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154. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Je mérite votre pitié, Monsieur, et quelque part dans l’honneur de votre amitié, si on la mérite par une sincère estime et beaucoup de vénération pour votre vertu, Mme de Guignan. […] Il a été un temps que je le faisais assez exactement, et il ne me fallait pas beaucoup de temps pour faire une lettre assez passable ; mais ce temps-là est passé pour moi ; il me faut suer sang et eau pour faire quelque chose qui mérite de vous l’adresser, encore sera-ce un grand hasard si j’y réussis. […] car, à plus forte raison, vous saviez parfaitement tout ce qui regarde l’homme ; et cependant beaucoup de personnes n’ont pu seulement aller jusque-là. […] Nous avons, j’oubliais d’en parler, beaucoup de bêtes fauves, non pas comme chez vous des ours et des loups, mais des lièvres, des troupeaux de cerfs et de chèvres sauvages.

155. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

La simplicité n’admet que les ornements naturels, et rejette les figures hardies, les périodes travaillées avec beaucoup de soin, en un mot, le style pompeux et magnifique. […] Vous avez soumis des peuples innombrables, répandus en beaucoup de pays différents, formidables par leur férocité, pourvus abondamment de tout ce qui est nécessaire pour se défendre.

156. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Voici les nuances qui les distinguent : Une armée est vaincue, quand elle a perdu le champ de bataille ; elle est battue, quand elle l’a perdu avec un échec considérable, c’est-à-dire, beaucoup de morts et de prisonniers : elle est défaite lorsque cette défaite va au point que l’armée est dissipée, ou tellement affaiblie qu’elle ne puisse plus tenir la campagne.

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