« Soit qu’il fallût préparer les affaires ou les décider, chercher la victoire avec ardeur, ou l’attendre avec patience (premier membre) ; soit qu’il fallût prévenir les desseins des ennemis par la hardiesse, ou dissiper les craintes et les jalousies des alliés par la prudence (second membre) ; soit qu’il fallût se modérer dans la prospérité, ou se soutenir dans les malheurs de la guerre (troisième membre) : son âme fut toujours égale » (quatrième membre) Fléchier, Orais. fun. de Turenne.
La pièce suivante finit par une pensée d’une naïveté charmante : Un boucher moribond, voyant sa femme en pleurs, Lui dit : Ma femme, si je meurs, Comme en notre métier un homme est nécessaire, Jacques, notre garçon, ferait bien ton affaire : C’est un fort bon enfant, sage, que tu connais ; Épouse-le, crois-moi, tu ne saurais mieux faire.
Au reste, la modestie a des nuances relatives à l’âge, aux talents, aux succès qu’on a déjà obtenus, ou à la nature même du sujet qu’on traite ; c’est à l’orateur à les saisir, lorsque l’expérience et l’habitude des affaires auront formé son goût. […] Peut-être d’avoir rétabli les affaires du roi son fils ?