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2. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

J’ai déjà traité de la gradation ; celle que les mots représentent si bien s’appelle climax, du mot grec qui veut dire, échelle, degrés. […] J’appelle ellipse dure, laborieuse, celle, par exemple, de la Fontaine lui-même à la fable 2 du livre X, l’Homme et la Couleuvre. […] J’aimerais mieux appeler anacoluthes ces phrases où l’absence de certains mots change la construction sans la blesser, sert à varier la marche d’une période, et à donner de la grâce au style. […] Delille appelle un cure-dents l’élégante merveille d’un art inventif, quelle périphrase réservera-t-il pour les dentelles de Bruxelles ou les bijoux de filigrane ? […] J’aimerais mieux appeler ces formes antiptose, un cas ou une désinence pour une entre.

3. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

On les appelait aussi Sylvains. […] Le sommet en était appelé gargare. […] On les appelait aussi Bacchantes. […] On l’appelle encore Pallas, et on la regarde aussi comme la déesse de la guerre. […] Après lui, son fils Ilus voulut qu’elle fût appelée Ilion.

4. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

On appelle vers, dans la plus grande étendue du sens, un discours partagé en groupes de mots et de syllabes, suivant une certaine cadence ou mesure déterminée par l’usage. […] On appelle césure un repos momentané et moins marqué que le repos final, introduit dans ces vers pour en faciliter la prononciation et en augmenter le rythme. […] On voit pourquoi ces rimes sont appelées riches : c’est qu’elles embrassent la syllabe consonante tout entière, indépendamment de la syllabe muette qui la suit dans les vers féminins. […] Dans les odes, nos stances s’appellent souvent strophes : c’est par une imitation un peu hasardée de l’antiquité. […] Les petites pièces, comme les impromptu, épigrammes, madrigaux, chansons, qu’on appelle souvent poésies fugitives, à cause du peu d’importance qu’on leur attribue.

5. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

C’est ce qu’on appelle l’arc-en-ciel. […] Elle porta plusieurs noms, et fut appelée 1º. […] Les Turcs l’appellent Coménolitari. […] On l’appelle souvent la Déesse aux cent voix. […] C’est ce qu’on appelle aujourd’hui la petite et la grande Tartarie.

6. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Introduction. » p. 4

On les appelle voyelles, parce que, seules, elles forment une voix, un son. […] L’e muet, comme à la fin de ces mots, homme, monde : on l’appelle muet, parce que le son en est sourd et peu sensible. […] Ces lettres s’appellent consonnes, parce qu’elles ne forment un son qu’avec le secours des voyelles, comme ba, be, bi, bo, bu ; ca, ce, ci, co, cu ; da, de, di, do, du, etc.   6. — La lettre h ne se prononce pas dans certains mots, l’homme, l’honneur, l’histoire, etc., qu’on prononce comme s’il y avait l’omme, l’onneur, l’histoire ; alors on l’appelle h muette. […]   9. — Il y a en français dix sortes de mots qu’on appelle les parties du discours ; savoir : le Nom, l’Article, l’Adjectif, le Pronom, le Verbe, le Participe, la Préposition, l’Adverbe, la Conjonction et l’Interjection.

7. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

C’est bien ici qu’on m’appelle ! […] C’est de là que nos vers sont appelés masculins ou feminins. […] Qu’appelle-t-on rimes redoublées ? […] Qu’appelle-t-on pièces en vers libres ? […] Qu’appelle-t-on stances régulières ?

8. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Eh bien, c’est cette dernière pièce que nous appelons précisément une épigramme. […] L’inscription sur un tombeau s’appelle épitaphe. […] Dans les habitudes des faiseurs de logogriphes en vers, le mot total s’appelle souvent le corps ; les lettres sont les membres ou les pieds ; celle du commencement est la tête ; la dernière s’appelle la queue ; celle du milieu se nomme quelquefois le cœur. […] Lorsqu’une chanson érotique contient une historiette exprimant un sentiment tendre, on l’appelle romance. […] Voici une romance de Millevoye ; elle est intitulée la Fleur du souvenir, parce qu’elle a pour sujet la fleur qui s’appelle Souvenez-vous de moi.

9. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

. — Réciter de suite les différents modes d’un verbe avec tous leurs temps, leurs nombres et leurs personnes, cela s’appelle conjuguer. […] Ce mot qui suit le verbe actif s’appelle le régime de ce verbe. […] (On les appelle neutres, parce qu’ils ne sont ni actifs ni passifs.) […] On appelle passé défini, celui qui marque un temps entièrement passé ; exemple : j’eus hier la fièvre. […] On appelle passé antérieur, celui qui marque une chose faite avant une autre ; exemple : dès que nous eûmes vu la fête, nous partîmes.

10. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Il y a encore des noms qu’on appelle noms de nombre. […] On appelle sujet, la personne ou la chose qui est le principe de cette action. […] Il y a des verbes qu’on appelle verbes simples, d’autres qu’on appelle verbes composés. […] Celui auquel il manque certains temps, ou certaines personnes que l’usage n’admet pas, est appelé verbe défectueux. […] Mais il modifie plus souvent le verbe que les autres mots ; et c’est pour cette raison qu’il est appelé adverbe.

11. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

C’est à peu près ce que les logiciens appellent jugement, en latin judicium, sententia. […] Il faut distinguer la naïveté de ce qu’on appelle une naïveté. […] Un rhéteur ancien appelle les vautours des tombeaux vivants. […] Il faut toujours qu’il y ait un personnage dominant, qu’on appelle le héros de l’action. […] On appelle dialogue l’entretien de deux ou plusieurs personnages.

12. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre III. Troisième espèce de mots. » pp. 8-11

Pour joindre un nom à un adjectif précédent, on met de ou à entre cet adjectif et le nom : alors on appelle ce nom le régime de l’adjectif. […] Pour former le superlatif, on met très, ou le plus, devant l’adjectif, comme : Paris est une très-belle ville, et alors le superlatif s’appelle absolu ; ou Paris est la plus belle des villes : et ce superlatif s’appelle relatif, parce qu’il marque un rapport aux autres villes. […] La manière d’accorder un mot avec un autre mot, ou de faire régir un mot par un autre mot, s’appelle syntaxe : ainsi, la syntaxe est la manière de joindre les mots ensemble. […] On appelle aujourd’hui adjectifs numéraux les mots un, deux, trois, quatre, etc. ; premier, second, troisième, etc. Quant aux mots une dizaine, une douzaine, la moitié, le tiers, le quart, le double, le triple, etc. on les appelle noms.

13. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre IV. Quatrième espèce de mots.  » pp. 12-15

. — Il y a encore un pronom de la troisième personne, soi, se ; il est des deux genres et des deux nombres : on l’appelle pronom réfléchi, parce qu’il marque le rapport d’une personne à elle-même. […] Quand je dis : on frappe à la porte, quelqu’un vous appelle, je parle d’une personne, mais je ne désigne pas quelle elle est. […] Les mots mon, ton, son, etc., s’appellent aujourd’hui adjectifs possessifs. […] Ce pronom est appelé dans les grammaires modernes pronom possessif. […] On distingue maintenant ces différents mots : ce, cet, cette, ces, sont appelés adjectifs démonstratifs ; celui, celle, ceux, celles, celui-ci, celle-ci, etc., sont des pronoms démonstratifs.

14. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

C’est en ce sens qu’on a appelé les langues des méthodes analytiques. […] Ce ne sont plus là des hyperbates, mais plutôt ce que les rhéteurs appellent synchyse, c’est-à-dire, non-seulement inversion, mais renversement complet de la construction ordinaire, mélange et confusion. […] Fontanier donne à cette figure le nom de synthèse, pour empêcher, dit-il, qu’on ne la confonde avec le trope appelé syllepse, dont nous avons parlé. […] Si vous voulez distinguer les deux syllepses, appelez celle dont je parle ici syllepse grammaticale, et l’autre syllepse oratoire. […] Voici, selon lui, un exemple d’incidence dans la Fontaine ; c’est le renard qui parle : Pourquoi dire Jupin m’a-t-il donc appelé Au metier de renard ?

15. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Guizot, sont d’excellents modèles de ce que j’appelle la gravité. […] En poésie, j’appelle magnifiques certaines strophes de J. […] Les rhéteurs appellent véhémentes, par exemple, les paroles de Nisus accourant au secours d’Enryale : Me, me ; adsum, qui feci ! […] Mais pour ce que j’oserai appeler la véhémence préparée, pour celle de l’historien, du poëte, du dramatiste, il n’en est plus de même. […] J’appelle sublime, en littérature, l’expression vraie de tout sentiment qui élève l’homme au-dessus de lui-même, en lui laissant la conscience de cette élévation.

16. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Dans les alexandrins, les rimes qui se suivent deux à deux, s’appellent rimes plates. […] On l’appelle syllogisme. […] C’est ce que l’on appelle proprement l’exorde par insinuation. […] De la nécessité d’y suffire est née la phrase complexe et soutenue qu’on appelle période. […] « Il y a, dit Pascal, des lieux où il faut appeler Paris, Paris, et d’autres où il le faut appeler capitale du royaume. » (Pensées, VII, 20, édit. de M.

17. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Ils s’appelèrent Traités de Rhétorique. […] Les rhéteurs l’appellent aussi épanorthose (ἐπανόρθωσις, de ἐπι-ἀνορθόω je redresse). […] L’ensemble de ces qualités est ce qu’on appelle le génie poétique. […] Ce code s’appelle l’art poétique. […] C’est à cause de cette triple répétition que ce genre de poème est appelé triolet.

18. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Qu’appelle-t-on ornements du style ? […] Qu’appelle-t-on figures ? […] Qu’appelle-t-on figures de mots ? […] Qu’appelle-t-on membre ? […] Qu’appelle-t-on style périodique ?

19. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

C’est ce que les rhéteurs, uniquement occupés de l’art oratoire, appellent la narration, la confirmation et la réfutation. […] J’appelle thèse, dans les ouvrages didactiques, ce qu’on nomme narration dans l’art oratoire. […] Vous comprenez donc que, par son importance, la narration ou thèse appelle au plus haut degré l’attention de l’écrivain, et vous voyez que son mérite essentiel est la clarté. […] Or il me semble, et c’est là que je voulais arriver, qu’il existe un moyen pratique, en quelque sorte, de parvenir à cette unité, et par conséquent à toutes les vertus qui en dérivent, c’est de bien saisir ce que j’appellerai le point culminant d’une narration ou d’une thèse. […] Quant à la classification des rhéteurs, je pense qu’on peut réduire toutes leurs espèces de description à deux, celle des choses, qui vient d’être traitée, et celle des personnes, que j’appelle simplement caractère ou portrait, et dont nous allons nous occuper.

20. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Qu’appelle-t-on prologue ? […] Qu’appelle-t-on comédie mixte ? […] Qu’appelle-t-on comédie-ballet ? […] Qu’appelle-t-on coups de théâtre ? […] Qu’appelle-t-on pièces à tiroir ?

21. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Le style, comme on voit, diffère de ce qu’on appelle proprement langue ou mots. […] Cette différence constitue ce que l’on appelle le style abondant ou le style concis. […] Il y avait donc un vaste théâtre ouvert à ce qu’ils appelaient l’éloquence judiciaire. […] Rollin l’appelait aussi le grand Cochin. […] Ces circonstances justifient ce qu’on appelle l’exorde ex abrupto.

22. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

Il y en a qui en ont douze, et qu’on appelle alexandrins, héroïques, on grands vers. Ils ont à la sixième syllabe une césure : c’est un repos que le sens doit autoriser, et qui coupe le vers en deux parties, dont chacune s’appelle hémistiche. D’autres vers ont dix pieds : on les appelle communs ; et ils ont la césure après le quatrième. […] On appelle stances irrégulières, une suite de stances qui ont chacune une forme différente. […] Aussi emploie-t-elle un langage extraordinaire, qu’on peut appeler le langage des Dieux.

23. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

J’ai eu naturellement de l’amour pour le bien et l’honneur de ma patrie, et peu pour ce qu’on appelle la gloire ; j’ai toujours senti une joie secrète lorsqu’on a fait quelque règlement qui allait au bien commun1. […] Les désirs changent d’objets : ce qu’on aimait, on ne l’aime plus ; on était libre avec les lois, on veut être libre contre elles : chaque citoyen est comme un esclave échappé de la maison de son maître ; ce qui était maxime, on l’appelle rigueur ; ce qui était règle, on l’appelle gêne ; ce qui était attention, on l’appelle crainte. […] Voltaire appelle les Lettres persanes un ouvrage de plaisanterie, plein de traits qui annoncent un esprit plus solide que son livre. […] Les affranchis et ceux qu’on appelait capite censi, parce que, ayant très-peu de bien, ils n’étaient taxés que pour leur tête, ne furent point d’abord enrôlés dans la milice de terre, excepté dans les cas pressants. […] Son livre devrait être le bréviaire de ceux qui sont appelés à gouverner les autres.

24. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

La vendette Les Corses appellent ainsi les traditions de vengeance qui se perpétuent dans les familles. […] Colomba, sans répondre, serra le mezzaro autour de sa tête, appela le chien de garde, et sortit suivie de son frère. […] On appelle cela l’amas, le mucchio d’un tel. […] On appelle gabion une sorte de panier, en forme de tonneau, qu’on remplit de terre pour couvrir des soldats dans un siége. […] Les Corses appellent ainsi les traditions de vengeance qui se perpétuent dans les familles.

25. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Le jeune homme s’appelait Roissy. […] Il appelle ; personne ne répond à ses cris. […] On appelle vizirs les ministres des souverains orientaux. […] Il s’appelait Guillemin Porcelet ou Desporcelets. […] On appelle conciles œcuméniques ceux où sont appelés tous les prélats du monde et les représentants de toutes les puissances catholiques.

26. (1854) Éléments de rhétorique française

Cette ruse oratoire s’appelle prétérition. […] Cette figure s’appelle communication. […] Cette figure s’appelle la dubitation. […] Des figures de mots appelées tropes. […] C’est ce qu’on appelle catachrèse ou abus de mots.

27. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Du reste, nulle preuve positive, des propos suspects, un alibi contesté, un empressement à se justifier plus propre à appeler sur lui les soupçons de la justice qu’à les détourner. […] L’Avocat. — Aussi ai-je appelé à mon secours toutes les ressources de la rhétorique. […] J’ai déploré l’insuffisance de mes forces et appelé sur moi l’indulgence de la cour et du jury. […] Au lieu de glisser, comme vous avez fait, sur ce que vous appelez la proposition et la confirmation, il fallait au contraire insister sur cette partie, reprendre un à un les détails de l’acte d’accusation, les retourner en faveur de votre client, combattre pied à pied les allégations du ministère public et pulvériser son réquisitoire. […] Nous avons d’excellents travaux de critique et d’histoire, étudiez-les : feuilletez même les romans, les brochures, ce qu’on appelle la littérature courante ; vous y trouverez du bon quelquefois, et d’ailleurs un homme d’esprit tire profit de tout, du mauvais comme du bon.

28. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Ils distinguent deux sortes de figures : les figures de mots, qu’ils appellent tropes (du mot grec τρԑπω, tourner, parce qu’elles changent la signification des mots), et les figures de pensées, qui, tenant non au signe, mais à la chose signifiée, sont indépendantes des mots. […] Les grammairiens en ont fait des figures pour ne pas être obligés de les appeler des solécismes. […] Malheur à qui ne seconderait pas de toute son influence les propositions et les projets de l’homme que la nation elle-même semble avoir appelé à la dictature !  […] Nous appelons un scandale, une légèreté ; une friponnerie, un acte peu délicat ; une calomnie, un manque de charité. […] Les grammairiens appellent cette figure alliance de mots.

29. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

L’art y ajoute ce que les anciens appelaient topiques, lieux ou lieux communs. […] Il remarquera dans ces écrivains non-seulement l’art de peindre ou d’inspirer la passion, mais aussi ce que nous appellerons le talent de passionner un sujet, c’est-à-dire d’y intéresser le lecteur, en s’y intéressant vivement soi-même. […] Cette dernière forme s’appelle exorde ex abrupto. […] Les défauts opposés au style naturel sont le vague, l’emphase, l’afféterie, et l’abus de ce qu’on appelle le style soutenu. […] On appelle conjonction la figure qui multiplie dans une phrase les particules conjonctives ; disjonction, celle qui au contraire les supprime.

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