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29. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Je ne dis plus qu’un mot ; c’est à vous de m’entendre ; J’ai votre fille ensemble et ma gloire à défendre : Pour aller jusqu’au cœur que vous voulez percer, Voilà par quels chemins vos coups doivent passer. […] La justesse de cette allégorie ne laisse rien à désirer : elle est parfaitement soutenue jusqu’à la fin ; on croit voir une véritable bergère qui s’adresse à son troupeau : elle n’a plus ni chien, ni houlette, elle ne peut plus ni le garder ni le conduire dans de bons pâturages ; elle ne peut plus le défendre de la fureur des loups ; elle le recommande au dieu des pasteurs. […] : Il (Duguay-Trouin) aperçoit un vaisseau armé de cent canons, défendu par une armée entière ; c’est là qu’il porte ses coups : il préfère à un triomphe facile l’honneur d’un combat dangereux. […] Peut-on donc livrer des batailles contre une nation aguerrie, qui se défend courageusement, sans qu’il y ait de part et d’autre de sang répandu ? […] Dans la Henriade, Potier défend les droits de Henri IV, au trône de France ; et dans le discours qu’il prononce devant le duc de Mayenne, il flétrit par une réticence la conduite des prêtres, qui soutiennent la ligue.

30. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

» Si je me suis étendu sur les louanges de notre république, c’est que je voulais faire concevoir que le combat n’est pas égal entre nous et des hommes à qui la fortune n’offre aucun avantage pareil à défendre. […] Le reste sera payé par la reconnaissance à leurs enfants, devenus dès ce moment les vôtres, devenus les enfants de la république qui les nourrira jusqu’à ce que l’âge leur permette de la défendre, utile récompense pour eux-mêmes, utile objet d’émulation pour ceux qui doivent entrer dans la même lice ; en effet la république qui honore magnifiquement la vertu, doit être aussi la patrie des cœurs vertueux.

31. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Je défends cette demoiselle. […] Il dit ailleurs : « Ce qui multiplie les libelles est la faiblesse de les craindre ; ce qui fait vivre les sottises est la sottise de les défendre » 1. […] Murena, accusé de brigue, fut si spirituellement défendu par Cicéron, que Caton dit à l’occasion de ce discours : Habemus facelum consulem.

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