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22. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Les trois volumes de ce Cours, qui ont paru depuis quelques années, sont devenus classiques dans beaucoup de séminaires et de maisons d’éducation. […] J’aurais été heureux de l’avoir entre les mains pendant les longues années que j’ai passées dans renseignement. […] Je tâcherai de le faire adopter comme auteur classique pour nos élèves, dans un avenir prochain, sinon cette année-ci.

23. (1873) Principes de rhétorique française

Quelques années plus tard le même argument est prêté par Beaumarchais à Figaro ; et il n’a pas cessé d’être vrai : Aux vertus qu’on exige d’un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets ? […] Du plus loin que je me rappelle le souvenir du passé, en remontant jusqu’à mes plus jeunes années, je le vois déjà qui m’introduit et qui me guide dans ces études littéraires. […] Chénier dans six allégories poétiques : c’est l’épi qui demande à mûrir, c’est le pampre qui veut attendre l’automne, c’est le voyageur qui désire poursuivre sa route, le convive qui refuse de laisser la coupe encore pleine, c’est l’année qui doit parcourir le cercle des saisons, c’est la fleur qu’il ne faut pas cueillir dès le matin. […] Une réfutation qui valait beaucoup mieux que ce dilemme, ce fut la lecture de l’éloge d’Athènes que Sophocle venait de composer et qui attestait une perfection de goût, une fécondité d’imagination, une ardeur de patriotisme dignes des plus belles années de sa jeunesse. […] Rousseau dit, dans le style figuré de la poésie : J’ai vu mes tristes journées Décliner vers leur penchant ; Au midi de mes années Je touchais à mon couchant.

24. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Ce n’est pas que je veuille envelopper ici sous l’artifice insipide des louanges, les faiblesses de ses premières années. […] S’il y a eu quelque dérangement dans les premières années de ce prince, l’âge y eut plus de part que le cœur : l’occasion put le trouver faible ; elle ne le rendit jamais vicieux ; et le reste de ses jours, passés depuis dans la règle, montrent assez que l’égarement n’avait été qu’un oubli, et qu’en se rendant au devoir, il s’était rendu à lui-même ». […] Je vous représenterois ce fidèle sujet marchant sur les traces de son maître, qui étaient des pas de géant, et le surpassant par la nouvelle ardeur que lui inspirait l’exemple de ce monarque ; vous le verriez dans un corps usé de travaux, rallumant tout le feu de ses premières années, combattre à la tête de nos troupes, défaire les trois formidables armées de l’Empereur, de l’Espagne et de la Hollande ; partout s’immolant et se sacrifiant ; mais partout triomphant, et remplissant la mesure de cette glorieuse réputation qu’il faisait à la France Mais un objet plus intéressant m’oblige de me taire sur ses triomphes profanes, pour ne parler que de ses victoires sacrées ».

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