Un exemple seulement pour montrer que d’idées et quelle variété d’idées et par là même d’expressions fait naître l’observation approfondie du caractère d’un peuple, modifié par l’opinion dominante, religieuse ou politique, de l’époque. […] On comprend que l’éducation, le milieu dans lequel on se meut, les travaux et les habitudes journalières sont autant d’éléments qui modifient à l’infini les mœurs, les pensées, les expressions de chaque individu ; qu’ainsi l’orateur qui s’adresse aux hommes, aussi bien que l’historien, le romancier, le dramatiste, qui les mettent en scène, doivent étudier consciencieusement ces modifications qui leur viendront en aide pour l’invention, et ne jamais les perdre de vue, s’ils veulent conserver à leur pensée et à leur style deux mérites éminents, la vérité et la variété. […] Sans parler, en effet, de l’expression, il est bien des idées qui n’auront rien de déplacé dans la bouche ou sous la plume d’un homme, d’un quadragénaire, d’un soldat, d’un bourgeois, et dont une femme, un jeune homme, un magistrat, un prêtre, devront s’abstenir.
Connaissez-vous rien de plus grand que l’antithèse de Socrate s’adressant à ses juges : « Maintenant retirons-nous, moi pour mourir, et vous pour vivre ; » rien de plus touchant que celle d’Hérodote : « Préférez toujours la paix à la guerre ; car pendant la paix, les enfants ensevelissent leurs pères, et pendant la guerre, ce sont les pères qui ensevelissent leurs enfants ; » rien de plus gracieux que celle de Quinault : Vous juriez autrefois que cette onde rebelle Se ferait vers sa source une roule nouvelle, Plus tôt qu’on ne verrait votre cœur dégagé : Voyez couler ces flots dans cette vaste plaine, C’est le même penchant qui toujours les entraîne ; Leur cours ne change point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment, toutes les fois que l’esprit est tellement frappé d’un contraste qu’il ne peut le rendre d’une autre manière. […] Quand un écrivain dit, ou du moins paraît dire le contraire de ce qu’il pense, quand il conseille, prescrit, ordonne même le contraire de ce qu’il veut, quand il prétend ne pas énoncer ce qu’en effet il énonce, s’adresser à l’un quand il s’adresse réellement à l’autre, ne reconnaît-on pas dans tous ces contrastes entre l’expression et la pensée une antithèse interne, en quelque sorte, qui mérite notre attention ? […] L’expression d’un aveu ou d’une hésitation de bonne foi n’est pas plus une figure que celle d’un conseil, d’une demande, d’une plainte, d’un éloge, d’un remercîment, en un mot de tous les sentiments et de toutes les opinions humaines109.
Enfin, il y a l’ironie amère, dernière expression de la rage ou du désespoir, qui tour à tour est un blasphème, une injure ou imprécation : — Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance. […] Tantôt on affaiblit à dessein l’expression pour donner plus de force à l’idée. […] Quelquefois elle rapproche violemment deux expressions étonnées de se trouver ensemble, et les fond, pour ainsi dire, en une seule.
La naïveté du style consiste dans le choix de certaines expressions simples, pleines de molle douceur, et qui paraissent nées d’elles-mêmes plutôt que choisies, dans ces constructions faites comme par hasard ; dans certains tours rajeunis et qui conservent cependant encore un air de vieille mode. […] Les bergers emploient souvent des comparaisons tirées des objets qui frappent leurs yeux, au lieu des expressions propres qui quelquefois leur manquent. […] Si l’idylle exprime une passion, il faut que cette passion s’exhale en plaintes, en reproches modérés, si elle est triste, ou en expression joyeuses, mais toujours pleines de douceur, si elle est inspirée par la joie, la tendresse ou l’espérance.
Il est facile de comprendre que le principe de cet art sublime ne peut résider ni dans la mesure et la combinaison des syllabes, ni dans l’assemblage d’expressions brillantes et harmonieuses, ni dans la composition d’ouvrages ayant le nom et la forme d’Églogues, d’Odes, de Satires, d’Épopées, de Tragédies ou de Comédies. Inutile de faire remarquer que la raison n’est pas non plus le vrai principe de la poésie ; car cette faculté, qui veut tout peser, tout analyser, ne s’élève pas assez au-dessus des idées positives et du monde matériel pour fournir l’expression du beau idéal.
Le langage même du peuple a sa grâce et son élégance, comme il a sa bassesse et sa grossièreté ; il a ses tours ingénieux et vifs, ses expressions pittoresques, ses figures éloquentes. […] Les vers dont le style est diffus sont lents, pénibles à chanter, et d’une expression monotone ; les vers d’un style coupé par des repos fréquents, obligent le musicien à briser de même son style. […] Presque toujours il prendra le ton de la conversation polie, et jamais il ne descendra aux expressions basses, grossières et triviales. […] Le comique y est moins noble et moins délicat ; mais il ne doit jamais être ignoble, ni offrir des idées basses et obscènes, non plus que des expressions équivoques ou licencieuses. […] Il faut que la poésie y peigne toujours la situation du personnage, qu’elle soit naturelle, précise, constante, et que toutes les expressions prêtent à la musique.
Cet exercice est un des meilleurs pour les progrès de l’élève ; il donne à l’intelligence du mouvement, de la spontanéité ; il rend l’expression élégante et facile, et il fait comprendre aux jeunes gens, mieux que la composition écrite, toutes les ressources que l’on peut tirer d’un sujet. […] Faites comme madame de Sévigné, modèle admirable et qu’on ne peut trop relire ; laissez trotter votre plume, la bride sur le cou : ce sont ses propres expressions. […] La politesse n’en doit pas exclure le sentiment ; si le style doit y être plus soigné, les expressions plus mesurées que dans les lettres familières, il ne faut ni affectation ni roideur. […] Toutes les expressions sont bien choisies : réseaux pour filets ; les campagnes du ciel, périphrase poétique pour les airs. […] Comme les vers suivants sont gracieux de pensée et d’expression !
L’expression n’est plus grecque.] […] Même expression dans la Morale Nicom., V, 8.
Écrivain juste, clair, exact, uni, probe comme sa pensée, il a l’expression ferme, nette, appropriée, simple sans bassesse, noble sans recherche ; il songe à instruire plus qu’à plaire, et nous émeut par la force pénétrante de la vérité. […] Un dévot de ce caractère, permettez-moi cette expression, un dévot intéressé est capable de tout.
Pour peu qu’il soit compliqué, il est bien rare qu’on puisse l’embrasser d’un coup d’œil, ou le pénétrer en entier d’un seul et premier effort : on ne peut donc trop s’en occuper ; c’est le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées : plus on leur donnera de substance et de force par la méditation, plus il sera facile de les réaliser ensuite par l’expression. » On peut être embarrassé de commencer son travail, soit parce qu’on entrevoit à la fois un grand nombre d’idées, soit parce que le sujet paraît aride, difficile, et qu’on ne trouve rien à dire. […] Traduire n’est pas imiter, c’est se rapprocher autant que possible de l’original, le rendre avec fidélité, précision, par des mots qui aient le même sens, ou par des expressions équivalentes ; il faut reproduire non seulement le sens des idées, mais encore le génie de l’écrivain, la couleur de sa pensée et de son style ; c’est ainsi seulement qu’une traduction peut être utile et agréable. […] Le goût est le bon sens du génie ; sans le goût, le génie n’est qu’une sublime folie. » Le goût a donc besoin d’être réglé, sinon il s’égare et se perd ; il prend l’enflure pour la noblesse, la trivialité pour le naturel, l’emphase des expressions pour la chaleur du sentiment : c’est alors le mauvais goût, résultat d’un jugement faux et d’un sentiment perverti.
Il y a trois genres ou caractères d’éloquence : le genre simple, qui dit les choses telles qu’elles sont ; le genre fleuri, qui les orne et les embellit ; le genre sublime, qui déploie tout ce que les pensées, les sentiments et les expressions ont de plus élevé, de plus frappant et de plus pompeux. […] La délicatesse des pensées et l’élégance des expressions s’y font plus sentir qu’elles ne paraissent. […] Le genre sublime se reconnaît à l’élévation des pensées, à la pompe des expressions, à la vivacité des images, à la noblesse et à la grandeur des sentiments.
Celle que La Fontaine a faite sur lui-même est bien remarquable et par la douceur des pensées, et par l’originalité de l’expression, et par ce ton d’insouciance qui faisait le fond de son caractère : Jean s’en alla comme il était venu, Mangeant son fonds avec son revenu, Croyant trésors chose peu nécessaire. […] On veut que le style de la chanson soit léger, les expressions choisies et toujours exactes, la marche libre, les vers faciles et coulants, que les tours n’aient rien de forcé ; que tout y soit fini sans que le travail s’y fasse sentir. […] On appelle quelquefois anacréontiques (et c’est une qualification bien mal justifiée) des chansons érotiques, comme on suppose qu’Anacréon en a pu faire, dans lesquelles il y a à la fois une grande délicatesse de sentiment et une grande douceur d’expression.
Ce sont des personnes qui s’entretiennent de leurs affaires et pour leurs intérêts : le premier de tous leurs devoirs, c’est de parler comme on parle, et de ne pas viser à l’expression poétique, qui trahirait aussitôt l’auteur et le ferait paraître aux lieu et place de son personnage. […] Les autres répondent que l’amour fougueux, violent, jaloux et cruel, n’est que trop souvent le principe de ces dangers, de ces malheurs qui nous effrayent et nous attendrissent ; et qu’ainsi c’est une source d’émotions dont il est absurde de se priver ; que si les Grecs et les Romains n’y ont pas eu recours, c’est en grande partie parce qu’ils n’avaient pas de comédiennes, que c’étaient des hommes qui remplissaient les rôles de femmes, et que l’expression de l’amour eût été ridicule dans cette situation ; que ce n’est pas défigurer ni rabaisser les héros que de leur donner de l’amour, puisque l’histoire réelle ou poétique prouve qu’ils n’ont pas été exempts de cette passion ; qu’enfin la peinture de l’amour n’est pas dangereuse par elle-même ; qu’elle ne l’est que par l’excès de licence qu’on s’y donne ; et que l’abus qu’on en peut faire n’est pas un motif suffisant pour en interdire l’usage158. […] Quant au style de la comédie, il n’y a rien à ajouter à ce que nous avons déjà dit : qu’il soit simple, clair, familier sans pourtant être jamais ni bas, ni rampant, ni lâche ; assaisonné de pensées fines et délicates, d’expressions plus vives qu’éclatantes, sans grands mots, sans figures soutenues, sans tirades de morale ou de préceptes prétentieux : voilà certainement ce qu’il doit être en général. […] La parodie, en général, est une sorte d’allusion maligne aux expressions, aux phrases, aux discours d’un auteur168. […] De là naît un contraste qui déride les plus sérieux : car il n’y a point de spectateur qui puisse entendre sans rire un homme du peuple placé dans la même situation qu’un prince malheureux, employer les mêmes expressions que ce prince pour déplorer son malheur169.
On y voudrait plus de naïveté, une touche plus forte, quelques-unes de ces expressions créées qui portent un écrivain à la postérité ; mais sa gentillesse et sa finesse lui assurent le second rang dans un genre où un maître a tellement excellé qu’il rend toute concurrence impossible1. […] Ses fables sont ingénieusement composées ; le sujet y est dans un parfait rapport avec la moralité ; le style a l’élégance et la pureté, mais pas d’expressions créées.
Le seul travail alors est la disposition et l’expression des pensées. […] Le rhéteur classait toutes les manières d’être possibles, tous les phénomènes de l’idée, l’essence, l’expression, les parties, les contraires, les semblables, les accessoires, le genre, l’espèce, etc., et quand il avait appris à rapprocher un sujet de tous les articles de cette nomenclature, à appliquer toutes les faces d’une idée à ce type commun, à bien voir ce que chacun de ces universaux pourrait fournir, il croyait, et avec raison, ce me semble, avoir facilité l’invention. […] Mais si l’infinie variété des idées, selon les modifications des sujets, des temps, des lieux, des personnes, s’oppose à ce qu’on puisse les discipliner et les classer rigoureusement, si même il serait à regretter qu’on parvînt jamais à les enregistrer, comme on fait des mots dans un lexique, elles ont cependant un certain nombre de caractères communs qui, présents à la mémoire et saisis à propos, contribuent assurément à leur développement rationnel : par exemple, elles ont toutes un sens, donc on peut les définir ; elles ont toutes une expression, donc on peut en discuter le signe : presque toutes en renferment plusieurs autres, donc on peut les analyser ; et ainsi de suite.
Quant à la dernière ligne, la pensée et l’expression sont également bonnes. […] Double métonymie, qui nous fait concevoir plus que l’expression ne dit. […] Son ton est audacieux, l’injure est dans chaque expression. […] La seconde expression est plus romantique encore. […] Qu’on remarque l’effet pittoresque de l’expression s’en empare.
L’expression n’est pas parfaitement exacte ; mais elle est usitée. […] Nous savons déjà que ce style diffère de la prose dans sa constitution grammaticale69 : il en diffère aussi par le choix des pensées et des expressions.
La mer en est une image sensible, et l’amour-propre trouve dans le flux et le reflux de ses vagues continuelles une fidèle expression de la succession turbulente de ses pensées et de ses éternels mouvements1. […] Fuyons les expressions trop recherchées, les termes durs ou forcés, et ne nous servons point de paroles plus grandes que les choses1.
Recevez, Monsieur l’Abbé, avec l’expression de mes sympathies, l’assurance de mes sentiments les plus distingués. […] Veuillez agréer, avec mes félicitations, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Corneille), est ici l’expression d’une colère concentrée. […] Corneille s’est encore servi de ce mot dans Horace, et Voltaire l’en félicite avec raison : « Ce terme, dit-il, n’a été employé que par Corneille et devrait l’être par tous les poëtes. » Il eût pu ajouter que le père de la tragédie en France ne l’avait nullement inventé, mais qu’il l’avait trouvé dans notre ancienne langue, où pour le tour et pour l’expression il y a encore bien des ressources précieuses à exhumer. […] Langage du temps : expression que l’Espagne venait d’introduire parmi nous et qui serait aujourd’hui d’une familiarité très-déplacée. […] Sénèque avait dit, dans son traité de la Providence, ch. 3 : « Scit eum sine gloria vinci qui sine periculo vincitur. » — Corneille, plus qu’aucun autre de nos auteurs, offre une foule de ces pensées, énergiquement rendues, que le bonheur de l’expression grave dans toutes les mémoires et qui deviennent des espèces d’adages, consacrés par l’admiration populaire.
C’est faute de plan, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’idées ; et, comme il ne les a ni comparées ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres ; il demeure donc dans la perplexité ; mais, lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit, il sera pressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile2 ; la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera de la vie à chaque expression ; tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l’on dit à ce que l’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux. […] À cette première règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût, du scrupule sur le choix des expressions, de l’attention à ne nommer les choses que par les termes les plus généraux2, le style aura de la noblesse. […] Moïse, Homère, Platon, Virgile ne sont au-dessus des autres écrivains que par leurs expressions et leurs images. » (Caractères, chap. […] « Dans le portrait du cygne, dit Rivarol, il y a d’habiles artifices d’élocution, de la limpidité, de la mollesse et une mélancolie d’expression qui, se mêlant à la splendeur des images, en tempère heureusement l’éclat. » 2.
Expression bien recherchée. […] L’expression est pénible.
Il manque à votre belle statue l’expression et le mouvement. — D’accord. […] Il laisse cette mise en scène au mélodrame et réduit le pathétique à l’expression la plus simple des sentiments. […] Le style est la physionomie de la pensée, comme la figure est l’expression du caractère. […] Point d’acceptions forcées, point de recherche, point d’archaïsmes, mais des expressions claires, empruntées à la langue usuelle et courante. […] Les yeux sont la seule partie du corps assez mobile pour marquer, par des expressions différentes, tous les degrés du sentiment.
Parmi tout cela, une magnificence d’expressions proportionnée aux maîtres du monde, qu’il fait souvent parler ; capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux simples naïvetés du comique où il est encore inimitable ; enfin, ce qui lui est surtout particulier, une certaine force, une certaine élévation qui surprend, qui enlève, et qui rend jusqu’à ses défauts, si on lui en peut reprocher quelques-uns, plus estimables que les vertus des autres. […] Les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile ; la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera la vie à chaque expression : tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce qu’on dit à ce qu’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux ».
Elle consiste donc dans une correspondance qu’on tâche d’établir entre l’esprit et le cœur de ceux à qui l’on parle d’un côté, et de l’autre les pensées et les expressions dont on se sert ; ce qui suppose qu’on aura bien étudié le cœur de l’homme pour en savoir tous les ressorts, et pour trouver ensuite les justes proportions du discours qu’on veut y assortir. […] Celles qui sont simples par l’expression portent leur semence avec elles ; celles qui sont doubles par la richesse et la pompe charment l’esprit, mais ne produisent rien. » 3.
Cette expression est-elle juste, et dans quel sens ? […] A-t-on, en France, transporté sur le théâtre l’expression des sentiments religieux ? […] Émilie n’est pas moins vive dans l’expression de son ressentiment et de sa haine. […] Le style était aussi plus varié, il se prêtait à l’expression de toutes les nuances du sentiment. […] Si leur style n’a point vieilli, c’est qu’il n’est que l’expression exacte d’une pensée toujours jeune.