« La métaphore est la plus belle, la plus riche et la plus fréquente de toutes les figures ; c’est elle qui fournit au discours une infinité d’expressions, qui relève les pensées les plus basses, en les présentant sous une forme plus gracieuse ; c’est par elle que le style s’embellit et se colore, que tout est vivant dans la poésie et dans l’éloquence20. » Quand la métaphore est continuée et qu’elle s’applique à une suite de phrases servant à développer la même pensée, elle prend le nom d’allégorie, Ainsi, en lisant l’idylle de Mme Deshoulières : Dans ces prés fleuris Qu'arrose la Seine, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis, etc. […] Cicéron, dans son discours pro Milone, au lieu de dire nettement que les esclaves de Milon tuèrent Clodius, cherche à déguiser ce fait, en disant qu’ils firent ce que chacun voudrait que ses esclaves fissent en pareille circonstance : Fecere servi Milonis quod suos quisque servos in tali re facere voluisset. […] Multas res inveni quæ te oblectare possunt. — Reperire (de pario et rursùs), découvrir, trouver, se dit des choses inconnues, ou que nous cherchons.
C’est en vain que les auteurs de traités et de poétiques ont cherché à déterminer et à faire connaître l’art du poète dans les choses ; puis son art dans la narration, puis son art dans son style et dans ses vers 139.
En lui le sublime existe de soi-même, et il épargne le soin de le chercher.