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106. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Un si grand fonds ne se peut bien faire que lorsque tout s’imprime dans l’âme naturellement et profondément, que la mémoire est neuve, prompte et fidèle, que l’esprit et le cœur sont encore vides de passions, de soins et de désirs, et que l’on est déterminé à de longs travaux par ceux de qui l’on dépend. […] Mais la broderie et les ornements y ajoutent encore la magnificence ; je loue donc le travail de l’ouvrier. […] Bossuet a dit : « Ces terres et ces seigneuries qu’il avait ramassées comme une province, avec tant de soins et de travail, se partageront en plusieurs mais, et tous ceux qui verront ce grand changement diront, en levant les épaules et en regardant avec étonnement les restes de cette fortune ruinée : Est ce là que devait aboutir toute cette grandeur formidable au monde ?

107. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

« Le principal mérite de l’Esprit des lois , a dit Voltaire, est l’amour des lois qui règne dans cet ouvrage ; et cet amour des lois est fondé sur l’amour du genre humain. » Il mourut épuisé par ses immenses travaux. […] Mais si vous ne voulez point adoucir la rigueur de mes travaux, cachez le travail même ; faites qu’on soit instruit et que je n’enseigne pas ; que je réfléchisse et que je paraisse sentir ; et, lorsque j’annoncerai des choses nouvelles, faites qu’on croie que je ne savais rien, et que vous m’aviez tout dit1.

108. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Le travail ne sera pas grand d’aller jusqu’à la foire. […] Lorsque je l’envoyai au collège, il trouva de la peine ; mais il se roidissait contre les difficultés ; et les régents le louaient toujours à moi de son assiduité et de son travail. […] Ce n’est ni la force du génie, ni le travail assidu, ni la véhémente contention 547 qui la font descendre. […] Durant les bons temps de Rome, l’enfance même était exercée par des travaux : on n’y entendait parler d’autre chose que de la grandeur du nom romain. […] Je vous conseille de ne lire que des choses qui vous fassent plaisir, jusqu’à ce que le médecin vous donne permission de recommencer votre travail.

109. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Il s’égayait à lui-même, autant que la magistrature le permettait, des fonctions souverainement ennuyeuses et désagréables, et il leur prêtait, de son propre fonds, de quoi le soutenir dans un si rude travail. […] Il ne connaissait point à l’égard du travail la distinction des jours et des nuits ; les affaires avaient seules le droit de disposer de son temps, et il n’en donnait à tout le reste que ce qu’elles lui laissaient de moments vides, au hasard et irrégulièrement.

110. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Puissent maîtres et élèves sentir que nous n’avons pas donné à ces livres classiques un soin moins scrupuleux qu’aux vastes travaux de philologie qui sont l’œuvre de notre vie ! […] Mais souvent aussi l’absence de travail se fait sentir, et l’on est fatigué par des phrases traînantes, obscures, confuses, coupées de parenthèses interminables. […] Mais qu’on ne s’y trompe pas ; ce naturel exquis était le fruit d’un travail assidu. […] Dans ce nouveau travail mon but est de te plaire. […] Fais qu’un jour mes travaux par leur fin se couronnent.

111. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Nous avons cherché, sans dépasser les modestes proportions de notre travail, à satisfaire et prévenir cette légitime curiosité. […] C’est le seul travail de l’art, sur notre terre actuelle, qui ait le genre de grandeur qui caractérise les œuvres immédiates de la création. […] Épuisé par les travaux de la journée, je n’avais durant la nuit que quelques heures pour délasser mes membres fatigués. […] Souffrirons-nous qu’ils héritent du fruit de nos glorieux travaux ; qu’ils s’emparent de nos honneurs, de nos biens ; qu’ils calomnient notre gloire ? […] Mais c’est là que le mal de l’impiété a son foyer et son travail d’expansion.

112. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

A aron, né en Egypte l’an 1574 avant Jésus-Christ, et frère aîné de Moyse, dont il partagea tous les travaux dans la délivrance et la conduite du peuple de Dieu.

113. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « [Dédicace] »

Elle veut alléger vos pénibles travaux, Dans sa main sont cachés mille présents nouveaux ; Demeures de sagesse, accueillez l’étrangère.

114. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Son travail, cependant, n’est pas tout à fait indigne de lui ; il y a de très belles pages, ce sont celles que M.  […] Cette raison et mon admiration pour Blair m’ont déterminé à entreprendre ce travail. […] Il puisa dans le travail la force de supporter des pertes douloureuses. […] Nous sommes trop indolents pour soutenir un semblable travail. […] Au génie que la nature nous a donné, il faut joindre le travail et l’attention.

115. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Ne vous étonnez pas si le même Ecclésiaste méprise tout en nous jusqu’à la sagesse, et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos le fruit de son travail. […] Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers, Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? […] La gaieté, les travaux rustiques, les folâtres jeux, sont les premiers cuisiniers du monde, les ragoûts fins sont bien ridicules à des gens en haleine depuis le lever du soleil. […] Ce père sans travail que la famine assiège ?

116. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Mais plus le besoin multiplia et par là même facilita le travail, tant intellectuel que matériel, plus les langues se perfectionnèrent avec la civilisation. […] Avant d’entrer dans les détails, et sans vouloir, je le répète, imposer mon système, je recommanderai seulement à celui qui étudie les figures, d’abord, de ne point perdre de vue dans son travail la division que je viens d’indiquer, d’en vérifier l’exactitude par l’examen des faits, et, à mesure que se présente un terme nouveau, de le ramener sous ce que j’ai appelé sa bannière ; cette attention lui facilitera l’intelligence et le souvenir de chaque figure ; ensuite de mettre à part, d’un côté, celles qui ne sont, selon la remarque consignée plus haut, que des idiotismes consacrés par l’usage, de simples catachrèses, n’admettant par conséquent aucun précepte, aucune modification, en un mot, choses de mémoire et de théorie ; de l’autre, celles qui sont entièrement abandonnées au libre arbitre de l’écrivain, et par là même obligent le rhéteur à en régler l’emploi, à en déterminer les limites, choses de réflexion et de pratique.

117. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

On ne voit dans celui-ci que des discours fleuris et efféminés, que des périodes faites avec un travail infini pour amuser l’oreille, pendant que Démosthène émeut, échauffe et entraîne les cœurs. […] III ; et il a profité aussi des travaux antérieurs du vieux poëte latin Névius.

118. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre IV. — De l’Élocution »

Quand le sujet a été trouvé et médité, ce qui a rapport à l’invention : quand les parties ont été disposées dans un ordre convenable, ce qui concerne la disposition ; il ne reste plus à l’écrivain ou à l’orateur qu’à s’occuper du travail de l’Élocution ou du Style.

119. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « OBSERVATIONS DE L'AUTEUR. » p. 

Nous soumettons donc, avec le sentiment que nous inspire un travail sérieux, cette troisième édition de notre Traité d’élégance et de versification à la critique des hommes spéciaux, espérant que leur jugement, s’il est le résultat d’un examen consciencieux, lui sera entièrement favorable.

120. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Relâche, signifiant interruption de quelque travail, repos, etc., est masculin : = le relâche que vous avez pris après ce petit travail, a été trop long. […] Mais ail, bail, bétail, corail, émail, soupirail, travail, font au pluriel aulx, baux, bestiaux, coraux, émaux, soupiraux, travaux. Lorsque travail signifie une machine de bois à quatre piliers, entre lesquels les maréchaux attachent les chevaux vicieux, pour les ferrer ou pour les panser, il fait au pluriel travails.

121. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Il avait conservé dans l’inflexibilité de son caractère cette timidité qu’on nomme mauvaise honte ; il eût été embarrassé dans une conversation, parce que, s’étant donné tout entier aux travaux et à la guerre, il n’avait jamais connu la société2. […] Je vous prêcherai donc éternellement cet art d’écrire que Despréaux a si bien connu et si bien enseigné, ce respect pour la langue, cette liaison, cette suite d’idées, cet air aisé avec lequel il conduit son lecteur, ce naturel qui est le fruit de l’art, et cette apparence de facilité qu’on ne doit qu’au travail. […] Si j’osais me compter parmi ceux dont les travaux n’ont eu que la persécution pour récompense, je vous ferais voir des gens acharnés à me perdre, du jour que je donnai la tragédie d’Œdipe ; une bibliothèque de calomnies ridicules imprimées contre moi. […] C’est que les travaux de l’Académie française sont exposés aux yeux du grand monde, et que les autres sont voilés.

122. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Avertissement de l’auteur sur la seconde édition. » pp. -

Je n’ai pas manqué depuis de le faire, pour contribuer de plus en plus à la saine instruction de la jeunesse ; et je crois devoir dire ici que j’ai été encouragé à continuer ce travail, par les suffrages dont les bons instituteurs ont honoré la première Édition ; par le jugement favorable qu’en ont rendu les journalistes français ; par la mention flatteuse qu’en a faite l’auteur de la Bibliothèque (allemande) des Sciences et des Arts, et par l’annonce de la Traduction qui en a été publiée en cette langue à Léipsick, avec des additions sur la littérature allemande.

123. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Les observations à cet égard ayant pour objet la nature et l’homme dans un temps, un lieu et des circonstances données, il est évident qu’elles peuvent féconder ces deux principaux éléments du travail de l’écrivain, l’aider ainsi à inventer. […] On comprend que l’éducation, le milieu dans lequel on se meut, les travaux et les habitudes journalières sont autant d’éléments qui modifient à l’infini les mœurs, les pensées, les expressions de chaque individu ; qu’ainsi l’orateur qui s’adresse aux hommes, aussi bien que l’historien, le romancier, le dramatiste, qui les mettent en scène, doivent étudier consciencieusement ces modifications qui leur viendront en aide pour l’invention, et ne jamais les perdre de vue, s’ils veulent conserver à leur pensée et à leur style deux mérites éminents, la vérité et la variété.

124. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Quel charme le récit des malheurs d’Orphée n’ajoute-t-il pas à la description des travaux des abeilles ! […] Telle est, semble-t-il, la doctrine de Boileau et de M. de la Harpe, quand ce dernier dit à propos de la Bruyère et de la Rochefoucauld : « En écrivant par petits articles détachés, et faisant ainsi un livre d’un recueil de pensées isolées, ils s’épargnèrent, comme l’observait Boileau, le travail des transitions, qui est un art pour les bons écrivains, et un écueil pour les autres. » Je n’en disconviens pas ; mais cet art, et c’est là précisément ce qui le rend si difficile, ne me parait autre chose que la fusion même des pensées diverses.

125. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

Quand Cicéron et Quintilien emploient le mot stylus, ils entendent par là l’exercice de la composition, le travail préparatoire qui forme ce que nous nommons en français le style. […] Je sais que le modèle ne donne point ces vertus premières que l’on ne doit qu’à la nature et au travail personnel, l’esprit, l’invention, la force, la facilité ; mais, en fait de style, l’imitation est d’une grande utilité ; elle est le premier pas dans la carrière ; seulement il y faut de la circonspection et du discernement.

126. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

« C’est, selon Marmontel le premier travail de l’orateur, du philosophe, de l’historien, de tout homme qui se propose de faire un tout qui ait de l’ensemble et de la régularité. » Si nous commençons par nous tracer un plan, nous appellerons à nous les idées ; elles se réveilleront dans notre imagination, et nous pourrons ensuite les mettre en œuvre. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles : et voilà que dans son silence son nom même nous anime ; et ensemble il nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux, et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le Roi de la terre, il faut encore servir le Roi du Ciel. » Servez donc ce Roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom, plus que tous les autres ne feront jamais tout voire sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant.

127. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Harpagon. — Le travail ne sera pas grand d’aller jusqu’à la foire. […] Après s’être illustré par plusieurs découvertes et travaux scientifiques, emporté par une foi ardente, il se livra tout entier à la méditation religieuse. […] En ce cas, il est difficile que toutes les personnes chargées de son éducation ne se rebutent bientôt dans un travail si ingrat et si épineux. […] Au contraire, redoublez vos soins pour assaisonner de facilités et de plaisirs proportionnés à son naturel le travail que vous ne pouvez lui épargner. […] Il se plaisait à entrer dans les travaux ou dans les projets de tous les savants de l’Europe ; il leur fournissait des vues ; il les animait, et certainement il prêchait d’exemple.

128. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

École de Ronsard L’antiquité avait déjà pénétré de toutes parts dans la prose par les travaux des érudits et la plume des écrivains. […] Maintenant est avecques le grand Roy, Ou il repose apres travail et peine. […] Il alla à Genève embrasser la religion réformée, et là commença cette vie de travail, de controverse et de lutte par la plume, la parole et l’épée, qui lui donna un rôle considérable dans l’histoire politique et religieuse du xvie  siècle et une place parmi ses écrivains. […] Mais d’autres travaux le détournèrent du théâtre. […] Pourquoy suis-je tout seul rechargé de travaux, Or, que l’humide nuict guide ses noirs chevaux, Et que chacun jouyst de ta grâce ordinaire ?

129. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

L’un deux, s’ennuyant au logis, Fut assez fou pour entreprendre Un voyage en lointain pays… Mais ce choix même, qui constitue l’élégance, suppose un travail scrupuleux et une grande attention de détail, et c’est pourquoi l’élégance n’est pas une qualité essentielle. […] Je n’admettrai pas, avec Voltaire, que le poëte doive jamais sacrifier la pensée à l’élégance de l’expression ; mais s’il désespère de traiter élégamment une idée, qu’il suive l’avis d’Horace, qu’il y renonce, … Et quæ Desperat tractata nitescere posse, relinquit90 Au reste, il est rare qu’une idée, quelle qu’elle soit, se montre obstinément rebelle au travail qui veut la polir, et le dédain de l’élégance n’est le plus souvent qu’une excuse de la paresse ou de la vanité.

130. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Ces dons heureux ne peuvent être le fruit du travail ; ce sont des talents qui ne s’acquièrent point par l’étude : nous les devons à la seule nature. […] Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome :         La terre et le travail de l’homme Font, pour les assouvir, des efforts superflus.

131. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Aussi dit-il que ce n’est pas cela ; et maintenant il reste à deviner que c’est un petit ramoneur, armé de sa raclette, le bandeau sur les yeux pour les garantir de la suie, tentant l’assaut du cœur de la cheminée, enfin chantant, selon l’habitude, lorsqu’il est arrivé au terme de son travail. […] On veut que le style de la chanson soit léger, les expressions choisies et toujours exactes, la marche libre, les vers faciles et coulants, que les tours n’aient rien de forcé ; que tout y soit fini sans que le travail s’y fasse sentir.

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