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15. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VII. Satire. »

Boileau a fort bien caractérisé les satiriques latins dans les vers suivants : Lucile, le premier, osa la faire voir ; Aux vices des Romains présenta le miroir, Vengea l’humble vertu de la richesse altière, Et l’honnête homme à pied du faquin en litière. […] Sous ce rapport, Boileau, dans ses satires, est un modèle de bon ton et d’esprit. […] La satire Ménippée (prose et vers), Regnier, Boileau, Voltaire, Gilbert, Barbier.

16. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

Boileau. […] Voici un rondeau composé par Chapelle pour critiquer Benserade, qui avait eu la malheureuse idée de traduire en rondeaux les Métamorphoses d’Ovide : À la fontaine où l’on puise cette eau Qui fait rimer et Racine et Boileau, Je ne bois point, ou bien je ne bois guère ; Dans un besoin si j’en avais affaire, J’en boirais moins que ne fait un moineau. […] Boileau. […] Martial, chez les Latins, s’est distingué dans l’épigramme : en France, on en trouve d’excellentes dans Marot, Boileau, Piron, Voltaire, J.

17. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Les idées de Boileau, je l’avoue encore, ne sont pas toujours grandes, mais elles ne sont jamais défigurées ; enfin, pour être au-dessus de lui, il faut commencer par écrire aussi nettement et aussi correctement que lui. […] Corneille, par deux cents vers admirables répandus dans ses ouvrages ; Racine, par tous les siens ; Boileau, par l’art, inconnu avant lui, de mettre la raison en vers ; un Pascal, un Bossuet, changèrent les Welches en Français. […] Racine, sont écrites dans un style froid et barbare ; aussi la Motte et ses consorts faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour rabaisser Despréaux, auquel ils ne pouvaient s’égaler. […] M. Despréaux le même honneur que les Chapelain faisaient à ses écrits, de son vivant. […] M. Despréaux les eût connus, il les aurait méprisés autant qu’ils méritent de l’être.

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