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2. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

Vous venez, mon cher fils, d’achever le cercle ordinaire de l’étude des humanités et de la philosophie ; vous l’avez rempli avec succès : je vous en félicite de tout mon cœur, je m’en félicite moi-même, ou plutôt nous devons l’un et l’autre en rendre grâces à Dieu, de qui viennent tous les biens dans l’ordre de la nature comme dans celui de la grâce… L’étude de la religion, mon fils, doit être le fondement, le motif et la règle de toutes les autres. Deux choses peuvent être renfermées sous ce nom : la première est l’étude des preuves de la vérité de la religion chrétienne ; la seconde est l’étude de la doctrine qu’elle enseigne, et qui est ou l’objet de notre foi ou la règle de notre conduite. […] Par rapport au premier point, c’est-à-dire l’étude des preuves de la vérité de la religion, je ne crois pas avoir besoin de vous avertir, mon cher fils, que la persuasion, ou la conviction à laquelle on peut parvenir en cette matière par l’étude et par le raisonnement, ne doit jamais être confondue ni même comparée avec la foi, qui est un don de Dieu, une grâce singulière qu’il accorde à qui lui plaît, et qui exige d’autant plus notre reconnaissance, que nous ne la devons qu’à la bonté de ce Dieu, qui a bien voulu prévenir en nous la lumière de la raison même par celle de la foi. […] Non-seulement cette étude affermit et fortifie notre foi, mais elle nous remplit d’une juste reconnaissance envers Dieu, qui a fait tant de profiges, et dans l’ancienne loi et dans la nouvelle, soit pour révéler aux hommes la véritable manière de l’adorer et de le servir, soit pour les convaincre de la vérité et de la certitude de cette révélation. […] Instructions sur les études propres à former un magistrat : 1re instruction, 1716.

3. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Consultez un maître, un ami sage et éclairé ; il vous indiquera ceux qui conviennent le mieux à votre âge, à vos études, à l’état de votre âme et de votre esprit. […] L’histoire est l’étude de la vérité : on y trouve à la fois le drame, le roman, la philosophie et l’éloquence. […] Tous les hommes le possèdent en principe, mais il a besoin d’être formé par l’étude et par l’éducation. […] Nulle étude n’est plus avantageuse sous ce rapport que l’histoire de la littérature, sous la direction d’un guide éclairé. […] C’est un don de la nature ; l’étude peut le perfectionner et le polir, mais non le donner.

4. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Quoi de plus utile, en effet, après l’étude de la religion et des langues anciennes, surtout de la langue latine qui devra toujours être parmi nous la base des hautes études, quoi de plus avantageux que la connaissance des règles littéraires, depuis les notions élémentaires concernant le style jusqu’aux lois qui régissent les compositions les plus élevées du poète et de l’orateur ? […] Combien d’écrivains, combien de poètes surtout, ont aimé à s’inspirer de ces paroles de l’illustre orateur pour louer l’étude, et pour rendre hommage aux lettres et aux beaux-arts ! […] Nous croyons même que l’on pourrait utilement commencer l’étude de la littérature vers la fin de la quatrième. […] Quelques établissements ne consacrent que deux années à la littérature, et ne peuvent par conséquent s’occuper de l’étude de la poésie. […] La description, la narration et la lettre ont été l’objet d’études très approfondies.

5. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »

Les moyens pratiques sont la lecture, l’étude des bons auteurs, et l’exercice de la composition ; les moyens théoriques sont l’étude des règles de l’art d’écrire et l’histoire critique de la littérature. Selon nous, il faut faire marcher de front ces diverses études, qui doivent s’éclairer et se soutenir mutuellement pour aboutir au même résultat. […] Nous y avons exposé tout ce qui peut servir de base aux études littéraires. […] La seconde partie, qui contient l’étude des genres, est précédée d’une sorte d’esthétique générale. […] Après avoir exposé une étude complète des genres de composition en vers, nous avons introduit un abrégé des règles de la versification française.

6. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5

Cette étude, en débrouillant le chaos de nos idées, les multiplie insensiblement, les agrandit, les perfectionne, et nous accoutume peu à peu à concevoir avec une certaine facilité, à penser avec justesse, à nous exprimer avec une exacte rigueur. […] Mais plus on se livre à cette étude, plus on sent la nécessité d’asservir toujours l’esprit, le jugement, l’imagination, le génie, aux règles du bon sens, et aux lois de la saine raison. […] Mais ce ne sont pas là les seuls avantages que l’on retire de l’étude des Belles-Lettres. […] Que de motifs pour la jeunesse, de la regarder cette étude, comme une des plus importantes, des plus nécessaires, et d’y apporter toute l’application qu’elle mérite ! […] Je la restreins, comme on le fait assez communément, à l’étude de la Grammaire, de la Rhétorique et de la Poétique, c’est-à-dire, à l’étude des principes nécessaires pour bien écrire en notre langue, et à celle des règles des divers genres de littérature, soit en prose, soit en vers.

7. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Ses études sont inpirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. […] Le rêve d’un lettré Quelle est l’âme sensible aux lettres qui n’ait pas fait ce rêve d’une vie toute plongée dans l’étude et dans la lecture ? […] Quel plaisir de ne se sentir pas tiraillé, au milieu de ces enivrantes études, par l’affaire qui vous rappelle à la maison, de ne pas porter au fond de l’âme l’idée importune de l’ennui qui vous a donné rendez-vous pour ce soir ou pour demain, et qui ne sera, hélas ! […] On se crée des semblants d’étude, on se ménage des récréations. […] La nature, l’âme et dieu S’il est vrai que l’univers tout entier ne soit rien en comparaison d’une âme, parce qu’une âme se connaît et que l’univers ne se connaît pas2, l’étude de l’âme ne sera-t-elle pas toujours la première et la plus noble des études ?

8. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -

A l’étude des règles grammaticales, il faut donc ajouter une autre étude plus sérieuse et plus attrayante, celle du génie de la langue que l’on veut apprendre. Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale. […] Un maître habile et jaloux du progrès de ses élèves ne manquera pas de mettre à profit cette partie si intéressante des études latines. […] Nous lui conseillons aussi, comme une chose bien importante, de procurer à ses élèves des modèles d’analyse littéraire, et, dans la correction des thèmes ou des compositions latines, de leur communiquer de vive voix ou par écrit un texte corrigé qu’il aura préparé avec le plus grand soin, en s’aidant de son expérience, de ses études approfondies sur la langue latine ; en s’aidant surtout du texte original d’où ces thèmes ou ces compositions ont dû être tirés.

9. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Ces dons heureux ne peuvent être le fruit du travail ; ce sont des talents qui ne s’acquièrent point par l’étude : nous les devons à la seule nature. […] Éloquence acquise par l’étude. […] C’est ce que font tous les jours des hommes, qui ont reçu de la nature les plus heureuses dispositions, mais qu’ils n’ont pas eu soin de cultiver par l’étude. […] Il est vrai, encore une fois, que l’étude de ces règles ne donne point cette éloquence qui, par intervalles, excite en nous les plus grands mouvements, le plus vif enthousiasme. […] Les endroits (et c’est assurément le plus grand nombre) où règne cette éloquence acquise par l’étude, sont comme ces objets, dont la beauté naturelle a eu besoin d’être relevée par des ornements artificiels.

10. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Préface » pp. -

Préface Le célèbre auteur du Traité des Études désirait qu’on se servît d’une rhétorique imprimée qui donnât des définitions bien exactes et bien nettes, et qui joignit aux préceptes des réflexions et des exemples. […] Il existe de nombreux ouvrages pour les trois temps assignés par Marmontel aux disciples de la rhétorique, ainsi que pour l’étude de l’art qu’on a appelé le premier des arts agréables. […] En outre, nous avons développé, plus qu’on ne l’a fait jusqu’à ce jour, les études sur les poètes bibliques et liturgiques. […] Puisse cet ouvrage rendre plus agréable aux jeunes humanistes l’étude de la poésie ! […] Puisse-t-il surtout contribuer à rendre plus vigoureuse cette sève de christianisme qui doit vivifier les études et l’éducation tout entière, puisque c’est en ce point, comme nous l’écrivait dernièrement un savant et vénérable Prélat, que se résume toute la question de l’avenir.

11. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Cependant le jeune Bernardin ne laissa pas de se livrer à de sérieuses études ; il cultiva même les mathématiques avec succès, fut reçu à l’école des ponts et chaussées, et un an après obtint du service dans le génie militaire. […] La relation de son voyage qu’il publia trois ans après, à son retour en France, fut le brillant début d’une réputation qui se confirma bientôt (1784) par les Études de la nature et la touchante histoire de Paul et Virginie (1788). […] La troupe aussitôt met pied à terre, fauche le grain, le met en trousse, et remonte à cheval L’officier de cavalerie dit alors à son guide : « Mon père, vous nous avez fait aller trop loin sans nécessité ; le premier champ valait mieux que celui-ci. — Cela est vrai, monsieur, reprit le bon vieillard, mais il n’était pas à moi. » Études de la nature (notes de l’auteur). […] Même ouvrage (étude Xe). […] Études de la nature (étude Ire).

12. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

En trois points : Etudes générales pour préparer aux spécialités ; Lieux externes ; Lieux internes. […] Quand a-t-on blâmé l’artiste de multiplier, en un mot, ses études et ses cartons ? Eh bien, le littérateur ne eut-il pas avoir, lui aussi, des cartons et des études ? […] La justification de l’étude des lieux externes n’est pas moins aisée. […] Cette étude vous sera d’un grand secours dans l’invention.

13. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Le goût, étant une faculté éminemment perfectible, se développe par un exercice fréquent, par l’étude des règles, par la connaissance des modèles, par la comparaison et l’appréciation des chefs-d’œuvre. […] Le jugement perfectionné par l’étude sert à guider l’esprit et à le régler dans la composition et dans l’appréciation des œuvres littéraires. […] Ces observations judicieuses, recueillies et mises au jour, formèrent bientôt de nouveaux orateurs, de nouveaux poètes, de nouveaux écrivains qui, joignant les talents naturels à l’étude de ces observations, réussirent mieux que leurs prédécesseurs, et fournirent eux-mêmes une matière abondante à de nouvelles réflexions. […] Quelle est l’importance de l’étude des belles-lettres ? L’étude des belles-lettres est une étude utile, sérieuse, en même temps qu’agréable.

14. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Le bonheur de l’étude Oh ! […] surtout si, dans la solitude, L’amitié quelquefois vient se joindre à l’étude ; Si de leur double ivresse on goûte les douceurs, Et si le même mot fait tressaillir deux cœurs. […] Chaque abeille2 à la ruche apporte son trésor, L’étude à l’amitié3 semble ajouter encor. […] Combien mes souvenirs vous sont restés amis, Royaumes de l’étude ! […] Dans un volume intitulé Causcries sur les Femmes et les Livres, par Gustave Merlet, on peut lire une étude sur M.

15. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

Le plan d’études arrêté par le ministre de l’Instruction publique, le 30 août 1852, met au nombre des matières qui doivent entrer dans l’enseignement commun à la section des lettres et à la section des sciences, pour la classe de rhétorique, les Notions élémentaires de rhétorique et de littérature. […] Après un coup d’œil général sur les deux formes de langage (la prose et les vers), vient l’étude des ouvrages en prose, et d’abord celle des discours prononcés : c’est proprement le traité de rhétorique ; puis l’étude du genre épistolaire ; celle du genre didactique ; celle du genre historique et des fictions en prose, c’est-à-dire des contes et romans. […] Ce n’est pas pour une étude première comme celle de nos collèges qu’il faut recourir aux hommes supérieurs ; on ne tirera d’eux, avec avantage, qu’un ouvrage philosophique analogue à notre Cours supérieur de grammaire, où l’on devra comparer et discuter les opinions différentes, et se prononcer, après examen, pour la meilleure. […] Aux Facultés des lettres seules et aux écoles supérieures appartient l’étude systématique et complète de l’histoire littéraire.

16. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

De tous les exercices propres à les agrandir et à les fortifier, le plus efficace est cet ensemble d’études auquel on a donné le nom d’humanités et qui s’occupe surtout de la langue nationale et des langues anciennes. […] Le quatrième est l’étude analytique et synthétique des ouvrages bien pensés et bien écrits, et les exercices de composition graduellement distribués. […] L’auteur doit ajouter à cette étude celle de ses propres rapports avec ses auditeurs ou ses lecteurs, ce qui constitue les bienséances. […] L’étude des mœurs considère l’individu dans son état normal et habituel, l’étude des passions considère l’espèce dans les accidents identiques qui l’affectent, en se modifiant d’après les circonstances individuelles. […] On s’y habitue par l’étude des synonymes et des origines des différents mots.

17. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Études du Prédicateur. L’éloquence de la chaire demande une étude méditée et suivie des écrivains sacrés. […] Ce n’est pas néanmoins qu’il doive exclure de ses études les bons auteurs profanes ; les pères de l’église les avaient étudiés : ainsi, plus ses connaissances seront multipliées, plus son éloquence sera parfaite. […] À l’étude suivie des saintes écritures, il est essentiel de joindre la lecture raisonnée de ces orateurs que leurs vertus et leur éloquence vraiment apostoliques ont fait nommer à si juste titre les pères, c’est-à-dire, les fondateurs et les soutiens de l’église.

18. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Emile Faguet, les Études de MM. […] S’enrichir est sa seule étude ; acquérir et ne point perdre sa seule volupté. […] Il l’engagera à s’adonner à l’étude et aux lettres. […] J’ai aimé l’étude pour elle-même. […] La discussion sera donc une étude de la question proposée, mais cette étude sera beaucoup plus facile et ses résultats beaucoup plus complets que si chacun des adversaires l’étudiait seul.

19. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Mais cette noble étude est indispensable à ceux qui, par état, doivent parler en public. […] Né observateur, ses réflexions avaient plus formé son génie que l’étude. […] L’éloquence formait, bien plus que la jurisprudence, l’objet des études de l’orateur. […] On ne saurait donner trop d’attention à cette étude. […] Aucune étude n’est plus nécessaire, pour ce dessein, que celle de la vie et du cœur humain.

20. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

Études de l’historien. Aucun genre de composition ne demande plus d’étude, plus de jugement, plus de connaissances que l’histoire. […] C’est donc par de sérieuses études que l’écrivain doit se préparer à l’histoire. […] Analyser avec goût les auteurs, soumettre les ouvrages à une critique judicieuse et impartiale, étudier le caractère des écrivains, l’influence qu’ils ont reçue de leur siècle, celle qu’ils ont exercée sur lui à leur tour ; constater les progrès de la pensée et de la langue mêler à cette étude des observations justes et profondes sur les mœurs, le goût et l’art d’écrire : tel est l’objet multiple de l’histoire littéraire. Il n’est guère d’étude plus propre à former le jugement et l’imagination de la jeunesse (Laharpe, Fauriel, Villemain, Ampère, Sainte-Beuve, Philarète Chasles, Nisard).

21. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Préface » pp. -

Les plans d’études les plus récents de l’enseignement secondaire ont établi qu’il serait fait usage, dans toutes les classes des lycées et des colléges, pour que la connaissance de notre langue et de notre littérature y fût plus répandue et plus approfondie, de recueils de morceaux choisis, empruntés à nos meilleurs écrivains, prosateurs et poëtes, à ceux que nous pouvons appeler nos classiques. […] Rien n’était plus efficace, selon le judicieux auteur du Traité des études, pour donner aux jeunes gens de bons principes et l’habitude d’un bon langage, que « des extraits faits avec soin et qui pourraient avoir quelquefois une longueur raisonnable ». […] Nous avons voulu qu’au sortir de leurs cours, les élèves des lycées et des colléges connussent, avec les plus grands noms de notre littérature, ce qu’elle a produit de plus parfait ; et ce sera là, nous l’espérons, le fruit d’une étude attentive de ces recueils, conçus dans un dessein unique, malgré quelques différences de compositions qu’il a semblé à propos d’y introduire. […] Les personnes amies de l’étude reconnaîtront ensuite aisément quels sont ceux qui ont le plus approché de ces modèles. » 1.

22. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Les autres attaquent ou défendent avec une habileté qui est le fruit de l’étude et de l’expérience. […] Elles ont leur application dans le travail journalier des affaires et de la vie, comme dans les études. […] C’est l’étude des uns et des autres qui nous apprend les qualités générales et éternelles de style. […] Il faut que l’éducation y ramène les jeunes gens par l’étude des vrais modèles. […] Rollin l’a développée, d’après les anciens dans le troisième livre du Traité des études (ch.

23. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

(Méditations et études morales.) […] Mais, pour vous en rendre dignes et capables, écartez de votre pensée les préoccupations étrangères ; concentrez vos forces sur l’étude profonde et désintéressée. L’étude poursuivie avec sincérité élève et purifie le cœur, en même temps qu’elle enrichit et arme l’esprit pour toutes les carrières de la vie. L’étude donne à l’enfance même ces habitudes sérieuses qui feront, dans l’âge viril, la dignité et la puissance.

24. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Ces connaissances (pour le dire en passant) ne peuvent guère être le partage des jeunes gens ; non plus que des personnes qui n’ont point fait des études longues et sérieuses. […] Tous les ouvrages didactiques qui nous restent des Grecs, sont excellents, et méritent qu’on en fasse l’étude la plus sérieuse. […] Ceux qui méritent d’être particulièrement distingués, soit pour l’importance et la multitude des objets qu’ils embrassent, soit pour la manière dont ces objets y sont présentés, sont le Traité des études par Rollin ; les Réflexions sur la poésie et la peinture, par l’abbé du Bos ; la Manière de bien penser dans les ouvrages d’esprit (en dialogues), par le P.  […] Je crois devoir indiquer ici aux jeunes gens qui ont du goût pour les belles-lettres latines, le guide le plus sûr qu’ils puissent choisir pour cette étude : c’est le Ratio discendi et docendi du P.  […] Le sage et judicieux Rollin, après avoir lu cet excellent ouvrage, dit que s’il avait pu le connaître lorsqu’il travaillait à son Traité des études, la plume lui serait tombée des mains.

25. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

C’est une œuvre de talent, de science et de volonté courageusement soutenue pendant vingt-cinq années d’études. […] Heureux celui qui se souvient un jour qu’il a fait des études, et qui, dans un moment où il est accablé de son bien-être, s’avise de jeter les yeux sur sa bibliothèque, dont il n’estimait que le bois, et y prend ce qui lui a le moins coûté de tout son luxe, ce qu’il avait peut-être gardé, comme prévoyance, de sa médiocrité première, un livre qui le rend un moment à lui-même, et lui fait savourer la différence du bien-être par l’argent au bonheur par l’esprit1 ! […] Le profit des bonnes études Pour que la culture de l’esprit produise ses fruits excellents, il faut entendre la langue des écrivains de génie. […] Si par l’étude patiente de ce que leurs paroles expriment ou cachent de sens, vous n’arrivez pas à leurs pensées, si vous ne sentez pas leur cœur dans leurs écrits, c’en est fait, vous êtes à jamais privés des douceurs de leur commerce.

26. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Je sais qu’il est un goût acquis par l’étude, la lecture et la comparaison, et je ne prétends pas en nier l’empire ni le mérite. C’est ce jugement pur et fin, composé de connaissances et de réflexions, que possèdera d’abord la critique ; il a pour fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grands hommes. Cette étude doit être soutenue et tempérée par la méditation attentive de nos écrivains, et par l’examen des ressemblances de génie, et des différences de situation, de mœurs, de lumières, qui les rapprochent ou les éloignent de l’antiquité. […] Ce qu’il prescrit il le fait, et si quelque chose pouvait nous rappeler au respect des lois du beau, à l’amour et à l’étude des modèles, ce serait cette critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme.

27. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Je sais qu’il est un goût acquis par l’étude, la lecture et la comparaison ; et je ne prétends pas en nier l’empire ni le mérite. C’est ce jugement pur et fin, composé de connaissances et de réflexions, que possèdera d’abord la critique ; il a pour fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grands hommes. Cette étude doit être soutenue et tempérée par la méditation attentive de nos écrivains, et par l’examen des ressemblances de génie, et des différences de situation, de mœurs, de lumières, qui les rapprochent ou les éloignent de l’antiquité. […] Vous savez ce qu’on doit de respect aux muses sévères, aux pénibles études, aux succès laborieux et contestés. […] Ce qu’il prescrit il le fait, et si quelque chose pouvait nous rappeler au respect des lois du beau, à l’amour et à l’étude des modèles, ce serait cette critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme.

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