/ 150
130. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Le cardinal Mazarin entretenait cette bonne intelligence, avantageuse à sa conservation, et lorsque l’un des princes voulait s’élever, il le modérait par l’opposition de l’autre ; et balançant leur puissance, la sienne était sans comparaison la plus respectée. […] Quelle comparaison entre le Colysée et une multitude confuse de maisons irrégulières d’une ville ? […] Le Fils de Dieu se sert, dans l’Évangile, des plus sensibles comparaisons pour nous effrayer. […] Mais une pensée fine, ingénieuse ; une comparaison juste et fleurie, est un défaut quand la raison seule ou la passion doivent parler, ou bien quand on doit traiter de grands intérêts ; ce n’est pas alors du faux bel esprit, mais c’est de l’esprit déplacé, et toute beauté hors de sa place cesse d’être beauté. […] Comparaison de l’histoire politique et de l’histoire naturelle.

131. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Cet autre2 vient après un homme loué, applaudi, admiré, dont les vers volent en tous lieux et passent en proverbe, qui prime, qui règne sur la scène, qui s’est emparé de tout le théâtre ; il ne l’en dépossède pas, il est vrai, mais il s’y établit avec lui, le monde s’accoutume à en voir faire la comparaison.

132. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Le style sublime est celui qui, par la grandeur et l’énergie des pensées, la force et la noblesse des sentiments, la vivacité et l’éclat des images, la hardiesse des figures, la beauté frappante des comparaisons, l’impétuosité des mouvements, l’harmonie des tours, la majesté des périodes, la magnificence et la pompe des expressions, étonne et émeut les esprits, agite l’âme avec force, l’élève au-dessus d’elle-même, la ravit, la transporte d’admiration.

/ 150