Pour la poésie, comme pour l’architecture, il faut que tous les morceaux nécessaires se tournent en ornements naturels. […] Il faut remarquer dans tout ce morceau la familiarité expressive des images, l’aisance ingénieuse des conseils donnés sous forme de causerie. […] Fénelon avait donné au duc de Bourgogne « un reliquaire d’or avec un morceau de la mâchoire de saint Louis ».
Il y a des traits d’une grande force, des pensées pleines de grâce ou de finesse, et des morceaux entiers qui respirent le ton de la véritable éloquence.
Il est aisé de réduire ce beau morceau à ce raisonnement logique : Tout ce qui vient de Dieu est établi pour l’utilité des hommes ; Or les grands sont établis par Dieu ; Donc les grands, etc… On trouve chez les poëtes mêmes le syllogisme déguisé. […] Tout ce morceau se réduit à ce syllogisme : Si Dieu ne vous a pas donné les biens que vous possédez pour vous faciliter le luxe, les passions, les plaisirs, vous devez les partager avec les pauvres ; Or Dieu ne vous a pas donné tant de biens pour, etc… Donc vous devez les partager, etc… Cassius dit à Brutus dans la Mort de César : » ……. […] Si l’on remet le conséquent à sa place naturelle, ce morceau perd presque toute son énergie. […] Dans ce morceau de la plus sublime éloquence, comme de la plus sublime poésie, la marche des propositions est si méthodique et si lumineuse, qu’elle frappe les yeux de l’homme le moins attentif ; aussi nous sommes-nous contentés d’en indiquer les conclusions par la différence des caractères. […] La manière de traiter le ridicule par la chose, est celle qui consiste dans le récit, la peinture, le détail de l’objet risible ; elle étend le ridicule dans tout un morceau de discours.
Qui ne serait frappé du morceau suivant, où cet orateur répondait avec tant de passion et de raison à ses accusateurs : C’est une étrange manie, c’est un déplorable aveuglement que celui qui anime les uns contre les autres des hommes qu’un même but, un sentiment indestructible devraient, au milieu des débats les plus acharnés, toujours rapprocher, toujours réunir ; des hommes qui substituent ainsi l’irascibilité de l’amour-propre au culte de la patrie, et se livrent les uns les autres aux préventions populaires ! […] Thomas Corneille et Bergeret, dans laquelle on lit un morceau fameux sur Pierre Corneille ; celle de Fontenelle à l’évêque de Luçon, consacrée presque tout entière à l’éloge de Lamotte, auquel succédait cet évêque ; celle de Buffon à La Condamine, où il louait dignement et avec une brièveté inimitable les travaux de ce hardi voyageur et la charité de l’évêque auquel il succédait. […] Chasles et Saint-Marc Girardin, sont certainement des morceaux d’éloquence académique très distingués, et qui seront toujours lus avec plaisir et profit. […] Patin, sont des morceaux très remarquables, et qui, s’ils ne prouvent pas qu’un concours fasse jamais naître des ouvrages de premier ordre, montrent au moins que cette institution n’est pas non plus stérile, et qu’elle peut produire, même en assez grande quantité, des œuvres honorables pour notre littérature.
Sur l’observation qu’on nous a faite que nous avions été trop sobre de citations et d’exemples, nous avons ajouté, dans cette seconde édition, un certain nombre de morceaux littéraires pour appuyer les préceptes ; pourtant nous supposons toujours, ou que les élèves ont entre les mains une chrestomathie, ou que le maître y supplée par des lectures choisies d’après son goût et selon les besoins des élèves.
On trouvera ces stances célèbres sur l’Amour de la retraite dans nos Morceaux choisis des Classiques français à l’usage de la classe de quatrième.
Ce morceau, d’ailleurs, était trop célèbre, pour chercher seulement à l’altérer : aussi l’a-t-il fait passer dans les vers suivants aussi littéralement que le pouvait permetre la différence des deux styles.
Le même charme se retrouve dans le morceau suivant, sur l’amitié : « Quel préjugé s’est répandu sur la terre, que cette amitié, cette précieuse consolation de la vie, est exilée dans les cabanes, qu’elle se plaît chez les malheureux ?
Nous ne manquons pas de travaux, ou au moins de morceaux de choix sur les différents genres de littérature répandus dans les livres de nos écrivains les plus élevés.
De plus, les morceaux cités comme modèles sont presque toujours choisis parmi ce qu’il y a de plus parfait et de plus généralement admiré chez les écrivains que le témoignage des peuples a placés au premier rang.
Assurément, il y a dans les poésies de Lamartine de riches et brillantes descriptions, des narrations suaves et touchantes, des morceaux lyriques aussi irréprochables qu’élevés, mais, en même temps, il s’y trouve des passages, et, entre autres, une certaine dédicace à Maria Anna Elisa où s’accumulent les métaphores les plus fausses et les plus incohérentes que l’on puisse rencontrer : Doux nom de mon bonheur, si je pouvais inscrire Un chiffre ineffaçable au socle de ma lyre, C’est le tien que mon cœur écrirait avant moi, Ce nom où vit ma vie et qui double mon âme ; Mais pour lui conserver sa chaste ombre de femme, Je ne l’écrirais que pour toi. […] Comparez à cette admirable allégorie des morceaux de quelque valeur, sans doute, mais qui sont loin de cette perfection, par exemple, le palais de l’Amour dans la Henriade, Sur les bords fortunés de l’antique Idalie… et vous comprendrez mieux l’incontestable supériorité d’Horace.
Songez qu’une bouteille qui a été fêtée quand elle était pleine d’eau des Barbades4, est jetée dans un coin dès qu’elle est cassée, et qu’elle reste en morceaux dans la poussière ; que voilà ce qui arrive à tous ceux qui n’ont songé qu’à être admis à quelques soupers ; que la fin d’une vieillesse inutile, infirme, est une chose bien pitoyable5. […] Pour la poésie, comme pour l’architecture, il faut que tous les morceaux nécessaires se tournent en ornements naturels.
Dans le morceau que l’on va lire, il s’est égalé, comme l’a dit Voltaire, aux plus énergiques écrivains de la Grèce et de Rome.
La finesse n’est pas seulement un trait d’esprit : elle peut s’étendre sur un long morceau, et même sur tout un ouvrage. […] Voici, dans un style plus moderne, un morceau remarquable emprunté à la Divine Épopée d’A. […] Le morceau suivant, de Victor Hugo, peut montrer que si ce poète emploie trop souvent l’antithèse, il en tire aussi de puissants effets.
Vient-on l’y troubler, il s’y défendra comme une bête fauve dans sa tanière, mais sans pouvoir faire, du morceau de bois qui lui servira de défense, ni une épée, ni un drapeau. […] Le style de ce morceau n’est point irréprochable, mais il a du mouvement, du souffle oratoire ; les idées sont élevées, et la forme est brillante. — Si l’on vent en lire la contre-partie, on devra comparer une page de Massillon, tirée des Paraphrases des Psaumes, et où les maux de la parole sont résumés sous une forme académique qui contraste avec la verve un peu intempérante de Lacordaire.
Ritter n’hésite pas à considérer comme une interpolation tout le morceau qui s’étend depuis παραπλήσιον jusqu’à la fin du chapitre on retrouve pourtant quelques idées analogues dans la Rhétorique, III, 16.
Les excellents morceaux qui vont suivre prouveront assez la finesse de son jugement et son talent d’écrire.
On peut rapprocher ces stances de celles de Malherbe sur la mort de la fille de du Perrier : voy. nos Morceaux choisis des Classiques français, à l’usage de la classe de sixième.
Il faut quelquefois autant d’attention que de talent pour donner aux morceaux les plus simples et aux passages les plus tranquilles le renforcement, les pauses, les tons et les gestes qui leur conviennent. […] Ce n’était qu’accidentellement qu’il se trouvait dans leurs compositions quelques morceaux du genre pastoral. […] Le Songe de Salomon peut être considéré comme un très beau morceau de poésie pastorale. […] L’épisode de Téribaze et d’Ariane dans le Léonidas, et celui d’Hercule dans l’Épigoniade, sont les plus beaux morceaux de ces poèmes. […] Le plus beau morceau de ce genre, dans l’Iliade, est l’entrevue d’Hector et d’Andromaque.
Nous reviendrons sur ce beau morceau, et nous nous y arrêterons avec l’étendue convenable, à l’article des Éloges funèbres.
Assemblons-nous pour combattre les ennemis du Dieu vivant ; renversons les remparts superbes de ces nouveaux Samaritains, etc. » Ces morceaux, et tous les sermons de Bossuet, en général, ne sont point sans doute exempts d’incorrections ; mais il n’y aurait pas plus de mérite que de difficulté à les relever.
À ce morceau si grave, si majestueux, nous en ferons succéder un non moins grave, il est vrai, dans son genre, mais dont le sujet est tout à fait différent.
Je me suis appliqué à choisir les moins connus et j’ai mis un soin extrême à n’admettre dans ce choix que des morceaux purs, n’offrant aucun danger pour les jeunes cœurs. […] Or il est bon qu’on remarque pourquoi tel morceau figure dans tous les recueils de morceaux littéraires, et même dans tous les traités de rhétorique à l’usage de la jeunesse. […] A part cette légère remarque, et l’épithète blanchissante qui ne change guère d’aspect de la mer aux yeux du barde, il n’y a que des éloges à donner à ce morceau brillant. […] Si je ne craignais d’employer une comparaison trop recherchée, je dirais que ce morceau ressemble à une foret de cèdres. […] Pourquoi le style de ce morceau nous paraît-il si rapide ?
Aussi bien, nous sommes-nous toujours efforcé, dans cette édition comme dans les précédentes, de choisir des morceaux de caractère différent et d’étendue variée, et qui parussent mieux faits les uns pour être appris par cœur, les autres pour être lus en classe ou dans la famille. […] Ce sont morceaux de rochers547. […] Ce sont gens capables de faire un très méchant mets d’un très bon morceau. […] Je n’avais pas encore mangé le premier morceau, que l’hôte entra suivi de l’homme qui l’avait arrêté dans la rue. […] Je n’ai pas grand appétit, poursuivit-il ; je vais me mettre à table pour vous tenir compagnie seulement, et je mangerai quelques morceaux par complaisance. » En parlant ainsi, mon panégyriste990 s’assit vis-à-vis de moi.
La croupière est un morceau de cuir rembourré qui passe sous la queue du cheval. […] Il lui met les morceaux sous la dent.