Surtout qu’en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée ; En vain vous me frappé d’un son mélodieux, Si le terme est impropre, ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme : Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. […] Fuyez surtout, fuyez ces basses jalousies, Des vulgaires esprits malignes frénésies. […] Il en ajoute qui sont bien français ; celui-ci surtout : est vain dans ses discours.
Je suis partie de Paris avec l’abbé1, Hélène, Hébert et Marphise2, dans le dessein de me retirer du monde et du bruit jusqu’à jeudi au soir ; je prétends être en solitude ; je fais de ceci une petite Trappe, je veux y prier Dieu, y faire mille réflexions ; j’ai résolu d’y jeûner beaucoup pour toutes sortes de raisons, de marcher pour tout le temps que j’ai été dans ma chambre, et surtout de m’ennuyer pour l’amour de Dieu. […] Les gens de lettres surtout y aidèrent puissamment, et aujourd’hui le nom de cet illustre malheureux ne se présente à la postérité que protégé des noms de madame de Sévigné, Pélisson et La Fontaine. […] Il était surtout attaché à la maison de madame de Sévigné, qui lui fit quelquefois l’honneur de lui céder la plume lorsqu’elle écrivait à son cousin.
Si ce résultat est obtenu, c’est toi surtout qui passeras pour en être l’auteur ; dans le cas contraire, tu seras seul responsable devant les deux nations. […] C’est à toi surtout, mon fils, à toi qui veux sévir contre les ingrats avec tant de rigueur, de témoigner ta reconnaissance à ceux qui en sont dignes. […] quant à moi, depuis que je suis maître du trône, je m’attache surtout à ne pas demeurer au-dessous de ceux qui m’ont précédé, et à ne souffrir aucun affaiblissement dans notre puissance. […] Il disait surtout qu’il ne pouvait se décider à quitter sa vie calme et solitaire, pour aller prendre le gouvernement d’une ville qui était née et qui avait grandi au sein de la guerre. […] L’expérience atteste que les hauteurs surtout sont frappées par la foudre du ciel.
Rabelais surtout est incompréhensible. […] Est-ce une peine que l’on sent à laisser voir que l’on est tendre et à marquer quelque faiblesse, surtout en un sujet faux, et dont il semble que l’on soit la dupe ? […] Pour sentir l’éloquence de l’Ecriture, rien n’est plus utile que d’avoir le goût de la simplicité antique ; surtout la lecture des anciens Grecs sert beaucoup à y réussir. […] Il n’y a que le second livre des Machabées, le livre de la Sagesse, surtout à la fin, et celui de l’Ecclésiastique, surtout au commencement, qui se sentent de l’enflure du style que les Grecs, alors déjà déchus, avaient répandu dans l’Orient, où leur langue s’était établie avec leur domination. […] Enfin, il traite à fond de l’élocution, sans laquelle tout languit ; il recommande les métaphores, pourvu qu’elles soient justes et nobles ; il exige surtout la convenance et la bienséance.
Cela compris, les vers usités en français sont ceux de cinq, six, sept, huit, dix et douze syllabes, surtout ces trois derniers. […] Disons seulement à propos de l’imitation de la nature, que c’est surtout la belle nature qu’il faut imiter dans la poésie.
Si le public applaudit surtout sa tragédie de Marie Stuart, c’est que la popularité va de préférence aux œuvres de théâtre ; car ses autres pages ne sont pas moins dignes d’attention. […] surtout si, dans la solitude, L’amitié quelquefois vient se joindre à l’étude ; Si de leur double ivresse on goûte les douceurs, Et si le même mot fait tressaillir deux cœurs.
Mirabeau, accusé de trahison par ses ennemis, se défend en ces termes : « — Celui qui a la conscience d’avoir bien mérité de son pays, et surtout de lui être encore utile ; celui que ne rassasie pas une vaine popularité, et qui dédaigne les succès d’un jour pour la véritable gloire ; celui qui veut dire la vérité, qui veut faire le bien public, indépendamment des mobiles mouvements de l’opinion populaire ; cet homme porte avec lui la récompense de ses services, le charme de ses peines et le prix de ses dangers ; il ne doit attendre sa moisson, sa destinée, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible, qui fait justice à tous. » — (Du droit de paix et de guerre. 2e Discours.) […] Remarquez qu’entre toutes ces preuves, les unes morales, les autres matérielles, ces dernières sont les plus fortes, et surtout celles qui se rattachent au temps où l’acte s’est passé.
Ce sens moral doit surtout être vrai. […] Les jeunes gens surtout doivent pour se former le cœur et le goût, les lire, et les relire sans cesse. […] Il ne sera donc pas surprenant qu’ils parlent de leurs Dieux, et surtout des Divinités champêtres, de Pan, de Diane, de Paies, de Flore, de Pomone, de Cérès, des Satyres, des Faunes, des Sylvains, etc. […] Quelque ton que prenne le poète, ses pensées doivent être vives, pressées, d’une vérité frappante, et enchaînées avec grâce ; ses préceptes, surtout sages, solides, clairs et lumineux. […] Le premier, surtout, est doux, élégant et toujours naturel : il ne peint jamais que le sentiment et la passion.
Les gens de la plaine surtout s’empressèrent de prendre part au nouveau mouvement ; il y eut même de ce côté-là des châteaux attaqués et brûlés. […] L’argent surtout est chose nécessaire. […] Qu’il est grand, là surtout ! […] Le loup a beaucoup de force, surtout dans les parties antérieures du corps, dans les muscles du cou et de la mâchoire. […] Les dieux daignent surtout prendre soin de vos jours !
Au lieu de morceler, suivant l’usage, différents discours, pour en extraire des exemples à l’appui des principes que nous venons d’établir, nous avons préféré de les réunir dans un chapitre particulier, et de les tirer surtout d’un seul et même discours, où chacun d’eux fût traité avec une égale supériorité. […] Clodius haïssait surtout, dans Milon, le défenseur de Cicéron, le fléau des crimes, son accusateur, etc. […] « Prêtez-nous donc toute votre attention, Messieurs, et bannissez les craintes qui pourraient vous rester encore ; car si jamais, dans une seule cause, vous eûtes à prononcer sur tous les gens de bien à la fois, sur tous les hommes animés d’un zèle courageux pour la patrie ; si jamais des juges, choisis dans les premiers ordres de l’état, eurent occasion de manifester, par des actions et par des suffrages, l’affection que leurs visages et leurs discours témoignèrent si souvent aux bons citoyens, c’est aujourd’hui surtout qu’elle se présente, cette occasion ; aujourd’hui que vous allez décider si nous serons condamnés à des larmes éternelles, nous les partisans sincères et constants de votre autorité ; ou si, persécutés si longtemps par les citoyens les plus pervers, nous devrons enfin le repos et le bonheur à votre équité et à votre sagesse ».
Je n’ai qu’un précepte à donner : n’employez jamais la parenthèse sans une absolue nécessité ; ne la multipliez point, et surtout ne vous avisez pas, comme certains prosateurs, de greffer, en quelque sorte, parenthèse sur parenthèse, de façon à dérouter le lecteur, qui, à travers toutes ces superfétations, perd de vue la phrase principale116. […] Enfin dans toutes les langues analytiques, en anglais, en italien, en espagnol, comme en français, le génie de la langue, le point de vue où l’on se place pour apprécier les relations logiques entre les mots, la liaison des idées surtout, loi souveraine de toute construction, justifient, exigent même, en certains cas, ces sortes de contraventions à la construction naturelle, mais on peut toujours, me semble-t-il, les expliquer facilement d’après ce que j’ai dit, et elles ne détruisent pas le principe. […] Ai-je su éviter l’un et l’autre excès, le dernier surtout ?
Elle avait du sérieux et de la gaieté ; elle sentait également le docteur, l’évêque et le grand seigneur : ce qui y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c’était la finesse, l’esprit, les grâces, la décence et surtout la noblesse. » Égal à tous les emplois, signalé à Louis XIV par son Traité de l’éducation des jeunes filles (1687), chef-d’œuvre de raison délicate, et par les éminentes qualités qu’il avait déployées dans une mission en Poitou, l’abbé de Fénelon fut nommé en 1687 précepteur du duc de Bourgogne. […] 2, et surtout les honnêtes gens ; mais il n’y a presque personne à qui je voulusse avoir d’obligation. […] Si nous avons le front triste, c’est que nous la voyons. » « Vivez, jeunes élèves, avec la pensée de cette pente que vous descendrez comme nous Faites en sorte surtout de ne pas laisser s’éteindre dans votre âme cette espérance que la foi et la philosophie allument et qui rend visible, par delà les ombres du dernier rivage, l’aurore d’une vie immortelle. » 2.
« Le premier, dit un grammairien anonyme qui semble puiser à une bonne source, Épicharme s’appropria, par de nombreuses innovations dans la pratique de l’art, la comédie auparavant dispersée » (c’est-à-dire dont on ne trouvait que des éléments épars sur divers points de la Grèce) : « sa poésie était surtout riche en inventions, sentencieuse et travaillée. » Voyez Meineke, Hist. crit., p. 535. […] XXI et XXII, réimprimée dans les Œuvres de cet auteur), où il démontre que d’Aubignac surtout est responsable de l’opinion erronée qui appuie sur l’autorité d’Aristote la théorie des trois unités.
Quant au premier, c’est à lui que s’attachent principalement le vulgaire et les oisifs ; ce n’est donc qu’au vulgaire et aux oisifs qu’ont paru vouloir plaire certains écrivains de notre siècle, les romanciers surtout, qui en forment malheureusement la grande majorité. […] Tout le monde connaît la maxime d’Horace : Sumite materiam vestris, qui scribitis, æquam Viribus… Ce précepte est surtout dans l’intérêt du jeune auteur.
C’est en conversant, de Paris ou de la Bretagne, avec ses amis absents et surtout avec sa fille, c’est en les entretenant des nouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la gloire. […] Caboche, et surtout le travail si riche et si complet de M.
Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux, Auguste bâtiment, temple majestueux, Fais briller à jamais, dans ta noble richesse, La splendeur du saint vœu d’une grande princesse 2, Mais défends bien surtout de l’injure des ans Le chef-d’œuvre fameux de ses riches présents 3 Cet éclatant morceau de savante peinture Dont elle a couronné ta noble architecture : C’est le plus bel effet des grands soins qu’elle a pris, Et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix. […] Vous savez ce qu’il faut pour paraître marquis ; N’oubliez rien de l’air ni des habits ; Arborez un chapeau chargé de trente plumes Sur une perruque de prix ; Que le rabat soit des plus grands volumes Et le pourpoint des plus petits : Mais surtout je vous recommande Le manteau d’un ruban sur le dos retroussé : La galanterie en est grande ; Et parmi les marquis de la plus haute bande C’est pour être placé.
C’était surtout vers la fin du jour qu’ils développaient toute leur beauté en se réunissant au couchant, où ils se revêtaient des plus riches couleurs, et se combinaient sous les formes les plus magnifiques. […] Mais bientôt émues elles-mêmes par ces scènes religieuses de lumière et d’ombre, et surtout par le sentiment du tombeau de Jean-Jacques, elles se mirent à chanter une romance ; leurs voix douces, se mêlant aux chants lointains des rossignols1 me firent sentir que s’il y avait des harmonies entre la lumière de l’astre des nuits et les forêts, il y en avait encore de plus touchantes entre la vie et la mort.
Parmi tout cela, une magnificence d’expressions proportionnée aux maîtres du monde, qu’il fait souvent parler ; capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux simples naïvetés du comique où il est encore inimitable ; enfin, ce qui lui est surtout particulier, une certaine force, une certaine élévation qui surprend, qui enlève, et qui rend jusqu’à ses défauts, si on lui en peut reprocher quelques-uns, plus estimables que les vertus des autres. […] « Les grands talents sont toujours nécessairement rares, surtout quand le goût et l’esprit d’une nation sont formés.
Je m’abreuve surtout des flots que le Permesse, Plus féconds et plus purs fit couler dans la Grèce ; Là, Prométhée ardent, je dérobe les feux Dont j’anime l’argile, et dont je fais des dieux. […] Les fragments, les petites pièces inachevées surtout, semblables à des ébauches de bas-reliefs avec des figures presque terminées et d’autres seulement dégrossies par le ciseau, donnèrent d’excellentes leçons en laissant voir à nu le travail et l’art du poëte.
Deux qualités cependant s’y font surtout distinguer ; une passion extrême pour la gloire, et une confiance aveugle dans les succès passés. […] Un pareil ton dans un Orateur, et dans un Orateur surtout qui plaide sa propre cause, ne peut qu’indigner le Juge, et même le simple auditeur. […] La fortune, surtout, se croit en droit de s’en attribuer la plus grande partie, et se regarde presque comme la seule et unique cause des heureux succès. […] C’est ici principalement que le style doit être plein, nerveux, véhément, et surtout précis : les pensées doivent s’y succéder avec la plus grande rapidité. […] Il faut surtout s’attacher à bannir du discours oratoire ces pensées stériles, qui ne sont que brillantes, et qui ne disent rien pour l’instruction de l’auditeur.
Ce n’est pas que cette publication prétende faire oublier les travaux consciencieux qui lui ont ouvert la voie ; mais elle espère se recommander, elle aussi, par l’expérience que donne à son auteur une longue pratique du professorat, et surtout par son désir sincère d’être utile à l’enfance. […] En dépouillant toute une bibliothèque pour en condenser la substance ou la fleur, nous n’avons pas songé surtout, comme un autre recueil fort estimable, à former les aptitudes oratoires du rhétoricien. […] Surtout j’ai une extrême satisfaction à lire avec une personne d’esprit ; car, de cette sorte, on réfléchit à tout moment sur ce qu’on lit, et des réflexions que l’on fuit il se forme une conversation la plus agréable du monde et la plus utile. […] Je vous commets173 au soin de nettoyer partout, et surtout, prenez garde de frotter les meubles trop fort, de peur de les user. […] Elle excelle par la tenue, la justesse, la mesure et le bon sens pratique ; elle porta simplement une haute fortune, et s’en servit pour faire le bien, surtout lorsqu’elle fonda Saint-Cyr (1685), création qui suffirait à honorer son nom.
« Qu'autour d’elles fleurissent la verte lavande, le thym, le serpolet à la suave odeur, et que la violette y boive une onde pure. » Ces vers plaisent surtout à cause des épithètes qu’ils renferment, et qui sont puisées dans la nature des choses dont il s’agit. […] On doit surtout admirer la mort de Priam, qui est un véritable chef-d’œuvre. […] La cadence (de cadere, tomber) est une chute ou un repos qui se fait sentir après les différents pieds, et surtout après les différents membres qui composent le vers ou la phrase poétique. […] Les poëtes grecs et latins surtout les multiplient, pour ainsi dire, avec profusion.
Elle porta simplement une haute fortune, et s’en servit pour faire le bien, surtout lorsqu’elle fonda Saint-Cyr (1685), création qui suffirait à honorer à jamais son nom. […] Parlez-moi, écrivez-moi sans tour, sans cérémonie, sans insinuation, et surtout, je vous prie, sans respect.
Ainsi, plus on s’est, en tout sens, éloigné de la nature, plus on a mis d’affectation à avoir sans cesse son nom à la bouche, ce qui est en effet beaucoup plus commun que de la connaître, et plus facile surtout que de l’imiter. […] Mais en l’examinant de plus près, en le rapprochant surtout du texte d’lsaïe, on voit que le cantique français doit une partie de son mérite au choix de l’expression, à l’harmonie des vers, à l’heureuse symétrie des rimes, etc. […] S’il est, dans notre histoire moderne, une époque qui puisse se comparer à celle où les Hébreux captifs gémissaient sur un sol étranger, ce sera celle, sans doute, où des milliers de Français, exilés de leur patrie par la force des circonstances, allèrent porter leurs talents, leur fortune et surtout leurs regrets dans les contrées lointaines.
C’est en conversant, de Paris ou de la Bretagne, avec ses amis absents et surtout avec sa fille, c’est en les entretenant des nouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la gloire. […] Elle crut, c’est elle-même qui le raconte au saint abbé : écoutez, et prenez garde surtout de n’écouter pas avec mépris l’ordre des avertissements divins et la conduite de la grâce ; elle crut, dis-je, que marchant seule dans une forêt, elle y avait rencontré un aveugle dans une petite loge. […] Il avait cependant été attaché à la cour ; mais chargé d’enseigner l’histoire au petit-fils du grand Condé, qui tira trop peu de fruit des leçons d’un tel maître, il ne profita de sa situation auprès du prince, qu’il ne quitta plus, que comme d’un poste favorable d’observation pour étudier et peindre les sentiments et les passions des hommes, surtout leurs prétentions et leurs travers. […] Le siècle de Louis le Grand, siècle fameux par tant de merveilles et surtout fécond en grands et puissants génies, nous a retracé l’image du savant et poli siècle d’Auguste284, et, par des ouvrages qui ne périront jamais, a acquis à notre France une gloire immortelle. […] À cette lutte, qui troubla sa vie et pèse sur sa mémoire, furent consacrées surtout les années de sa longue vieillesse330 : elles lui permirent de voir les commencements du règne de Louis XVI, après que sa jeunesse avait vu la fin de celui de Louis XIV.
C’est au barreau principalement que cette figure est d’un grand usage, parce que c’est là qu’il importe surtout de pressentir et de réfuter l’objection de l’adversaire : elle n’est plus alors entre ses mains qu’un trait impuissant, lorsqu’il veut s’en servir. […] Massillon, qui a si bien connu et si heureusement employé toutes les ressources de l’éloquence, a surtout connu ce grand art de s’entretenir avec ses auditeurs, de descendre, pour ainsi dire, de la chaire, pour se mêler avec eux, afin de pénétrer plus avant dans leur âme, et d’y surprendre les réponses qu’ils préparent, les objections qu’ils voudraient faire.