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2. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Les minuties apparentes qui se rencontrent dans ce travail ne nuisent, comme le remarque Quintilien, qu’à ceux qui s’y arrêtent, et non à ceux qui les traversent pour aller plus loin. […] Il s’occupera des expressions figurées, des synonymes, des multisenses, etc. ; enfin, et comme complément obligé des travaux précédents, de l’étude historique de la langue. […] Encore quelques avis sur ces travaux préparatoires qui servent d’exercice au jeune écrivain et remplissent ce que l’on nomme dans les colléges l’année de rhétorique. […] Ces thèmes de composition seront variés ; on prévient ainsi l’ennui d’un travail monotone, et l’on fournit en même temps l’occasion de modifier la pensée et le style, selon le caractère des genres divers. […] L’esprit y revient plus frais, il voit bien des choses sous un jour nouveau, et rencontre des idées échappées à un premier travail.

3. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

Cette méditation, en échauffant l’imagination, mettra en mouvement les idées, fera revivre les souvenirs, et fournira les ressources nécessaires pour préparer l’ensemble du travail. […] La plupart du temps la composition est un travail lent et réfléchi, auquel doit présider la volonté ferme de réussir. Sans cette volonté énergique, qui soutient le travail et l’étude, il est impossible d’arriver au succès. […] La légèreté dans le travail ne produit jamais que des œuvres faibles et médiocres. […] Le travail de la révision est donc d’une importance extrême : il faut se juger soi-même sévèrement, examiner l’ensemble et les détails, retrancher, ajouter, éclaircir selon le besoin, et même recommencer, s’il est nécessaire.

4. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Le travail 3 Au travail ! au travail ! qu’on entende partout Le bruit saint du travail, et d’un peuple debout. […] Au travail ! au travail !

5. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Bientôt le travail de production se ralentit : les œuvres originales n’apparaissent plus que de loin en loin, pareilles aux plantes attardées, pâles éclosions des derniers feux de l’automne. […] Travail inutile ! […] Mais ce don, sans le travail qui le transforme et en fait un art, languit et demeure stérile. […] Je montre un brave homme luttant par un travail acharné contre l’hydre de l’usure et jetant pièce à pièce son pauvre patrimoine dans la gueule du monstre, sans pouvoir l’assouvir. […] Mon client est condamné aux travaux forcés à perpétuité.

6. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avertissement de la deuxième édition. » pp. -

J’aurais voulu pouvoir remanier à loisir ce travail déjà ancien, le tenir au courant des derniers travaux de la philologie française et de la philologie étrangère sur l’opuscule si mutilé, si difficile, et pourtant si précieux, d’Aristote1. […] Mais la connaissance générale des doctrines et de la langue philosophique d’Aristote s’est fort perfectionnée, depuis l’édition de Bekker, par des travaux comme les grands Index de Bonitz et de Heitz, par l’édition qui fait partie de la Bibliothèque grecque-latine de Firmin Didot, par beaucoup d’éditions et traductions spéciales des ouvrages du Stagirite. […] De ce dernier on pourrait dire qu’il a utilisé tous les travaux antérieurs, s’il ne paraissait pas avoir ignoré celui même de M.

7. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avant-propos de la première édition. » pp. -

La Poétique d’Aristote, m’ayant fourni l’occasion des recherches que j’ai résumées dans l’Essai sur l’histoire de la Critique, formait le complément naturel de ce travail, et je ne pouvais songer à l’en séparer. […] Ritter, et aux travaux indiqués dans le chap.  […] Vincent, dont on connaît les importants travaux sur la musique grecque.

8. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? […] Moi, dont les longs travaux ont acquis tant de gloire, Moi, que jadis partout a suivi la victoire, Je me vois aujourd’hui, pour avoir trop vécu, Recevoir un affront, et demeurer vaincu. […] On lira aussi, mais avec circonspection, la vie de Corneille par son neveu Fontenelle, et le Commentaire que Voltaire a composé sur son théâtre, travail où beaucoup d’observations excellentes sont mêlées à quelques erreurs et quelques sévérités injustes. […] Dégoûté de la carrière dramatique par quelques échecs récents, Corneille avait cherché des consolations dans ce travail, où « il sacrifiait sa réputation, pensait-il, à la gloire du souverain maître ». […] Viguier dans un travail intitulé : « Anecdotes littéraires sur Pierre Corneille », Rouen, 1846, in-8°.

9. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

« La nature est riche, dit Vico dans ses Institutions oratoires, l’art pauvre, l’exercice et le travail invincibles… Aussi, ajoute-t-il, les peintres qui veulent devenir excellents ne s’arrêtent pas aux longues et subtiles discussions sur leur art, mais ils passent des années entières à copier les tableaux des grands maîtres. » La meilleure leçon pour l’écrivain est l’étude approfondie des bons modèles, et les travaux qui ont pour but de reproduire les formes de leur style. Sans le travail, et un travail obstiné, point d’écrivain. […] Ce sont les ailes dont les écrits des hommes volent au ciel. » Et, pour passer du xvie  siècle au xixe , car j’aime à montrer les préceptes réellement utiles et solides maintenus à travers les âges, en dépit des changements d’idées et des caprices de la mode : « Je voudrais, dit le héros d’un roman moderne, m’exprimer de prime abord, sans fatigue, sans effort, comme l’eau murmure et comme le rossignol chante. » Et le raisonneur du livre lui répond avec un grand sens : « Le murmure de l’eau est produit par un travail, et le chant du rossignol est un art.

10. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Toute fortune acquise sans travail est une fortune sans honneur. […] Du travail imposé à chaque homme selon son état et sa profession. – Influence salutaire du travail sur la moralité humaine. […] La loi du travail. […] Le jour il n’est plus à son travail, il se méfie, il a l’œil au guet. […] A quels travaux voulez-vous que se livre un ministre en disgrâce ?

11. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Le seul travail alors est la disposition et l’expression des pensées. […] Mais cela n’empêche pas ces travaux préliminaires d’aider l’écrivain, comme le peintre, à inventer dans l’occasion, et dussent-ils n’avoir aucune application rigoureusement spéciale, ils auront du moins exercé le coup d’œil et assoupli la main. […] Par là, vous ne vous inspirez que de vous, et quand vous passez ensuite aux autres, ils ne servent plus qu’à amplifier ou corriger votre pensée native ; celle-ci reste vôtre, au milieu des transformations que ce second travail peut lui faire subir. […] Les définitions données par quelques contemporains des mots république, bourgeoisie, peuple, oisif, capital, propriété, travail, et de tant d’autres, ont été et seront peut-être longtemps encore la source des plus épouvantables catastrophes. […] L’énumération n’est autre chose que cette analyse philosophique, ce travail de décomposition et de recomposition des idées, si hautement apprécié, si fréquemment recommandé par Condillac, partie inattaquable de sa doctrine, et qui a survécu à tout le reste.

12. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Le travail et la paresse Non, je ne trouve point de fatigue si rude Que l’ennuyeux2 loisir d’un mortel sans étude3, Qui, jamais ne sortant de sa stupidité. […] Je sais qu’un noble esprit peut sans honte et sans crime Tirer de son travail un tribut légitime ; Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire, et d’argent affamés, Mettent leur Apollon aux gages d’un libraire3, Et font d’un art divin un métier mercenaire. […] L’ennui sera toujours le châtiment de ceux qui ne savent pas obéir au devoir du travail. […] Balzac écrivait à Racan : « Au demeurant ne vous justifiez point de vostre longueur : je voy bien par l’excellence de vostre travail le temps que vous y avez employé, et scay que la perfection ne se trouve pas du premier coup. […] Si le génie commence les beaux ouvrages, le travail seul les achève.

13. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Non que le travail n’ait mûri les fruits spontanés du génie de La Fontaine ; mais le comble de l’art fut pour lui, comme pour tous les maîtres, d’en dissimuler la trace : au mérite de plaire il joignit essentiellement, d’après sa propre expression, celui de paraître n’y penser pas. […] Après bien du travail le coche arrive au haut3 « Respirons maintenant ! […] Parmi les travaux qui concernent La Fontaine, on remarquera les Eloges que lui ont consacrés La Harpe et Chamfort. […] Entre les nombreuses éditions que l’on a publiées de lui, on signalera celles de l’abbé Guillon et de Charles Nodier, que recommandent des travaux critiques érudits et piquants ; surtout celle de M. […] Nous avons cru inutile, en général, d’indiquer les auteurs auxquels La Fontaine à emprunté le sujet de ses fables, ce travail se trouvant déjà fait avec beaucoup d’exactitude dans plusieurs éditions.

14. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

La gaieté, les travaux rustiques, les folâtres jeux, sont les premiers cuisiniers du monde5, et les ragoûts fins sont bien ridicules à des gens en haleine depuis le lever du soleil. […] S’il passait près de nous quelque paysan retournant au travail, ses outils sur l’épaule, je lui réjouirais le cœur par quelques bons propos, par quelques coups de bon vin qui lui feraient porter plus gaiement sa misère9 ; et moi, j’aurais aussi le plaisir de me sentir émouvoir un peu les entrailles, et de me dire en secret :« Je suis encore homme. » Si quelque fête champêtre rassemblait les habitants du lieu, j’y serais des premiers avec ma troupe10. […] Vous ne devez point vous estimer malheureux de vivre comme fait monsieur votre père2, et il n’y a point de sort que le travail, la vigilance, l’innocence et le contentement de soi ne rendent supportable, quand on s’y soumet en vue de remplir son devoir. […] donnez à ces travaux d’un homme, je ne dis pas la durée ou l’esprit de vie, mais la fraîcheur du moindre de vos ouvrages ! […] Du bon sens plus que de science, et pour toute philosophie beaucoup de christianisme ; une maison propre et commode ; un revenu médiocre, mais assuré ; peu de maître et peu de valets ; assez d’occupation pour n’être jamais oisif ; assez d’oisiveté pour n’être jamais occupé ; point d’ambition ; point de procès ; point d’envie ni d’avarice ; si l’on pouvait conserver sa santé par la sobriété et le travail plutôt que par les remèdes ; garder sa foi, ne haïr que ce qui est haïssable ; n’aimer que ce qu’il est juste d’aimer ; laisser couler ce qui ne doit pas toujours durer, attendre avec confiance ce qui durera toujours. » 4.

15. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

Je n’exige pas non plus que, dans le travail spécial des diverses parties, il s’assujettisse à suivre à la rigueur l’ordre qu’il s’est tracé primitivement. […] Ecoutez : Des veilles, des travaux un faible cœur s’étonne. […] Comment se fait-il que les doctes sœurs ouvrent tous leurs trésors à certains esprits faciles, qui n’éprouvèrent jamais de transports, puisque, d’une autre part, Apollon ne vend à ceux qui suivent sa cour, c’est-à-dire au poëte quel qu’il soit, les traits réellement sublimes qu’au prix des veilles et des travaux ? […] Il faut donc nécessairement des veilles et des travaux. […] On croirait presque que ce morceau a été fait à plusieurs reprises ; le poëte aurait d’abord écrit le commencement à part, mais n’ayant pas trouvé matière à toute une ode dans cette sentence pourtant si féconde, le génie ne s’acquiert qu’à force de travail, il l’aurait ensuite renouée à l’éloge de son protecteur.

16. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Il a semé, voilà tout ; et de jour, de nuit, par un secret travail, inconnu de lui dans ses voies, la semence a germé, s’est développée, est devenue ce qu’elle devait devenir. […] Or, cet homme voyant qu’il ne pouvait continuer son voyage à cause du rocher, essaya de le mouvoir pour se faire un passage, et il se fatigua beaucoup à ce travail, et tous ses efforts furent vains. […] S’il y a des astronomes à la fin des temps, je ne crois pas qu’il fût sage à eux de se tuer de chagrin parce que les planètes iront de travers, c’est-à-dire autrement qu’elles n’étaient allées jusque-là ; ceci dérangera, j’en conviens, la régularité de la science, mais ne dérangera point l’univers, que ne cessera pas de conduire une Intelligence pourvue d’autres règles de gouvernement que celles que nous nous faisons avec tant de travail et un travail si vain. […] Ce travail si pénible, c’est le travail qui enfante le ciel : il est là ; il est tout près de nous ; levons les yeux, nous y touchons presque.

17. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Prolongez cette retraite austère ; Défendez aux plaisirs votre seuil solitaire ; Mais, cessant d’ajouter la fatigue aux ennuis, Que le travail au moins n’abrége pas vos nuits6. […] Le travail, il est vrai, peut ternir ma beauté, Mais rien ne ternira mon honneur respecté ; Et, si je dois choisir, injure pour injure, La ride au front sied mieux qu’au nom la flétrissure3. […] Au lever du rideau, Lucrèce, une quenouille à la main, est assise près d’une table placée entre elle et sa nourrice Plusieurs esclaves, groupées autour de Lucrèce, sont occupées de divers travaux. […] Quelle noble et douce figure que celle de cette femme aux yeux baissés, assise au milieu de ses esclaves, et leur donnant l’exemple du travail et des vertus austères ! […] Le cabinet de travail de Marat. — Point de meubles ; les murailles humides sont tapissées d’un vieux papier jaune déchiré, sur lequel sont collés çà et là des affiches, des proclamations, des journaux, des arrêtés de la Commune.

18. (1873) Principes de rhétorique française

Il faut que le travail de la réflexion vienne s’y joindre : or la rhétorique est précisément ce travail ; elle comprend toutes les réflexions provoquées par le spectacle et l’étude attentive des grands modèles. […] Elles peuvent abréger le travail en nous faisant profiter des observations de ceux qui nous ont précédés, elles n’en dispensent nullement. […] — Si l’écrivain ou l’orateur néglige ce travail préparatoire de réflexion, il tombera dans cet inconvénient signalé dès longtemps ! […] La montagne en travail enfante une souris. […] Quelle que soit la destinée de mes travaux, cet exemple, je l’espère, ne sera pas perdu.

19. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ? […] Monsieur le Professeur, J’ai reçu la dernière partie de votre beau travail ; elle complète et couronne bien les deux autres. […] Il est évidemment le fruit d’un consciencieux travail, d’une sérieuse application, d’une expérience longue et consommée. […] Monsieur le Vicaire général, Les travaux incessants de mon ministère ne me permettant pas de lire avec assez de suite le Cours de littérature auquel vous avez consacré vos talents et vos longues études, j’ai fait examiner avec soin cet important ouvrage par MM. les Directeurs du Petit-Séminaire de Langres, et le jugement si favorable qu’ils en ont porté est venu confirmer mes appréciations personnelles.

20. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

l’amitié est également inconnue, et chez les infortunés uniquement occupés de leurs travaux et chez les heureux souvent endurcis, et dans le travail des campagnes, et dans les occupations des villes, et dans les intrigues des cours. […] Quel est le citoyen, qui, en voyant cet homme si grand et si simple, ne doive s’écrier du fond de son cœur : Si la frontière de ma province est en sûreté, si la ville où je suis né est tranquille, si ma famille jouit en paix de son patrimoine, si le commerce et tous les arts viennent en foule rendre mes jours plus heureux, c’est à vous, c’est à vos travaux, c’est à votre grand cœur que je le dois »103.

21. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Ornement du bonheur, soutien de l’infortune, De l’enfant, du vieillard nourriture commune, ……… L’étude…… Rend à son nourrisson la nature asservie ; Au delà du trépas sait prolonger sa vie, Ennoblit ses travaux, embellit ses loisirs ; Pauvre, fait sa richesse, et riche, ses plaisirs. […] D’illustres princes de l’Église n’ont pas dédaigné d’applaudir à nos efforts ; de nous féliciter d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; de nous louer d’avoir mis de la netteté dans notre plan, de la clarté dans notre méthode, de la justesse dans nos définitions, et surtout d’avoir rattaché à notre enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus ; de nous permettre de compter sur leurs plus favorables dispositions à l’égard de nos travaux, et sur la reconnaissance de tous les amis des lettres, mais surtout des lettres chrétiennes ; d’apprécier toute l’importance de notre œuvre, et d’appeler sur elle les bénédictions les plus abondantes ; enfin, de nous exhorter à servir la cause des bonnes-lettres avec un zèle qui ne se ralentisse jamais.

22. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Pour peu qu’il soit compliqué, il est bien rare qu’on puisse l’embrasser d’un coup d’œil, ou le pénétrer en entier d’un seul et premier effort : on ne peut donc trop s’en occuper ; c’est le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées : plus on leur donnera de substance et de force par la méditation, plus il sera facile de les réaliser ensuite par l’expression. » On peut être embarrassé de commencer son travail, soit parce qu’on entrevoit à la fois un grand nombre d’idées, soit parce que le sujet paraît aride, difficile, et qu’on ne trouve rien à dire. […] Nous avons dans l’esprit beaucoup plus de ressources que nous ne pensons : il faut avoir en soi-même quelque confiance, se mettre à l’œuvre sans trop craindre de mal faire, et se persuader que si l’on ne réussit pas tout d’abord, c’est faute d’exercice et de pratique : tout viendra avec le temps, le travail et la persévérance. […] Les recueils de morceaux choisis ne manquent pas pour s’aider dans ce travail : c’est au maître à en régler l’application d’après la force et les facultés de l’élève. […] En passant en revue les meilleures œuvres littéraires d’une nation, le jugement et la sensibilité s’exercent, se perfectionnent par un travail de choix et d’exclusion ; le goût acquiert un degré remarquable de finesse et de pureté. […] Le talent est une aptitude particulière de l’esprit à réussir dans un travail quelconque.

23. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Ces leçons, suivies par un public d’élite, ne furent que le prélude de travaux considérables qui devaient être des événements littéraires. […] Rendons hommage aux hommes qui par leurs travaux nous ont ouvert ces voies glorieuses. […] Les bienfaits du travail, les heureux fruits de l’économie, la salutaire habitude d’une réflexion sage qui précède et dirige toujours la conduite, le désir louable de faire du bien aux hommes, et par là de se préparer la plus douce des satisfactions et la plus utile des récompenses, le contentement de soi et la bonne opinion des autres : voilà ce que chacun peut puiser dans cette lecture. […] Ce n’est point sans difficulté qu’il a cultivé son génie, sans effort qu’il s’est formé à la vertu, sans un travail opiniâtre qu’il a été utile à son pays et au monde.

24. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Le style facile est celui où le travail ne se montre pas. […] La lecture réfléchie dont nous parlions tout à l’heure est une excellente préparation à ce travail. […] Le travail de la réflexion est celui qui coûte le plus à la légèreté naturelle à cet âge, et souvent on ne peut l’obtenir de ceux mêmes qui s’appliquent avec ardeur à un autre genre de travail. […] Il ne faut point se hâter de corriger son travail. […] La facilité exige qu’on évite tout ce qui sent la contrainte et la gêne, tout ce qui décèle l’étude et le travail.

25. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Œuvre de talent, de science et de volonté courageusement soutenue pendant vingt-cinq années d’études, ce beau travail est un exemple considérable dans un temps qui se plaît à l’improvisation et à la fantaisie, ou répugne à la discipline comme à une servitude. […] S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions5 dans le drame, elle recueille dans les auteurs dramatiques les plus divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour donner des rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de critique, elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre moral. […] Pour écrire clairement en français, c’est-à-dire pour arracher les idées de ce fonds obscur où nous les concevons, et les amener à la pleine lumière, que d’efforts et de travail ! […] Les joies de l’art sont rares et austères2 : ce n’est que le plus noble de tous les travaux imposés à la race d’Adam. […] J’indique ce que veut la langue française de quiconque prend la plume ; et ces réflexions sur les lois du discours regardent, non ceux qui ont le don du discours, mais les esprits, en grand nombre, qui peuvent se perfectionner par la culture, et tirer du travail des ressources qui les sauvent du ridicule de mal écrire.

26. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Pour ce travail délicat, les excellentes éditions publiées sous la direction de M.  […] Cependant l’homme a pris possession du sol ; il se l’est approprié par le travail. […] Le travail et le développement de l’intelligence diminuent l’inégalité parmi les hommes. […] Tu n’es qu’un manant, un vilain ; « Ton lot, c’est le travail, et le mépris ton gain. […] Ses talents, son travail continuel, son application à bien faire, n’ont pu fléchir la dureté de sa fortune.

27. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Monsieur le Professeur, J’ai reçu la dernière partie de votre beau travail ; elle complète et couronne bien les deux autres. […] Je vous félicite, Monsieur l’Abbé, d’avoir publié ce travail consciencieux qui mérite une place distinguée parmi les livres, classiques édités de nos jours, et je ne puis que vous souhaiter de nombreux lecteurs dans les maisons d’enseignement ainsi que parmi les gens du monde amateurs de bonne littérature. […] Il est évidemment le fruit d’un consciencieux travail, d’une sérieuse application, d’une expérience longue et consommée.

28. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Quant à moi, je ne fixe aux travaux entrepris par des hommes de cœur d’autres limites que celles qui conduisent à la gloire et à l’honneur. […] Alors, tous les travaux passés seront perdus pour nous, ou du moins il faudra nous exposer à de nouvelles fatigues, à de nouveaux dangers. […] Les actions d’éclat sont la récompense du travail et des périls affrontés. […] Tout ce qu’il y a de beau, d’honnête, les dieux ne l’accordent aux hommes qu’au prix du travail et de la persévérance. […] Accoutumé à l’innocence des travaux champêtres, mes premières occupations sont d’honorer et de servir les dieux.

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