Puisque notre cause est la meilleure, tâchons de vaincre l’ennemi par notre courage. […] Ils vous ont laissé les plus nobles exemples à suivre : imitez leur courage, la postérité imitera le vôtre. […] C’est de la faiblesse, et non du courage, de ne pouvoir supporter la disette pendant quelque temps. […] Songez donc, braves compagnons, que nous posséderons seulement ce que nos armes et notre courage nous auront assuré. […] La charge d’un infortuné tel que moi est bien pénible, je le sais : pourtant, aie le courage de la supporter.
Il me tomba, en même temps, un Sénèque dans les mains, je ne sais par quel hasard ; puis, des lettres de Brutus à Cicéron, dans le temps qu’il était en Grèce, après la mort de César : elles sont si remplies de hauteur, d’élévation, de passion et de courage, qu’il m’était bien impossible de les lire de sang-froid1 ; je mêlais ces trois lectures, et j’en étais si ému, que je ne contenais plus ce qu’elles mettaient en moi ; j’étouffais, je quittais mes livres, et je sortais comme un homme en fureur, pour faire plusieurs fois le tour d’une assez longue terrasse2, en courant de toute ma force, jusqu’à ce que la lassitude mît fin à la convulsion. […] Cependant, cet aimable stoïcien, que sa constante vertu, son génie, son humanité, son inflexible courage me rendaient infiniment cher, m’a fait verser bien des larmes sur la faiblesse de sa mort : c’est une extrême pitié de voir tant de vertu, tant de force et de grandeur d’âme vaincues, en un moment, par le plus léger revers au milieu de tant de ressources, et de tant de faveurs de la fortune ! […] L’injure a flétri son courage, et il a été offensé de ceux dont il ne pouvait prendre de vengeance. […] Je le plains des piéges cruels qui se sont trouvés sur sa route, et même des faiblesses naturelles qu’il n’a pu surmonter par son courage. […] Vauvenargues n’a pas ce courage intéressé qui aime la guerre pour l’avancement, pour ce qu’elle rapporte, et place l’héroïsme à intérêts ; ce qui lui plaît, c’est la mort qu’on brave, c’est l’emploi des qualités fortes, la fermeté, la patience, les nuits laborieuses, les longues marches, avec la faim et la soif pour compagnes, tout ce qui trempe l’âme, tout ce qui l’élève.
Ln vain deux fois la paix a voulu l’endormir ; Loin de moi son courage, entraîné par la gloire. […] mais aussi avec quel courage, quelle prudence, quelle sagesse ! […] Pouqueville ; et l’admirable pièce de vers de Legouvé sur mademoiselle de Sombreuil où l’on voit briller l’héroïsme du courage et de l’amour filial. […] Était-il même en mon pouvoir de retenir vos soldats, que leur courage emportait, et qui poursuivaient avec ardeur un ennemi effrayé. […] que l’amour inspire de courage !
Son art fut de rendre la religion familière, domestique et accessible à tous les courages. […] les autres se prisent et regardent pour des moustaches relevées, pour une barbe bien peignée, pour des cheveux crêpés, pour des mains douillettes5, pour savoir danser, jouer, chanter ; mais ne sont-ils pas lâches de courage, de vouloir enchérir6 leur valeur et donner du surcroît à leur réputation pour des choses si frivoles et folâtres ? […] Courage, au xviie siècle, est synonyme de cœur.
Le Roi, quand il en fait, le mesure au courage. […] Mais courage, il s’émeut, je vois couler des larmes4. […] Aie, aie, as-tu du courage ? […] Courages : cœurs. […] Courage, vers qui fait pleurer à la scène.
Au mousquet réuni, le sanglant coutelas3 Déjà de tous côtés porte un double trépas… On se mêle, on combat ; l’adresse, le courage, Le tumulte, les cris, la peur, l’aveugle rage, La honte de céder, l’ardente soif du sang, Le désespoir, la mort, passent de rang en rang. […] Suivez-moi l’un et l’autre aux remparts de Paris ; De la Ligue en marchant ramassez les débris : De Coligny vaincu surpassons le courage. » D’Aumale, en l’écoutant, pleure et frémit de rage Cet ordre qu’il déteste, il va l’exécuter : Semblable au fier lion qu’un Maure a su dompter, Qui, docile à son maître, à tout autre terrible, A la main qu’il connaît soumet sa tête horrible, Le suit d’un air affreux, le flatte en rugissant, Et paraît menacer, même en obéissant1… Des cieux en ce moment les voûtes s’entr’ouvrirent : Les mânes des Bourbons dans les airs descendirent. […] Le généreux vainqueur a cessé le carnage ; Maître de ses guerriers, il fléchit leur courage. […] A la cour de Louis, guidé par son courage, De la guerre sous lui j’ai fait l’apprentissage : Ma fortune et mon rang sont un don de ce roi, Si grand par sa valeur et plus grand par sa foi. […] Vers imité de Boileau, Lutrin, V, 230 : Dans son cœur éperdu cherche en vain du courage.
Cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie que l’honneur de l’avoir servie : ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe1. […] Il relève le courage de alliés. […] Je me trouble, messieurs ; Turenne meurt : tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s’éloigne, les bonnes intentions des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure immobile. […] Je n’ai pas oublié les bonnes qualités que j’ai remarquées autrefois en cette demoiselle presque dans son enfance2 : un esprit vif, une gaieté modeste, un air plein de discrétion et de prudence, au delà même de son âge, et je ne doute pas qu’elle ne vous fût très-utile pour la conduite de votre maison, et pour le soulagement de madame sa mère ; mais j’ai loué Dieu des bonnes dispositions qu’il lui a inspirées à la fin de sa vie ; elles vous rendront sa mort précieuse, par le souvenir de sa foi, de sa résignation, de son courage.
Un autre motif anime et soutient encore le courage de Cicéron : la multitude des auditeurs, et le concours nombreux des citoyens, dont la plus grande partie était entièrement dévouée à Milon et à son défenseur : 114« Reliqua verò multitudo, quæ quidem est civium, tota nostra est, neque eorum quisquam, quos undique intuentes, unde aliqua pars fori adspici potest, et hujus exitum judicii exspectantes videtis, non quùm virtuti Milonis favet, tum de se, de liberis suis, de patriâ, de fortunis hodierno die decertari putat. […] Bientôt ce même homme, timide, presque découragé au commencement de son discours, va se sentir assez de courage pour en communiquer aux juges eux-mêmes, et dissiper les craintes que la plupart d’entre eux partageaient vraisemblablement avec lui. […] Au surplus, il porta dans son exil le courage qu’il avait déployé pendant son tribunat, et durant le cours de son procès ; et se montra digne, jusqu’à la fin, de ce que Cicéron pensait, et avait dit de lui. […] « Quant au reste des auditeurs (et je parle ici des vrais citoyens), tous nous sont favorables ; et dans cette multitude nombreuse de Romains, dont les regards viennent de tous les points du Forum se fixer sur vous, et qui attendent avec tant d’impatience l’issue de cette affaire, il n’en est pas un qui n’applaudisse au courage de Milon, et qui ne pense que ce jour va décider de son sort, de celui de ses enfants, de celui, enfin, de la patrie elle-même. […] Ces serviteurs fidèles, pleins de zèle et de courage, ou périrent en défendant leur maître, ou voyant que le fort de l’attaque était autour de sa voiture, qu’on les empêchait de le secourir ; entendant Clodius lui-même crier que Milon était tué, et le croyant en effet… ; les esclaves de Milon firent (car je ne veux ni éluder l’accusation, ni altérer les faits) ce que chacun de vous voudrait que fissent pour lui les siens, en pareille occasion ».
Mais, comme citoyen, sa conduite a été généralement admirée : après la mort de Socrate, dont il avait été le disciple, il eut le courage de se montrer en deuil aux yeux même des lâches assassins de son maître. […] Le seul nom de Démosthène rappelle encore aujourd’hui les grandes idées de patrie, de courage et d’éloquence. […] Pour atteindre ce but, le plus honorable, sans contredit, que l’éloquence ait pu jamais se proposer, nous verrons l’orateur employer tous les moyens capables de faire sortir de sa léthargie un peuple si longtemps fameux par sa justice, son humanité et son courage, mais déjà corrompu et presque entièrement dégénéré.
et quand même tout autre secours lui manquerait, auriez-vous le courage de me frapper moi-même, lorsque je le couvrirai de mon corps, et que je me présenterai entre lui et vos coups ? […] Touché d’un si digne objet, sa grande âme se déclara toute entière ; son courage croissait avec les périls, et ses lumières avec son ardeur. […] Contre qui s’emporte tait l’ardeur de votre courage ? […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau ; versez des larmes avec des prières ; et admirant dans un si grand prince une amitié si commode et un commerce si vous conservez le souvenir d’un héros dont la bonté avait courage. […] Il relève le courage des alliés.
On ne voit plus que carnage ; le sang enivre le soldat, jusqu’à ce que ce grand Prince, qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus, et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner. […] « Il faut imiter, dit-il, le général prudent qui range son armée en bataille ; il met aux premiers rangs ses soldats braves et robustes, place dans le milieu ceux dont le courage est suspect, et réserve pour les derniers rangs ses troupes d’élite, capables d’assurer la victoire. » La confirmation est la partie la plus importante du discours, parce que c’est là que l’orateur doit conquérir son auditoire à sa cause. […] C’est ainsi que l’ombre d’Arcésius termine son discours à Télémaque ; il lui parle du châtiment des mauvais rois : Crains donc, mon fils, crains une condition si périlleuse : arme-loi de courage contre toi-même., contre les passions et contre les flatteurs. […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières ; et, admirant dans un si grand Prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un héros dont la bonté avait égalé le courage.
Ce dernier trait est remarquable, en ce qu’il renferme implicitement un reproche bien capable de réveiller le courage et de piquer l’émulation des Athéniens. […] D’un côté, l’honneur ; de l’autre, l’infamie : c’est, en un mot, la droiture, la tempérance, le courage, la prudence, toutes les vertus, aux prises avec l’injustice, le luxe, la lâcheté, la témérité, tous les vices enfin. […] Nos ancêtres, pères conscrits, ne manquaient ni de prudence, ni de courage, et une présomption mal entendue ne les empêchait pas d’adopter les institutions étrangères, pour peu qu’elles leur parussent avantageuses. […] c’est précisément parce que la prodigalité des biens d’autrui s’est appelée libéralité, et l’audace du crime courage, que nous en sommes réduits à ce point déplorable de calamité. […] » Reportez-vous au temps de nos ancêtres : un Manlius Torquatus, pendant la guerre des Gaules, fit mettre à mort son propre fils, pour avoir combattu malgré sa défense ; et ce malheureux jeune homme expia de sa mort cet excès de courage.
Pendant trois ans le père eut le courage de faire durer cette épreuve. […] Cicéron, alors âgé de 26 ans, eut seul ce courage ; il plaida pour le jeune Roscius et le sauva. […] Il subit son sort avec un courage et une résignation admirables. […] Sparte n’était point fortifiée ; elle ne voulait d’autre rempart que le courage de ses citoyens. […] Son courage, au dernier moment, ne se démentit pas.
Le roi, quand il en fait, le mesure au courage. […] Va contre un arrogant éprouver ton courage : Ce n’est que dans le sang qu’on lave un tel outrage ; Meurs ou tue1. […] Mais je sens que pour toi ma pitié s’intéresse : J’admire ton courage et je plains ta jeunesse. […] Prends courage, ma fille, et sache qu’aujourd’hui Ton roi te veut servir de père au lieu de lui. […] Si montrer du courage et du ressentiment, Si venger un soufflet mérite un châtiment, Sur moi seul doit tomber l’éclat de la tempête : Quand le bras a failli, l’on en punit la tête.
Sans doute l’éloge est prodigué à César dans cette harangue : mais il fallait préparer le chemin aux vérités qui la terminent ; et peut-être y eut-il autant de mérite et de hardiesse à adresser de pareilles vérités à un maître (et César l’était), qu’il y avait eu de courage autrefois à dénoncer, à convaincre Catilina, et à faire punir ses complices. […] — Est-il une espèce de guerre où la fortune de la république n’ait exercé ses talents et son courage ? […] Les vertus d’un grand général ne se bornent pas à celles qu’on leur attribue pour l’ordinaire : application aux affaires, courage dans les périls, ardeur dans l’action, sagesse dans les mesures, promptitude dans l’exécution ; vertus que Pompée réunit seul dans un plus haut degré qu’aucun des généraux que nous ayons vus, ou dont nous ayons entendu parler. […] Mais se vaincre soi-même, étouffer son ressentiment, modérer sa victoire, relever de sa chute un adversaire distingué par sa naissance, son génie et son courage ; ne pas le relever seulement, mais se plaire à rehausser sa dignité et son rang, c’est un trait d’héroïsme qui vous place au-dessus des plus grands hommes, ou plutôt qui vous assimile aux Dieux mêmes.
Si l’on réfléchit à l’immense intervalle que la vérité devait avoir à franchir pour parvenir, d’un simple sujet, jusqu’aux oreilles d’un monarque tel que Crésus, on conviendra qu’il y avait du courage à parler ainsi. […] Il est fâcheux que tant de véritable grandeur d’âme ait été en pure perte, et n’ait pas sauvé ces hommes généreux de la honte d’une défaite générale : c’est qu’il y a bien loin de l’aveugle impétuosité qui emporte et égare le courage, à l’art qui le dirige, parce qu’il l’a discipliné. […] Il faut bien connaître le peuple à qui l’on parle, et être bien sûr de son ascendant, pour tenir un pareil langage ; mais c’est précisément avec cette noble confiance, avec ce ton ferme et tranchant, que l’on établit cet ascendant, et que l’on commande, par le droit le mieux fondé et le moins humiliant pour ceux qui obéissent, la supériorité des lumières et le courage du génie. […] Je vous vois perdre courage au premier revers ; désespérer du salut commun, vous reprocher à vous-même, aussi injustement qu’à moi, les malheurs d’une guerre que nous avons déterminée ensemble ». […] Ce même Nicias qui savait si habilement prévoir les dangers et aviser aux moyens de les prévenir, et qui montrait, à la tribune, tant de sagesse et de raison, ne déployait pas moins de courage et d’énergie à la tête des armées.
Il ne dédaigne pas les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’esprit, c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire du monde, la science des tyrannies et des libertés, la lumière reçue des temps, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec la majesté de leur souvenir, le courage de faire comme eux. […] J’irais donner dans Notre-Dame, à nos ennemis, le spectacle d’un religieux qui a peur après avoir affiché le courage, qui se cache après s’être montré, qui demande grâce et merci en considération de son déguisement volontaire ? […] Il faut avoir du courage et de la présence d’esprit pour ceux qui n’en ont pas. […] S’il m’était permis de raconter vos efforts, vos veilles, votre dévouement de toutes les heures aux intérêts sacrés dont vous êtes les dépositaires, j’étonnerais certainement les esprits superficiels qui considèrent le noble métier des lettres comme une distraction élégante, mais en même temps j’enflammerais d’une sainte ardeur tous les jeunes courages impatients de lutte dédaigneux de la fortune sans la gloire, chastes amants des beautés idéales, serviteurs désintéressés du vrai ! […] Il exige, il suppose, avec des dons extérieurs qui plaisent ou qui touchent, le sang-froid, le tact, la présence d’esprit, la fermeté, le courage, la promptitude de la décision, la connaissance des hommes, l’art de les deviner et de les conduire ; comment ne serait-il pas une grande qualité politique, un moyen pratique de gouvernement ?
Cet homme qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, qui couvrait son camp d’un bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet bomme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie ; et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus forts et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; ce vaillant homme, poussant enfin avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe. […] Où peut-on trouver tant et de si puissants exemples que dans les actions d’un homme sage, modeste, libéral, désintéressé, dévoué au service du prince et de la patrie ; grand dans l’adversité par son courage, dans la prospérité par sa modestie, dans les difficultés par sa prudence, dans les périls par sa valeur, dans la religion par sa piété ? […] On ne voit plus que carnage ; le sang enivre le soldat jusqu’à ce que ce grand prince, qui ne peut voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus, et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner. » 4° Confirmation. […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières, et, admirant dans un si grand prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un héros dont la bonté avait égalé le courage.
L’Anglais en frémissant admire leur courage, Albion pâlit devant eux. […] Voyez ce drapeau tricolore Qu’élève en périssant leur courage indompté ; Sous le flot qui les couvre entendez-vous encore Ce cri : « Vive la liberté ! […] Il a eu la gloire de fonder une nation libre, par son courage civique, par l’autorité de sa vertu patriotique et désintéressée.
La douce, la consolante religion peut seule en relever le courage et ranimer les forces. […] J’aurais un courage prudent et rassis ; point de tons, point de prétentions. […] « J’allais mettre 5°., mon cher frère ; mais la crainte de faire un sermon m’arrête ; et puis je me persuade qu’il faut de courtes leçons aux grands courages. […] Souvenez-vous d’eux, je vous conjure, toute votre vie : souvenez-vous-en le jour d’une bataille, et dans toutes les occasions où il s’agira de faire bien ; et si ce n’est pas assez, de faire mieux que les autres (car il faut porter jusques-là son ambition), dites-vous sans cesse : Je suis devant les yeux de mes ancêtres, ils me voient ; et ne soyez pas après cela digne d’eux si vous le pouvez : ma main tremble en vous écrivant ceci ; mais c’est moins de crainte que de courage.
Il empruntera aux lieux, aux circonstances, certaines idées grandes et propres à enflammer le courage. […] Mais, comme un autre Machabée, son bras ne l’abandonna pas, et son courage irrité par tant de périls vint à son secours. […] Nous voilà arrêtés par un héros, appuyez, grand orateur, sur ses qualités guerrières ; nommez-le plusieurs fois, essayez le fracas de son nom sur notre valeur et notre courage. […] La narration se relève, l’orateur personnifie le courage et l’ardeur. […] La vie et le mouvement colorent la narration ; La nuit, les pluies, le courage, l’art, la nature tout est entassé, mais tout est vaincu.
Pour peu qu’il les dénature, ou qu’il les place sous un faux jour, la supercherie ne tarde pas à être découverte ; et les juges en concluent, ainsi que les auditeurs, qu’il a manqué ou d’intelligence pour les sentir, ou de courage pour les admettre, ou de force enfin pour y répondre. […] Mais quel est l’avocat, en lui supposant encore quelque sentiment d’honneur et de probité, qui voulût se charger ainsi d’une haine étrangère, se rendre l’instrument méprisable du ressentiment de son client, et devenir à son gré, violent, emporté, sans d’autre motif que celui de servir, pour un vil intérêt, la passion d’un ennemi qui n’a ni les moyens, ni le courage de se venger lui-même ?
Ils aiment le courage parce qu’il est beau, ils détestent la lâcheté parce qu’elle est laide. […] Ils ont tellement gravée au cœur cette loi de la proportion, qu’ils veulent la retrouver partout, dans la politique de leurs chefs, dans le courage de leurs guerriers, dans les fantaisies de leurs poëtes, dans la parole et l’attitude de leurs orateurs. […] Mais d’abord ces chefs sont égaux, sinon par le courage, au moins par le rang et les prétentions ; de là des chocs continuels d’amour-propre et d’intérêts qui menacent quelquefois de tourner en guerre civile. […] Tous les peuples primitifs apprécient la ruse presque à l’égal du courage. […] « — Mon fils, lui disait-il, je ne te recommande pas le courage : Minerve et Junon, si elles le veulent, sauront bien te l’inspirer ; mais il dépend de toi de refréner la violence hautaine de ton caractère, et de te montrer facile et traitable : c’est le parti le plus sage.
Ils y admireraient, malgré quelques légères imperfections, la noblesse soutenue du style, des sentiments et des idées ; la force des raisonnements, la suite et l’enchaînement des preuves ; une égale habileté à faire valoir tout ce qui peut servir l’accusé, rendre ses adversaires odieux, ou émouvoir ses juges ; des pensées sublimes, des mouvements pathétiques et surtout une péroraison adressée à Louis XIV, où le talent de l’orateur et le courage de l’ami nous paraissent également admirables. […] Tout cela était vrai : et voilà en quoi consiste précisément le courage de le dire, et de le dire à Louis XIV.
Tous, avec des épées nues et ensanglantées, dans toutes les parties du Forum, voulaient se jeter sur mon frère, sur un frère rempli de vertus, de courage et d’attachement pour ma personne. […] Pour se constituer le protecteur, le défenseur de tous ces objets importants, il faut un grand courage, un grand génie, une grande fermeté. […] Vous qui êtes nobles, je vous exciterai à imiter vos ancêtres ; vous qui, par votre génie et par votre courage, pouvez vous élever à la noblesse, je vous exhorterai à suivre une route qui a conduit tant d’hommes nouveaux à la gloire et aux honneurs.
Mais, comme un autre Machabée 18 , son bras ne l’abandonna pas, et son courage, irrité par tant de périls, vint à son secours. […] Mais que des pluies excessives s’y joignent encore, afin que nous ayons, à la fois, avec tout le courage et tout l’art, toute la nature à combattre. […] Ne doutez pas que le courage et l’intrépidité de leur chef n’aient passé dans leur âme. […] On recommande assez communément aux orateurs d’imiter, dans l’arrangement des preuves, les généraux d’armée, qui placent, aux premiers rangs, les soldats robustes et braves ; dans le milieu, ceux dont on suspecte le courage, et aux derniers rangs, des troupes d’élite, pour assurer la victoire. […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance, qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières ; et admirant dans un si grand Prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un Héros dont la bonté avait égalé le courage.
Les capitaines de son armée, les religionnaires mêmes, dont le courage endurci par les coups de la fortune ne rebroussait pas facilement contre le danger, comparant les forces de son ennemi avec les siennes, ne voyaient pas bien quel expédient les pourrait tirer de ce péril, et appréhendaient extrêmement pour le salut du roi, duquel dépendait celui de tout l’Etat ; de sorte que dans un conseil qu’il tint le cinquième de septembre, la plupart concluaient que, laissant ses troupes à terre fortifiées dans des postes où elles pourraient aisément soutenir les attaques de l’ennemi et attendre les renforts qui lui devaient arriver, il mît sa personne sacrée en sûreté, et qu’il s’embarquât au plus tôt pour prendre la route d’Angleterre ou de la Rochelle, de peur que, s’il tardait davantage, il ne se trouvât investi par mer aussi bien que par terre : ce que les vaisseaux que le duc de Parme avait tout prêts pourraient faire bien aisément, avec les barques qui descendaient de Rouen en très-grande quantité. […] Je ne puis croire, pour moi, que vous deviez plutôt fier1 votre personne à l’inconstance des flots et à la merci de l’étranger qu’à tant de braves gentilshommes et tant de vieux soldats qui sont prêts de lui servir de rempart et de bouclier ; et je suis trop serviteur de Votre Majesté pour lui dissimuler que, si elle cherchait sa sûreté ailleurs que dans leur vertu, ils seraient obligés de chercher la leur dans un autre parti que dans le sien2. » Par de semblables paroles le maréchal ferma la bouche à ceux qui avaient ouvert cet avis ; et le roi, dont le courage suivait toujours les plus hardies résolutions et se déterminait facilement dans les plus pressantes rencontres, se résolut d’attendre l’ennemi dans un poste avantageux3.
En vain deux fois la paix a voulu l’endormir : Loin de moi son courage entraîné par la gloire, Ne se plaît qu’à courir de victoire en victoire. […] ses vertus, son courage, La sublime valeur, le zèle pour son roi N’ont pu le garantir, au milieu de son âge, De la commune loi. […] Nous admirons le fier courage Du lion fumant de carnage, Symbole du dieu des combats. […] Mais il lui donnera en même temps, ou le courage, ou la force, ou l’adresse, ou la patience nécessaires pour qu’il les surmonte.
Ces deux Français étaient deux ornements de leur nation par leur courage. […] Il fallait l’en faire repentir par une patience toute épreuve, qui n’est pas moins la vertu d’un héros que le courage. […] Je le sais bien : mais le vrai courage consiste à résister. […] Ta beauté avait des rivales, ta vertu des émules ; mais ton amour maternelle et ton courage te laissent au premier rang. […] la douleur ne me laisse ni la force ni le courage nécessaire pour une fuite lointaine.