Ce jeune prince, si fougueux, si hautain, si rebelle, devint entre ses mains pieux, humain, charitable, attentif à tous ses devoirs : ce fut le miracle d’une habileté qui alliait la tendresse à l’autorité, la complaisance à l’énergie, la patience à la souplesse. […] Il faut que la main de Dieu te manie pour te rendre souple et pliant ; il faut qu’il te rende docile, attentif à la pensée d’autrui, défiant de la tienne, et petit comme un enfant : tout le reste est sottise, enflure et vanité. […] C’est le paresseux de l’Ecriture, qui veut et ne veut pas ; qui veut de loin ce qu’il faut vouloir, mais à qui les mains tombent de langueur dès qu’il regarde le travail de près. […] Le duc de Bourgogne avait un caractère impérieux, qui se révoltait souvent contre la main paternelle attentive à mettre un frein à ses fureurs. […] Lorsque Fénelon reçut le duc de Bourgogne entre ses mains, il fut effrayé de son naturel bouillant et rebelle : toute cette page est un portrait du jeune prince, dont il devait dompter l’humeur sauvage.
Rôt… Harpagon (mettant la main sur la bouche de maître Jacques). […] Entremets… Harpagon (mettant encore la main sur la bouche de maître Jacques). […] J’aime mieux encore qu’ils meurent sous la main d’un autre que sous la mienne.
Vous connaissez peut-être les cris aigus de Madame de Choisi ; Mademoiselle de Vendôme disait son chapelet ; Madame de Vendôme voulait se confesser à M. de Lisieux, qui lui disait : « Ma fille, n’ayez point de peur, vous êtes en la main de Dieu. » Le comte de Brion avait entonné bien dévotement, à genoux, avec tous nos laquais, les litanies de la Vierge. […] Il me répondit : « Effectivement, je crois que ce pourraient bien être des diables4. » Comme nous avions déjà fait cinq ou six pas du côté de la Savonnerie, et que nous étions par conséquent plus proches du spectacle, je commençai à entrevoir quelque chose ; et ce qui m’en parut fut une longue procession de fantômes noirs, qui me donna d’abord plus d’émotion qu’elle n’en avait donné à M. de Turenne ; mais, en réfléchissant que j’avais longtemps cherché des esprits, et qu’apparemment j’en trouvais en ce lieu, je fis deux ou trois sauts vers la procession1 ; les gens du carrosse, qui croyaient que nous étions aux mains avec tous les diables, firent un grand cri, et ce ne fut pourtant pas eux qui eurent le plus de peur. Les pauvres augustins2 réformés et déchaussés, que l’on appelle capucins noirs, qui étaient nos diables d’imagination, voyant venir à eux deux hommes qui avaient l’épée à la main, eurent grand’peur, et l’un d’eux, se détachant de la troupe, nous cria : « Messieurs, nous sommes de pauvres religieux, qui ne faisons de mal à personne, et qui venons nous rafraîchir un peu dans la rivière pour notre santé. » Nous retournâmes en carrosse, M. de Turenne et moi, avec des éclats de rire, que vous pouvez vous imaginer3.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
N’y épargnez rien, grande reine : employez-y l’or et tout l’art des plus excellents ouvriers ; que les Phidias et les Zeuxis de votre siècle déploient toute leur science sur vos plafonds et sur vos lambris ; tracez-y de vastes et de délicieux jardins, dont l’enchantement soit tel qu’ils ne paraissent pas faits de la main des hommes ; épuisez vos trésors et votre industrie sur cet ouvrage incomparable ; et, après que vous y aurez mis, Zénobie, la dernière main, quelqu’un de ces pâtres qui habitent les sables voisins de Palmyre, devenu riche par le péage de vos rivières, achètera un jour à deniers comptants cette royale maison pour l’embellir et la rendre plus digne de lui et de sa fortune. […] Il sait, par une voie indubitable, que le Grand Seigneur arme puissamment 1, ne veut point de paix, et que son vizir va se montrer une autre fois aux portes de Vienne : il frappe des mains, et il tressaille sur cet événement, dont il ne doute plus. […] Ils conduisent un général par la main ; et, après l’avoir loué de mille sottises qu’il n’a pas faites, ils lui en préparent mille autres qu’il ne fera pas.
Il n’était point d’asiles Où l’avarice des Romains Ne pénétrât alors, et ne portât les mains. […] Nous cultivions en paix d’heureux champs, et nos mains Etaient propres aux arts, ainsi qu’au labourage. […] La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également. […] … j’aurais ma basse-cour remplie De poules, de poussins que je verrai courir ; Des mes mains, chaque jour, je prétends les nourrir. […] Nous décachetons ces billets d’une main négligente ; nous les lisons d’un œil inattentif.
Impatient et fougueux, il regarde d’un œil farouche les rivages du promontoire de Sigée et la flotte des Grecs ; puis levant les mains, il s’écrie : Plaidoyer d’Ajax « Grands dieux ! […] Mais, puisqu’un sort fatal nous l’a enlevé à vous et à moi (en même temps il porte la main à ses yeux comme pour essuyer des larmes), qui doit jouir de l’héritage du grand Achille, si ce n’est celui qui fait jouir les Grecs d’Achille et de sa gloire ? […] Si vous êtes résolus d’imiter Philippe, ce que jusqu’ici vous n’avez pas fait ; si chacun veut bien s’employer de bonne foi pour le bien public, les riches en contribuant de leurs biens, les jeunes en prenant les armes ; enfin, pour tout dire en peu de mots, si vous voulez ne vous attendre qu’à vous-mêmes, et vaincre cette paresse qui vous lie les mains, en vous entretenant de l’espérance de quelques secours étrangers, vous réparerez bientôt, avec l’aide des dieux, vos fautes et vus pertes, et vous tirerez vengeance de votre ennemi. […] Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô Prince, le digne sujet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.
Ceux-là font de leurs mains courir ce char léger Que roule un seul coursier sur une double roue ; Ceux-ci,sur un théâtre où leur mémoire échoue En bouffons apprentis défigurent ces vers Où Molière, prophète, exprima leurs travers ; Par d’autres, avec art, une paume lancée Va, revient tour à tour pousée et repoussée. […] La plupart, indigents au milieu des richesses, Achètent l’abondance à force de bassesses : Souvent, à pleines mains, d’Ovral sème l’argent ; Parfois, faute de fonds, monseigneur est marchand. […] Dès lors la poésie a vu sa décadence ; Infidèle à la rime, au sens, à la cadence, Le compas à la main, elle va dissertant : Apollon sans pinceaux n’est plus qu’un lourd pédant.
Qui peindra des grands bois le studieux silence, La liberté des champs et leur indépendance, Et les prés pleins de fleurs, et le petit chemin Qu’on suit, entre les blés, son Horace à la main ? […] Le cœur se reconnaît, Et l’homme tout entier quelques instants renaît, Soudain jeune, en voyant quelque pierre oubliée Où d’un ancien bonheur la mémoire est liée, Quelque nom, que sa main sur le hêtre a gravé, Et que mieux que son cœur l’écorce a conservé. […] Ou, lorsque la fraîcheur venait renouvelée, On le voyait, en bas, le long de la vallée, De la source, en lisant, suivre seul le chemin, Comme un prêtre qui va, son bréviaire à la main.
Alors, on ne voit plus que l’onde, et que les cieux, Les nuages dorés passant silencieux, Et les oiseaux de mer, tous allongeant la tête5, Et jetant un cri sourd signe de la tempête… Le chevreuil Dans un bois du canton, pris dès son plus jeune âge, Il était familier, bien qu’au fond tout sauvage : Aux heures des repas, gentiment, dans la main Il s’en venait manger et des fruits et du pain. […] Rien n’est harmonieux comme l’acier qui vibre, Et le cri de l’outil aux mains d’un homme libre ! […] En changeant de destin aux mains de l’industrie, Le Fer, du monde entier changea l’antique sort : Il féconda la terre, et fit fleurir la vie Où jadis il semait la mort.
La patience de nos pères a lassé toutes les mains, toutes les machines1, toutes les inventions de la cruauté. […] L’ouvrage de Dieu n’a pu être défait par la main des hommes. […] Entre ses mains tout est foudre, tout est tempête, tout est déluge, tout est Alexandre, tout est César ; elle peut faire par un enfant, par un nain, par un eunuque ce qu’elle a fait par les géants et par les héros, par les hommes extraordinaires. » 3.
Les Perses pillaient la ville de Sardes, sa capitale, qui venait de tomber entre leurs mains. […] Que l’on en juge par ce petit discours adressé à ses soldats, lorsque, postés avantageusement dans les environs de Syracuse, ils étaient près d’en venir aux mains avec les troupes siciliennes. […] « Si les Dieux avaient mesuré ta stature à ton ambition, le monde ne te contiendrait pas ; d’une main tu toucherais l’orient, de l’autre l’occident ; et tu voudrais savoir encore où vont s’ensevelir les feux du Dieu puissant qui nous éclaire ». […] « Tu es le premier pour qui la satiété ait produit la faim, puisqu’à mesure que tu as plus, tu désires davantage. — Serre à deux mains ta fortune ; elle glisse, et on ne la retient pas en dépit d’elle : c’est l’avenir plus que le présent qui donne un bon conseil. […] On dit chez nous que la fortune est sans pieds ; elle n’a que des mains et des ailes, et quand elle nous présente les unes, elle ne laisse pas saisir les autres.
» À l’un de ses côtés, la Justice debout » Jette sur nous sans cesse un coup d’œil qui voit tout ; » Et le glaive à la main demandant ses victimes, » Présente devant lui la liste de nos crimes. […] Dans le doute où flottait mon esprit incertain, Je me suis demandé quelle invisible main Dirigeait, dans leur cours, les choses de ce monde ; Ou si rien ne réglait leur marche vagabonde, Que le caprice vain d’un aveugle hasard. […] Sottement abusé, tu les crois tes amis, Ces convives nombreux à tes festins admis : Ce flatteur assidu de tes vagues caprices, Qui, l’encensoir en main, courbé devant tes vices, Caresse tes erreurs, et se croit trop heureux, Quand lu laisses sur lui d’un regard dédaigneux S’échapper, au hasard, la faveur passagère. […] Malheur à tout mortel que votre main soulage : Que vos plus doux regards sont encore rebutants, Et que vous vendez cher vos bienfaits insultants ! […] Le sage trouve tout cela dans son âme, et il est difficile au lecteur de ne pas ouvrir la sienne à ses discours : Heureux qui de ses mains cultive les sillons Où son champêtre aïeul planta ses pavillons, Qui demande à la terre un tribut légitime, Pour nourrir les mortels, l’épuise et la ranime, Et par l’utile effort d’un soin toujours nouveau, En devient l’économe et non pas le fardeau.
Or, l’usage de ce parler inculte ne tarda pas à prévaloir sur l’emploi des formes savantes, instrument trop délicat pour des mains ignorantes, brutales et maladroites. […] Si Charlemagne fut assez puissant pour communiquer une apparence d’unité factice à tant de nations hostiles et rapprochées artificiellement, ce faisceau ne tarda pas à se rompre dans les mains débiles de ses successeurs, et la conséquence de cette dissolution politique fut la confusion des langues ; ou plutôt, chaque province eut la sienne, aussi indépendante des autres que les seigneurs féodaux l’étaient eux-mêmes, en face d’une royauté trop faible encore pour attenter à leurs droits. […] Un Ennuis anonyme, le rapsode de Roland, sera le patriarche de ces aèdes1 qui allaient de ville en ville, de château en château, réciter des aventures transmises comme un trésor sans cesse enrichi par la fantaisie de ceux qui se le passaient de mains en mains. […] Si Rutebeuf a de nobles accents lorsqu’il songe aux revers des armes chrétiennes, et au Saint-Sépulcre resté aux mains des infidèles, les amers sarcasmes de sa verve hardie contre les puissants nous avertissent pourtant que le jour approche où le relâchement des mœurs, la rivalité des pouvoirs spirituel et temporel, l’ambition de l’Église ou des souverains, la misère publique, l’affranchissement des communes, et la décadence d’institutions impuissantes enhardiront les indépendants ou les téméraires.
N’y épargnez rien, grande reine : employez-y l’or et tout l’art des plus excellents ouvriers ; que les Phidias et les Zeuxis de votre siècle déploient tout leur science sur vos plafonds et sur vos lambris ; tracez-y de vastes et de délicieux jardins, dont l’enchantement soit tel qu’ils ne paraissent pas faits de la main des hommes ; épuisez vos trésors et votre industrie sur cet ouvrage incomparable ; et après que vous y aurez mis, Zénobie, la dernière main, quelqu’un de ces pâtres qui habitent les sables voisins de Palmyre, devenu riche par les péages de vos rivières, achètera un jour à deniers comptants cette royale maison pour l’embellir, et la rendre plus digne de lui et de sa fortune1. […] Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction avec les corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter ; j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et à devenir meilleur. […] Nous lisons dans Voltaire : L’âne passait auprès, et se mirant dans l’eau, Il rendait grâce au ciel en se trouvant si beau : « Pour les ânes, dit-il, le ciel a fait la terre ; « L’homme est né mon esclave, il me panse, il me ferre, « Il m’étrille, il me lave, il prévient mes désirs. » La Bruyère dit encore : « Le faste et le luxe dans un souverain, c’est le berger habillé d’or et de pierreries, la houlette d’or en ses mains ; son chien a un collier d’or, il est attaché avec une laisse d’or et de soie. […] Voltaire écrivait : Sur ces monts entassés, séjour de la froidure, Au creux de ces rochers, dans ces gouffres affreux, Je vois des animaux maigres, pâles, hideux, Demi-nus, affamés, courbés sous l’infortune ; Ils sont hommes pourtant ; notre mère commune A daigné prodiguer des soins aussi puissants A pétrir de ses mains leur substance mortelle Et le grossier instinct qui dirige leurs sens.
Zénon comparait le syllogisme à la main fermée, et l’épichérème à la main ouverte. […] O dieux, vous le savez, quelle fut ma joie quand je sentis que mes mains le touchaient ! […] A l’instant, du haut d’une éminence un grand nombre d’esclaves fondent sur Milon, les armes à la main, ils attaquer et tuent le cocher. […] L’ironie est une arme dangereuse, c’est un trait qui, jeté par une main grossière ou maladroite, se retourne contre celui qui l’a lancé. […] Cessez à présent d’être leurs mères pour devenir leurs juges ; leur vie et leur mort sont entre vos mains.
Je le vis périr ; le dard d’un Phénicien perça sa poitrine ; les rênes lui échappèrent des mains ; il tomba de son char sous les pieds des chevaux. […] Le Dilemme ou double argument est une arme à deux tranchants qui blesse de deux côtés à la fois : elle est très redoutable entre les mains d’un bon orateur. […] J’ai vu, seigneur, j’ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris, Il veut les rappeler, et sa voix les effraie. […] Le sort, dit-on, l’a mise en ses sévères mains ; Minos juge aux enfers tous les pâles humains. […] Je crois voir de tes mains tomber l’urne terrible ; Je crois te voir, cherchant un supplice nouveau, Toi-même de ton sang devenir le bourreau.
Mon prélat n’en fut pas mal satisfait. « Je suis content de votre main, s’écria-t-il, et plus encore de votre esprit. […] J’ai la satisfaction de voir un avare, effrayé des images que je présente à sa cupidité, ouvrir ses trésors et les répandre d’une prodigue main ; d’arracher un voluptueux aux plaisirs, et de remplir d’ambitieux les ermitages. […] » Joubert disait : « Dans la vieillesse, en cherchant à retenir des biens qui fuient, avec des mains impuissantes à les saisir, on s’éloigne, on se détourne des biens qui viennent, et semblent d’eux-mêmes se donner à nous.
» L’homme, en fermant la main, lui dit : « En voilà un ! » Puys, tout soubdain, en fermant l’aultre main, « et voilà l’aultre. » De quoy il fut bien ri.
« Le jeune Icare était auprès de son père, et ne se doutant point que ce qu’il avait dans les mains devait lui causer la mort, le sourire sur les lèvres, tantôt il saisissait les plumes que le vent avait dispersées, tantôt il amollissait la cire avec son pouce, et, par ces jeux, il retardait l’ouvrage admirable de son père. » Ignarus sua se tractare pericla, — ore renidenti, ces deux pensées, ajoutées à la matière, sont pleines de beauté. Icare ne sait pas combien ces plumes et cette cire qu’il a dans les mains doivent lui être funestes. […] « Au milieu de son travail et de ses conseils, les joues du vieillard se mouillèrent de larmes, ses mains paternelles tremblèrent ; il embrassa son fils, mais, hélas ! […] Il semble voir les mains de ce tendre père qui s’élèvent pour commencer cette touchante peinture, et qui retombent aussitôt ; et pourquoi ? parce que ces mains sont mues par un cœur de père, et que la douleur les a rendues impuissantes.
Arrivés qu’ils furent, il fit dire la messe en sa chambre, et comme le prestre estoit sur l’élévation du Corpus Domini, ce pauvre gentilhomme s’eslance au moins mal qu’il peut, comme à corps perdu sur son lict, les mains joinctes, et en ce dernier acte rendit son esprit à Dieu : qui fut un beau miroir de l’intérieur de son âme. » Nous n’aurons pas l’impertinence de juger en quelques mots un tel homme, et un tel écrivain. […] Ils ont la jeunesse4 et les forces en la main, et par consequent le vent et la faveur du monde ; et receoivent avec mocquerie ces mines fieres et tyranniques d’un homme qui n’a plus de sang ny au cœur ny aux veines ; vrais espovantails de cheneviere5. […] Chez moy, ie me destourne un peu plus souvent à ma librairie6, d’où, tout d’une main, le commande à mon mesnage7. […] Il faut comprendre : « Je suis d’autant plus disposé à tout autre amusement, si léger qu’il soit, que mes livres, étant sous ma main, ne sauraient me faire défaut, en cas d’ennui. » 6.
Puis il m’a fait descendre ma guitare qui pend à la muraille pour voir ce que c’était ; il a mis sa petite main sur les cordes, et il a été transporté de les entendre chanter. […] C’est si gracieux l’enfance et sa parure : De si jolies boucles tomberont sur ce corsage, un bras si blanc, si rond remplira ces manches, une si jolie petite main en sortira, et l’enfant est si jolie et s’appelle Angèle ! […] Nous avons un lavoir, que tu n’as pas vu, à la Moulinasse, assez grand et plein d’eau, qui embellit cet enfoncement et attire les oiseaux qui aiment le frais pour chanter. » Terminons par cette esquisse : « Ce soir au crépuscule. — J’écris d’une main fraîche, revenant de laver ma robe au ruisseau.
J’aurais été heureux de l’avoir entre les mains pendant les longues années que j’ai passées dans renseignement. […] Monsieur le Vicaire général, Aussitôt que j’ai eu votre Traité de littérature entre les mains, je me suis mis à le lire et à l’étudier. […] Je l’ai feuilleté d’une main fiévreuse et je l’ai dévoré d’un œil avide.
Il sera Dieu : même je veux Qu’il ait en sa main un tonnerre. […] Le vieillard était couché sur le gazon ; sa tête grise était appuyée sur une de ses mains. […] Formés des mains de la nature, qu’ils ignorent entièrement l’art de dissimuler et l’art de tromper : que le mensonge, l’imposture, la duplicité, la fourberie, la trahison leur soient inconnues. […] Que leurs tendres écrits, par les Grâces209 dictés, Ne quittent point vos mains jour et nuit feuilletés. […] quelle riante peinture Chaque jour se montre à mes yeux, Des trésors, dont la main des Dieux Se plaît d’enrichir la nature !
Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu ; il sait réprimer ses mouvements : non seulement il fléchit sous la main qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère, ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire. […] Lorsqu’un chef africain, veut dompter les-élans D’un sauvage coursier, roi des sables brûlants, Il s’approche, et déjà la flottante crinière Dans sa nerveuse main frissonne prisonnière. […] Et Bossuet : « Aussi vifs étaient les regards, aussi vive et impétueuse était l’attaque, aussi fortes et inévitables étaient les mains du prince de Condé. » 5° Répétition. […] On se console, parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu’on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits qu’on perd en les goûtant : enchantement, illusion ! […] Andromaque, captive de Pyrrhus, qui lui offre son trône et sa main, répond : Seigneur, tant de grandeurs ne nous touchent plus guère ; puis elle apostrophe les murailles de sa patrie, auxquelles la rattache son souvenir : Non, vous n’espérez plus de nous revoir encor, Sacrés murs que n’a pu conserver mon Hector !