/ 246
75. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Quand le plomb l’atteignit tout sautillant et vif, De son gosier saignant un petit cri plaintif Sortit, quelque duvet vola de sa poitrine ; Puis, fermant ses yeux clairs, quittant la branche fine, Dans les joncs et les buis de son meurtre souillés, Lui, si content de vivre, il mourut à mes pieds5 ! […] Laissez-le vivre en paix aux lieux qui l’ont vu naître2 !

76. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

Malherbe compare une jeune personne à une rose : Elle était de ce monde, où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L'espace d'un matin. […] La morale doit être utile au plus grand nombre, car c'est la règle que nous devons suivre pour bien vivre avec nous-même et avec les hommes qui nous entourent. La morale chrétienne, telle qu'elle est présentée dans les livres saints, est sublime ; la suivre, c'est vivre de manière à mériter les récompenses promises par Jésus-Christ dans la vie éternelle. […] Haletante, de loin : « Mon cher fils, tu vivras ! » « Tu vivras !

77. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

vivrais-je comme je vis, si j’étais riche ?  […] Il ne peut vivre . […] Ecoutez Bayard mourant comme il a vécu, et ne cessant de dire la vérité. […] Petite fille du sage vieillard, Marie avait vécu quinze ans seulement avec lui. […] Déjà la société commence pour ces enfants qui étaient destinés à vivre seul.

78. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Ses personnages s’animent et vivent ; il nous les montre tels qu’ils ont été. […] La solitude n’est pas lourde à qui sait vivre pour lui-même. […] Vous n’avez vécu que pour les autres, vous apprendrez à vivre pour vous, et vous comprendrez vite que les joies de l’âme sont les seules désirables, les seules qui ne soient à la merci ni de la faveur, ni de la disgrâce. […] Plus sage, j’aurais mis tous mes soins à bien vivre. […] vous pouvez vivre loin du contact des hommes, du plaisir de la conversation ?

79. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

L’objet de la morale est de nous engager à ne faire que des actions bonnes ; par conséquent de nous apprendre à bien vivre, à vivre honnêtement, et à parvenir ainsi au vrai bonheur, après lequel tous les hommes soupirent. […] Jamais des auteurs juifs n’eussent trouvé ce ton ni cette morale ; et l’Evangile a des caractères de vérité si grands, si frappans, si parfaitement inimitables, que l’inventeur en seroit plus étonnant que le héros. » C’est selon l’esprit de cet Evangile, que la morale du chrétien nous apprend à vivre.

80. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Mais il est temps de nous en aller, moi pour mourir, et vous pour vivre. […] Est-ce pour tes enfants que tu voudrais vivre ?

81. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

» La scène retentit encore des acclamations qu’excitèrent à leur naissance le Cid, Horace, Cinna, Pompée, tous ces chefs-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues, et qui vivront à jamais dans la bouche des hommes. […] comparable, je ne dis pas à tout ce que l’ancienne Rome a eu d’excellents poètes tragiques, puisqu’elle confesse elle-même qu’en ce genre elle n’a pas été fort heureuse, mais aux Eschyle, aux Sophocle, aux Euripide, dont la fameuse Athènes ne s’honore pas moins que des Thémistocle, des Périclès, des Alcibiade, qui vivaient en même temps qu’eux ».

82. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

C’est le lot d’un peuple qui aura mieux aimé mourir libre que de vivre esclave. […] Pour remplir avec succès ce dernier objet, il faut qu’il joigne à la finesse de l’esprit, à la délicatesse du goût, une étude sérieuse et une connaissance réelle des matières que ces auteurs ont traitées ; qu’il lise leurs écrits sans la moindre prévention ; qu’il remonte jusqu’aux temps où ils ont vécu, se transporte dans les pays qu’ils ont habités, et observe la religion, les mœurs, les usages, le goût dominant de leur siècle. […] Les Romains ont un certain nombre d’historiens abréviateurs qui ne manquent pas de mérite : Velléius Paterculus, qui florissait vers l’an 50 de Jésus-Christ ; Florus, qui vivait sous Trajan ; Aurélius Victor et Eutrope, qui vivaient dans la seconde moitié du ive  siècle.

83. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. […] Depuis longtemps, au reste, le vénérable prélat vivait loin de la cour, dans son évêché de Clermont, qui avait été, en 1717, la récompense de ses talents. […] Quand vous auriez commencé à vivre avec le monde, le passé ne vous paraîtrait pas plus long ni plus réel. […] Jamais peuple ne vécut sous une administration plus douce, et ne fut si attaché à ses souverains. […] Qui est-ce qui voudrait toujours vivre au milieu d’eux ?

84. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Ne craignez point que des filles instruites avec cette simplicité soient incapables de vivre dans le monde ; et quand en effet Dieu les y appellerait, il ne faut2 pas moins leur inspirer la haine du monde, puisque Jésus-Christ l’a maudit à cause de ses scandales : la charité vaut mieux que toute la politesse du siècle. […] Vous n’avez encore guère vécu, et vous avez pourtant à renoncer à la tendresse de votre cœur et à la délicatesse de votre esprit ; allez à Dieu, ma chère fille, et tout vous sera donné.

85. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

l’eût-elle été toujours, si elle eût vécu ? […] Il fait un long calcul de ses revenus et il ne peut vivre. […] Mes comédies vivront plus que vos ouvrages. —  Avis. […] Une famille opulente vivait à Athènes, Elle éprouva des revers qui la réduisirent à l’indigence. […] Tout homme est seul sans toi ; mais avec toi il peut se multiplier et vivre dans les autres.

86. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

On croirait que, jaloux d’un repos que l’envie et la haine laissent rarement au talent, il a jeté comme une expiation de son génie, dans ses ouvrages les plus parfaits, des imperfections volontaires, ou qu’il a pensé vivre encore dans cet âge de goût et de raison où le plus judicieux des critiques écrivait : Ubi plura nitent in carmine, non ego paucis Offendar maculis8. […] *** Heureuse je vivrai toujours, toujours, toujours ! […] Prenez garde, Seigneur : vos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n’est pas détruit, et vous en laissez vivre Un... […] Au bruit de votre mort justement éplorée, Du reste des humains je vivais séparée, Et de mes tristes jours n’attendais que la fin, Quand tout-à-coup, madame, un prophète divin : « C’est pleurer trop longtemps une mort qui t’abuse, Lève-toi, m’a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse ; Là tu verras d’Esther la pompe et les honneurs, Et sur le trône assis le sujet de tes pleurs. » (Racine, Esther, acte I, sc. 1.)

87. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Ceux qui m’ont connu savent que dans mes conversations je ne cherchais pas trop à le paraître, et que j’avais assez le talent de prendre la langue de ceux avec lesquels je vivais. Avec mes enfants, j’ai vécu comme avec mes amis. […] Les politiques grecs qui vivaient dans le gouvernement populaire ne reconnaissaient d’autre force qui pût le soutenir que celle de la vertu.

88. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Habitués à vivre dès l’enfance sous les yeux de leurs concitoyens, ces hommes regardaient la place publique comme leur maison et ne craignaient pas de s’y donner en spectacle. […] Un brave paysan avait, dans la campagne romaine, une propriété d’un bon rapport, sur laquelle il vivait, lui et les siens, fort à son aise. […] Alors on vivait plus aux champs et aux camps qu’à la ville ; on bornait sa science à l’étude des douze tables, sa philosophie à l’observation des coutumes des ancêtres, sa morale aux devoirs du soldat et du citoyen.

89. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Cet homme, le plus universel de son siècle1, fut en même temps, par sa conversation piquante et délicate, l’ornement du monde, où son caractère réservé et circonspect lui permit de vivre très-goûté et très-heureux2. […] Ses habitants vivaient dans une ignorance extrême.

90. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Dans toutes les circonstances, l’enthousiasme anime ou console ; et lors même que le coup le plus cruel nous atteint, quand nous perdons celui qui nous a donné la vie, celui que nous aimions comme un ange tutélaire, et qui nous inspirait à la fois un respect sans crainte et une confiance sans bornes, l’enthousiasme vient encore à notre secours : il rassemble dans notre sein quelques étincelles de l’âme qui s’est envolée vers les cieux ; nous vivons en sa présence, et nous nous promettons de transmettre un jour l’histoire de sa vie. […] Parmi mes amis, il en est qui se sont associés à mon sort avec une admirable générosité ; mais j’ai vu les sentiments les plus intimes se briser contre la nécessité de vivre avec moi dans la solitude, et j’ai passé ma vie depuis huit ans entre la crainte de ne pas obtenir des sacrifices et la douleur d’en être l’objet. »

91. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

« Si j’avais de la sauté, et si je pouvais me flatter de vivre, je voudrais écrire une histoire de France à ma mode. […] J’ai vécu dans les assemblées, et j’ai été frappé d’une chose : c’est que, dès qu’un orateur faisait ce qu’on appelle une phrase, l’auditoire souriait avec un indéfinissable dédain, et cessait d’écouter.

92. (1854) Éléments de rhétorique française

Puisse le grand Esprit nous permettre de vivre tranquilles sur nos nattes, et ne nous obliger jamais à tirer de la terre la hache pour détruire l’arbre de paix ! […] Les arts, dont une des lois suprêmes est l’imitation de la nature, ne vivent, comme elle, que par l’ordre et la disposition. […] N’êtes-vous riche que pour vivre dans une indigne mollesse ? […] On est austère par la manière de vivre, sévère par la manière de penser, rude par la manière d’agir. […] «  Il l’est donc permis de cesser de vivre ?

93. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

Ils commencèrent à vivre sous le gouvernement monarchique, vers l’an 252 avant J.

94. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Je vivrai heureux ; que m’importe que les autres le soient ? […] disait-il, et pourquoi ai-je tant vécu ? 

95. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

même après l’instant où tes ailes funèbres M’auront enseveli dans tes noires ténèbres, Je vivrais ! […] Vivrai-je dans la joie, au milieu des misères, Quand même je n’ai pas où reposer un cœur Las de tout parcourir en cherchant son bonheur ?

96. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant quelle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s’y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n’avais point assez de présomption pour espérer d’y rencontrer mieux que les autres ; aussi, considérant combien il peut y avoir de diverses opinions touchant une même matière, qui soient soutenues par des gens doctes, sans qu’il y en puisse avoir jamais plus d’une seule qui soit vraie, je réputais presque pour faux tout ce qui n’était que vraisemblable. […] Si c’est pour votre propre intérêt, il est certain que vous la pouvez mieux réparer que l’autre, en ce que l’acquisition d’un fidèle ami peut autant valoir que l’amitié d’un bon frère2 ; et si c’est pour l’intérêt de celui que vous regrettez, comme sans doute votre générosité ne vous permet pas d’être touché d’autre chose, vous savez qu’il n’y a aucune raison ni religion qui fasse craindre du mal après cette vie à ceux qui ont vécu en gens d’honneur, mais qu’au contraire l’une et l’autre leur promettent des joies et des récompenses.

97. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Quelques auteurs ont prétendu qu’il avait profité d’un ouvrage sur la guerre de Troie, composé par Hélène, fille du poète Musée, qui vivait environ deux cents ans avant l’auteur de l’Iliade. […] » La vivacité de l’âge et la chaleur du sang, qui les tiennent toujours dans une espèce d’ivresse, les font vivre d’espérances, pour la plupart chimériques ; car, outre qu’ils ne se sont pas encore vus déchus de leurs espérances, le court espace qu’ils ont vécu, ne leur paraît rien : l’avenir qui leur paraît long, les frappe bien autrement. […] » Si l’espérance de l’avenir ne les occupe pas, ils s’en dédommagent sur le souvenir du passé, le temps qui leur reste à vivre n’étant rien en comparaison de celui qu’ils ont vu s’écouler : aussi sont-ils grands parleurs, avides de raconter ce qu’il ont vu ou fait autrefois ; tant le souvenir du passé les amuse ! […] Rarement les voit-on vivre dans l’oisiveté. […] Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau ; ô Prince, le digne sujet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire : votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je, ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface : vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour, sons la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.

98. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Je vous aime l’un et l’autre avec une égale tendresse ; je veux néanmoins que l’administration des affaires et l’autorité suprême appartiennent à celui qui, ayant plus vécu, est raisonnablement supposé avoir plus d’expérience. — Que la couronne soit donc à vous, Cambyse, les dieux vous la défèrent ; et, autant qu’il est en mon pouvoir, je vous la donne. […] Car vous ne croyez pas, sans doute, que tout mon être sera anéanti, au moment où je cesserai de vivre. […] Mais mon âme prenant sans cesse un nouvel essor, s’élançait avidement vers la postérité, persuadée qu’elle ne vivrait en effet que du moment où elle s’échapperait de ce qu’on appelle si improprement la vie !

99. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

Vivre. […] Vécu. […] Je vécus.

100. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Mais5 vous savez qu’il est des choses6 dans la vie Qu’on ne peut excuser, quoiqu’on en ait envie ; Et je me vis contrainte à demeurer d’accord Que l’air dont vous vivez vous faisait un peu tort ; Qu’il prenait dans le monde une méchante face ; Qu’il n’est conte fâcheux que partout on n’en fasse ; Et que, si vous vouliez, tous vos déportements7 Pourraient moins donner prise aux mauvais jugements ; Non que j’y croie au fond l’honnêteté blessée : Me préserve le ciel d’en avoir la pensée ! Mais aux ombres du crime on prête aisément foi, Et ce n’est pas assez de bien vivre pour soi. […] Les leurs ne lisaient point ; mais elles vivaient bien ; Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles.

/ 246