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96. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Il n’en est pas de même de ce vers de Virgile : Littora tùm patriæ lacrymans, portusque relinquo, Et campos ubi troja fuit.

97. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Mais si Horace met Virgile sur la même ligne que Plaute, dans la concession de son privilége, y aurait-il mis plus tard Stace on Juvénal ?

98. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

C’est par l’imagination que Virgile nous transporte aux Champs-Élysées, que le Tasse construit le palais d’Armide au sein des nuages, que Milton nous fait assister à la perte du Paradis.

99. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Par exemple, il faut que Virgile disparaisse, et que je m’imagine voir ce beau lieu :                 Muscosi fontes et somno mollior herba265, etc. […] L’incendie de Troie, dans Virgile, n’est point décrit avec les grâces d’une élégie de Tibulle : il plaît par des beautés fortes. […] Un poème ne peut faire d’effet s’il n’est élégant : c’est un des principaux mérites de Virgile.

100. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Les amours d’Énée et de Didon, si bien décrites dans l’Énéide, sont une pure fiction de Virgile. […] L’énorme cheval de bois, où ils enfermèrent des troupes, et qui fut introduit dans la ville par les Troyens même, est une pure fiction de Virgile.

101. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

C’est ainsi que nous la voyons prendre la forme de la pastorale dans l’idylle de Moschus sur la mort de Bion, ainsi que dans la Mort de Daphnis, par Virgile ; et celle de l’ode, dans la pièce adressée à Virgile, par Horace, sur la mort de Quintilius Varus, leur ami.

102. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

C’est ainsi qu’on attribue à Racine ce qui n’appartient qu’à Virgile, et qu’on s’attend toujours à trouver, dans Raphael, des beautés qui se rencontrent plus souvent peut-être dans les œuvres de deux ou trois peintres que dans les siennes.

103. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Troie a pourtant fait la gloire de Virgile, comme elle a fait celle d’Homère. […] Rappelez-vous les paroles que Priam laisse tomber aux pieds d’Achille en lui redemandant le cadavre de son fils, plus d’un vers de Virgile, des scènes entières du Cid et de Polyeucte, la prière d’Esther agenouillée devant Dieu, les chœurs d’Esther et d’Athalie, Dans le chant célèbre de Pergolèse, Stabat mater dolorosa, on peut demander ce qui émeut le plus de la musique ou des paroles. […] Né à Blois en 1793, il recevait encore enfant, à la lecture des Martyrs de M. de Chateaubriand, comme le premier pressentiment de sa vocation, et, bien des années après, il consacrait ce souvenir éloigné en adressant à l’écrivain de génie qui domine notre siècle littéraire l’hommage que le Dante rend à Virgile : Tu duca, tu signore, e tu maestro .

104. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Jugement de Montaigne sur quelques écrivains Il m’a tousiours semblé qu’en la poésie, Virgile, Lucrèce, Catulle et Horace tiennent de bien loing le premier reng ; et signamment Virgile en ses Georgiques, que i’estime le plus accomply ouvrage de la poésie : à comparaison duquel on peult recognoistre ayseement qu’il y a des endroicts de l’Aeneïde ausquels l’aucteur eust donné encores quelque tour de pigne, s’il en eust loisir ; et le cinquiesme en l’Aeneïde me semble le plus parfaict. […] Ceulx des temps voisins à Virgile se plaignoient de quoy aulcuns luy comparoient Lucrèce : ie suis d’opinion que c’est à la verité une comparaison ineguale ; mais i’ay bien à faire à me r’asseurer en cette créance, quand ic me treuve attaché à quelque beau lieu de ceulx de Lucrèce. […]   I’estime que les anciens avoient encores plus à se plaindre de ceulx qui apparioient Plaute à Terence (cettuy cy sent bien mieulx son gentilhomme), que Lucrèce à Virgile. […] Mais qui voudroit dire que la Grecque et la Romaine eussent tousjours esté en l’excellence qu’on les a veues du temps d’Homere et de Demosthene, de Virgile et de Ciceron ? […] Chante moy d’une musette bien resonnante et d’une fluste bien jointe ces plaisantes Eglogues, rustiques à l’exemple de Theocrite et de Virgile, marines à l’exemple de Sannazar, gentilhomme Neapolitain184.

105. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Or, regardant plus loin dans la triste carrière, Je vis une autre foule au bord d’une rivière Et m’écriai : « Virgile, ô poète ! […] » — « Si cet homme vivant dans ton domaine arrive, Dit Virgile au vieillard, c’est parce qu’on le veut, Pilote de l’enfer, dans l’endroit où l’on peut Toujours ce que l’on veut. « Et le nocher, avide Conducteur des damnés sur ce marais livide, Éteignit ses regards comme la braise ardents. […] Le sage, dit Virgile, ne compatit point à l’indigence. — Qu’il y a loin de ce froid égoïsme à la charité chrétienne ! […] Au vaisseau de Virgile Qu’ainsi la reine de Cythère Et les frères d’Hélène, astres brillants des cieux, Te dirigent sur l’onde amère ! […] Dépose aux champs athéniens Virgile qu’aujourd’hui l’amitié te confie : Mes jours sont suspendus aux siens ; Sauve, en les conservant, la moitié de ma vie.

106. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Homère et Virgile s’en sont servis dans la poésie épique. […] Virgile emploie cette figure, lorsqu’en parlant de l’Amazone Camille a, il dit pour exprimer sa légèreté à la course : « Plus rapide que le vent, elle aurait pu voler sur un champ couvert d’herbes hautes ou d’épis, sans les faire plier sous ses pas, ou se frayer une route au milieu de la mer, et courir sur les flots, sans mouiller ses pieds légers. » Malherbe, dans son Ode à Louis XIII, dit aussi par hyperbole, pour peindre les temps heureux qu’il lui promet : La terre en tous endroits produira toutes choses ; Tous métaux seront or, toutes fleurs seront roses ;           Tous arbres oliviers.

107. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Elle ne s’emploie pas seulement dans l’éloquence et la philosophie ; que d’amplifications poétiques dans Homère, dans Virgile, dans Racine, dans lord Byron, dans Lamartine, dans l’auteur de la Divine Epopée et de Jeanne d’Arc !

108. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Chimène ne peut mieux faire comprendre son amour à Rodrigue qu’en lui disant toute en larmes : Va, je ne te hais point… des dénégations répétées de la Fontaine : Ce n’était pas un sol, non, non, et croyez-m’en, Que le chien de Jean de Nivelle, je conclus la haute sagacité du prudent animal qui ne venait pas quand on l’appelait ; « Nec sum adeo informis… je ne suis pas si laid, » dit le berger de Virgile qui se croyait sans doute un fort beau berger.

109. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Racine et Fénelon respiraient l’élégante pureté, la douce mélodie des plus beaux temps d’Athènes ; ils choisissaient même parmi les Grecs ; ils avaient le goût et l’âme de Virgile.

110. (1873) Principes de rhétorique française

Ecoutez Virgile, il mettra le fait devant vos yeux. […] Ce n’est plus Virgile que vous écoutez ; vous êtes trop attentif aux dernières paroles de la malheureuse Didon pour penser à lui. […] L’appréciation est digne de l’œuvre et du critique, de Virgile et de Fénelon.

111. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Injustus fascis (Virgile, Géorg.

112. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Imité de Virgile (Protée), I.

113. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE III. Règles particulières de la quantité. » pp. 274-294

Virgile l’a allongée dans plusieurs endroits ; par exemple : Nuda genu, nodoque sinus collecta fluentes, etc.

114. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

s’écrie Boileau en parodiant Virgile ; et la Fontaine à propos des deux coqs : Deux coqs vivaient en paix ; une poule survint, Et voilà la guerre allumée.

115. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Dans quelque langue que ce soit, Homère, Virgile, Horace, le Tasse, Milton, etc., ne seraient pas supportables, littéralement traduits.

116. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Au premier rang des allégories classiques, je trouve les Prières et la Ceinture de Vénus dans Homère, la Renommée de Virgile, la Mollesse du Lutrin ; ailleurs le Fanatisme, le Temps, le Sommeil, etc.

117. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Les poètes de son temps l’appelaient le Virgile au rabot ; et Mainard assurait que les Muses ne doivent être assises que sur des tabourets, faits de la main de ce poète-menuisier .

118. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Tableau achevé, qu’envierait Virgile.

119. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Elle a chanté chez les anciens avec Hésiode et Lucrèce les phénomènes de la nature ; avec Virgile, le travail et la vie des champs. […] Œuvre d’une époque savante et d’une civilisation raffinée, elle s’enorgueillit de Théocrite, de Virgile et d’André Chénier. […] Buffon, peintre fidèle des animaux, leur prête, comme Virgile, les mœurs et les passions humaines, Fénelon et Bossuet, parmi les spéculations de la vérité pure et les abstractions métaphysiques, expriment par les mouvements de la passion et par les effusions de l’âme les vives émotions que fait naître en eux l’étude de Dieu et de l’homme. […] Virgile, Géorgiques.

120. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Voilà ce qui se trouve partout, ce qu’Horace, Virgile et beaucoup d’autres ont dit en vers magnifiques.

121. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Dante avait pris Virgile pour maître et pour guide en son pèlerinage de la Divine Comédie.

122. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Écolier extraordinaire, il allait d’instinct vers les intelligences royales, vers les plus divins des poëtes : Homère et Virgile furent ses maîtres, avant le jour où, dans la Bible, il reconnut le livre par excellence, la source même de son propre génie.

123. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Il est notre Virgile français.

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