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2. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Vainement, Monsieur, par une tradition de modestie, vous opposeriez à ce long succès la forme un peu frivole de vos ouvrages. […] Vous savez ce qu’on doit de respect aux muses sévères, aux pénibles études, aux succès laborieux et contestés. […] ………………… Les succès faciles et prompts vous séduisaient avant tout. Au lieu de concentrer la force comique sur quelque sujet d’intrigue et de mœurs longtemps médité, vous avez éparpillé la comédie dans une foule de brillantes esquisses, et reproduit l’ingénieuse fécondité de ces poëtes espagnols, dont les ouvrages et les succès se comptaient par centaines. […] On n’a pas fait, depuis bien des années, un ouvrage plus piquant et plus instructif, plus propre à être goûté par tout le monde, jeunes et vieux ; le succès a été complet ; il devait l’être.

3. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

On ne peut donc que faire des vœux pour le succès toujours croissant de cette œuvre excellente. […] Il aura le succès des œuvres sérieuses, lent peut-être, mais assuré. […] Puisse le succès, qui me paraît garanti, être la digne récompense de votre laborieuse entreprise ! […] Je prie Dieu de tout cœur pour qu’il bénisse vos laborieux efforts, et leur accorde le succès qu’ils méritent si bien. […] Je ne vois pas qu’il me reste rien à désirer pour lui que la continuation du grand et légitime succès qu’il a obtenu près de tous les maîtres soucieux de conserver ou de ressusciter les bonnes et solides traditions d’autrefois.

4. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

L’art de bien dire, que nos grands écrivains du xviie  siècle ont porté à un si haut point, et qui, comme le dit excellement Son Éminence le Cardinal Archevêque de Bordeaux, est si nécessaire aujourd’hui, est enseigné avec succès à la jeunesse des séminaires et des colléges par un ecclésiastique instruit et plein de goût, M. l’abbé Piron, ancien professeur de belles-lettres, dans un Cours complet de littérature, qui a obtenu l’approbation d’un très grand nombre d’évêques et de professeurs, tant ecclésiastiques que laïques. […] Il aura le succès des œuvres sérieuses, lent peut-être, mais assuré. — Toutes les fois que j’en ai l’occasion, je dis bien haut que vos traités sont les meilleurs que je connaisse. […] En un mot, vous avez publié un bon ouvrage pour le succès duquel je fais les vœux les plus sincères. […] Je prie Dieu de tout cœur pour qu’il bénisse vos laborieux efforts, et leur accorde le succès qu’ils méritent si bien. […] Je ne vois pas qu’il me reste rien à désirer pour lui que la continuation du grand et légitime succès qu’il a obtenu près de tous les maîtres soucieux de conserver ou de ressusciter les bonnes et solides traditions d’autrefois.

5. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

« Roi des Mèdes, ne te jette pas avec une ardeur si téméraire dans une entreprise dont le succès est incertain. […] Peut-être entendra-t-on avec quelque plaisir à la tribune ce même homme aussi brave à la tête des armées, qu’aimable aux soupers d’Aspasie ; aussi grand dans ses revers et dans son exil, qu’il avait été brillant dans le cours de ses succès, et qui semble avoir épuisé à lui seul tous les genres de célébrité. […] Il faut l’abandonner à ses inclinations, à l’impulsion de ses maximes ; c’est le gage du succès, et ce qu’il fera alors vaudra toujours mieux que ce qu’on lui conseille ». […] « Puisque je vous vois, dit-il, absolument déterminés à l’expédition de Sicile, il ne me reste plus que des vœux à former pour son succès. […] » D’après ces craintes motivées, et la persuasion où je suis que nous avons besoin d’une grande sagesse et d’un bonheur plus grand encore pour réussir, je ne veux laisser au hasard que le moins qu’il sera possible, et ne partir que bien muni de tous les secours que la prudence conseille pour assurer le succès de l’entreprise.

6. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Les images vives, les descriptions, les narrations animées figurent avec plus de succès dans l’histoire que les maximes ou pensées abstraites. […] La gloire, du moins selon les idées que je m’en suis formées, n’est pas la récompense du plus grand succès dans les sciences. […] C’est le lot d’un monarque qui s’est occupé, pendant un règne orageux, du bonheur de ses sujets, et qui s’en est occupé avec succès. […] Il s’agit d’une pièce de cet auteur comique qui n’avait eu aucun succès. […] Cette idée, exécutée avec tout l’esprit que M. de Marivaux pouvait y mettre, avait eu le plus grand succès dans les sociétés particulières où il avait lu son ouvrage.

7. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Virgile entreprit avec succès d’égaler Homère dans l’épopée, Théocrite, dans le genre pastoral, et surpassa Hésiode dans le géorgique. […] En Portugal, le Camoëns cultiva la poésie épique avec de grands succès. […] L’éloquent Bossuet, d’Orléans, et après eux Vertot, manièrent avec le plus grand succès lest pinceaux de l’histoire.

8. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

L’insinuation suppose, au contraire, la nécessité de détruire, dans l’esprit des auditeurs, des dispositions peu favorables à la cause que l’on entreprend de défendre  Il faut tout l’art possible pour dissiper sans effort, mais avec succès cependant, ces préventions fâcheuses, et amener insensiblement l’auditeur à nous entendre, non seulement avec attention, mais avec cette portion d’intérêt qui est d’avance un présage certain du gain de la cause. […] On sent tout ce qu’un pareil sujet présentait. d’obstacles à l’orateur, et tout ce qu’il fallait d’art pour les surmonter avec le succès qui couronna le discours de Cicéron. […] C’est surtout dans la conclusion du discours que se développaient avec succès, chez les anciens, les grandes ressources du pathétique. […] Quintilien conseille encore, avec sa sagesse ordinaire, de mesurer ses forces avant d’essayer le pathétique, et de ne point manier ce ressort puissant, mais délicat, si l’on ne se sent pas tout le talent nécessaire pour l’employer avec succès.

9. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Nous vous enseignerons, pour de l’argent, à plaider avec un égal succès le pour et le contre. […] Voilà la première condition du succès. et la plus indispensable. […] De l’entrée en matière peut dépendre la fortune d’une cause, comme d’une première chute ou d’un premier succès dépend quelquefois la destinée d’un homme. […] Il songe moins à assurer le succès de sa cause qu’à éviter de la compromettre. […] Ce mouvement aurait-il eu le même succès s’il eût été concerté ?

10. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — V — article » p. 425

Il revint delà dans le Dauphiné, où il eut les mêmes succès contre les Savoyards. […] Enfin, en 1712, lorsque les alliés commandés par le prince Eugène, menacèrent de venir à Paris, il sauva la France, en forçant leurs retranchemens à Denain ; et par les succès qui furent la suite de cette victoire, il termina cette fameuse et sanglante guerre de la Succession.

11. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Deux qualités cependant s’y font surtout distinguer ; une passion extrême pour la gloire, et une confiance aveugle dans les succès passés. […] La fortune, surtout, se croit en droit de s’en attribuer la plus grande partie, et se regarde presque comme la seule et unique cause des heureux succès. […] Ils ont toujours l’œil au-dehors ; et lorsqu’ils voient quelque potentat profiter de nos malheurs, ils font valoir ses prospérités, et publient qu’on doit mettre tout en œuvre pour éterniser ses succès. […] Je croirais sans peine que le lecteur, qui ne connaissait pas ces deux harangues, et qui en ignorait le succès, a jugé, à la simple lecture de ces deux morceaux, qu’Eschine succomba. […] Nos bons orateurs ont traité cette partie du discours oratoire avec un succès distingué.

12. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Quelquefois un discours entier a dû son mérite et son succès au choix heureux du passage qui lui sert de texte. […] Avant Bossuet, saint Jean Chrysostôme s’était servi, avec le même succès, de ce même texte, dans le discours adressé à l’eunuque Eutrope, au sujet de sa disgrâce ; Αεὶ μὲν, μάλιστα δὲ νῦν εκαιρον ἐπεῑν.

13. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Épouvanté, et on le serait à moins, de la pénurie toujours croissante de premiers sujets dans tous les genres, il jette à pleines mains bouquets et couronnes à tout débutant qui laisse percer la moindre lueur de talent ; il décerne au plus mince succès de collége l’ovation et le vin d’honneur ; les fumées de cette gloire précoce montent au cerveau des lauréats et les étourdissent à tout jamais. Examinez ceux qui se sont acquis depuis un quart de siècle un nom dans les lettres et même dans les arts, et vous remarquerez que le plus souvent leur premier succès a été le signal d’une décadence graduelle. […] Foi au travail, espoir du succès, amour de l’idéal, de la vérité, de l’humanité ; la doctrine littéraire, comme la doctrine religieuse, se résume dans ces trois mots : foi, espoir et amour.

14. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Lamotte (Houdard de), né à Paris en 1672, est un de ceux que l’immense succès de La Fontaine n’a pas découragés, et à qui leur audace a le mieux réussi. […] Lamotte-Houdard, né en 1672, élève et ami de Fontenelle, a fait aussi des églogues aussi peu naturelles, aussi mal versifiées que celles de son maître, et qui n’ont pas eu plus de succès. […] Le succès de ces deux satires fut immense ; mais elles excitèrent contre le poète des inimitiés violentes et implacables. […] « La plainte, suivant Horace, fut d’abord renfermée dans l’élégie ; ensuite l’amour y chanta ses succès. » Boileau a dit après le poète latin : Elle peint des amants la joie et la tristesse. […] » Il est clair, par ces exemples, que, quoi qu’on en ait dit, l’élégie a été cultivée en France avec succès, et que nous avons eu à toutes les époques des pièces très remarquables dans le caractère triste et mélancolique.

15. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Longtemps des camps rivaux le succès est égal ; Enfin l’heureux vainqueur donne l’échec fatal, Se lève, et du vaincu proclame la défaite. […] Chez nous, le genre du poème didactique a été fort cultivé de tout temps, et avec succès. […] Le but des Portugais est la propagation de la foi, et c’est Vénus qui se charge du succès de l’entreprise. […] Nous avons en français un assez grand nombre de ces jolis badinages en vers ; mais il n’y en a pas qui aient obtenu un succès aussi incontesté que celui de Gresset. […] Le succès prodigieux qu’a eu la Henriade répond assez aux critiques qui en ont été faites.

16. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Nous savons que ce but n’est pas souvent atteint, et que l’on sort rarement du théâtre, corrigé et amélioré ; c’est que les auteurs dramatiques cherchent plus souvent à plaire qu’à instruire, et que, pour avoir du succès, ils flattent les passions au lieu de les réprimer. […] Quand la comédie peint les mœurs particulières et locales, elle peut obtenir d’abord un plus grand succès ; mais ce succès est passager : il s’efface avec le ridicule qui l’a fait naître. Ainsi, les Précieuses ridicules de Molière ont eu jadis plus de succès que le Misanthrope ; mais cette vogue a été limitée à la France et au siècle de Louis XIV : de nos jours, elles n’amusent plus que par souvenir, et dans mille ans le Misanthrope sera encore neuf et vrai. […] L’auteur qui court après le succès du moment ne se fonde pas une gloire durable : l’auteur de génie qui peint l’homme en général coule en bronze sa propre statue.

17. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

L’Académie comprend, sous le nom de belles-lettres, la poésie, l’éloquence, et aussi la grammaire dont la connaissance approfondie est nécessaire pour le succès des œuvres littéraires. […] Témoins de leur succès, les hommes sensés se mirent à les observer et à les étudier. […] Éclairer les intelligences, redire les grandes actions et marquer les mauvaises au coin de la honte ; perpétuer les belles traditions nationales, rendre moins arides les sentiers de la science ; produire les suaves compositions qui font le charme des heures de loisir ; ramener sans cesse l’admiration vers le beau ; considérer comme le principe vital de la littérature le sentiment religieux, où l’on trouve le premier type de la beauté, le souffle divin qui seul fait naître l’enthousiasme et l’admiration ; entourer d’un respect inaltérable l’autel, le foyer domestique, la vieillesse, la paternité ; faire vibrer toutes les nobles cordes du cœur humain, et mépriser les succès qu’obtiennent les dramaturges du vice et les peintres de monstruosités ; en un mot, prendre pour éléments des belles-lettres le sentiment religieux, le patriotisme et le goût, voilà dit, M.

18. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

L’éloquence de son éloge a sa source dans la sincérité de son admiration ; et ce témoignage de haute équité honore d’autant plus Racine, que l’on s’était trop souvent armé contre lui des succès de son illustre devancier, en s’appuyant, pour le rabaisser lui-même, sur les noms glorieux de Cinna et de Polyeucte. […] La fortune a pris, ce semble, plaisir à élever ce prince au plus haut degré de la gloire où puissent monter les hommes, si toutefois on peut dire que la fortune ait eu quelque part dans ses succès, qui n’ont été que la suite infaillible d’une conduite toute merveilleuse. […] Au contraire, Fléchier, qui fut admis le même jour, eut un très-brillant succès.

19. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Des vers latins adressés à Mazarin sur la paix des Pyrénées, des sermons qui eurent un succès mondain, et l’oraison funèbre de la duchesse de Montausier lui firent une réputation et lui ouvrirent les portes de l’Académie en 1675. […] Il a écrit avec succès ; il a parlé en public, même avec applaudissement. […] Ces foudres de bronze que l’enfer a inventés pour la destruction des hommes tonnaient de tous côtés pour favoriser et pour précipiter cette retraite ; et la France en suspens attendait le succès d’une entreprise qui, selon toutes les règles de la guerre, était infaillible.

20. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Encouragé par le succès du Menteur, Corneille lui donna une Suite. […] Le succès fut immense devant l’auditoire le plus brillant, devant le roi lui-même, et devant ce que la cour et la ville avaient de plus illustre. […] Molière était dans toute la force de son génie, et le succès activait singulièrement sa verve. […] Le Légataire universel (1708) obtint et méritait un plus grand succès. […] La représentation obtint un succès d’enthousiasme ; elle fut continuée quarante-cinq jours sans interruption.

21. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

L’avocat poëte avait, dès l’âge de vingt-trois ans, placé sur la scène, dans une pièce intitulée Mélite, une aventure qui lui était personnelle, et, encouragé par le succès, il avait fait suivre cette comédie de quelques autres ; à vingt-neuf ans, abordant la tragédie, il avait dans Médée trouvé quelques traits sublimes ; à trente, il faisait paraître le Cid : et la France ravie saluait de ses applaudissements enthousiastes le nom du grand Corneille. […] ) Mon nom dans nos succès s’étais mis assez haut Pour faire quelque bruit sans beaucoup d’injustice ; Et je suivrais encore un si noble exercice, N’était que l’autre hiver, faisant ici ma cour2, Je vous vis, et je fus retenu par l’amour. […] « C’était, a dit Voltaire, un homme d’un grand mérite et d’une vaste littérature. » Il fit quarante-deux pièces de théâtre, dont quelques-unes obtinrent un brillant succès. […] Il y trouva un grand succès. […] Ce langage atteste, en tout cas, que l’élévation du talent n’avait chez Corneille d’égale que la modestie. — On a remarqué, relativement à la comédie, que nos plus illustres tragiques s’y étaient essayés avec succès, tandis qu’aucun de nos comiques, quelle que fût sa célébrité, n’a fait une tragédie passable.

22. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

Sans cette volonté énergique, qui soutient le travail et l’étude, il est impossible d’arriver au succès. […] Si toutes les parties de la composition s’enchaînent et vont au même but, les idées sa rangent d’eues- mêmes dans un ordre naturel ; cette liaison produit la clarté, et de la clarté naît l’intérêt, marque infaillible de succès.

23. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264

Appelé à Paris par ce succès qui fixa l’attention des compagnies savantes, le jeune lauréat fit à l’Athénée un cours sur la réforme et la révolution d’Angleterre. […] C’est par là, en effet, qu’elle montre les fautes suivies de leurs inévitables châtiments, les desseins longuement préparés et sagement accomplis, couronnés de succès infaillibles ; c’est par là qu’elle élève l’âme au récit des choses mémorables, qu’elle fait servir les grands hommes à en former d’autres, qu’elle communique aux générations vivantes l’expérience acquise aux dépens des générations éteintes, qu’elle expose dans ce qui arrive la part de la fortune et celle de l’homme, c’est-à-dire l’action des lois générales et les limites des volontés particulières ; en un mot, monsieur, c’est par là que, devenue, comme vous le désirez, une science avec une méthode exacte et un but moral, elle peut avoir la haute ambition d’expliquer la conduite des peuples et d’éclairer la marche du genre humain 1.

24. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

Au barreau, l’orateur peut recourir à tous les moyens capables d’émouvoir ceux qui l’écoutent, intéresser toutes leurs passions au succès de sa cause, entrer dans leurs sentiments, leur accorder même quelquefois en apparence plus qu’ils ne semblent exiger, afin d’en triompher plus sûrement encore le moment d’après. […] Il lui est impossible, sans cela, de prétendre à des succès durables : dépourvu de la chaleur vivifiante du sentiment, l’art ne fera jamais qu’un pompeux déclamateur.

25. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202

Sa célébrité bruyante grandit encore par le succès de deux pièces étincelantes de verve, de vivacité, de malice et souvent de bon sens. […] Il y a quelque chose de plus fou que ma pièce, dit Beaumarchais, c’est son succès.

26. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

En entrant dans le monde, on m’annonça comme un homme d’esprit, et je reçu un accueil assez favorable des gens en place : mais lorsque par le succès des Lettres persanes j’eus peut-être prouvé que j’en avais, et que j’eus obtenu quelque estime de la part du public, celle des gens en place se refroidit ; j’essuyai mille dégoûts. […] Ce qui fait que les États libres durent moins que les autres, c’est que les malheurs et les succès qui leur arrivent leur font presque toujours perdre la liberté ; au lieu que les succès et les malheurs d’un État où le peuple est soumis confirment également sa servitude. […] Comme ceux qui avaient part aux affaires n’avaient point de vertu, que leur ambition était irritée par le succès de celui qui avait le plus osé, que l’esprit d’une faction n’était réprimé que par l’esprit d’une autre, le gouvernement changeait sans cesse : le peuple, étonné, cherchait la démocratie, et ne la trouvait nulle part.

27. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Socrate, jugé par une cour dont l’histoire ne nous a pas appris le nom, eut contre lui deux cent quatre-vingts juges : dans la cause de Milon, Cicéron parlait à cinquante-un juges ; et le succès de ces causes ne dépendait point en général de quelques juges versés dans la connaissance des lois, mais d’une assemblée de citoyens romains. […] Aujourd’hui la réputation et les succès de l’avocat dépendent absolument d’une connaissance profonde et raisonnée des lois et de sa profession.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

La fierté du gentilhomme, la vivacité impatiente de l’homme d’épée et jusqu’à l’humeur incisive et quelque peu querelleuse du Normand (il était né à Caen vers 1555), tout concourait en lui merveilleusement au succès du rôle dont il se chargea. […] C’est une partie de l’ode adressée à ce prince au sujet « de l’heureux succès du voyage de Sedan », entrepris contre le duc de Bouillon, en 1606.

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