Bourdaloue a raconté les hauts faits et les victoires du prince de Condé ; il en trouve la cause dans les éminentes qualités de son héros : « J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle… ; cette promptitude à prendre son parti que… ; cette science qu’il pratiquait si bien et qui le rendait si habile à… ; cette activité… ; ce sang-froid… ; cette tranquillité… ; cette modération et cette douceur pour les siens… ; cet inflexible oubli de sa personne qui… ; etc. […] Les soins du nom et de la postérité sont donc frivoles ; l’honneur qu’on rend à la mémoire des hommes illustres, une erreur puérile, puisqu’il est ridicule d’honorer ce qui n’est plus ; la religion des tombeaux, une illusion vulgaire ; les cendres de nos pères et de nos amis, une vile poussière qu’il faut jeter au vent et qui n’appartient à personne ; les dernières intentions des mourants, si sacrées parmi les peuples les plus barbares, le dernier son d’une machine qui se dissout,… etc. » Ce lieu se rapproche du conséquent comme le lieu cause de l’antécédent. […] C’est là surtout qu’il s’agit d’examiner la personne, la chose, le lieu, les facilités, les motifs, la manière, le temps, en un mot, tous les éléments d’analyse que les anciens rhéteurs avaient renfermés dans le fameux vers technique : Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando.
Marquées dans toute sa personne, l’élévation, le calme, la dignité, la tenue ont aussi fixé leur empreinte sur son style. […] D’une société de trois ou quatre intimes amis, il faut voler à l’opéra, à la comédie, voir des curiosités comme un étranger, embrasser cent personnes en un jour, faire et recevoir cent protestations ; pas un instant à soi, pas le temps d’écrire, de penser, ni de dormir. […] Chacun de nous est responsable de sa physionomie ; car l’expression d’une figure dépend des sentiments, des pensées, des habitudes morales de la personne.
Ce qu’il y a de plus profitable peut-être, selon l’avis de beaucoup de personnes, dit Pline le Jeune, c’est de traduire du grec en latin et du latin en grec. […] qui désigne la personne, la chose, le lieu, le nombre, les moyens, les motifs, la manière, le temps. […] Le développement d’un sujet par les contraires, contrastes ou répugnants, se fait en mettant en opposition deux personnes ou deux choses, ou en plaçant le même objet dans deux situations différentes.
n’êtes-vous pas satisfaits du supplice de ces prisonniers, qui vous ont livré leurs armes et leurs personnes, se recommandant à l’équité, à la clémence du vainqueur ? […] Quant à l’influence de la fortune, aucun homme ne la connaît mieux que moi, et plus que personne je tiens compte de la faiblesse humaine. […] Après la bataille de Thapsus, j’ai brûlé les papiers de Scipion, sans les avoir lus, pour n’avoir, comme vainqueur, personne à punir. […] Peut-être est-il assiégé par de puissants voisins, et personne ne se trouve auprès de lui pour écarter les périls qui le menacent. […] Elles n’existent ni d’aujourd’hui ni d’hier ; elles sont éternelles, et personne ne sait à quel moment elles ont pris naissance.
— J’ignore ce que veulent et ce que demandent, trop ouvertement néanmoins pour le laisser ignorer à personne, ceux qui ne sont pas satisfaits encore d’un si déplorable malheur ; mais je ne puis ignorer, sire, ce que souhaitent ceux qui ne regardent que votre majesté, et qui n’ont pour intérêt et pour passion que sa seule gloire. […] « C’est un beau nom que la chambre de justice ; mais le temple de la clémence, que les Romains élevèrent à cette vertu triomphante en la personne de Jules César, est un plus grand, et un plus beau nom encore.
Mais l’art peut manquer au talent, et voici où commence la nécessité d’étudier la Rhétorique, même pour les personnes qui ont les plus grandes dispositions naturelles à bien écrire. […] Personne n’avait appris à Lafontaine l’art de produire des chefs-d’œuvre en faisant parler des bêtes.
Il y a un air qui convient à la figure et aux talents de chaque personne : on perd toujours, quand on le quitte pour en prendre un autre. […] je croyais que vous étiez au milieu des pompes et des félicités de la cour, et je n’ai rien su de l’état où vous avez été ; personne assurément n’a osé me l’apprendre ; cette excuse est bonne pour me justifier auprès de vous ; mais elle ne me justifie pas auprès de moi, et mon cœur, qui me dit tant de belles choses de vous, devrait bien aussi me dire quand vous êtes malade.
Il poussera encore plus loin ses conquêtes ; il abattra aux pieds du Sauveur la majesté des faisceaux romains en la personne d’un proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite. […] On sait, messieurs, que la reine a souvent exposé sa personne dans ces conférences secrètes ; mais j’ai à vous faire voir de plus grands hasards. […] « Nous avons, disait déjà un contemporain (Saint-Évremond), quelques pièces particulières en français, d’une beauté admirable : telles sont les oraisons funèbres de la reine d’Angleterre et de Madame par M. de Condom. » — Bossuet avait auparavant célébré la mémoire de plusieurs autres personnes distinguées, entre lesquelles il faut citer Anne d’Autriche. […] Un médecin célèbre (Dodart : il était attaché à la personne de Louis XIV), dont l’éloge a été fait par Fontenelle, admirait beaucoup l’exactitude physiologique de la description qu’on va lire. — On peut comparer, à ce sujet, Fénelon, Lettres sur la religion, II.
Oui, quand vous verrez venir les personnes ; et gardez bien de gâter vos habits. […] J’enrage de cela, et je suis fâché tous les jours d’entendre ce qu’on dit de vous ; car, enfin, je me sens pour vous de la tendresse, en dépit que j’en aie, et, après mes chevaux, vous êtes la personne que j’aime le plus. […] Monsieur, je n’ai voulu prendre personne pour vous faire une demande que je médite depuis longtemps. […] Je suis amoureux d’une personne de grande qualité, et je souhaiterais que vous m’aidassiez1 à lui écrire quelque chose dans un petit billet que je veux laisser tomber à ses pieds.
On sent bien qu’un tel homme n’aurait persuadé personne à Athènes ou à Rome, et qu’on n’y eût été convaincu que de son ineptie ou de sa perversité. […] Telle est l’éloquence des panégyriques, des oraisons funèbres, des discours adressés aux personnes en place, ou prononcés dans les cérémonies publiques.
Les vices de l’humanité y seront représentés par des peintures vives et naturelles, par des caractères exprimés avec vérité, des portraits finis, à condition que l’innocence et la pudeur ne seront pas blessées, et que les personnes no seront pas désignées, ni surtout nommées, au moins de leur vivant. […] Ainsi le poète satirique doit éviter les personne· lités, la prévention dans ses jugements, et faire disparaître ce que la critique a toujours de désagréable sous l’urbanité du reproche. […] La lettre, qui consiste dans un entretien par écrit entre deux personnes éloignées, demande du naturel, de la facilité, de l’abandon, mais aussi de la correction et de l’exactitude. […] L’épître n’a point de style déterminé ; elle prend le ton de son sujet, et s’élève ou s’abaisse suivant le caractère des personnes. […] Qu’il nous suffise de dire que personne ne le dispute à La Fontaine dans cette partie de la fable : il était né avec ce goût, et il l’avait perfectionné par la lecture de nos vieux auteurs français, dont la naïveté est admirable.
« Si l’on s’étonnait, par le passé, que dans une république aussi puissante, et dans un aussi illustre empire, il se rencontrât si peu de citoyens assez fermes, assez intrépides, pour oser dévouer leur personne et leur vie au salut de l’état et au maintien de la liberté commune ; que l’on s’étonne bien plus aujourd’hui de rencontrer encore de braves et généreux citoyens, que de trouver des hommes timides et plus occupés d’eux-mêmes que des intérêts de la patrie. […] Tous, avec des épées nues et ensanglantées, dans toutes les parties du Forum, voulaient se jeter sur mon frère, sur un frère rempli de vertus, de courage et d’attachement pour ma personne. […] « Aimons donc la patrie, soyons soumis au sénat, prenons les intérêts des gens de bien ; oublions les avantages présents, pour ne nous occuper que de la gloire à venir ; regardons comme le plus utile ce qui sera le plus juste ; espérons tout ce que nous voudrons, mais supportons tout ce qui nous arrivera ; pensons enfin que, dans les grands hommes, le corps seul est mortel, que les conceptions de leur âme et la gloire de la vertu sont éternelles ; et si nous voyons cette opinion consacrée dans la personne d’Hercule, ce héros vénérable, dont l’immortalité même vint, dit-on, recueillir l’âme et les vertus, dès que les flammes du bûcher eurent consumé son corps, nous devons croire aussi que ceux qui, par leurs conseils ou par leurs travaux, ont défendu, accru, sauvé une république aussi florissante, sont parvenus à une gloire qui ne mourra jamais ».
Mais ne proposant cet écrit que comme une histoire, ou, si vous l’aimez mieux, que comme une fable, en laquelle, parmi quelques exemples qu’on peut imiter, on en trouvera peut-être aussi plusieurs autres qu’on aura raison de ne pas suivre, j’espère qu’il sera utile à quelques-uns sans être nuisible à personne, et que tous me sauront gré de ma franchise. […] J’ai senti depuis peu la perte de deux personnes qui m’étaient très-proches2, et j’ai éprouvé que ceux qui me voulaient défendre la tristesse l’irritaient, au lieu que j’étais soulagé par la complaisance de ceux que je voyais touchés de mon déplaisir. […] Descartes est jugé ainsi par le père Guénard : « Il est aisé de compter les hommes qui n’ont pensé d’après personne et qui ont fait penser d’après eux le genre humain.
Ainsi tout passe, et l’on délaisse Les lieux où l’on s’est répété : « Ici luira sur ma vieillesse L’azur de mon dernier été. » Heureux, quand on les abandonne, Si l’on part, en se comptant tous, Si l’on part sans laisser personne Sous l’herbe qui n’est plus à vous1 ! […] Ces accents intimes et vraiment éloquents font aimer la personne, et admirer le poëte.
Les bienséances se rapportent donc à l’orateur, aux personnes dont on parle, à l’auditeur, au temps, aux lieux et au sujet. […] La description prend différents noms suivant l’objet auquel elle s’applique : Éthopée (description des caractères) ; Prosopographie (des personnes) ; Topographie (des lieux). […] À la narration ou peinture des faits on peut rattacher naturellement la description ou peinture des choses, des personnes et des lieux (éthopée, prosopographie et topographie). […] Ses principales qualités sont celles qui conviennent à la conversation des personnes bien élevées : bienséance, simplicité, aisance et naturel. […] C’est l’exposé clair et sobre d’une question sur laquelle il faut appeler l’attention d’une ou de plusieurs personnes intéressées, et qui est soumise à la discussion compétente d’un conseil, d’une compagnie, d’un tribunal, d’une assemblée politique, d’un gouvernement et même d’un pays tout entier.
La description de la figure, de l’extérieur d’une personne, est un portrait physique ; la description de ses mœurs, de ses qualités, est un portrait moral. […] Le dialogue est un ouvrage d’esprit qui a la forme d’un entretien, d’une conversation entre deux ou plusieurs personnes. […] Mais, d’un autre côté, il faut y mettre du jeu et de l’opposition, autrement c’est un dialogue où il n’y a qu’une personne qui parle, et où l’on ne voit qu’un seul avis, et c’est ici le point délicat du dialogue. […] Elle s’exprime sans emphase, comme une personne abattue par la douleur ; cette seule exclamation : Ah ! […] Il fallait une certaine adresse pour éviter la monotonie d’un dialogue entre deux personnes de mêmes goûts, et le poète a eu recours à la pétulance de la passion des procès, en dotant la Comtesse d’une démangeaison de parler qui empêche Chicaneau d’achever ce qu’il veut dire.
» Ainsi les portraits intérieurs, c’est-à-dire les descriptions de mœurs, que les anciens rhéteurs appelaient éthopées, sont de beaucoup préférables à ces descriptions des dehors de la personne. […] Son éloquence insinuante et invincible était encore plus attachée aux charmes de sa personne qu’à la force de ses raisons. […] Ceux qui estiment plus le mérite d’avoir défendu sa patrie, et l’avantage d’avoir acquis un royaume sans aucun droit de la nature, de s’y être maintenu sans être aimé, d’avoir gouverné souverainement la Hollande sans la subjuguer, d’avoir été l’âme et le chef de la moitié de l’Europe, d’avoir eu les ressources d’un général et la valeur d’un soldat, de n’avoir jamais persécuté personne pour la religion, d’avoir méprisé toutes les superstitions des hommes, d’avoir été simple et modeste dans ses mœurs ; ceux-là, sans doute, donneront le nom de grand à Guillaume plutôt qu’à Louis. […] Les six auteurs de l’Histoire auguste sont encore des biographes plutôt que des historiens ; car toute l’histoire se concentre pour eux dans la personne du prince. […] Les Mémoires sont des histoires écrites par des personnes qui ont eu part aux affaires, et en ont été les témoins oculaires, ou qui du moins se sont trouvées en relation immédiate avec ceux qui dirigeaient l’État.
J’ignorerais un point2 que n’ignore personne, Que la vertu l’acquiert comme le sang le donne. […] Chez cette race nouvelle Où j’aurai quelque crédit, Vous ne passerez pour belle Qu’autant que je l’aurai dit1 Corneille se juge lui-même 2 La fausse humilité ne met plus en crédit ; Je sais ce que je vaux, et crois ce qu’on m’en dit ; Pour me faire admirer, je ne fais point de ligue, J’ai peu de voix pour moi, mais je les ai sans brigue ; Et mon ambition, pour faire plus de bruit, Ne les va point quêter de réduit en réduit1 ; Mon travail sans appui monte sur le théâtre, Chacun en liberté l’y blâme ou l’idolâtre ; Là, sans que mes amis prêchent leurs sentiments, J’arrache quelquefois leurs applaudissements ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d’illustres amis je n’éblouis personne. […] « Voici le tableau de votre conduite : Vous avez insulté une personne qui n’a ici ni frère, ni mari, que je protège seule, et qui, dans sa noble patrie, n’aurait pas rencontré un seul homme capable de l’outrager sans le moindre danger, ce qui réunit la faiblesse d’âme à la dureté du cœur. […] Je ne suis pas plus sévère qu’il ne sied ; mais, Dieu merci, je ne me serais pas couchée en paix si j’avais cru avoir blessé une personne malheureuse, et je n’aurais pu supporter une heure l’idée d’être mal avec mon père. […] Le Cid en personne n’aurait pas parlé d’un autre ton dans sa verte vieillesse.
Pour dormir dans la rue on n’offense personne. […] Or, le roi Achab avait soixante et dix fils, qui étaient nourris chez les premières personnes de la ville (Samarie). Lorsque les personnes curent reçu les lettres de Jéhu, elles prirent les soixante et dix fils du roi et les tuèrent. […] Prévariquer, c’est trahir la cause et l’intérêt des personnes.
Le second suppose, au contraire, l’activité de la circulation ; les personnes qui en sont douées sont vives et ardentes, le cerveau doit partager cette ardeur et cette vivacité. […] Le passé n’est pas si loin de nous pour que je ne puisse répéter ce que je disais il y a quelques années : puissent les jeunes écrivains de l’un et l’autre sexe bien comprendre que l’outrecuidance des prétentions, le ton rogue et magistral s’excusent à peine par l’autorité d’une virilité puissante ou d’une tête blanchie ; que les réformateurs au maillot ou en cornette font sourire les personnes sensées ; que le laisser aller du feuilleton ou l’échevelé, l’excentrique, le décousu des romans à la mode, il y a peu de temps encore, contrastent péniblement avec la dignité de certains sujets ; qu’il est des choses que certaines personnes doivent feindre d’ignorer, d’ignobles et hideux spectacles qu’elles ne doivent jamais se flatter d’avoir vus ; en un mot, que, si les bienséances ne sont pas la vertu, elles font supposer qu’on y croit encore, et que, si l’on a la folie de mépriser les autres, il faut au moins paraître se respecter soi-même.
Pourquoi celui-ci paye-t-il de tous ses biens une charge qui l’approche de la personne du prince ? […] Personne presque ne prend dans son propre cœur la décision de sa destinée. […] Ramassez tout ce qu’il y a de grand et d’auguste, voyez un peuple immense réuni en une seule personne ; voyez cette puissance sacrée, paternelle et absolue ; voyez la raison secrète qui gouverne tout le corps de l’État renfermée dans une seule tête ; vous voyez l’image de Dieu, et vous avez l’idée de la majesté royale.
J’y vole autant que je le puis, c’est-à-dire que je lui réponds, moi qui ne réponds jamais, et que je vous écris, moi qui n’écris à personne, pas même à vous ni à madame la duchesse de Lévis. […] Non, les amis que nous avons perdus ne sont point honorés par ces douleurs excessives, qui n’honorent personne, parce qu’elles supposent plus la faiblesse et l’entêtement des âmes qui les éprouvent que la grandeur des pertes qu’on a faites. […] Joubert disait ailleurs à une personne qu’il voyait fléchir sous le poids de ses tristesses : « La vie est un devoir si le soin de l’entretenir est le seul dont il plaise au ciel de nous charger, il faut attiser ce feu sacré, en s’y chauffant de son mieux jusqu’à ce qu’on vienne nous dire : c’est assez. » 1.
Quelquefois, quand on ne veut pas nommer une personne, on la désigne, ou par un trait caractéristique, ou par un nom qui est devenu un type, et alors on fait une antonomase : Le fléau de Dieu, c’est Attila ; l’aigle de Meaux, c’est Bossuet ; le cygne de Cambrai, c’est Fénelon. […] L’apostrophe. — Vous semblez tout à coup abandonner votre sujet pour interpeller une personne ou une chose dont votre imagination est pleine. […] Tenez, prenez mes cantiques sacrés, Sacrés ils sont, car personne n’y touche : Avec le temps un jour vous les vendrez.
Après une longue scène de tumulte et de cris, dix personnes demeurent arrêtées : c’était tout ce qu’on avait pu prendre. […] C’est un pays de méchantes gens, qui, je crois, n’aiment personne, et en veulent surtout aux Français5.
Quant à votre épigramme2, je voudrais que vous ne l’eussiez point faite ; outre qu’elle est assez médiocre, je ne saurais trop vous recommander de ne vous point laisser aller à la tentation de faire des vers français, qui ne serviraient qu’à vous dissiper l’esprit ; surtout il n’en faut faire contre personne. […] Je ne sais pas bien si je serai en état d’écrire ni à vous ni à personne de plus de quatre jours ; mais continuez à me mander de vos nouvelles.
Personne ne lui contestera d’avoir vraiment créé la science historique. […] Ce ne sont pas des ouvrages tels que les vôtres que l’on ose critiquer : il n’y a personne qui n’en soit charmé. […] Ce que je vais exposer regarde la seule personne de M. le comte de Toulouse115. […] Il est honteux à l’Église de France que personne encore n’ait osé entreprendre d’écrire la vie de ce grand homme. […] La vue de cette aimable personne, exposée à un si terrible danger, nous remplit de douleur et de désespoir.
Une lettre est la transmission par écrit de nos pensées à une personne absente. […] Le ton et la forme de ces lettres ne peuvent être indiqués à l’avance ; ils dépendent du sujet lui-même, ainsi que du degré de relation et d’intimité des personnes. […] Voilà de quelle couleur sont les réflexions d’une personne de mon âge. […] Je n’ai point la force de lever les yeux assez haut pour trouver le lieu d’où doit venir le secours ; je ne puis encore tourner mes regards autour de moi ; je n’y vois plus cette personne qui m’a comblée de biens, qui n’a eu d’attention qu’à me donner tous les jours de nouvelles marques de son tendre attachement. […] Parmi elles se distinguait une jeune personne dont la grâce et la beauté illuminaient cette sombre demeure d’un doux rayon :, c’était mademoiselle de Coigny.