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2. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

L’enfant perdu. […] L’ermite jette l’enfant dans le fleuve. […] Séparation de Keoven et de son enfant. […] DELVILLE ; ÉDOUARD ET ÉLISA, SES ENFANTS. […] Monologue de l’enfant prodigue.

3. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Les enfants y reconnaissent les mœurs du chien qu’ils caressent, du chat dont ils abusent, de la souris dont ils ont peur ; toute la basse-cour, où ils se plaisent mieux qu’à l’école. […] Ils sont trop superbes pour goûter ce qu’enfants on leur a donné à lire. […] Il souffre nos humeurs, il joue avec la même grâce pour le vieillard que pour l’enfant. Le maître du chien n’a ni âge, ni condition, ni fortune ; le faible est pour le chien le seul puissant de ce monde ; le vieillard lui est un enfant aux fraîches couleurs ; le pauvre lui est roi. […] On eut peine à savoir la cause de ses pleurs ; on la sut enfin : la pauvre enfant s’ennuyait d’être à la chaîne ; elle se sentait le cou pelé ; elle pleurait de n’être pas loup.

4. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Notre Père des cieux, père de tout le monde, De vos petits enfants c’est vous qui prenez soin ; Mais à tant de bontés vous voulez qu’on réponde, Et qu’on demande aussi, dans une foi profonde,            Les choses dont on a besoin. […] Tandis qu’en vos palais tout flatte voire envie, À genoux sur le seuil, j’y pleure bien souvent ; Donnez : peu me suffit ; je ne suis qu’un enfant ;           Un petit sou me rend la vie. […] Et, faible, sur la terre il reposait sa tête : Et la neige, en tombant, le couvrait à demi, Lorsqu’une douce voix, à travers la tempête, Vint réveiller l’enfant par le froid endormi. […] Il s’étonnait d’abord, mais il vit dans leurs doigts Briller la croix d’argent au bout du long rosaire ; Et l’enfant les suivit, en se signant deux fois. […] À l’accent calme et bon, au regard réchauffant, Naïf comme un savant, malin comme un enfant, Qui m’embrassait, disant, car un éloge excite : Quoiqu’il n’ait que neuf ans, il explique Tacite.

5. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

J’aime autant les enfants que les pauvres vieux. Un de ces enfants est fort gentil, vif, éveillé, questionneur ; il voulait tout voir, tout savoir. […] Les petits enfants sont venus à nous comme des poulets. […] » je ne sais quoi lui répond et fait qu’elle s’apaise à peu près comme quand un enfant pleure et qu’il voit sa mère. […] C’était d’abord une robe d’enfant, que nous faisions, jolie petite robe rose que j’ai cousue de jolies pensées.

6. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Jeune enfant, répondez. […] Je plains le triste sort d’un enfant tel que vous. […] La vérité sort de la bouche des enfants, dit le proverbe. […] Cet enfant, qui parle comme un ange, a bien profité des leçons qui lui furent apprises. […] Admirons le courage naïf de cet enfant qui parle ici presque comme Polyeucte.

7. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Joie de la mère et de l’enfant. […] On les a vus charger de jeunes enfants sur leur dos et les transporter seuls jusqu’à l’hospice. […] C’était le premier jour de l’an — … La nuit tombait — … Courte description des rigueurs de l’hiver, de la joie des enfants riches, et de la tristesse des enfants pauvres et orphelins. […] Le règne de Gustave IV. — L’enfant. […]  Bel enfant qui me ressembles, oh !

8. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

J’ai posé mes lèvres sur les tiennes, Et puis je suis parti, pleurant comme un enfant. […] Devant ma table vint s’asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. […] Eh bien, prions ensemble, — abjurons la misère De vos calculs d’enfants, de tant de vains travaux. […] C’est le nom de l’enfant. […] Avec Dieu, il ne faut être ni savant, ni philosophe, mais enfant, écolier, et tout au plus poëte.

9. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Adieu, mon enfant, je ne finis point. […] peut-on crier contre un enfant qui pleure ? […] Laisser un enfant tout seul, c’est le perdre. […] Il entre ; il se voit au milieu petits enfants comme lui. Déjà la société commence pour ces enfants qui étaient destinés à vivre seul.

10. (1853) Éléments de la grammaire française « Préface. » p. 2

Les enfants comprennent plus aisément les principes de la Grammaire, quand ils les voient appliqués à une langue qu’ils entendent déjà, et cette connaissance leur sert comme d’introduction aux langues anciennes qu’on veut leur enseigner. […] Quand on parle à des enfants, il y a une mesure de connaissances à laquelle on doit se borner, parce qu’ils ne sont pas capables d’en recevoir davantage. […] On sent que, pour exécuter ce plan, il faut connaître les enfants. […] Une définition présente une idée générale, qui suppose des idées particulières ; et l’enfant, n’ayant pas encore acquis ces idées particulières, ne peut entendre la définition. J’ai compris, sous la dénomination de pronoms adjectifs, tous ceux que l’on appelle démonstratifs, possessifs, etc., parce que l’enfant a vu ce qui se nomme adjectifs, et parce qu’il convient de diminuer le nombre des mots barbares dans une Grammaire élémentaire.

11. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

L’Enfant Jésus. […] Pourtant ne soyons pas honteux de l’objet de notre adoration : nous adorons un enfant ; mais cet enfant est plus ancien que le temps. […] Cet enfant fit taire les oracles, avant qu’il commençât à parler. […] Quand nous nous sommes bien alambiqué le cerveau pour trouver une suite aux choses présentes, et pour en tirer des conséquences touchant celles qui doivent arriver, il se trouve que nous avons imité les enfants, qui se donnent beaucoup de peine à faire des maisons de cartes que le moindre vent renverse, ou qui seraient inutiles quand il ne les renverserait pas. […] Saint Bernard est autrement ému quand il dit : « Le voilà enfant et sans voix ; et si ses vagissements doivent inspirer la crainte, ô homme !

12. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

si jamais vous vengez la patrie, Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] » dit-il aussi tout bas3 ; Puis il répète à ses fils qui sommeillent : « Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas !  […] Mes enfants, dans ce village, Suivi de rois, il passa5.

13. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

» Heureux donc ceux qui, ou comme vos enfants, ont trouvé dans la mort, ou comme vous, dans le chagrin de leur perte, une glorieuse indemnité ! […] Ceux à qui l’âge laisse encore l’espoir d’être pères, trouveront dans de nouveaux enfants un adoucissement aux larmes qu’ils répandent aujourd’hui, et la république en retirera le double avantage d’une population plus nombreuse et d’un concours unanime au bien général. Ceux en effet qui, n’ayant point d’enfants à offrir à la patrie, n’ont pas les mêmes risques à courir, peuvent-ils apporter la même justice, la même égalité d’âme aux délibérations publiques ? […] » Et vous, enfants, vous, frères des guerriers que je célèbre, quelle laborieuse carrière je vois s’ouvrir à vos efforts ! […] Le reste sera payé par la reconnaissance à leurs enfants, devenus dès ce moment les vôtres, devenus les enfants de la république qui les nourrira jusqu’à ce que l’âge leur permette de la défendre, utile récompense pour eux-mêmes, utile objet d’émulation pour ceux qui doivent entrer dans la même lice ; en effet la république qui honore magnifiquement la vertu, doit être aussi la patrie des cœurs vertueux.

14. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

» Il faut maintenant, mes enfants, que je nomme mon successeur à l’empire, afin de prévenir entre vous toute espèce de dissension. […] » Je vous conjure donc, mes enfants, au nom des dieux, de votre patrie, d’avoir des égards l’un pour l’autre, si vous conservez quelque désir de me plaire. […] Non, mes enfants, jamais je n’ai pu me persuader que l’âme, qui vit lorsqu’elle est renfermée dans un corps mortel, s’éteigne dès qu’elle en sera délivrée. […] Adieu, mes enfants ! […] « Mon fils, au nom des nœuds sacrés qui unissent les pères et les enfants, je l’en conjure, mon cher fils !

15. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Ils passèrent au fil de l’épée tout ce qu’ils rencontrèrent dans le fort, jusqu’aux enfants à la mamelle. […] C’est faire l’œuvre de Dieu et se montrer ses enfants en imitant sa bonté. […] Cette indolence rend l’enfant négligent et dégoûté de tout ce qu’il fait. […] Cet enfant est ou va être transplanté de Paris à Lyon par le coche ou par charrette. […] Celui-ci lui proposa de se faire, comme lui, gouverneur d’enfants. « Hélas !

16. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

La vie semble prendre dès le berceau, et au bord de la tombe, un caractère attendrissant et respectable pour ceux même qu’aucune relation personnelle ne lie à l’enfant qui y entre, ou au vieillard qui en sort. […] L’amour-propre chez l’enfant L’amour-propre mécontent est très-difficile à manier. […] Quel sentiment veut-on inspirer à l’enfant qui a mal fait ? […] Madame de Lambert a dit : « Les enfants aiment à être traités en personnes raisonnables ; il faut entretenir en eux cette espèce de fierté, et s’en servir comme d’un moyen pour les conduire où l’on veut. […] Toute vérité a ses écueils, aussi ajoutons : « Il faut rendre les enfants raisonnables, mais non pas raisonneurs.

17. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

. — Il y a dans les verbes deux nombres ; le singulier, quand on parle d’une seule personne, comme je lis, l’enfant dort ; le pluriel, quand on parle de plusieurs personnes, comme nous lisons, les enfants dorment. […] La réponse à cette question indique le sujet ; quand je dis : l’enfant est sage ; qui est-ce qui est sage ? Réponse, l’enfant : voilà le sujet du verbe est. […] Un enfant sage est aimé de ses parents. […] Le mot il ne marque un verbe impersonnel que lorsqu’on ne peut pas mettre un nom à sa place ; car lorsqu’en parlant d’un enfant, on dit : il joue, ce n’est pas un impersonnel, parce qu’à la place du mot il, on peut mettre l’enfant, et dire : l’enfant joue.

18. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Je ne prise point une victoire qui sera achetée par la vie d’un bon nombre de mes enfants. […] La perte que vous faites et celle de vos enfants est grande sans doute, mais la mienne l’est davantage encore. […] Il laisse une réputation sans tache ; c’est le plus bel héritage qu’il ait pu léguer à ses enfants. […] Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! […] Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! 

19. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Les enfants y reconnaissent les mœurs du chien qu’ils caressent, du chat dont ils abusent, de la souris dont ils ont peur ; toute la basse-cour, où ils se plaisent mieux qu’à l’école. Ils y retrouvent ce que leur mère leur a dit des bêtes féroces : le loup dont on menace les méchants enfants, le renard qui rôde autour du poulailler, le lion dont on leur a vanté les mœurs clémentes1. […] Ils sont trop superbes pour goûter ce qu’enfants on leur a donné à lire. […] Mais si, dans cet orgueil de la vie, il en est un qui, par désœuvrement ou par fatigue des plaisirs, ouvre le livre dédaigné, quelle n’est pas sa surprise en se retrouvant parmi ces animaux auxquels il s’était intéressé enfant, de reconnaître par sa propre réflexion, non plus sur la parole du maître ou du père, la ressemblance de leurs aventures avec la vie, et la vérité des leçons que le fabuliste en a tirées ! […] J’y vois beaucoup de luxe imité de luxe d’autrui, et qui n’a même pas l’originalité d’un caprice personnel satisfait ; j’y vois des hommes d’âge mûr qui s’entourent de joujoux, et qui, moins heureux que leurs enfants, ne peuvent pas les casser quand ils s’en dégoûtent.

20. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Il oublia trop les devoirs du monde réel, mais avec une bonhomie si aimable qu’on est tenté de lui pardonner ses faiblesses, comme à un enfant auquel la raison n’est pas encore venue. […] Un riche laboureur sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoin. […] Il n’y a plus d’enfants, plus de souriceaux. […] La Fontaine, qui charme les enfants, ne les aime guère. […] Enfants du voisinage.

21. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

La mère et les enfants, qu’un peu d’ombre rassemble, Sur l’herbe, autour du père, assis, rompent ensemble Et se passent entre eux de la main à la main Les fruits, les œufs durcis, le laitage et le pain ; Et le chien, regardant le visage du père, Suit d’un œil confiant les miettes qu’il espère. Le repas achevé, la mère, du berceau Qui repose couché dans un sillon nouveau, Tire un bel enfant nu qui tend ses mains vers elle, L’enlève, et, suspendu, l’emporte à sa mamelle, L’endort en le berçant du sein sur ses genoux, Et s’endort elle-même, un bras sur son époux. […] nous dit-elle, Enfants ! […] Dans la demeure de mes chers parents, j’étais un enfant bien joyeux ; l’amer chagrin est mon partage depuis qu’ils sont ensevelis. […] Voilà le nid qui nous abrita tant d’années de la pluie, du froid, de la faim, du souffle du monde ; le nid où la mort est venue prendre tour à tour le père et la mère, et dont les enfants se sont successivement envolés, ceux-ci pour un lieu, ceux-ci pour un autre, quelques-uns pour l’éternité !

22. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Trois pasteurs, enfant de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants ; Ils avaient, retenant leur fureur indiscrète, Protégé du vieillard la faiblesse inquiète ; Ils l’écoutaient de loin, et s’approchant de lui : « Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui ? […] Je vous salue, enfants, venus de Jupiter ; Heureux sont les parents qui tels vous firent naître ! […] Le plus âgé de vous aura vu treize années : A peine, mes enfants, vos mères étaient nées, Que j’étais presque vieux. […] — Enfants ! […] Enfants du vieil aveugle, en quel lieu sommes-nous ?

23. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

Il en est pour ainsi dire l’enfant aimable, enseveli dans sa robe d’innocence, après avoir vu quelques matinées de printemps. […] À quelques pas de nous, il y avait un groupe d’enfants abrités contre un rocher, et paissant un troupeau répandu sur l’escarpement de la côte. […] Le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée ; le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature ; notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage, en un mot, vrai sanctuaire du travail ; le dîner qui nous est annoncé, non par le son de la cloche qui rappelle trop le collége ou la grande maison, mais par une voix douce ; la gaieté, les vives plaisanteries, les causeries ondoyantes qui flottent sans cesse durant le repas ; le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises ; les douces choses qui se disent à la chaleur de la flamme qui bruit tandis que nous causons ; et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère, son enfant dans les bras ; les lèvres roses de la petite fille qui parlent en même temps que les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en considérant la mère et l’enfant qui se sourient, ou l’enfant qui pleure et la mère qui tâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix ; l’Océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons en nous en allant çà et là dans le taillis, pour allumer au retour un feu prompt et vif ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature et nous rappelle l’ardeur singulière de M. Féli1 pour le même labeur ; les heures d’étude et d’épanchement poétique, qui nous mènent jusqu’au souper ; ce repas qui nous appelle avec la même douce voix et se passe dans les mêmes joies que le dîner, mais moins éclatantes, parce que le soir voile tout, tempère tout ; la soirée qui s’ouvre par l’éclat d’un feu joyeux, et, de lecture en lecture, de causeries en causeries, va expirer dans le sommeil ; à tous les charmes d’une telle journée ajoutez je ne sais quel rayonnement angélique, quel prestige de paix, de fraîcheur et d’innocence, que répandent la tête blonde, les yeux bleus, la voix argentine, les ris, les petites moues pleines d’intelligence d’un enfant qui, j’en suis sûr, fait envie à plus d’un ange, qui vous enchante, vous séduit, vous fait raffoler avec un léger mouvement de ses lèvres, tant il y a de puissance dans la faiblesse !

24. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Pars, mon enfant : c’est pour ton bien. […] Ce cyprès est le sien, cet enfant est son frère. […] Toi, mon dernier enfant, souffre ma plainte amère ; Le ciel n’enferme pas tout l’amour de ta mère : A vivre loin d’Edgard je puis m’accoutumer. […] Elle se tait…, l’enfant la suit dans les ténèbres. […] l’Hymne de l’Enfant à son réveil, de Lamartine, et les vers si gracieux que Voltaire, âgé de plus de quatre-vingts ans, écrivit à madame Lullin.

25. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Oui, sur ce chanteur mort pour mon plaisir d’enfant, Mon cœur, à moi chanteur, s’attendrit bien souvent6. […] La mort de louise Quand Louise mourut à sa quinzième année, Fleur des bois par la pluie et le vent moissonnée, Un cortége nombreux ne suivit pas son deuil ; Un seul prêtre en priant conduisit le cercueil ; Puis venait un enfant qui, d’espace en espace, Aux saintes oraisons répondait à voix basse ; Car Louise était pauvre, et jusqu’en son trépas Le riche a des honneurs que le pauvre n’a pas. […] ne quittez jamais, c’est moi qui vous le dis, Le devant de la porte où l’on jouait jadis, L’église, où tout enfant, et d’une voix légère, Vous chantiez à la messe auprès de votre mère, Et la petite école, où traînant chaque pas1, Vous alliez le matin ; oh ! […] Croyez qu’il sera doux de voir un jour peut-être Vos fils étudier sous votre bon vieux maître, Dans l’église avec vous chanter au même banc, Et jouer à la porte, où l’on jouait enfant. […] Le poëte veut dire que l’enfant ne va guère à l’école d’un pas empressé.

26. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] Pour mon enfant, tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] mai. — l'enfant.

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