Ajoutons à cet avantage inappréciable, celui d’une langue, la plus féconde, la plus énergique et la plus harmonieuse que les hommes aient jamais parlée. […] Ce qui les distinguait surtout, c’était l’art de parler, sur-le-champ, avec la plus grande facilité ; et ce genre de mérite convenait à l’imagination ardente et légère d’un peuple que le sentiment et la pensée frappaient rapidement, et dont la langue féconde et facile semblait courir au-devant des idées.
L’imitation est l’exercice le plus profitable à ceux qui débutent dans la composition, surtout quand ils écrivent dans une langue étrangère avec laquelle ils ne sont pas entièrement familiarisés. […] Elle développe le fond de nos connaissances, elle les agrandit ; elle nous forme à la fois le cœur et l’esprit ; elle nous initie aux secrets de la langue et aux finesses du style ; enfin, elle nous offre des modèles variés de composition. […] La traduction est aussi l’un des meilleurs exercices pour former le style, parce qu’elle met à la fois en mouvement l’intelligence, pour comprendre le sens d’une langue étrangère ; le goût, pour saisir les beautés de l’auteur ; le style, pour chercher à le bien rendre.
Sur la même colline que Virgile, et un peu plus bas, on verrait Xénophon, d’un air simple qui ne sent en rien le capitaine, et qui le fait plutôt ressembler à un prêtre des Muses, réunir autour de lui les attiques de toute langue et de tout pays : les Addison, les Pellisson, les Vauvenargues, tous ceux qui sentent le prix d’une persuasion aisée, d’une simplicité exquise, et d’une douce négligence mêlée d’ornement. […] Ayons la sincérité et le naturel de nos propres pensées, de nos sentiments, cela se peut toujours ; joignons-y, ce qui est plus difficile, l’élévation, la direction, s’il se peut, vers quelque but haut placé ; et, tout en parlant notre langue, en subissant les conditions des âges où nous sommes jetés, et où nous puisons notre force comme nos défauts, demandons-nous de temps en temps, le front levé vers les collines et les yeux attachés au groupe des mortels révérés : Que diraient-ils de nous 1 ? […] madame, toutes nos langues modernes sont sèches, pauvres et sans harmonie, en comparaison de celles qu’ont parlées nos premiers maîtres, les Grecs et les Romains.
On la vit s’élever tout à coup à une hauteur de pensées, et à une magnificence de diction proportionnées aux objets qu’elle traitait ; la langue française acquit, dans la bouche des Mirabeau, des Maury, des Lally-Tolendal, etc., une force d’expression, un caractère d’énergie oratoire, dont elle n’offrait pas encore de modèle, et dont nous multiplierions volontiers les exemples, si ces matières, complètement étrangères, d’ailleurs, aux études des jeunes gens, n’avaient de plus l’inconvénient de rappeler des souvenirs auxquels il est difficile de toucher, sans réveiller des passions. […] Telle fut, pour notre patrie, l’époque du régime révolutionnaire ; le coup le plus mortel qu’il ait porté à la langue et à l’éloquence françaises, n’est pas seulement d’avoir introduit une foule de mots barbares déjà oubliés, et qui ne pouvaient survivre aux choses qui les avaient introduits dans le discours, mais d’avoir accoutumé les esprits à déraisonner sans cesse, par l’affectation même de vouloir toujours raisonner, et de rester sans cesse à côté de la vérité en disant autre chose que ce qu’on voulait dire, ou en le disant autrement qu’on ne le devait.
Cousin, qui parle ainsi dans son remarquable ouvrage sur les Pensées de Pascal : « Il est venu à cette heureuse époque de la littérature et de la langue où l’art se joignait à la nature dans une juste mesure pour produire des œuvres accomplies. […] Il est à regretter que la langue n’ait pas retenu ce substantif si expressif.
Par ce sage écrivain la langue réparée, N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée. […] Surtout qu’en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée ; En vain vous me frappé d’un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme : Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.
Bonaparte exila Mme de Staël (1802), qui se retira à Weimar, où elle connut Goethe et Schiller et étudia la langue et la littérature allemande. […] La langue était assez épurée pour n’avoir plus besoin que de hautes pensées. […] En apprenant la langue grecque, alors très négligée de nos savants, il semblait se souvenir des jeux de son enfance et des chants de sa mère. […] Commençons par le genre humain, et consultons les langues où il dépose ses sentiments, ses idées, ses croyances. […] Partout les acclamations retentissaient en langue tudesque et en langue romaine.
En se cotisant ainsi, ils élevèrent un monument unique, et qui sera aussi durable que notre langue. […] Alors, les langues se délient, et les vérités s’échappent, à l’insu des orateurs qui, venant faire chacun leur confession, disent tout le contraire de ce qu’ils veulent dire, écrasent leurs amis, relèvent leurs ennemis, et se blessent de leurs propres armes.
Jetez vous votre langue aux chiens ? […] Si ces différents morceaux traduits en notre langue, éclatent par tant de beautés sublimes, combien plus admirables encore doivent-ils être dans la langue hébraïque ! […] L’Écrivain, qui non seulement connaît les principes de sa langue, et qui les observe, qui enchaîne bien ses idées, et qui les présente sous un jour lumineux ; mais encore qui n’est jamais ni au-dessus ni au-dessous du sujet qu’il traite, employant tour à tour le style simple, le style fleuri, le style sublime, selon que la matière s’élève ou s’abaisse ; cet Écrivain, dis-je, est un Écrivain parfait.
L’envie est une passion désordonnée qui ne peut souffrir ni grâce ni vertu dans les âmes : il n’y a point d’autorité, point de réputation, point de bonheur qu’elle n’étouffât, si elle pouvait, dès leur naissance Comme elle n’a pas toujours la force en main, elle s’aide de tous les artifices de la langue : soit qu’elle cherche à détruire un crédit qui lui fait ombrage, à ternir une gloire qui brille un peu trop à son gré, à ruiner une fortune dont les débris peuvent servir à grossir la sienne, à décrier une probité qui lui fait obstacle dans ses prétentions, quoique injustes ; le moyen ordinaire et le ressort presque universel dont elle se sert, c’est la médisance et la calomnie : ce sont les préventions qu’elle donne, ce sont les piéges qu’elle tend, ce sont les coups qu’elle frappe contre l’honneur et le repos de ses rivaux. […] La médisance règne en tous lieux, et fait de la société comme un champ de bataille, où mille coups mortels à l’honneur, portés de toutes parts, sont le jeu de ces bouches à deux langues que la sagesse déteste.
Pour lire avec fruit cet auteur, on fera également un très-heureux usage du Lexique de la langue de Molière, par M. […] Ancienne forme du verbe courir, retenue dans la langue de la vénerie. — A la chasse au cerf, le but qu’on se propose est de faire forcer, c’est-à-dire de faire arrêter le cerf par le cerf par les chiens.
Voicy son propre9 : c’est pour faire conferer le Conseil d’une ville assiegee avec celuy d’une armee qui la vient secourir et dire toutes les 24 heures ce qu’on pourroit dire de bouche, en quatre ou cinq avec distinction de personnes opinantes, et de leurs noms, et en toutes les langues qui seront entendues par ceux qui en ont besoin. Et mesme, si vous n’aviez pas entiere fiance en celuy qui maniera l’engin, vous pouvez vous servir de luy en langue qu’il n’entendra pas.
Du fond du collège de Coqueret, où ils étudiaient avec ardeur, sous la direction d’un maître renommé dans la poésie française et latine, d’Aurat, Du Bellay, le dernier venu, lança dès 1549 un manifeste éloquent, la Deffense et illustration de la langue françoyse, où il appelait tous les François « patriotes » (le mot lui est attribué) à accomplir une œuvre nationale en faisant de la langue maternelle une rivale des langues grecque et latine. […] Qualités et défauts de la langue poétique, tout venait de lui. […] Ronsard a porté la peine d’un double tort : son impatient et intempérant genie a brusqué la langue et ne s’est pas réglé. […] Mais de l’un à l’autre la langue poétique a fait un pas : Bertaut est plus voisin de son compatriote Malherbe. […] Ils ont tous deux une langue libre et nette, de bonne et verte venue française.
Dès que l’élève comprend une langue et qu’il la parte assez facilement, il lui est avantageux de s’exercer à in composition dans cette langue. […] Elle se fait elle-même son style et sa langue ; comme Bossuet, elle trouve au besoin des locutions hardies, des mots énergiques, des tournures neuves et pittoresques. […] « La grandeur, l’étonnante mélancolie de ce tableau, ne sauraient s’exprimer dans les langues humaines, les plus belles nuits en Europe ne peuvent en donner une idée. […] La lecture et la composition sont sans doute d’excellents moyens pour former le goût et pour acquérir la connaissance pratique de la langue ; mais, pour pénétrer tous les secrets de l’art d’écrire, pour étudier les règles dans leur application immédiate, il est un autre exercice dont la jeunesse peut tirer les plus grands fruits : c’est l’analyse critique, appliquée aux chefs-d’œuvre de la littérature et aux modèles des bons écrivains. […] La mère de Chénier était Grecque ; il goûta dès l’enfance l’harmonie de cette belle langue des Hellènes, et, devenu poète, il transporta dans ses compositions quelque chose de la douceur, de la grâce, de la riche simplicité du génie antique.
Dans la tribu, où l’action accompagne la parole et souvent la devance, il suffit, pour persuader, d’avoir la main aussi prompte que la langue. […] O mes amis, si vous n’êtes pas des femmes, si vous êtes des Grecs, partons, retournons chez nous sur nos vaisseaux. » Mais Ulysse déjà s’est levé, et le regardant de travers : — « Thersite, tu as la langue longue et tu es un bel orateur, mais borne là tes discours et ne continue pas à injurier les rois ; autrement, je te le jure, et ma parole s’accomplira ; je consens à avoir la tête séparée des épaules et à n’être plus appelé le père de Télémaque, si je ne te fais saisir, enlever d’ici, dépouiller de tous tes vêtements, manteau et tunique, et fouetter ignominieusement sur le bord de la mer ! […] Cet esprit de cité intolérant, en maintenant la pureté de la race, maintenait aussi la pureté de la langue, de cette belle langue attique, pleine d’euphémismes, d’expressions adoucies, d’atténuations délicates, voiles transparents dont ils aimaient à envelopper leurs pensées. […] Il supplie les dieux de conduire sa langue et d’éloigner de sa pensée toute parole qui pourrait blesser ses concitoyens, ou nuire à leurs intérêts. […] « Le tout est plus grand que la partie ; il faut rendre à chacun ce qui lui est dû, » et d’autres axiomes ont, dans toutes les langues, la même force et la même valeur.
Un avocat de causes véreuses, nommé Cépasius, personnage décrié, langue vénale, s’était chargé de la défense d’un certain Fabricius, aussi honnête homme que lui. […] Point d’acceptions forcées, point de recherche, point d’archaïsmes, mais des expressions claires, empruntées à la langue usuelle et courante. On acquiert cette justesse et cette propriété par l’étude de la langue et par la lecture des bons auteurs. […] Il n’y a pas de langues plus riches en figures que celles des peuples primitifs et ignorants. […] Sans être aussi musicale que celles des anciens, notre langue a cependant sa prosodie.
Il ne fait que pomper leur miel, et c’est à cet usage que sa langue paraît uniquement destinée : elle est composée de deux fibres creuses, formant un petit canal, divisé au bout en deux filets ; elle a la forme d’une trompe, dont elle fait les fonctions : l’oiseau la darde hors de son bec, et la plonge jusqu’au fond du calice des fleurs pour en tirer les sucs. […] Villemain : « Rien dans notre langue ne surpasse l’élévation et la gravité philosophique, ni les divisions, les détails et le style de cette histoire conjecturale. » On sait que les Epoques de la nature (elles eurent d’abord leur place dans les Suppléments de l’Histoire naturelle, mais les éditeurs récents les ont justement placées en tête de l’ouvrage), écrites par Buffon à soixante-dix ans, ont été onze fois recopiées ; aussi l’auteur avait-il coutume de dire dans sa vieillesse la plus avancée « qu’il apprenait tous les jours à écrire ».
Il y fixe la langue que parleront les maîtres. […] que les langues se corrompent.
André de Chénier 1762-1794 [Notice] Fils du consul général de France en Turquie, né d’une mère grecque, à Constantinople, élevé sous le beau ciel du Languedoc, André Chénier connut dès l’enfance la langue d’Homère. […] Il assouplit, attendrit et colora notre langue que desséchait alors l’abus des formes abstraites ; toutefois, il ne faut le lire qu’avec choix.
Peut-être sa poésie a-t-elle été parfois trop raisonnable ; mais on ne saurait trop louer sa langue sobre et virile, son style solide, et tant de vers prédestinés à figurer dans un recueil de morceaux choisis1. […] — C’est assez : le temps passe à tenir ces propos ; Quand la langue se meut, la main reste en repos. […] Ce mot est d’une langue douteuse.
Mais il y a des remarques particulières à faire sur l’usage de la plupart des pronoms de notre langue. […] Boileau, dans ses réflexions sur Longin : La langue qu’ont écrite Cicéron et Virgile , etc. […] Au reste ce participe fait, est le seul de notre langue, qui, dans ces circonstances, ne prend jamais ni le genre ni le nombre. […] On entend par gallicisme, une construction propre et particulière à la langue française. […] Les figures de construction sont des irrégularités dans la grammaire, quoiqu’elles soient quelquefois des beautés et des perfections dans la langue.
La langue latine s’était encore épurée depuis quelques années ; elle avait gagné en douceur et en régularité. De sorte que le poème de Virgile nous représente la langue et la poésie latine à son plus haut degré de perfection, et que les Géorgiques sont données comme le type et le modèle éternel des poèmes didactiques. […] Au reste, le plus parfait exemple que nous ayons dans notre langue du récit épique, c’est à Boileau que nous le devons. […] Torquato Tasso, ou le Tasse, né à Sorrento, près de Naples, l’an 1544, donna à vingt-sept ans sa Jérusalem délivrée, qui fut traduite, et qui méritait de l’être, dans toutes les langues.
L’un1, aussi correct dans sa langue que s’il l’avait apprise par règles et par principes, aussi élégant dans les langues étrangères que si elles lui étaient naturelles, en quelque idiome qu’il compose, semble toujours parler celui de son pays : il a entrepris, il a fini une pénible traduction que le plus bel esprit pourrait avouer, et que le plus pieux personnage devrait désirer d’avoir faite. L’autre2 fait revivre Virgile parmi nous, transmet dans notre langue les grâces et les richesses de la latine, compose des romans qui ont une fin, en bannit le prolixe et l’incroyable, pour y substituer le vraisemblable et le naturel. […] Celui-ci1 passe Juvénal, atteint Horace, semble créer les pensées d’autrui et se rendre propre tout ce qu’il manie ; il a, dans ce qu’il emprunte des autres, toutes les grâces de la nouveauté et tout le mérite de l’invention ; ses vers forts et harmonieux, faits de génie quoique travaillés avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue aura vieilli, en seront les derniers débris ; on y remarque une critique sûre, judicieuse et innocente, s’il est permis du moins de dire de ce qui est mauvais qu’il est mauvais.
Il y fixe la langue que parleront les maîtres. […] Chateaubriand a dit de Pascal : « Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques : qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu’on eût vu depuis l’antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l’entendement ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l’air, et détruisit une des grandes erreurs de l’ancienne physique ; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna toutes ses pensées vers la religion ; qui, depuis ce moment jusqu’à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort ; enfin qui, dans le court intervalle de ses maux, résolut, en se privant de tous les secours, un des plus hauts problèmes de géométrie, et jeta au hasard sur le papier des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme. […] On lit dans Joubert : « C’est toujours par l’au delà, et non par l’en deçà, que les langues se corrompent.
Je m’affligeais que ma langue ne pût pas suffire à mon cœur ; je voulais que mes auditeurs comprissent ce que je comprenais moi-même, et je sentais que je ne parlais pas de manière à produire cet effet. […] Ils inspirent de la confiance pour celui qui s’en sert ; car on reconnaît à un tel emploi de la langue commune un homme qui sait la vie et les choses et qui s’en tient rapproché. — Ces mots font le style franc. »
C’est ce que savait fort bien un magistrat illustre, qui, dans ce siècle où beaucoup de gens n’approuvent que l’étude des langues modernes, disait avec autant de courage que de raison : « Je veux que mon fils sache beaucoup de latin. » 2. […] Pour reconstruire l’édifice avec ses débris épars, il faut non-seulement le jugement et la critique nécessaires à tout historien, mais encore une variété de connaissances spéciales qui rarement se trouvent réunies dans le même homme : d’abord une intelligence profonde d’une langue difficile et d’une étonnante richesse, puis des études sérieuses sur toutes les branches de l’archéologie, science qui fait servir les monuments figurés à remplir les lacunes des monuments écrits.
L’éloquence est née avant les règles de la rhétorique, comme les langues se sont formées avant la grammaire. […] Aucune langue peut-être ne demande, dans ceux qui en font usage, plus de précautions minutieuses pour être entendus. […] Ce qu’il inventait semblait plutôt manquer à la langue que la violer. […] Notre langue ne manque donc point de hardiesse dans l’ellipse ; mais elle veut que ce qu’on ne dit pas soit aisément sous-entendu. […] En français, la langue oratoire et surtout la poésie, n’aiment point les parenthèses.
Les mots ou les tours de phrase nouveaux peuvent, aussi bien que les mots ou les tours vieillis, nuire à la clarté : ils n’entrent pas de plein droit dans le domaine de la langue. […] Ardentesque oculos, ces yeux étincelants de sang et de feu, la vibration rapide de ces langues sifflantes sont des images terribles. […] C’est un des plus magnifiques exemples de prosopopée que fournisse notre langue. […] Les tropes, par leur variété, contribuent : 1° à enrichir la langue ; 2º à rendre plus énergique ou plus gracieuse l’expression. […] Plus que toute autre langue, le grec possède de ces mots formés par onomatopée.
Elle est à l’éloquence ce que la grammaire est à la langue. […] La correction est la pureté du langage, la pureté est le génie de la langue. […] On a recours à cette figure quand la langue ne fournit pas un terme propre. […] Exceptons le cas où le naturel s’accorde avec la langue pour égayer le lecteur. […] , sont, pour cette raison, exclus de la langue poétique.