Le langage figuré est d’ailleurs si naturel à l’homme, qu’on le trouve très souvent chez des personnes sans instruction, et même chez les nations sauvages les plus flegmatiques. […] L’hypallage est une figure par laquelle on attribue à certains mots d’une phrase ce qui appartient à d’autres mots de cette phrase, sans que l’on puisse d’ailleurs se méprendre au sens. […] Les transitions simples ou communes consistent dans les mots, dans un adverbe ou une conjonction : maintenant, lorsque, soudain, mais, cependant, quoique, etc. ; dans un membre de période, dans des locutions qui paraissent faites exprès pour cet usage ; d’ailleurs, ajoutez à cela que… mais continuons… ; ou enfin dans une phrase entière indiquant que l’on passe d’un objet à un autre objet, d’une partie à une autre partie : Sed nimis multa de nugis : ad majora veniamus.
Il appartient d’ailleurs à la métrique de considérer aussi les différences qui distinguent les syllabes. […] D’ailleurs, comme nous l’avons dit, la nature elle-même enseigne à discerner ce qui lui convient. […] Il faut d’ailleurs que ce résultat soit obtenu par la force du discours, et non pas seulement par une prévention favorable à l’orateur. […] D’ailleurs, la force de ce paralogisme prendra sa source dans la cause en question. […] Les amis ne se tiennent pas en garde contre le préjudice et, d’ailleurs, tentent un arrangement avant d’attaquer en justice276.
Elle aime le mystère ; et une pensée qui n’a rien de mystérieux, c’est-à-dire qui se montre tout entière à la première vue, n’est pas fine, quelque spirituelle qu’elle soit d’ailleurs. […] Ce sont les mots d’ailleurs qui servent à exprimer les trois premiers éléments du style, et à les faire valoir.
Je voudrais d’ailleurs n’avoir que des compliments à vous adresser sur ce point ; mais vous êtes une terrible puissance !
Ce vers est indigne de Racine qui n’aimait d’ailleurs ni les quolibets, ni les quolibetiers. […] Nodier, est l’écho de la nature, elle est le type des langues prononcées » ; mais il faut l’employer sobrement parce qu’elle ne contribue en rien à la beauté du style, qu’on n’a pas d’ailleurs souvent à peindre les objets par les sons, et qu’enfin la langue n’offrirait bientôt plus qu’une suite de cacophonies intolérables. […] D’ailleurs, on ne peut pas avoir, dit fort bien Quintilien, autant de traits sai1lans qu’il y a de fins de phrases ; et quand on veut les terminer toutes d’une manière piquante, on s’expose à des chûtes puériles. […] Ils sont simples par eux-mêmes ; d’ailleurs je les aiderai par des questions qui leur épargneront les premières recherches.
D’ailleurs, l’article doit toujours accompagner immédiatement un nom substantif exprimé ou sous-entendu. […] D’ailleurs, nos plus grands maîtres ont senti la nécessité de s’assujettir aux lois grammaticales, pour bien écrire en vers ; et c’est aux poètes mêmes, que Boileau s’adresse, lorsqu’il dit : Surtout qu’en vos écrits, la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit toujours sacrée. […] D’ailleurs l’Académie préfère : il n’est point de mémoire d’un plus rude ni d’un plus furieux combat .
oui, dans ce canton : j’aime ce pays-ci ; Et Justine, d’ailleurs, me plaît beaucoup aussi. […] Il dit son mot sur le curé que d’ailleurs il respecte.
Quelle fut en Grèce la conséquence de cette heureuse nature de langage, à laquelle contribuaient d’ailleurs le climat, l’éducation, le libre essor de la vie extérieure et l’instinct général de l’art ?
Or supposons, ce que je ne crois pas d’ailleurs, que la dignité du barreau défendit en effet à d’Aguesseau d’employer ce terme, il est évident qu’il n’eût été nullement déplacé, dans un autre ouvrage, par exemple, dans un livre de critique sur la Comédie italienne.
Il y a d’ailleurs plusieurs espèces de pléonasme, et l’on a dû le pressentir d’après cc que j’ai dit en traitant de la précision.
Qui, d’ailleurs, ne connaît pas leur douceur, leur fidélité, leur inébranlable attachement ?
La première édition, d’ailleurs fort imparfaite, date de 1723.
Si son cerveau semble parfois comme obscurci par le vertige d’une ébriété d’ailleurs toute lyrique, il a ses heures de souveraine éloquence, où règne la pure raison.
N’hésitons pas d’ailleurs à le dire : presque tous les genres de littérature ont sur ce point le même danger que les fables de La Fontaine.
En supposant, ce qui n’est pas, ce qui ne saurait pas être, les beautés d’ailleurs égales, il y aurait toujours, en faveur des poètes sacrés, une raison constante de supériorité que les autres ne leur disputent que par intervalle : c’est ce ton de sentiment et d’onction qui se fait remarquer partout, et qui indique à chaque instant le génie divin qui a présidé à l’ouvrage, animé l’esprit et dirigé la plume de l’écrivain.
Elle doit être d’ailleurs claire, précise, variée, originale, et, s’il est possible, pathétique.
Un tel cynisme révolta les hommes de goût, et le scandale fut tel que les journaux qui en général ne se piquent pas de bonne littérature, et qui étaient d’ailleurs presque tous aussi coupables eux-mêmes, s’écrièrent qu’il fallait faire cesser par la force cette dégoûtante manière de penser et d’écrire ; que, sans cette précaution, la littérature française serait marquée aux yeux du monde entier d’un éternel déshonneur.
D’ailleurs, il n’y a pas de règles positives à donner à ce sujet ; écrire comme on sent, tel est le meilleur de tous les préceptes. […] D’ailleurs, André Chénier était un peu Grec, et, comme nous l’avons dit, sa poésie est marquée au coin de l’antiquité païenne.
Citons ici quelques lignes du commencement de ce discours ; elles établissent nettement le point de la question et expriment d’ailleurs des pensées dont la vérité n’est contestée par personne. […] « On peut même remarquer, dit à ce sujet d’Alembert33, que ce fut M. de Tourreil, écrivain d’ailleurs peu ascétique, qui réussit le plus heureusement dans cette paraphrase, et qui, comme le dit alors un écrivain satirique, enleva ce prix aux capucins. » On aurait tort, cependant, de vouloir, aujourd’hui, jeter du ridicule sur les matières édifiantes que l’Académie a si longtemps proposées à l’éloquence des jeunes littérateurs.
D’ailleurs peut-elle venir ou plus prompte ou plus cruelle ?
Aussi bien veut dire d’ailleurs.
Il était d’ailleurs martyr de sa prudence. […] D’ailleurs, ceci est écrit dans l’Évangile : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » — et à plus forte raison un enfant. […] Cette épithète est parasite et l’idée qu’elle renferme se trouve d’ailleurs appliquée à la crinière par le synonyme ondoyante.
Voici la paraphrase latine de cette sublime élégie, par le docteur Lowth, auquel la poésie sacrée a d’ailleurs tant d’autres obligations : Ergone magnanimi heroes, decus Israelis, Proh !
Tout le mérite de ces phrases et des allusions verbales, en général, est dans l’heureux emploi du mot à double entente ; l’esprit sourit à ces jeux que la raison ne désavoue pas, quand le sens du mot se trouve également juste dans les deux acceptions, et qu’ils sont d’ailleurs dans le ton de l’ouvrage.
D’ailleurs, la cour n’oubliait aucun moyen qui servit à faire cesser les assemblées : M. le duc d’Orléans, le premier président et le président de Mesmes en représentaient la conséquence préjudiciable à la paix générale ; que les ennemis s’en figuraient un triomphe qui les rétablirait de leurs pertes passées : et néanmoins le roi avait autorisé tous les arrêts que la compagnie avait donnés ; mais les voies de douceur étaient mal interprétées, et passaient pour des marques de faiblesse et de crainte qui rendraient les ennemis du cardinal plus fiers et plus actifs à le pousser. […] D’ailleurs, dévoré de besoins, mécontent du présent, il s’avançait vers un avenir inconnu, faisant tout supposer de ses talents, de son ambition, de ses vices, du mauvais état de sa fortune, et autorisant par le cynisme de ses propos, tous les soupçons et toutes les calomnies. […] Ils ne sont pas méchants, mais simples et candides, parce qu’ils n’ont pas encore eu le spectacle de nombreuses perversités ; confiants, parce qu’ils n’ont pas été trompés souvent ; pleins d’espérance, parce que leur nature bouillante ressemble à l’ivresse du vin, et que d’ailleurs ils n’ont pas encore éprouvé beaucoup de mécomptes46. […] Ils sont magnanimes parce qu’ils n’ont pas encore été rapetissés par la vie et qu’ils n’ont pas subi l’épreuve du besoin ; il y a d’ailleurs de la magnanimité à se croire digne de grandes choses et ce sentiment naît dans l’âme qui espère.
Il en apporte plusieurs exemples tirés de la peinture, de la musique, des odeurs, des liqueurs, des viandes ; et après avoir établi ce principe, que le dégoût et le rassasiement suivent de près les grands plaisirs, et que c’est ce qu’il y a de plus doux qui devient le plus tôt fade et insipide, il en conclut qu’il n’est pas étonnant que, soit en prose, soit en vers, un ouvrage, quelque grâce et quelque élégance qu’il ait d’ailleurs, s’il est trop uniforme et toujours sur le même ton, ne se fasse pas longtemps goûter. […] D’ailleurs, qui ne fait pas en sa vie des vers de circonstance, ou un compliment rimé ?
Si cette explication nous paraît contestable ou incomplète, si Vico, Herder et notre siècle cherchent ailleurs la clé des événements, l’idée de Bossuet, parfaitement en harmonie d’ailleurs avec l’opinion de son époque, était en même temps éminemment propre à donner à son livre l’unité littéraire.
Tels sont celui-ci, celui-là, l’un l’autre, d’ailleurs, pourvu que, puisque, de sorte que, etc.