Elles sont au discours ce que sont au corps la peau et la chair, qui en font la beauté et l’agrément, mais non la force et la solidité ; qui couvrent et embellissent les os et les nerfs, mais qui les supposent et ne peuvent en tenir lieu (Traité des études, tom. 2.) […] Il ne me faut, comme vous voyez, qu’une étoffe légère pour me couvrir. […] Voyons comment Bossuet a su l’embellir et la couvrir de fleurs sans en altérer la force.
Le poème didactique est donc celui qui a pour objet d’enseigner une science ou une partie de science, sans donner à son instruction une forme allégorique, sans la couvrir du voile de la fiction.
Au surplus, pour ne te point flatter, Je te donne à combattre un homme à redouter ; Je l’ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Porter partout l’effroi dans une armée entière.