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21. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Ardents, tumultueux, privés d’expérience, Ils portaient au combat leur superbe imprudence : Orgueilleux de leur pompe, et fiers d’un camp nombreux, Sans ordre ils s’avançaient d’un pas impétueux. D’un éclat différent mon camp frappait leur vue : Mon armée en silence à leurs yeux étendue, N’offrait de tous côtés que farouches soldats, Endurcis aux travaux, vieillis dans les combats ; Accoutumés au sang et couverts de blessures, Leur fer et leurs mousquets composaient leurs parures. […] Mais l’exercice perpétuel des combats ajoutera à leur habileté, et les convaincra que c’est par des effets, et non par des discours, que l’on repousse l’attaque de l’ennemi. […] Le signal est entendu de tous ; se présenter de front, tourner l’ennemi, se déployer sur deux ailes, changer à tout moment la face du combat, est la science du simple soldat, comme des chefs eux-mêmes.

22. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Celte espèce d’antithèse se nomme dérivation, quand les mots, différents entre eux, ont une origine commune, Ton bras est invaincu mais non pas invincible… Et le combat cessa faute de combattants ; et polypiote, quand ce sont diverses formes du même mot : Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire. […] Où sont-ils ces combats que vous avez rendus ? […] figure alors ; car toute cette tristesse d’Agamemnon n’est dans la pensée de Clytemnestre qu’une odieuse hypocrisie ; elle sait fort bien qu’il n’y a eu ni combats, ni flots de sang, ni débris, ni champs couverts de morts, et qu’il n’y a point de réponse possible à ses questions.

23. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Il vous fallait des récits de combats et d’aventures : Bayard et Robinson étaient vos héros. […] Les peuplades encore sauvages ne respirent que la joie enivrante des combats et des longs banquets. […] C’est l’exercice en attendant le combat, c’est la petite guerre en attendant la grande.

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