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161. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Bossuet (1627-1704) Né en 1627 à Dijon, mort en 1704, Jacques-Bénigne Bossuet est avant tout célèbre comme prédicateur. […] Bourdaloue (1632-1744) Né à Bourges en 1632, mort en 1704, Louis Bourdaloue, de la Société de Jésus, est le plus grand de nos sermonnaires après Bossuet. […] La publication de ce dernier ouvrage, faite sans l’aveu de Fénelon (1699), acheva de lui aliéner l’esprit du roi ; car celui-ci l’avait déjà, en 1697, relégué dans son diocèse, lors de la lutte que Fénelon soutint contre Bossuet pour la défense du quiétisme, doctrine religieuse qui fut condamnée par le pape en 1699. […] Bien inférieur cependant à Bossuet et même à Bourdaloue, il est du moins remarquable par l’abondance — excessive, serait-on quelquefois tenté de dire — de sa dialectique, et l’élégance soutenue de son style. […] Dans la nuit du 30 au 31 mai il mourut, laissant l’exemple d’une activité intellectuelle qu’on ne retrouve au même degré chez aucun écrivain, et méritant d’être regardé comme le plus grand de tous nos prosateurs, à l’exception de Bossuet, qu’il égale toutefois, quoiqu’il ne lui ressemble en rien.

162. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie  siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.

163. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

C’est ce qui nous explique pourquoi l’école érudite eut gain de cause, en dépit des bons esprits qui réclamaient en faveur de la tradition populaire, malgré Ramus, entre autres, qui disait : « La vraie doctrine n’est point es-auditoires des professeurs hébraïques, grecs ou latins de l’Université de Paris ; elle est au Louvre, au Palais, aux halles, en grève, à la place Maubert. » Au siècle suivant, en pleine Académie, Bossuet devait aussi proclamer l’usage « le grand-maître des langues » ; et Malherbe renvoyer les Pindarisans et les Latinisans « à l’école des crocheteurs du port à foin ».

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