Il faut la prendre comme elle est, s’en servir telle quelle, et chercher à l’élever si on peut ; mais, soyez-en sûrs, ce n’est pas en l’accablant de mépris qu’on parvient à la relever.
la manière d’élever les abeilles. […] Quand ses premiers bourgeons s’empresseront d’éclore, Que l’acier rigoureux n’y touche point encore : Même lorsque dans l’air, qu’il commence à braver, Le rejeton moins frêle ose enfin s’élever, Pardonne à son audace en faveur de son âge ; Seulement de ta main éclaircis son feuillage. […] Elevez dans le sein d’une chaste héroïne(a), Je n’ai point de son Sang démenti l’origine. […] D’élever celle-là vous prîtes le souci, Et moi, je me chargeai du soin de celle-ci. […] Les poëtes qui, du temps même de Thespis, introduisirent dans la première un certain nombre de personnages, et l’élevèrent sur un théâtre décent, en lui donnant un ordre régulier, furent Chionidés, Magnés et Ps.
Partant de ce principe, que la nature est remplie de contrastes, qu’on y trouve le laid à côté du beau, le ridicule et le grotesque à côté du sublime, il représente ces mêmes contrastes sur la scène : il ne cherche pas, comme la tragédie, à élever, à ennoblir tout ce qu’il touche ; il exprime la nature telle qu’elle est, comme une médaille qui reproduit en saillie les creux du moule où elle a été coulée.