« Autant que ce grand arbre s’était poussé en haut, autant semblait-il avoir jeté en bas de fortes et profondes racines. » Voilà une grande fortune, un siècle n’en voit pas beaucoup de semblables ; mais voyez sa ruine et sa décadence : « Parce qu’il s’est élevé superbement, et qu’il a porté son faîte jusqu’aux nues, et que son cœur s’est enflé dans sa hauteur : pour cela, dit le Seigneur, je le couperai par la racine, je l’abattrai d’un grand coup et le porterai par terre ; il viendra une disgrâce et il ne pourra plus se soutenir.
La mort vole au-hasard dans l’horrible carrière ; L’un périt tout entier ; l’autre sur la poussière, Comme un tronc dont la hache a coupé les rameaux, De ses membres épars voit voler les lambeaux, Et se trainant encor sur la terre humectée, Marque en ruisseaux de sang sa trace ensanglantée.
Une armée de cent mille hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée ; ce qui a échappé à votre feu s’est noyé dans les lacs.