Mais l’âme du poète ne peut rester insensible à ce tableau ; ces bois qui se dépouillent en gémissant de leur parure, ces feuilles jaunies qui tombent emportées par les vents, ces ruisseaux qui précipitent leurs eaux troublées, ces vents qui murmurent à travers les rameaux desséchés, lui paraissent exprimer la souffrance et le deuil. […] Salut, bois couronnés d’un reste de verdure, Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! […] Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ; J’aime à revoir encor pour la dernière fois Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois.
Elle étoit faite de bois de setim ; revêtue en dedans et en dehors de l’or le plus fin ; ornée tout à l’entour d’une couronne aussi de pur or ; fermée d’un couvercle revêtu d’or, comme le reste, et surmontée de deux chérubins d’or massif et battu. […] Pour la rendre mobile, on avoit attaché aux quatre angles, quatre gros anneaux d’or, dans lesquels on passoit deux leviers de bois de setim, revêtus d’or.
Tandis qu’ils frappaient l’air d’une vaine riposte, Et s’alignaient, chacun incertain de son poste, Nos conscrits, bondissant à travers les halliers, Fiers louveteaux à qui ces bois sont familiers, Avaient refait, dans l’ombre, une halte invisible, Et répété trois fois la décharge terrible. […] Car déjà, de très-haut, dans leur savante fuite, Nos chasseurs dominaient cette vaine poursuite, Du seuil de ces grands bois dont les troncs vénérés, Comme des combattants étroitement serrés, Autour des longs rochers, donjons à tête grise, Font une palissade où tout assaut se brise. […] Les yeux cherchent ; voici, travailleurs aux abois, Que vous voyez venir, par le sentier du bois, Les rouges tabliers, les corbeilles couvertes D’un linge blanc qui luit entre les feuilles vertes.