L’Éternel, le Tout-Puissant Dieu. […] Soumis avec respect à sa volonté sainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai pas d’autre crainte. […] Ainsi, on ne peut faire entrer dans un vers les mots suivants : loi évangélique, Dieu immuable, vérité éternelle, vrai honneur, foi assurée, etc. […] : Qui cherche vraiment Dieu dans lui seul se repose ; Et qui craint vraiment Dieu ne craint rien autre chose. […] Pardonne, Dieu puissant, pardonne à ma faiblesse.
Il n’y a qu’un Dieu qui puisse le remplir, et ce n’est qu’en parlant de ce Dieu-là que l’on peut s’élever à un pareil langage. […] Voilà tout ce que le génie du grand poète a pu faire, pour nous donner une idée de la colère d’un Dieu, et de la vengeance terrible qu’il s’apprête à exercer. […] Il nous semble cependant que l’idée de l’immensité remplie par un Dieu, est bien mieux rendue dans le passage suivant du psalmiste : « Si ascendero in cœlum, tu illic es ; si descendero in infernum, ades ».
Invocation à Dieu. […] Mais parce que vous êtes trop au dedans d’eux, où ils ne rentrent jamais, et trop magnifique au dehors, où vous vous répandez dans l’infini ; vous leur êtes un Dieu caché. […] C’était une noble réclamation du sentiment religieux contre les doctrines du dix-huitième siècle, qui tendaient à rejeter Dieu de la nature, pour l’exiler ensuite de la société. Tel fut l’égarement des esprits à cette époque, que Bernardin de Saint-Pierre, en 1798, eut à soutenir, contre plusieurs de ses collègues à l’Institut une discussion au sujet de l’existence de Dieu.
Cet homme qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, qui couvrait son camp d’un bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet bomme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie ; et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus forts et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; ce vaillant homme, poussant enfin avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe. […] Si je ne puis raconter tant d’actions, je les découvrirai dans leurs principes ; j’adorerai le Dieu des armées, j’invoquerai le Dieu de paix, je bénirai le Dieu des miséricordes, et j’attirerai partout votre attention, non pas par la force de l’éloquence, mais par la vérité et la grandeur des vertus dont je suis engagé de vous parler. » 3° Narration. […] Où en sommes-nous, grand Dieu, si avec de pareils motifs les hommes peuvent faire périr un de leurs semblables ? […] « Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier Jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.
Ho mon petit filz (disoit-il), mon peton3, que tu es ioly, et tant ie suis tenu4 à Dieu de ce qu’il m’a donné vn si beau filz tant ioyeux, tant riant, tant ioly. […] Ma femme est morte : et bien, par Dieu (da jurandi20) ie ne la resusciteray pas par mes pleurs : elle est bien, elle est en paradis pour le moins si mieux ne est21 ; elle prie Dieu pour nous, elle est bien heureuse, elle ne se soucie plus de nos miseres et calamitez ; autant nous en pend à l’œil ; Dieu gard le demourant1 ! […] Obligé envers Dieu. […] Dieu garde celui qui reste sur la terre.
Mais peut-on introduire, dans un sujet chrétien, Dieu, les anges, les saints, les démons ? […] Le christianisme, par les notions qu’il donne sur les attributs de Dieu, n’offre-t-il pas d’admirables ressources au poète épique ? […] Abraham, Isaac, Jacob, Rébecca, et vous tous, enfants de l’Orient, rois, patriarches, aïeux de Jésus-Christ, chantez l’antique alliance de Dieu et des hommes. […] En second lieu, le mélange des divinités mythologiques avec le vrai Dieu et les êtres surnaturels du christianisme serait absurde et révoltant. […] Le Dieu agit alors comme un homme, et ne laisse apercevoir qu’il est Dieu que lorsqu’il disparaît.
Dieu seul connaît d’avance l’avenir. — 7. […] Il n’y a rien de plus puissant que Dieu. — 2. […] Dans l’adversité, les hommes se souviennent de Dieu, ils ont recours à Dieu ; ils demandent assistance à Dieu ; mais dans la prospérité, Dieu est oublié. […] Le monde créé, Dieu fit l’homme. — 2. […] Dieu a tout fait de rien. — 2.
Jean-Jacques Rousseau 1712-1778 [Notice] Né à Genève, orphelin élevé presque à la grâce de Dieu, tour à tour apprenti, musicien ambulant, laquais, copiste, précepteur, secrétaire, commis de caisse, Rousseau promena d’aventures en aventures, de mécomptes en mécomptes une jeunesse vagabonde, indigente et humiliée, dont les souffrance romanesques aigrirent son cœur passionné. […] Toutefois, il faut lui savoir gré d’avoir admirablement parlé de l’âme t de Dieu à un siècle où il y eut des matérialistes et des athées. […] La vie laborieuse que Dieu nous impose n’a rien que de doux au cœur de l’homme de bien qui s’y livre en vue de remplir son devoir ; et la vigueur de la jeunesse ne vous a pas été donnée pour la perdre à d’oisives contemplations. […] Je lis dans Joubert :« Quand Quand Dieu se retire du monde, le sage se retire en Dieu. » Et ailleurs :« La religion est la poésie du cœur ; elle a des enchantements utiles à nos mœurs ; elle nous donne et le bonheur et la verin. » 2.
Dieu pourrait-il permettre que le vice triomphât de la vertu ? […] « Fils d’Israël, la base, le principe du bonheur pour tous est le Dieu propice. […] Puis, toute la Libye, toute l’Asie nous appartiendront, et les bornes que Dieu a posées à l’univers seront celles de notre empire. […] » — Puisse, répartit Pyrrhus, puisse un Dieu nous accorder la victoire ! […] Non : mais les Barbares avaient peur de moi ; ils croyaient avoir affaire à un Dieu.
C’est Dieu seul qui le sait ». […] et marchons par où Dieu-nous conduit ». […] Et ne sommes-nous pas convenus que la perfection de l’âme consiste surtout à s’affranchir le plus qu’il est possible du commerce des sens et des soins du corps pour contempler la vérité dans Dieu ? […] Ce n’est donc qu’après la mort seulement que nous pouvons parvenir à cette pure compréhension du vrai ; et vous avez reconnu avec moi qu’il n’y a qu’il ne peut y avoir de félicité réelle pour l’homme, que dans la connaissance de ce vrai : que Dieu seul en est le principe et la source, et que la connaissance n’en peut être parfaite qu’en lui.
Toutefois, il faut lui savoir gré d’avoir admirablement parlé de l’âme et de Dieu en un siécle où il y eut des matérialistes et des athées. […] Pour ce qui est de vous, Monsieur, ce retour serait un miracle si grand à la fois et si nuisible, qu’il n’appartiendrait qu’à Dieu de le faire, et qu’au diable de le vouloir. […] La justice sortira de la foule, et le tribunal de Dieu s’y dressera vengeur en face de Westminster outragé. […] L’Évangile est le cri de la conscience de Dieu dans la conscience de l’homme, et, tant que Dieu vivra, tant que l’homme ne sera pas éteint, ce cri sera plus fort pour sauver que les passions pour perdre. » 2. […] larme d’Augustin parlant de Dieu à sa mère au bord des flots qui vont le ramener pur à Carthage !
Dieu répand la désolation et la mort sur toute la maison royale. […] Arrêtez, grand Dieu ! […] Attendez-vous, grand Dieu ! […] L’homme que Dieu a fait à son image, n’est-il qu’une ombre ? […] Dieu même a parlé sur ces bords.
Donc, c’est la loi de Dieu qui doit être la règle constante des temps, et non la variété des temps qui doit devenir la règle et la loi de Dieu. » Tout le monde connaît l’épigramme d’Ausone : Pauvre Didon, où t’a réduite De les maris le triste sort ? […] Ainsi le fameux vers de Corneille : Et monté sur le faite, il aspire à descendre ; ainsi plusieurs vers de Racine : Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces… Dans une longue enfance ils l’auraient fait vieillir… Pour réparer des ans l’irréparable outrage… etc. […] Communication : Si Jésus-Christ paraissait dans ce temple pour vous juger, je suis bien persuadé que le plus grand nombre de ceux qui m’écoutent ne serait pas placé à sa droite… Dieu seul sait ceux qui lui appartiennent, mais si personne ne connait ceux qui appartiennent à Dieu, tout le monde sait du moins que le, pécheurs ne lui appartiennent pas.
Le Prince fléchit le genou ; et, dans le champ de bataille, il rend au Dieu des armées la gloire qu’il lui envoyait. […] C’est ce que la prudence vous dit, mais une prudence réprouvée, une prudence charnelle et ennemie de Dieu. […] Et qui sait si ce n’est point pour cela que Dieu nous Châtie ? Dieu, dis-je, qui, selon l’Écriture, a en horreur le pauvre superbe ? […] Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô Prince, le digne sujet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.
Pardonnons beaucoup à celui qui a écrit tant de belles pages sur la liberté, sur la vertu et sur Dieu ; mais réservons notre admiration tout entière pour les écrivains du dix-septième siècle, parce qu’en eux la simplicité, la naïveté même est unie à la grandeur, que la grâce y est la parure de la force, et la solidité l’essence même de leur génie. […] Répétons-nous sans cesse que, dans la mort comme dans la vie, l’âme est sûre de trouver Dieu, et qu’avec Dieu tout est juste et tout est bien1. […] Oui, il y a un Dieu, un Dieu qui est une véritable intelligence, qui, par conséquent, a conscience de lui-même, qui a tout fait et tout ordonné avec poids et mesure, et dont les œuvres sont excellentes, dont les fins sont adorables, alors même qu’elles sont voilées à nos faibles yeux.
Aucune n’est tombés cette fois ; mais une église a écrasé je ne sais combien de bonnes âmes qui sont maintenant en paradis : voyez quelle grâce de Dieu ! […] Dieu des chrétiens ! […] « Il eût été bien à plaindre, celui qui, dans ce spectacle, n’eût point reconnu la beauté de Dieu. […] il y a un Dieu ! […] « Au premier sang, grand Dieu !
« Nous sommes tous hommes, sire ; nous avons tous failli, nous avons tous désiré d’être considérés dans le monde ; nous avons vu que sans bien on ne l’était pas ; il nous a semblé que sans lui toutes les portes nous étaient fermées, que sans lui nous ne pouvions pas même montrer notre talent et notre mérite, si Dieu nous en avait donné, non pas même pour servir votre majesté, quelque zèle que nous eussions pour son service. […] Car à qui appliquerait-on plus à propos ces paroles que disait autrefois à Dieu même le modèle de la patience et de la misère, qu’à celui qui, par le courroux du ciel et de votre majesté, s’est vu enlever en un seul jour, et comme d’un coup de foudre, biens, honneur, réputation, serviteurs, famille, amis, santé, sans consolation et sans commerce, qu’avec ceux qui viennent pour l’interroger et pour l’accuser ? […] Si cette vertu n’offre pas un temple à votre majesté, elle lui promet du moins l’empire des cœurs, où Dieu même désire régner et en fait toute sa gloire. — Courez hardiment, sire, dans une si belle carrière ; votre majesté n’y trouvera que des rois, comme Alexandre le souhaitait, quand on lui parla de courir aux jeux olympiques.
Pour moi, je n’ai pu y prendre d’attache, en considérant combien il y a plus d’apparence7 qu’il y a autre chose que ce que je vois ; j’ai recherché si ce Dieu n’a pas laissé quelques marques de soi8. […] Qu’on ne prétende pas de là néanmoins1 que les choses2 soient égales : car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu3. […] Le plaisant Dieu que voilà ! […] Oui, le spectacle de l’univers est morne, et effraye l’imagination, quand l’idée de Dieu cesse d’être notre lumière.
« Apollon, dieu sauveur, Dieu des savants mystères, Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires, Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant, Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant ! Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée, Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée, Qui n’a pas dû rester2 pour voir mourir son fils ; Dieu jeune, viens aider sa jeunesse.
Aimer est un verbe actif, parce qu’on peut dire aimer quelqu’un : par exemple, j’aime Dieu. […] Réponse, Dieu. Dieu est le régime du verbe j’aime. […] J’aime Dieu. […] N’employez jamais par avec le nom Dieu, dites : Les méchants seront punis de Dieu et non pas seront punis par Dieu.
Voici un passage de ce dernier ; Moïse parle à Dieu sur le mont Nébo : Que vous ai-je donc fait pour être votre élu ? […] En prose, le style sublime est celui de l’histoire et de la philosophie, quand elles s’occupent de ce qu’il y a de plus élevé, c’est-à-dire de Dieu, de l’homme et de la nature, et souvent celui des oraisons funèbres, des sermons, des discours politiques, des plaidoyers, etc. […] Dieu s’apprête à te joindre à la race parjure, Abiron et Dathan, Doëg, Achitophel. […] Dieu se lève, il s’élance, il abaisse la voûte De ses cieux éternels ébranlés sous ses pas. […] Aussi ces paroles ne sont-elles pas du style sublime ; mais la pensée qu’elles renferment est sublime, parce qu’elle est la plus élevée qu’il soit possible de concevoir de la toute-puissance de Dieu.
. — Il y a des pronoms relatifs, c’est-à-dire, qui ont rapport à un nom qui est devant, comme quand je dis : Dieu qui a créé le monde, qui se rapporte à Dieu ; le livre que je lis, que se rapporte à livre : le mot auquel qui ou que se rapporte, s’appelle antécédent. Dans les deux exemples ci-dessus, Dieu est l’antécédent du pronom relatif qui ; livre est l’antécédent du pronom relatif que.
Parmi elles, deux sœurs, avec un recueillement et une présence d’esprit admirables, choisirent à ce moment, parmi les psaumes, celui qui convenait le mieux à leur danger, et se mirent à lire à haute voix, alternativement, les versets suivants : « Dieu est notre retraite, notre force et notre secours dans les détresses. […] Oui, il n’y a plus, à ce moment, sur les eaux, que la voix du Seigneur, et celle de l’homme que la foi unit à Dieu. Cette voix de Dieu domine pour nous le sifflement des vents, les mugissements de l’orage, et les cris des passagers désespérés, s’il en est qui soient encore désespérés à côté de la piété de ces deux jeunes sœurs ; elle domine, dans notre esprit, l’idée de la tempête, comme elle dominait alors la tempête elle-même dans les âmes que ranimait ce cantique, qui ne sera jamais chanté par des voix plus pures.
Ô Dieu ! […] Marc-Aurèle, quand Dieu te met à la tête du genre humain, il t’associe pour une partie au gouvernement du monde. Pour bien gouverner, tu dois donc prendre l’esprit de Dieu même. […] Les préjugés et les passions qui dominent tant d’hommes et de princes s’anéantiront pour toi : tu ne verras plus que tes devoirs et Dieu, et cette raison suprême qui doit être ton modèle et ta loi ; mais la volonté de la suivre en tout ne te subit pas, il faut que l’erreur ne puisse t’égarer. » Viennent ensuite les députés de toutes les nations de l’empire, qui apportent successivement à la cendre de Marc-Aurèle les hommages des trois parties du monde. […] Dans cette désolation nous avons invoqué Marc-Aurèle : Marc-Aurèle a été notre Dieu conservateur. — Il approcha, posa sa massue sur la tombe, et dit : J’apporte à ta cendre l’hommage de vingt nations que tu as sauvées ».
Mais pour le faire dignement, il faut que cet orateur pense qu’il a pour juges Dieu et les hommes : Dieu, dont il ne doit ni trahir la cause, ni négliger les intérêts par de frivoles égards, ou par de lâches complaisances ; les hommes, en qui il ne doit voir que, des frères égarés, que l’indulgence ramènera, et que trop de sévérité aigrirait peut-être pour toujours. […] Que l’on se transporte maintenant dans un temple, au pied des autels, sous les yeux de Dieu même, et en présence de tout un peuple ; que l’on se figure une lice ouverte où l’éloquence et le zèle divin, aux prises avec les passions, les vices, les faiblesses, les erreurs de l’humanité, les provoquent les unes après les autres, quelquefois toutes ensemble, les attaquent, les combattent, les terrassent avec les armes de la foi, du sentiment et de la raison.
Restes d’Israël, passez à la droite ; froment de Jésus-Christ, démêlez-vous de cette paille destinée au feu : ô Dieu ! […] nº 24) Nous terminerons ce qui regarde cette figure par ce bel exemple de Massillon, dans son oraison funèbre du Dauphin : « Respectueux à l’égard du roi, il n’a pas été moins religieux envers Dieu. […] Ne louons en lui que les dons de Dieu, et déplorons les fragilités de l’homme ; n’excusons pas ce qu’il a condamné, et dans le temps que l’église offre ici la victime de propitiation, et que ses chants lugubres demandent au Seigneur qu’il le purifie des infirmités attachées à la nature, ne craignons pas de parler comme elle prie, et d’avouer qu’il en a été capable. […] Mais, sans parler des divines consolations que Dieu prépare ici-bas même à ceux qui l’aiment ; sans parler de cette paix intérieure, fruit de la bonne conscience, qu’on peut appeler en même temps et un avant-goût, et le gage de la félicité qui est reservée dans le ciel aux âmes fidèles ; sans vous dire, avec l’apôtre, que tout ce qu’on peut souffrir sur la terre n’est pas digne d’être comparé avec la récompense qui vous attend : si vous étiez de bonne foi, et que vous voulussiez nous exposer ici naïvement tous les désagréments qui accompagnent la vie du siècle, que ne diriez-vous pas, et que ne dit-on pas tous les jours là-dessus, dans le siècle » ?
Ex. : Dieu est bon, l’homme méchant. […] Ex. : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge ; comme eux, vous fûtes pauvre. […] Ex. : Dieu peut bien des méchants arrêter les complots. […] On ferait bien de rapporter à Dieu, le maître de toutes grâces, le mérite de la faveur qu’on a obtenue. […] C’est la parole de Dieu qui sort de la bouche de l’homme.