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2. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

On soupa, il y eut quelques tables où le rôti manqua, à cause de plusieurs dîners à quoi2 l’on ne s’était pas attendu ; cela saisit Vatel, il dit plusieurs fois : « Je suis perdu d’honneur ; voici un affront que je ne supporterai pas. » Il dit à Gourville : « La tête me tourne, il y a douze nuits que je n’ai dormi ; aidez-moi à donner des ordres » ; Gourville le soulagea en ce qu’il put. […] Vatel attend quelque temps ; les autres pourvoyeurs ne vinrent point ; sa tête s’échauffait, il crut qu’il n’aurait point d’autre marée ; il trouva Gourville, il lui dit : « Monsieur, je ne survivrai point à cet affront-ci. » Gourville se moqua de lui. […] Ils avaient fait ici une manière d’entrée à mon fils ; Vaillant avait mis plus de quinze cents hommes sous les armes, tous fort bien habillés, un ruban neuf à la cravate ; ils vont en très-bon ordre nous attendre à une lieue des Rochers. Voici un bel incident : M. l’abbé1 avait mandé que nous arriverions le mardi, et puis tout d’un coup il l’oublie : ces pauvres gens attendent le mardi jusqu’à dix heures du soir ; et quand ils sont tous retournés chacun chez eux, bien tristes et bien confus, nous arrivons paisiblement le mercredi, sans songer qu’on eût mis une armée en campagne pour nous recevoir : ce contre-temps nous a fâchés ; mais quel remède ?

3. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Il s’exposerait même à perdre entièrement son temps et sa peine, attendu que notre langue n’a pas de rime pour certains mots, comme huître, hymne, perdre ( à l’infinitif ), rhythme, siècle, triomphe, etc. […] M. de Lamartine a trouvé des juges plus sévères, et il devait s’y attendre. […] Daces, Pannoniens, la fière Germanie, Tous n’attendent qu’un chef contre la tyrannie. […] Je ne m’attendais pas que, pour le commencer, Mon sang fût le premier que vous dussiez verser. […] monsieur, m’a-t-il dit, je vous attends demain.

4. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

J’appris que Monseigneur avait reçu l’extrême-onction, qu’il était sans connaissance et hors de toute espérance, et que le roi avait mandé à madame la duchesse de Bourgogne qu’il s’en allait à Marly, et de le venir attendre dans l’avenue entre les deux écuries, pour le voir en passant. […] Elle ne tarda pas à revenir, et l’on sut qu’arrêtée dans l’avenue entre les deux écuries, elle n’avait attendu le roi que fort peu de temps. […] Les plus forts de ceux-là, ou les plus politiques, les yeux fichés à terre, et reclus en des coins, méditaient profondément aux suites d’un événement aussi peu attendu, et bien davantage sur eux-mêmes. […] C’est ce talent si rare, et qu’il avait au dernier degré, qui lui tint tous ses amis si entièrement attachés toute sa vie, malgré sa chute, et qui, dans leur dispersion, les réunissait pour se parler de lui, pour le regretter, pour le désirer, pour se tenir de plus en plus à lui, comme les Juifs pour Jérusalem, et soupirer après son retour, et l’espérer toujours, comme ce malheureux peuple attend encore et soupire après le Messie1 1. […] C’est ainsi qu’on attribue à Racine ce qui n’appartient qu’à Virgile, et qu’on s’attend toujours à trouver, dans Raphael, des beautés qui se rencontrent plus souvent peut-être dans les œuvres de deux ou trois peintres que dans les siennes.

5. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Et, pour me renvoyer annoncer son retour, Et le détail de sa victoire, Ne pouvait-il pas bien attendre qu’il fût jour ? […] Qui d’abord… Attendez, le corps d’armée a peur. » J’entends un peu de bruit, ce me semble4. […] A quoi qu’en reprenant on soit assujettie, Je ne m’attendais pas3 à cette repartie, Madame, et je vois bien, par ce qu’elle a d’aigreur, Que mon sincère avis vous a blessée au cœur. […] celui-là, pour être instruit, n’attend pas le nombre des années ; il est fin dès qu’il est venu ; dans les choses de son ressort, il a toujours la théorie de ce qu’il voit mettre en pratique. […] Je ne m’attendais pas.

6. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Nos femmes et nos petits enfants languissent dans nos maisons à nous attendre, et nous, nous ne pouvons conduire à bonne fin l’entreprise qui nous a amenés ici. […] Voilà les questions qu’ils posent à celui qui les harangue, et dont ils attendent de lui la prompte et claire solution. […] Vous attendez qu’il vous lance un manifeste, mais attendez donc alors, pour croire aux hostilités, qu’il entre dans vos murs ! […] Qu’attendez-vous pour le punir ? […] Qu’attendez-vous, bons dieux ?

7. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Dès ses jeunes années, le fils du patricien, c’est-à-dire de l’homme public, envisage avec passion l’avenir qui l’attend en face de ses concitoyens. […] Mais, là où la patrie est un temple vide, qui n’attend rien de nous que le silence et le passage, il se crée une oisiveté formidable, où la force des âmes, s’il leur en reste, se dépense à se flétrir. […] Plus la situation est grande, plus les catholiques attendent de ma parole une éclatante consolation, moins je dois leur préparer une si douloureuse surprise. […] S’il lui plaît que je prêche à Notre-Dame, j’y prêcherai ; s’il m’en ferme les portes, je prêcherai ailleurs ; si toutes les chaires de France me sont successivement interdites, j’attendrai d’autres temps et je ferai le bien qui me restera possible. […] C’est là que les échecs nous attendent ; c’est là que notre vanité se heurte contre l’ignorance et l’inattention.

8. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Il ne va point où l’on l’attend ; il arrive tard où il n’est pas attendu. […] Attends. […] — … A l’autre bord il est une contrée plus heureuse ; un lieu de délices vous y attend. […] Il attendit l’animal de pied ferme. […] Et l’immortalité qui les attend !

9. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Ici commence le rôle si noble par lui-même, et que Cicéron va rendre si intéressant dans le reste du plaidoyer, d’un ami courageusement dévoué à la cause de son ami, ne séparant plus ses intérêts des siens et bravant, sans balancer, toute la rigueur du sort qui l’attend. […] « Quant au reste des auditeurs (et je parle ici des vrais citoyens), tous nous sont favorables ; et dans cette multitude nombreuse de Romains, dont les regards viennent de tous les points du Forum se fixer sur vous, et qui attendent avec tant d’impatience l’issue de cette affaire, il n’en est pas un qui n’applaudisse au courage de Milon, et qui ne pense que ce jour va décider de son sort, de celui de ses enfants, de celui, enfin, de la patrie elle-même. […] Il part brusquement de Rome la veille, afin de disposer devant sa terre le piège où il attendait Milon ; l’événement le prouva. […] Il revint chez lui, changea de vêtement et de chaussure, attendit, suivant l’usage, que sa femme eût fait tous ses préparatifs, et partit si tard enfin, que Clodius eût pu facilement être de retour, si son dessein eut été de revenir ce jour-là. […] Moi qui, dans ces temps déplorables, marqués par les attentats de Clodius, quand le sénat était dans l’abattement, la république dans l’oppression, les chevaliers romains sans pouvoir, tous les bons citoyens sans espérance, leur ai consacré tout ce que le tribunat me donnait de puissance, me serais-je attendu à être un jour abandonné par ceux que j’avais défendus » ?

10. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

Attendez qu’on vous en demande plus d’une fois, et vous ressouvenez de porter toujours beaucoup d’eau. […] Attendez donc, s’il vous plaît. […] Attendez.

11. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Ils se trompent ceux qui l’attendent de Catilina. […] qu’attendez-vous encore ? […] vous vous attendiez sans doute à ce qui leur est arrivé ? […] qu’attendez-vous ? […] Vous vous attendez peut-être à quelque larcin ou à quelque rapine ?

12. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Mais ceux qui restaient attendaient avec effroi ce que déciderait le prince. […] Et toi (car il s’adresse souvent à moi), lorsque je te rendais à ta patrie, devais-je m’attendre à ne pas trouver un asile dans cette même patrie ? […] Voilà les vrais hommages, voilà le sincère amour que tu as droit d’attendre de tes parents. […] Chacun attendait à quel excès il se porterait et ce qu’il oserait faire, lorsque tout à coup il a ordonné qu’on amène Gavius, qu’on le dépouille, qu’on l’attache au poteau, et qu’on apprête les verges. […] Tels sont les honneurs qu’attendra de vous mon ombre irritée.

13. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

MARMONTEL Mon très-aimable successeur, De la France historiographe1, Votre indigne prédécesseur Attend de vous son épitaphe. […] Ayons le cœur et l’esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science qu’il exerce dans une grande perfection, ne montre hors de là ni jugement, ni mémoire, ni vivacité, ni mœurs, ni conduite ; qui ne m’entend pas, qui ne pense point, qui s’énonce mal ; un musicien, par exemple, qui, après m’avoir comme enchanté par ses accords, semble s’être remis avec son luth dans un même étui, on n’être plus, sans cet instrument, qu’une machine démontée, à qui il manque quelque chose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ?  […] D’autres attendent mieux la mort : ils ne vont pas la chercher plus gaiement que nous. […] Ayons le cœur et l’esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science qu’il exerce dans une grande perfection, ne montre hors de là ni jugement, ni mémoire, ni vivacité, ni mœurs, ni conduite ; qui ne m’entend pas, qui ne pense point, qui s’énonce mal ; un musicien, par exemple, qui, après m’avoir comme enchanté par ses accords, semble s’être remis avec son luth dans un même étui, on n’être plus, sans cet instrument, qu’une machine démontée, à qui il manque quelque chose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ?  […] Nous ne vivons jamais, nous attendons la vie.

14. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

En conscience, vous attendiez-vous qu’elle n’en eût point ? […] Attendez, monsieur, nous y voici. […] la mer est le tombeau qui m’attend. […] les herbes et les fleurs mourantes attendent en vain les pleurs de l’aurore. […] Le fleuve attend une proie, ou un ornement, ou un jouet, ce qu’on voudra.

15. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

Mais ce qui nous surprendra davantage dans un siècle aussi reculé, dans un climat presque barbare, et chez des peuples à peine sortis des mains de la nature, c’est de trouver des discours dans la force du terme, des harangues de longue haleine, et qui paraissent avoir été le fruit de la réflexion et du travail, tant on y remarque l’art de mettre à profît toutes les circonstances possibles, de ne dire que ce qu’il faut, et de le dire précisément comme il doit être dit pour produire l’effet que l’on en attend. […] Si on leur racontait, par exemple, que le plus bel exorde que l’on connaisse, et qui a produit le plus beau mouvement oratoire que l’on puisse citer, a été fourni par le hasard à un malheureux que l’on traînait au tribunal assemblé pour le condamner ; si l’on.ajoutait que ce tribunal était l’Aréopage, et que sa sagesse fut étonnée, confondue par l’éloquence de l’orateur, avec quel empressement on attendrait, avec quel enthousiasme ne lirait-on pas le discours suivant ? […] » Je pars pour Jérusalem : j’ignore quel y sera mon sort ; la seule chose dont je sois sûr, c’est que les fers et les tribulations m’y attendent.

16. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

On attendait avec impatience4 le tour du petit paysan. […] Dès ses jeunes années, le fils du patricien, c’est-à-dire de l’homme public, envisage avec passion l’avenir qui l’attend en face de ses concitoyens. […] Mais, là où la patrie est un temple vide, qui n’attend rien de nous que le silence et le passage, il se crée une oisiveté formidable, où la force des âmes, s’il leur en reste, se dépense à se flétrir1.

17. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VII. Septième espèce de mots.  » pp. 41-42

Attendu. Le courrier n’a pu partir, attendu le mauvais temps.

18. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Il a rendu tous les services qu’on peut attendre d’un esprit ferme et agissant quand il se trouve dans un corps robuste et bien constitué. […] Ces foudres de bronze que l’enfer a inventés pour la destruction des hommes tonnaient de tous côtés pour favoriser et pour précipiter cette retraite ; et la France en suspens attendait le succès d’une entreprise qui, selon toutes les règles de la guerre, était infaillible. […] Ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang au bien public ; là on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait à lui dresser un triomphe.

19. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Attends un peu ; nous finirons ensemble : Mon vieil ami, ne nous séparons pas. […] — ô temps où des peuples sans nombre Attendaient prosternés sous un nuage sombre Que le ciel eût dit oui ! […] Béranger a dit ailleurs : Il fatiguait la victoire à le suivre ; Elle était lasse, il ne l’attendit pas.

20. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Puisque l’âme est immortelle, puisque c’est un ridicule pour le vrai philosophe, et un blasphème pour le chrétien que d’en douter, il n’est pas moins certain qu’un sort quelconque attend dans l’avenir cette âme, quand elle aura brisé les liens qui l’arrêtent ici-bas : l’un est une conséquence indispensable de l’autre. […] » Ainsi vécut d’abord l’impie sur la terre : il adora avec le reste des hommes un être suprême ; il redouta ses châtiments, il attendit ses promesses. […] « Si tout doit finir avec nous, si l’homme ne doit rien attendre après cette vie, et que ce soit ici notre patrie, notre origine, et la seule félicité que nous pouvons nous promettre, pourquoi n’y sommes-nous pas heureux ? […] Voyez ce tableau du pécheur mourant : « Alors le pécheur mourant ne trouvant plus dans le souvenir du passé que des regrets qui l’accablent ; dans tout ce qui se passe à ses yeux, que des images qui l’affligent ; dans la pensée de l’avenir, que des horreurs qui l’épouvantent : ne sachant plus à quoi avoir recours, ni aux créatures qui lui échappent, ni au monde qui s’évanouit, ni aux hommes qui ne sauraient le délivrer de la mort, ni au Dieu juste qu’il regarde comme un ennemi déclaré, dont il ne doit plus attendre d’indulgence, il se roule dans ses propres horreurs ; il se tourmente, il s’agite pour fuir la mort qui le saisit, ou du moins pour se fuir lui-même.

21. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

» Quand Pompée serait aujourd’hui dans Rome, sans aucun commandement, il faudrait toujours le choisir pour une guerre si importante, et l’envoyer en Asie : mais puisqu’à tous les avantages que je viens d’exposer, se joint encore cette circonstance favorable, que Pompée est actuellement sur les lieux, qu’il y est avec une armée, et qu’il peut recevoir sur-le-champ le reste de nos troupes des mains de ceux qui les commandent, qu’attendons-nous ? […] Au milieu des horreurs de la guerre, dans la fermentation des esprits, dans le tumulte des armes, on devait s’attendre que la république, agitée par de violentes secousses, quel que fût l’événement, perdrait beaucoup de sa splendeur, de sa stabilité et de sa force : on devait s’attendre que les deux chefs, les armes à la main, se permettraient bien des excès qu’ils auraient condamnés au sein de la paix. […] Elle a déjà dans vous ce qui peut être admiré ; mais elle attend ce qui peut être approuvé et estimé.

22. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Pour qu’un portrait soit admissible en quelque ouvrage que ce soit, il faut d’abord que le lecteur le désire et l’attende, ce qui suppose que le personnage mérite les honneurs du portrait par son caractère, sa position, son influence sur les faits. […] Rien d’aussi difficile que de couper le dialogue à propos, de ne pas faire attendre la replique, de la lancer précisément où elle doit produire le plus d’effet. […] … » Et il n’a pas le courage d’achever ; il reste muet dans sa douleur, il attend ce récit fatal ; le public l’attend de même.

23. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Avec les hirondelles, on attendait le retour du troubadour ou du trouvère. […] … nous l’attendons en vain ! […] Va m’attendre, Phœnix. […] Je meurs si je vous perds, mais je meurs si j’attends. […] Allez : vos frères vous attendent ; Ne pensez qu’aux devoirs que vos pays demandent.

24. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

La victoire qui nous attend réalisera enfin la paix, et après cette lutte, le monde entier sera désarmé. […] Dans une longue durée de vie, il faut s’attendre à voir et à supporter beaucoup de choses contre son gré. […] Qui de nous doit s’attendre au sort le meilleur ? […] Soyons vainqueurs, la liberté nous attend, et l’esclavage, si nous sommes vaincus. […] Avant la publication de ton arrêt, je n’ignorais pas que je devais mourir : n’est-ce pas le sort qui attend tous les humains ?

25. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

C’est toi qui me devais ces soins religieux1, Et ma tombe attendait tes pleurs et tes adieux. […] Je m’y devais attendre. […] Car La Fontaine a dit : N’attendez rien de bon du peuple imitateur, Qu’il soit singe ou qu’il fasse un livre : La pire espèce, c’est l’auteur.

26. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

La croix Oui, la croix3 en tous lieux est toujours préparée, La croix t’attend partout, et partout suit tes pas ; Fuis-la de tous côtés, et cours où tu voudras, Tu n’éviteras pas sa rencontre assurée. […] Il étale1 à son tour des revers équitables   Par qui les grands sont confondus ;   Et les glaives qu’il tient pendus2   Sur les plus fortunés coupables   Sont d’autant plus inévitables   Que leurs coups sont moins attendus. […] Vous promettez beaucoup, et donnez davantage :   Vos biens ne sont point inconstants,   Et l’heureux trépas que j’attends   Ne vous sert que d’un doux passage,   Pour nous introduire au partage   Qui nous rend à jamais contents. […] Mot attendu. […] à peine un souvenir : Le tombeau qui l’attend l’engloutit tout entière, Un silence éternel succède à ses amours ; Mais les siècles auront passé sur ta poussière,   Elvire, et tu vivras toujours !

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