Veuillez agréer, Monseigneur, l’hommage du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, de Votre Grandeur, le très humble et très obéissant serviteur. […] Agréez, je vous prie, l’hommage du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, Monsieur le Grand-Vicaire, votre très humble et très dévoué serviteur en N.
Les Grecs faisaient honneur de cette invention aux Phéniciens, de qui ils l’avaient reçue. […] « Non, sire, il n’y a ni couronne, ni honneur pour vous au-delà de la mer. […] — Je l’avoue. — Et sans doute, à vos concitoyens Vous nuirez cet honneur en les comblant de biens ? […] Après l’honneur de vaincre, il n’est rien sous les cieux De plus grand en effet qu’un trépas glorieux ; Deuxième membre. […] Sera-ce hors des murs, au milieu de ces places Qu’on voit fumer encor du sang des Curiaces, Entre leurs trois tombeaux, et dans ce champ d’honneur, Témoin de sa vaillance et de notre bonheur !
Madame Denis, qui est le contraire d’une ombre, vous fera les honneurs de la chaumière. […] J’ai l’honneur d’être avec respect, monsieur, votre très-humble et très-obéissante servante3. […] Je suppose, ce qu’à Dieu ne plaise, que toute notre Angleterre soit athée par principes, je conviens qu’il pourra se trouver plusieurs citoyens qui, nés tranquilles et doux, assez riches pour n’avoir pas besoin d’être injustes, gouvernés par l’honneur, et, par conséquent, attentifs à leur conduite, pourront vivre ensemble en société.
Dans les récits réunis sous le titre de Grandeur et servitude militaires, il représente la lutte de l’honneur et de la raison, du devoir et de l’humanité : ce fut un succès d’attendrissement. […] « Il écrivait : « L’honneur, c’est la poésie du devoir », et de cette pensée exquise il faisait la devise de sa vie. »Louis Ratisbonne.
Les stoïciens de l’Empire conspirent peu ; ils ne cherchent pas à délivrer le monde de ses tyrans : ils se contentent de pourvoir à leur honneur par leur silence au sénat, et par un suicide paisible, quand l’empereur demande leur mort. […] Cette loyauté d’enseignement, si je puis ainsi parler, qui fait honneur au professeur, n’honore pas moins un auditoire capable d’en sentir le prix.
C’est un homme d’honneur de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu’il a pris au monde. » Gilbert, Despazes et Chénier sont bien moins réservés quand ils reprochent à des hommes connus et qu’ils nomment, leur lâcheté, leur hypocrisie ou leur fureur. […] Vous l’avez vu naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du sort les faveurs incertaines, Plein d’éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu’on ne doit qu’aux autels. […] Quels concerts assez magnifiques, Quels hymnes lui rendront honneur ? […] On le dit aussi des pièces faites en l’honneur du vrai Dieu : les hymnes de l’Église ; les hymnes de Santeuil. […] Le meilleur de beaucoup, au jugement de Quintilien, Pindare, fit un grand nombre de poésies lyriques, hymnes, dithyrambes, lamentations, chants pour les danses sacrées, odes en l’honneur des athlètes vainqueurs.
Le seul honneur du monde suffit pour faire crever l’orgueil de dépit et de rage, quand on se voit si imbécile2. […] Il embellit tout ce qu’il touche ; il fait honneur à la parole ; il fait des mots ce qu’un autre n’en saurait faire ; il a je ne sais combien de sortes d’esprit. […] Ainsi, malgré toute son impudence, il rend un hommage forcé à la vertu, en voulant se parer de ce qu’elle a de plus beau pour recevoir les honneurs qu’elle se fait rendre1. […] Il y a longtemps, Madame1, que j’ai envie de réveiller votre souvenir et d’avoir l’honneur de vous écrire ; mais vous savez que la vie se passe en bons désirs sans effets, sur des matières encore plus importantes que les devoirs de la société.
Quelque corrompues que soient nos mœurs, le vice n’a pas encore perdu parmi nous toute sa honte, Il reste encore une sorte de pudeur publique qui nous force à le cacher, et le monde lui-même, qui semble s’en faire honneur, lui attache pourtant encore une espèce de flétrissure et d’opprobre. […] Aussi les enfants des hommes illustres sont d’ordinaire les successeurs du rang et des honneurs de leurs pères, et ne le sont pas de leur gloire et de leurs vertus. […] Les enfants de la gloire et de la magnificence sont rarement les enfants de la sagesse et de la vertue ; et il est presque plus rare de soutenir la gloire et les honneurs auxquels on succède, que de les acquérir sol même. »
La France est engagée d’honneur à conserver la terre arrosée du sang de ses soldats. […] Dites d’abord comment vous comprenez l’honneur. […] Que pensez-vous du duel considéré comme moyen de réparer les outrages faits à l’honneur ? […] Toute fortune acquise sans travail est une fortune sans honneur. […] Vous y avez cherché l’instruction, et, par elle, la réputation et les honneurs.
Enfants, si les cornettes vous manquent, ralliez-vous autour de mon panache blanc : vous le trouverez toujours sur le chemin de l’honneur. » Napoléon, avant la bataille des Pyramides, disait : « Soldats, souvenez-vous que, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ! […] Thucydide nous a conservé le beau discours de Périclès en l’honneur des guerriers morts dans la première année de la guerre du Péloponnèse.
Il perd sa volage assistance, Sans rien perdre de la constance, Dont il vit ses honneurs accrus ; Et sa grande âme ne s’altère Ni des triomphes de Tibère Ni des disgrâces de Varus2 Liv. […] Les hommes, éblouis de leurs honneurs frivoles, Et de leurs vains flatteurs écoutant les paroles, Ont de ces vérités perdu le souvenir : Pareils aux animaux farouches et stupides, Les lois de leur instinct sont leurs uniques guides, Et pour eux le présent paraît sans avenir3.
Or, pour mériter cet honneur, un livre doit être irréprochable, tant sous le rapport moral que sous le rapport littéraire. […] Ces grandes idées d’honneur, de vertu, de magnanimité, de dévouement, les seules capables dans tous les temps d’exciter l’admiration, l’enthousiasme, s’altèrent ou ne naissent jamais dans l’esprit des jeunes gens dont le cœur est vicié de bonne heure par la lecture d’auteurs dangereux ou suspects.
Avides d’honneurs, ils ne souffrent pas le mépris, et leur ressentiment éclate dès qu’ils se croient offensés. L’honneur les flatte, mais la victoire encore plus : car la jeunesse veut dominer, et la victoire est une espèce de domination. […] Ils préfèrent l’honneur à l’intérêt, car c’est plutôt le sentiment que le raisonnement qui les guide ; or, le raisonnement conduit à l’intérêt, le sentiment à l’honneur. […] Plus amis de ce qui est utile que de ce qui est honnête, parce qu’ils sont égoïstes, et que l’utile leur paraît un bien réel, tandis que l’honneur n’est pour eux que l’honneur. […] Ils n’agissent pas seulement d’après l’honneur, ni seulement d’après l’intérêt, mais d’après tous les deux.
Chateaubriand voulant nous faire connaître le caractère des chevaux arabes, nous en fait la description suivante : Les Chevaux arabes Les juments, selon la noblesse de leur race, sont traitées avec : plus on moins d’honneurs, mais toujours avec une rigueur extrême. […] Saint Chrysostome a bien compris cette vérité, quand il a dit : « Gloire, richesses, noblesse, puissance, pour les hommes du monde ne sont que des noms ; pour nous, si nous servons Dieu, ce sont des choses : au contraire, la pauvreté, la honte, la mort, sont des choses trop effectives et trop réelles pour eux ; pour nous, ce sont seulement des noms, » parce que celui qui s’attache à Dieu, ne perd ni ses biens, son honneur, ni sa vie. […] Ces exemples une fois établis, Rousseau conclut : Si les peuples les plus éclairés, les plus braves, les plus vertueux de la terre n’ont point connu le duel, je dis qu’il n’est point une institution de l’honneur, mais une mode affreuse et barbare, digne de sa féroce origine. […] 10° Dévouement Le Dévouement est un mouvement de l’âme qui nous fait tout sacrifier, fortune, honneurs, notre vie même, au bien de nos parents, de nos amis, de nos concitoyens et de l’humanité en général.
L’honneur en revient surtout à Henri Estienne, qui soutint le fort du combat dans son Dialogue du français-italianisé, pamphlet où l’épigramme littéraire est aiguisée par la haine politique. […] D’autres adjectifs, devenus depuis prépositions, conservaient leurs flexions ; on faisait accorder sauf avec le substantif en des locutions comme celle-ci : « Saulve (salva) l’honneur de toute la compaignie. » Souvent aussi l’on usait d’adjectifs numéraux venus directement du latin, prime, tiers, quart, quint ; et, si, depuis lors, ces formes ont à peu près succombé, ce ne fut pas sans résistance ; car La Fontaine s’en servit fréquemment, et quelques-unes ont même survécu dans tiers-parti, prime-saut etprime-abord. […] D’autres victimes d’arrêts trop rigoureux se recommandent aussi à l’honneur d’un souvenir ; je veux parler des diminutifs, qui, beaucoup plus nombreux que de nos jours, se formaient alors soit du substantif, soit des adjectifs simples, par addition des suffixes et, el-et, ot, quin, etc., comme joliet, doucelet, seulet, bergerot, musequin (petit berger, petit museau), etc. […] Pourquoi, par exemple, la bizarrerie qui autorise simultanément honneur et honnête, honorer et honorable, provenant du même radical ?
Les honneurs du triomphe lui furent unanimement décernés, en même temps que la censure.
Mais sa modération, son désintéressement, une simplicité respectable, une noble indifférence pour les honneurs, en un mot toutes les qualités qui rendent l’homme véritablement grand, au sein de la grandeur même, ne l’ont pas moins immortalisé.
On le porta à Grenoble, sa patrie ; et le duc de Savoie lui fit rendre les honneurs qu’on rend aux Souverains.
Le prix de tous ces services fut le double honneur d’être connétable de France et de Castille.
Vous qui êtes nobles, je vous exciterai à imiter vos ancêtres ; vous qui, par votre génie et par votre courage, pouvez vous élever à la noblesse, je vous exhorterai à suivre une route qui a conduit tant d’hommes nouveaux à la gloire et aux honneurs. Le seul moyen, croyez-moi, d’acquérir de la distinction, des honneurs et de la gloire, c’est d’être estimé et chéri des gens de bien, des hommes sages, des caractères solides ; c’est de connaître le vrai système de notre gouvernement, etc. » 88.
Celui qui dit incessamment qu’il a de l’honneur et de la probité, qu’il ne nuit à personne, qu’il consent que le mal qu’il fait aux autres lui arrive, et qui jure pour le faire croire, ne sait pas même contrefaire l’homme de bien. […] Riche et fameux commerçant de Bourges, qui devint argentier (trésorier de l’épargne) de Charles VII : ce prince le combla d’honneurs, mais finit par le sacrifier.
Par ses vertus et ses talents il ajouta encore à l’héritage d’honneur qui lui avait été transmis. […] Louis Racine n’en conservera pas moins l’honneur d’avoir exprimé le premier, avec grandeur et souvent avec poésie, beaucoup d’idées qui semblaient jusque-là, parmi nous, exclues du domaine des vers.
., visita ce tombeau d’Achille, et porta envie au double honneur de ce héros, d’avoir eu un ami si fidèle pendant sa vie, et un chantre tel qu’Homère, après sa mort. […] Ce dieu ayant, suivant la fable, tué les Cyclopes qui avaient forgé la foudre dont son fils Esculape avait été frappé par Jupiter, fut chassé du ciel et privé des honneurs de la divinité pendant neuf ans. […] Il fut trois fois consul, et mérita plusieurs fois les honneurs du triomphe. […] Les Dieux eux-mêmes l’avaient si fort en vénération, qu’ils craignaient de jurer par ses eaux ; et si quelqu’un d’eux avait violé son serment, il aurait été privé des honneurs de la divinité et du nectar pendant cinq ans.
Monsieur, je suis obligé en honneur de vous rendre compte de ce qui vient de m’arriver. […] Lorsqu’on imprime que je prends à tort le titre de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi de France, ne suis-je pas encore forcé de dire que, sans me parer jamais d’aucun titre, j’ai pourtant l’honneur d’avoir cette place, que Sa Majesté le roi mon maître m’a conservée ? […] C’était un double honneur qu’il faisait à cet ouvrage. […] Despréaux le même honneur que les Chapelain faisaient à ses écrits, de son vivant.
Ainsi ils donnent des règles pour allumer ou éteindre la joie ou la douleur, l’admiration ou le mépris, la crainte ou l’espérance, l’honneur ou la honte, la pitié ou la terreur, en un mot, l’amour ou la haine. […] Et c’est parce que l’esprit de leur nation se résumait en eux, élevé, pour ainsi dire, à sa plus haute puissance, que l’un développait le sujet donné par les intérêts matériels et le souvenir de la vieille Angleterre, l’autre par l’amour-propre et l’honneur, le dernier par la religion et l’invocation à saint Nicolas.
Péroraison de l’Éloge funèbre du Prince de Condé Jetez les yeux de toutes parts ; voilà tout ce qu’a pu la magnificence et la piété pour honorer un héros : des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus ; des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant ; et rien enfin ne manque dans tous ces honneurs que celui à qui on les rend. […] Sous lui se sont formés tant de renommés capitaines que ses exemples ont élevé aux premiers honneurs de la guerre !