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2. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Ces principes sont une autre forme de la preuve. […] Le vers est la première forme littéraire de l’esprit humain. […] Les vers du virelai nouveau ne sont pas à forme fixe ni coupés par strophes régulières. […] Le vers n’est pas la seule forme appliquée à un sujet comique. […] Elle affecta d’en parodier les formes générales, et mêla tous les tons.

3. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Le roman est donc à la fois fiction et vérité : fiction par la forme, vérité par l’expression. […] Leurs récits cachent toujours une leçon morale sous une forme embellie de toutes les richesses de la fiction ; ils brillent par une imagination féconde, crédule, amie du merveilleux. […] « Sous d’autres rapports, cette forme de société fournissait peu à l’imitation des mœurs privées et à la fiction romanesque. […] Citons seulement le roman historique comme une des formes les plus nouvelles et les plus importantes. […] Après ce que nous venons de dire, on comprendra, sans qu’il soit besoin de les expliquer, les différents noms que l’on a donnés aux divers romans, selon leur forme ou leur objet.

4. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Formes du langage. — Division des ouvrages de littérature. […] Les auteurs de discours prononcés s’appellent des orateurs ; les auteurs d’écrits sont des écrivains : les uns et les autres, eu égard à la forme de langage qu’ils emploient, sont des prosateurs. […] Les auteurs de l’Encyclopédie ont, à l’imitation de Bacon, fait consister la poésie dans le fond des choses, non dans la forme. « Nous n’entendons ici par poésie, dit d’Alembert, que ce qui est fiction. […] La Calprenède, en copiant, dans ses romans, toutes les formes usitées par les poètes épiques, n’osa pourtant pas croire qu’il pût trouver place dans un ordre aussi élevé. […] Telles sont à peu près les règles fondamentales des productions littéraires en général ; mais chaque espèce d’ouvrages en a de particulières, qui dépendent de sa forme, sans cesser pourtant de se rapporter à celles que nous venons d’indiquer.

5. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Sous combien de formes la poésie pastorale peut-elle se présenter ? La poésie pastorale peut se présenter sous trois formes différentes. […] Enfin, quelquefois le poète parle lui-même et fait parler ses acteurs, comme dans la septième bucolique, et cette forme est dite mixte. […] Selon que le sujet est triste ou gai, il convient de donner à la nature des formes et des couleurs qui correspondent aux sentiments que le poète veut inspirer ou décrire. […] Il faut que ce que l’on dit prépare à ce que l’on va dire, et que le poème forme un tout qui excite l’intérêt et satisfasse la curiosité.

6. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15

Le poète, en effet, voit ce qu’il y a d’intime et de mystérieux en toutes choses ; et au lieu de se renfermer dans le monde matériel et de s’arrêter aux intérêts vulgaires, il se plaît à animer la nature physique, à prêter des formes sensibles au monde moral, et à s’élancer dans un monde idéal. […] Si sa pensée se porte sur le monde moral, il lui prête des formes matérielles et palpables. […] Un autre caractère essentiel de la poésie, c’est de prêter des formes sensibles et palpables au monde moral, de le matérialiser. […] Après avoir peuplé la nature de puissances invisibles, elle donna à ces puissances des formes corporelles. […] Guidée par la religion véritable, elle donne une forme sensible aux êtres invisibles, au monde moral ; mais il y a, dans sa pensée et dans sa forme, quelque chose de moins grossier et de moins terrestre, comme on peut le voir dans les poésies de saint Grégoire de Nazianze, et surtout dans le portrait qu’il a tracé de la Pureté et la Tempérance.

7. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Sans prétendre en présenter une nouvelle, je crois pouvoir définir les figures des formes particulières de langage qui manifestent l’idée d’une manière plus noble, plus énergique, plus élégante que les formes ordinaires, ou qui indiquent mieux que celles-ci le mouvement de la pensée et la vue de l’esprit. […] Les figures vraiment dignes de ce titre sont celles qui se reproduisent à chaque pas sous une foule de formes diverses, que l’écrivain peut traiter librement, manier à son gré, et dont par là même l’emploi est soumis à des règles et prête aux observations du rhéteur, la métaphore, par exemple, la périphrase, l’antithèse, etc. […] Ensuite, la seconde classe des figures de mots, où la construction seule est modifiée, devrait comprendre l’apostrophe, l’exclamation et autres formes que l’on a mal à propos rangées parmi les figures de pensée, puisque l’idée n’y est pas plus affectée que le mot, et que tout leur artifice ne consiste que dans le tour ou le mouvement donné à la phrase. […] « Les figures du discours sont les traits, les formes ou les tours plus ou moins remarquables et d’un effet plus ou moins heureux, par lesquels le discours, dans l’expression des idées, des pensées ou des sentiments, s’éloigne plus ou moins de ce qui en eût été l’expression simple et commune. » Tout cela me semble long et gêné. […] Un petit nombre de symboles, produits d’une heureuse inspiration des temps primitifs, prennent peu a peu des formes moins vagues ; mieux interprétés, ils se conservent même dans le langage scientifique. » De Humboldt, Cosmos, 1re partie.

8. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

A quels genres littéraires convient cette forme ? […] Cette dernière forme prend le nom de parallèle. […] C’est une forme que l’argumentation adopte quelquefois dans les sujets philosophiques et littéraires. […] Ce précepte s’applique à la forme épistolaire quand on en revêt le roman ou la thèse philosophique. […] Les portraits de M. de Lamartine dans ses ouvrages historiques, si brillants d’ailleurs, pèchent par la monotonie de la forme.

9. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

La forme de la satire est assez indifférente par elle-même. […] Formes de l’ode et ses diverses espèces. […] C’est la forme ordinaire des dithyrambes, dont nous parlerons tout à l’heure. […] De là vient la forme des cantates. […] Batteux, de la Forme de l’ode.

10. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

Cette dernière forme s’appelle exorde ex abrupto. […] Les principales formes de raisonnement qui se rattachent au syllogisme sont l’épichérème, l’enthymème, le sorite et le dilemme. […] Les figures sont des formes particulières de langage qui manifestent l’idée d’une manière plus noble, plus énergique, plus élégante que les formes ordinaires, ou qui indiquent mieux que celles-ci le mouvement de la pensée et la vue de l’esprit. […] Voici ces formes d’antithèses : L’ironie, quand on loue en apparence ce qu’on blâme en réalité. […] Enfin on range parmi les figures certaines formes de langage ou tours de phrase qui modifient la manifestation de l’idée, en faisant saisir d’une manière plus vive que les formes simples et positives le mouvement de l’âme et la vue de l’esprit.

11. (1852) Précis de rhétorique

À combien de formes se réduisent les splendeurs du style ? […] Quand la noblesse est-elle dans le fond et dans la forme ? […] À combien de formes peut-on réduire les secrets du style ? […] Cela suffira pour la forme. […] On fait de plus ressortir les formes de l’antithèse.

12. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Ces tours et ces formes font saisir d’une manière plus vive que les formes positives et les tours habituels, le mouvement de l’âme et la vue de l’esprit. […] « En changeant la forme du discours, on modifie le sentiment, et on le rend avec plus de vivacité. […] Nous voici à la construction figurée à laquelle appartiennent les formes dont il me reste à parler. […] Quelques-uns expliquent cette forme par l’ellipse. […] La forme exclamative n’est pas même nécessaire pour constituer l’épiphonème, pourvu, comme l’a remarqué M.

13. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

Quand Cicéron et Quintilien emploient le mot stylus, ils entendent par là l’exercice de la composition, le travail préparatoire qui forme ce que nous nommons en français le style. […] Mais comprenez bien mes paroles, et quand je recommande de songer surtout au fond, parce que le plus souvent il entraîne la forme, n’allez point pour cela mépriser la forme ; n’imitez pas le superbe dédain qu’affectent pour le style certains écrivains qui n’en ont pas, et qui nous répètent qu’il ne faut jamais s’occuper que de l’idée ; que la recherche de l’expression est vaine, oiseuse, indigne d’un esprit sérieux et inutile aux autres. […] Imiter n’est pas s’arrêter à une vaine ressemblance de mots et de formes, prendre l’apparence pour la réalité, l’ombre pour le corps. […] Mais songez que, par la pensée et jusqu’à un certain point par la forme, tout écrivain appartient toujours à son siècle, et ne peut se dérober à l’influence du milieu dans lequel il vit. […] Maintenant, lisez assidûment Victor Hugo ou Lamartine ; vous aviez déjà leurs idées, vous aurez encore leurs formes, vous serez imitateur en dépit de vous.

14. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Qu’on se rappelle d’abord ce qui a été exposé plus haut à propos de l’amplification et de la précision en général, il ne s’agira plus ici que d’en énumérer quelques formes spéciales. […] Périphrase analytique, bonne et louable forme ; périphrase emphatique, faute à mon gré, toujours et partout. […] Ils nomment cette forme zeugme. […] J’aimerais mieux appeler ces formes antiptose, un cas ou une désinence pour une entre. […] Rangera-t-on toutes ces formes parmi les figures ?

15. (1873) Principes de rhétorique française

Mais la différence n’est ici que dans la forme ; au fond, les deux choses sont identiques. […] La rhétorique est donc aussi l’art d’écrire, puisque le discours est la forme littéraire la plus achevée et la plus riche ; le discours comporte tous les sujets, tous les tons, tous les styles ; il est la forme suprême de la prose, comme le drame est la forme suprême de la poésie. […] Les arguments sont les formes diverses du raisonnement. […] Le redoublement d’idée emploie deux formes différentes pour présenter deux fois une même pensée : ainsi Molière après avoir exprimé sou idée morale sous sa forme simple et directe, la redouble plusieurs fois, sous des formes figurées. […] On a surtout besoin pour ces résumés, de varier les formes et tes tournures du style.

16. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Faites connaître la forme de l’ode antique. La forme de l’ode a varié suivant le goût des différents peuples. […] C’est dans cette forme que sont faites les odes de Pindare, et la plupart des chœurs dramatiques. […] Ce sont ces formes qu’Horace a suivies. […] Qu’avez-vous à dire sur la forme de l’élégie ?

17. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

La forme mécanique ou artificielle du sonnet, qui consiste dans l’arrangement et la qualité des rimes, est absolument invariable. […] Outre les règles précédentes, qui regardent la forme mécanique du sonnet, il y a des règles très importantes qui concernent sa forme naturelle. […] Quelle est la forme du rondeau ? […] L’idée qui forme le fond du triolet doit être agréable. […] Ce petit poème a beaucoup de grâce et de naïveté, et le couplet ne peut guère avoir de plus jolie forme que celle-ci.

18. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Le beau est la forme du vrai. […] Pour ce qui regarde les belles-lettres, le talent consiste à donner un forme agréable et une disposition heureuse aux idées que l’on exprime et aux sujets que l’on traite. […] Il n’y a rien dans notre nature de plus général que le sentiment de la beauté sous toutes ses formes variées d’ordre et de proportion, de grandeur, d’harmonie, de nouveauté. […] Les œuvres littéraires se divisent naturellement en deux grands genres, d’après les formes que peut revêtir la pensée humaine : la prose et les vers. […] Mais, outre ces deux formes de la pensée, il y a des principes généraux qui sont propres à toutes les productions littéraires, et qu’il faut connaître avant de s’exercer à la composition.

19. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20

C’est la forme extérieure et soignée des pensées ; c’est la parole vivante au service de l’idée vivante. […] Sans doute, pour bien écrire, il est indispensable de bien penser : scribendi recte, sapere est et principium et fons  ; sans doute, une forme vide, tant gracieuse qu’elle soit, ne peut tenir lieu de l’idée absente ; et des mots harmonieusement disposés et des phrases bien faites ne peuvent suffire à captiver l’esprit de l’homme ; l’art étant l’expression de la beauté, il faut sans doute que la beauté se trouve tout d’abord dans la chose exprimée, et la forme ne doit être qu’une enveloppe transparente qui laisse passer les splendeurs de la réalité qu’elle met en rapport avec nous ; mais il faut que cette forme soit belle aussi, et qu’elle ne masque point par ses propres taches les beautés qu’elle recouvre. Car, ce qui plaît, ce qui attache, ce qui entraîne et séduit, c’est plus souvent la nouveauté de la forme ou du style que celle des choses elles-mêmes, tant il est difficile d’avoir des idées nouvelles sur les choses qui sont à la portée de tout le monde.

20. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

. — Pourquoi la forme de la phrase ne chercherait-elle pas à exprimer un contraste que comporte si bien le fond de l’idée ? […] Les heureux paradoxismes de ce genre sont une des formes antithétiques les plus ingénieuses. […] Voilà donc de nouvelles formes d’antithèses. […] J’ai dit qu’il y a beaucoup d’autres formes où la pensée contraste avec la parole. […] Il y a figure quand Massillon, dans le Sermon sur le petit nombre des élus, interroge et répond en même temps, tout en conservant la forme interrogative : « Quelle est, selon l’Ecriture, la voie qui conduit à la mort ?

21. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Quelles sont les principales formes de vers en français ? […] Le juste, l’utile et le beau ne sont que trois formes du vrai. […] — Les Arguments sont les formes du raisonnement. […] Ces deux formes amples et puissantes de l’argument sont plus rares, à cause même de leur ampleur, et souvent cachent leur forme didactique sous le tour oratoire du style. […] Figure, dans le sens propre, est la forme extérieure d’un corps.

22. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Sous cette forme, l’art est plus caché, et il faut une certaine habitude pour découvrir la figure. […] A la tête de ces grandes formes exceptionnelles du style est le sublime. […] Plus cette forme est imposante, plus il faut la réserver pour ce qui mérite d’en être revêtu. […] La première considère la forme, et fait distinguer les figures et tous les ornements du discours. […] Nous sommes déjà venus à bout de la forme.

23. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Selon la variation continuelle qui a suivi le nostre jusques à ceste heure, qui peut espérer que sa forme présente soit en usage d’icy à cinquante ans ? […] Voilà les deux formes sous lesquelles se continua la Renaissance durant le xvie  siècle. […] Par la forme, par le fond, il fut le précurseur de Montaigne ; et cet éloge dispense de tout autre. […] Faisons donc un retour vers ces formes oubliées ; et, sans en dresser l’inventaire complet, éveillons la curiosité de nos lecteurs qui, par leurs propres recherches, suppléeront à nos lacunes. […] De là une indigence qui, du fonds, allait à la forme, et que déguisèrent mal des ambitions aussi bruyantes qu’impuissantes.

24. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Plongé, en quelque façon, dans l’extase, mais emporté tout à coup par une imagination vive et ardente, il se représenta sous une forme visible les attributs du souverain créateur : il prêta un corps et une âme aux différents êtres sortis de ses mains, et les traça de même dans un langage plus agréable, plus riche, et, bien plus élevé que le langage ordinaire. […] Ce fut, sans doute, dans cette vue, qu’un observateur imagina de donner à un morceau d’argile ou de cire, la forme d’un objet qu’il avait sous les yeux. […] On voit, en effet, que l’éloquence et la poésie l’imitent par les diverses formes et les divers agréments du discours ; l’architecture, par les masses ; la sculpture, par le relief ; la peinture, par les couleurs ; la musique, par les sons inarticulés ; la danse, par les mouvements et les attitudes du corps. […] La forme en est toute singulière ; la disposition de ses compartiments est tout à fait neuve et originale, sans que pourtant cette forme, cette disposition choquent en rien la raison et le jugement des bons connaisseurs. […] Supposons que ce jardin existant, ou ce jardin possible, offre, dans sa forme, la plus exacte régularité dans ses compartiments, l’arrangement le plus convenable et la plus juste proportion ; dans les ornements dont il est décoré, la plus riche variété : fleurs, fontaines, cascades, allées, berceaux, grottes, cabinets de verdure, sièges de mousse, etc., rien d’agréable n’y manque ; tout y est de la plus grande beauté ; tout s’y réunit pour tenir nos yeux dans une espèce d’enchantement.

25. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

De la forme extérieure de la poésie 27. Que comprend la forme de la poésie ? […] Il ne faut pas confondre la poésie avec ses formes matérielles. […] Ainsi, dans la fable, la comédie et les poésies dont la simplicité forme le caractère, l’enjambement donne souvent au style plus de grâce et de vivacité. […] On appelle stances irrégulières une suite de stances qui ont chacune une forme différente.

26. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

Mais il faut se garder de conclure de là que toute vérité présentée sous la forme du syllogisme soit par le fait même suffisamment démontrée. […] Les syllogismes en forme, comme celui dont vous venez de voir un exemple, étaient bien placés dans ces soutenances de la Sorbonne, où les terribles logiciens du moyen âge retroussaient leurs manches, en disant : Argumentabor. […] L’enthymème est la vraie forme oratoire du raisonnement. […] Cette forme de syllogisme s’appelle épichérème. […] L’exemple cité plus haut revient à un dilemme : — Ou vous avez de meilleurs plans à proposer, et il est trop tard ; ou vous n’en avez pas, et il faut adopter celui qu’on vous présente. —  Le dilemme est une suite d’enthymèmes présentés sous une forme vive et pressante.

27. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

Sous forme épistolaire, on traite de morale, de philosophie, de littérature, de points d’histoire, etc., et on fait ainsi des ouvrages volumineux. […] La lettre en effet a une forme un peu négligée que n’admet pas aussi aisément tout autre genre de composition. […] Il faudrait une merveilleuse adresse pour ne pas tomber soi-même dans la banalité, si l’on voulait donner à son compliment une forme trop développée. […] Si la lettre est accompagnée d’une fleur ou d’un présent, il fait une comparaison, forme un souhait en rapport avec l’objet offert. […] Forme.

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