Mais il n’est pas vrai, comme le prétend une école moderne, que tout ce qui est naturel est par là même beau et bon. […] Quelques historiens de nos jours, qui appartiennent à l’école fataliste ou à l’école descriptive, ont malheureusement oublié cette règle, et par là ils ont contribué beaucoup à ruiner la morale et la religion parmi nous.
« Vous tous, qui avez puisé quelques lumières dans Athènes, ce foyer des lettres et des sciences, ayez pitié de ceux qui ont ouvert leur patrie, comme une école publique d’instruction, à tous les hommes. […] Si tu recherches la gloire des combats, si tu veux rendre tes amis à la liberté, asservir tes ennemis, prends les maîtres les plus habiles, et à leur école étudie l’art de la guerre.
Peu de temps après, il vint à Athènes suivre les leçons de Platon, alors âgé de soixante ans, qui presque aussitôt alla résider en Sicile et revint diriger son école vers 364. […] On prétend que l’un de ses disciples, Aristoxène de Tarente, chef de l’école musicale qui porte son nom, en conçut une basse jalousie contre Aristote ; mais un passage relevé par nous dans les Éléments harmoniques d’Aristoxène nous a permis, dès 1857, de reléguer ce fait parmi les légendes. […] Je ne dis pas qu’il faille le traduire mot à mot pour nos écoles et l’y faire réciter par cœur : c’est l’esprit qu’il importe de recueillir et non la lecture, qui pourrait rebuter quelquefois. […] Le savant professeur avait touché la question examinée tout à l’heure et marqué la différence de la méthode suivie dans la rhétorique d’Aristote et de celle que pratiquèrent les philosophes procédant de son école. […] Et il a soin d’avertir que ses préceptes ne s’appliqueront pas tant aux discours sérieux qu’à ces déclamations des écoles dans lesquelles il était permis encore de parler à peu près librement aux tyrans des temps passés. » (Étude, etc., p. 87.)