Des couleurs. […] « L’un exprime ses idées sous la forme du dialogue, dans un style plein d’imagination, de grâce et de sensibilité ; l’autre s’adresse directement au lecteur, ne parle qu’à son intelligence et disserte dans un style d’une aridité toute géométrique, sans couleur et sans passion » (Thurot, Études sur Aristote, p. 141). […] Et en effet, si l’on se plaît à voir des représentations d’objets, c’est qu’il arrive que cette contemplation nous instruit et nous fait raisonner sur la nature de chaque chose, comme, par exemple, que tel homme est un tel ; d’autant plus que si, par aventure, on n’a pas prévu ce qui va survenir, ce ne sera pas la représentation qui produira le plaisir goûté, mais plutôt l’artifice ou la couleur, ou quelque autre considération. […] II en est de même31 dans les arts du dessin ; car, si l’on étalait pêle-mêle les plus riches couleurs, on ne ferait pas autant plaisir qu’en traçant une figure déterminée au crayon. […] On prend les choses faciles à cacher et celles qui sont promptement consommées, comme les objets d’alimentation, ou celles dont on modifie aisément les formes, ou les couleurs, ou la composition.
C’est lui qu’il faut mettre en relief, et qu’il importe de peindre avec les plus vives couleurs. […] Trop souvent outrageant la morale par des peintures licencieuses, par la représentation des passions les plus criminelles et les plus funestes, s’attachant presque exclusivement à prendre pour ressort l’amour avec ses folies extravagantes, ses jalousies furieuses ou ses couleurs séduisantes et enchanteresses, le théâtre peut être regardé comme une cause de perversion, comme une source de dépravation au sein de la société.
., revêtues des plus belles couleurs de la poésie, et parlant son langage, sans déroger à la gravité du leur.