418Il se hâte toujours 419vers l’événement, 420et il entraîne son auditeur 421au milieu des faits, 422non autrement que s’ils lui étaient connus ; 423et il abandonne (il sacrifie) 424les choses lesquelles il n’espère-pas 425pouvoir jeter-de-l’éclat, 426 si elles étaient traitées. […] 812Nos poëtes n’ont laissé aucun-sujet 813sans-le-tenter (sans s’y essayer) ; 814et ils n’ont pas mérité 815 leur moindre gloire (ou : peu de gloire), 816en-osant abandonner 817les vestiges des-Grecs, 818et en-osant célébrer 819des sujets nationaux, 820soit ceux qui donnèrent-les-premiers 821des-pièces-jouées-avec-la-prétexte, 822soit ceux qui donnèrent-les-premiers 823des-pièces-jouées-avec-la-toge.
Maint est un mot qu’on ne devait jamais abandonner, et par la facilité qu’il y avait à le couler dans le style, et par son origine qui est francaise.
Dans la description de la mort de César, véritable modèle d’épisode, le poète, au moment où il semble avoir tout à fait abandonné ses cultivateurs, revient à eux par une tournure naturelle, en profitant, pour terminer sa digression, de quelque circonstance liée aux travaux des champs : Scilicet et tempus… Nous citerons seulement, comme exemple de description : l’Orage, par Saint-Lambert ; et comme modèle d’épisode, la destruction de l’armée de Cambyse dans les sables de la Libye, par Delille.