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103. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Les opposants à la nouvelle école poétique qui venait introduire une réforme radicale furent nombreux, bruyants, et parurent un moment se croire sûrs de la victoire. […] Sans que cela paraisse, parce que toutes ses créations ont passé dans le domaine commun, il est un de nos poètes qui ont inventé le plus de tours et de locutions. […] Mais quatre ans après l’École des femmes, il produisit enfin sur la scène un véritable chef-d’œuvre de poésie et d’art : le Misanthrope parut. […] Le sujet est dénué d’intérêt, privé d’action, et le poète paraît cette fois plus préoccupé de mettre sur la scène sa propre personne que de créer des types généraux. […]                                               Il y paraît.

104. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

ne paraîtra-t-elle point en quelque lieu, à la honte et à la confusion de Tibère ? […] … Ton sort te paraît misérable ! […] Lorsque la fortune a paru se lasser de le poursuivre, la mort s’est offerte à sa vue. […] La raison en est qu’alors c’est l’auteur qui paraît, et que le public ne veut voir que le héros. […] Jamais jour n’a paru si mortel à la Grèce.

105. (1873) Principes de rhétorique française

Paraissez maintenant, justes ! […] — Les précautions oratoires sont les tours adroits par lesquels l’orateur ou l’écrivain adoucit ce qui pourrait paraître choquant. […] — L’exorde est vicieux toutes les fois qu’il paraît affecté, tiré de loin ; rien n’indispose plus l’auditeur et n’éveille davantage ses soupçons et sa défiance. […] Votre but est de vous rendre croyable ; or, n’est-ce pas s’éloigner de ce but que de paraître seulement occupé du désir de briller ? […] Dites, par exemple : « Si le législateur paraissait tout à coup, et s’écriait : Pourquoi hésitez-vous encore ?

106. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Au reste, M. de La Harpe paraît avoir réduit cette portion de ses œuvres à sa juste valeur, puisqu’il n’a conservé, dans l’édition actuelle, que quatre de ces discours en vers. […] En général, M. de La Harpe ne paraît pas avoir toujours assez sagement consulté la mesure et l’étendue de ses forces poétiques : de là ses chutes fréquentes et l’inégalité constante d’un vol dont on n’a calculé ni la durée, ni la hauteur. […] Les défauts cependant, ainsi que les beautés, appartiennent dans M. de Chateaubriand à une seule et même cause, qui me paraît avoir échappé aux critiques qui m’ont précédé. […] Nous ne nous arrêterons pas sur les poèmes de l’Homme des champs et de la Pitié, productions estimables qui ne pouvaient manquer leur effet, quand elles parurent, mais que l’on distingue à peine aujourd’hui à côté des grands ouvrages dont nous venons de parler. […] Mais que la critique se rassure ; ce genre, quelque facile qu’il puisse paraître, n’est pas aussi accessible que l’on le croit à la médiocrité.

107. (1854) Éléments de rhétorique française

Tel était le plan de cet ouvrage, à l’époque où parut la première édition ; je l’ai conservé, parce qu’il m’a paru en harmonie avec le besoin actuel des études ; mais je me suis efforcé d’en améliorer l’exécution. […] Los objets qui se présentent à elle lui paraissent-ils agréables ou utiles, elle s’y porte, les poursuit et les aime : de là le désir, l’espérance, l’amour. Ces objets lui paraissent-ils désagréables ou nuisibles, elle s’en éloigne, les fuit et les hait : de là l’aversion, la crainte, la haine. […] Elle brûle du même désir, et déjà je la vois paraître dans un nouvel appareil. […] Au moment où a victoire paraît assurée, les Espagnols recommencent le combat avec acharnement ; les Français furieux font un effroyable carnage.

108. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Les Langues Cependant les hommes se multiplièrent, les sociétés se formèrent, et les villes parurent. […] On en vit paraître de deux sortes : l’écriture idéographique, exprimant les idées elles-mêmes, et l’écriture phonétique, représentant les sons dont les mots se composent. […] Les Égyptiens, les Chaldéens et les Phéniciens se disputent l’honneur d’avoir inventé l’écriture alphabétique, et ce sont les derniers surtout qui paraissent avoir plus de droits à cette ingénieuse invention.

109. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

En 1788, parut son quatrième volume, qui contenait l’épisode de Paul et Virginie, immortelle pastorale où la flamme de la passion est tempérée par le charme de l’innocence. […] Le retroussis de leur feuillage faisait paraître chaque espèce de deux verts différents. […] Les jeunes dames vêtues de blanc, qui nous devançaient, paraissaient et disparaissaient tour à tour à travers ces massifs de fleurs, et ressemblaient aux ombres fortunées des Champs-Élysées.

110. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

S’engage-t-il dans une discussion trop vive, il faut qu’il paraisse le faire à regret et par nécessité. […] L’orateur, sans blesser toutefois la vérité, se doit, pour le succès qu’il poursuit, d’insister sur les circonstances qui lui paraissent le plus avantageuses, atténuant d’autre part celles qui sont contraires. […] Prince (Commode, son fils), il parut se ranimer un moment pour toi. […] Il consiste à dire les choses de manière que la réflexion ne paraisse y avoir aucune part. […] Gemini, le hasard pouvait faire paraître un serpent.

111. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

« La finesse, dit Voltaire, est une énigme dont les gens d’esprit devinent tout d’un coup le mot. » Les lecteurs savent gré à l’écrivain qui paraît les estimer gens d’esprit, dût-il y être trompé lui-même ; car tous ne devinent pas le mot. […] Prenez une pensée commune, exprimez-la d’abord avec obscurité, devenez ensuite votre commentateur ; vous avez le mot de l’énigme, mais ne vous hâtez pas de le prononcer ; faites-le deviner, et vous paraîtrez penser d’une manière fort neuve et fort fine93. ». […] « Une des choses qui nous plaît le plus, dit Montesquieu, c’est le naïf, mais c’est aussi le style le plus difficile à attraper : la raison en est qu’il est précisément entre le noble et le bas ; il est si près du bas, qu’il est très-difficile de le côtoyer toujours sans y tomber. » De part ni d’autre, l’appréciation ne me paraît rigoureusement juste. […] Quand, dans la Bruyère, cette veuve a raconté tous les détails de la longue maladie et des derniers moments de son mari, et que le Distrait, qui a paru l’écouter avec la plus grande attention, lui répond sérieusement : « N’aviez-vous que celui-là ? 

112. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

C’était très peu de chose chez les Grecs ; souvent la pensée n’a pas le moindre sel ; et l’on n’en trouve que très peu, dans l’Anthologie, qui nous paraissent mériter l’attention des modernes. […] La Motte savait bien qu’en réunissant tous ces traits, la pensée se porterait d’abord sur l’Amour, auquel ils paraissent convenir. […] Mais mon destin me défend de paraître :     Car l’instant où je vois le jour     Est l’instant où je cesse d’être. […] crains de paraître ; Diffère un moment de t’ouvrir.

113. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Il se croira chargé des intérêts de tout bon ouvrage qui paraît sous la recommandation d’un nom déjà célèbre1 ; à travers les fautes, il suivra curieusement la trace du talent ; et, lorsque le talent n’est encore qu’à demi-développé, il louera l’espérance. […] Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exact sans être borné3 ; qu’il passe à travers les écoles moins pures de quelques nations étrangères, pour se familiariser avec de nouvelles idées4, se fortifier dans ses opinions, ou se guérir de ses scrupules1 ; qu’il essaye, pour ainsi dire, les principes sur une grande variété d’objets ; il en connaîtra mieux la justesse, et, corrigé d’une sorte de pusillanimité sauvage, il ne s’effarouchera pas de ce qui paraît nouveau, étrange, inusité ; il en approchera, et saura quelquefois l’admirer2. […] L’ordre et la majesté se montrèrent en même temps que la vigueur et la richesse ; et le souverain parut avoir créé toutes les grandeurs qu’il mettait à leur place4. […] Il se montre vaillant, laborieux, ami de la justice et de la gloire, et lorsque l’ambition l’entraîne à la guerre, ses armes heureuses et rapides paraissent justes à la France éblouie.

114. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Au lieu d’ajouter tout ce qui pouvait être utile, nous nous sommes borné à ce qui nous a paru nécessaire. […] L’orateur doit être réellement vertueux pour pouvoir le paraître. […] Le prédicateur sait toujours assez quand il ne veut pas paraître savoir plus qu’il ne sait. […] Cette idée parut heureuse, et chaque pays s’empressa de l’imiter. […] Il a paru dans les cours des princes comme un Élie.

115. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avertissement de la deuxième édition. » pp. -

La Poétique d’Aristote ayant été récemment mise au programme des études pour la classe de rhétorique, il a paru opportun de réimprimer l’édition, avec traduction française et commentaire, que j’avais publiée, en 1849, dans l’Essai sur l’histoire de la Critique chez les Grecs, ouvrage depuis longtemps épuisé1. […] De ce dernier on pourrait dire qu’il a utilisé tous les travaux antérieurs, s’il ne paraissait pas avoir ignoré celui même de M.

116. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

La terre paraît embrasée du feu des casques et des lances, les instruments guerriers sonnent l’air antique de Jules César partant pour les Gaules. […] La garde du roi avait seule des chevaux et portait des lances du modèle romain ; le reste des troupes était à pied, et leur armure paraissait misérable. […] Un long et violent orage, qui parut aux esprits préoccupés de l’Antéchrist annoncer le retour du déluge, avait retenu beaucoup de familles dans leurs maisons. […] Brunon paraît sensible à l’accueil qu’on lui fait. […] La scène tumultueuse me paraissait plutôt occasionnée par un combat d’animaux, mis aux prises accidentellement, mais dont la lutte en se prolongeant propage de plus en plus le tumulte.

117. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Aristote se tromperait en citant ici comme exemple la tragédie de Sophocle, où Hémon paraît tirer, en effet, l’épée contre son père, mais sans préméditation et sans que cet incident ait la moindre importance dans l’économie de la pièce. […] Cette pièce, qu’on jouait de son temps, et dont il nous reste très-peu de fragments, lui paraissait la plus touchante de toutes les tragédies d’Euripide. » Comparez Lessing, Dramaturgie, p. 184, trad. fr. de 1785.

118. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

L’on rompit les barricades, l’on ouvrit les boutiques, et en moins de deux heures Paris parut plus tranquille que je ne l’ai jamais vu le vendredi saint. […] Combien son geste hardi le fait-il paraître meilleur aux juges dupés par cette apparence ! […] Cette réputation ne s’est pas soutenue, et l’élégance de son style nous paraît à la fois monotone et vide. […] » Termes s’était absenté dès que ce justaucorps avait paru, sans pourtant s’imaginer que le maudit marié dût en entretenir son maître. […] Sa queue paraissait derrière comme se jouant sur son dos.

119. (1875) Poétique

Car tout ce qui peut être dans un tout, ou n’y être pas, sans qu’il y paraisse, n’est point partie de ce tout. […] Comme alors les mots n’ont plus leur forme usitée, ils paraissent extraordinaires ; et cependant, comme ce sont toujours les mêmes mots, ils conservent leur clarté. […] Au reste, il vaut mieux employer l’impossible qui paraît vraisemblable que le possible qui ne le paraîtrait pas. […] D’ailleurs il a un vraisemblable extraordinaire qui ne paraît point vraisemblable. […] Si dans l’épopée il n’y a qu’une seule action, le poème paraît maigre et tronqué.

120. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXII. » pp. 122-123

C’est peut-être le célèbre Euclide, chef de l’École de Mégare, qui paraît avoir eu peu de goût pour la poésie, et dont Diogène Laërce (II, 109) atteste les dissentiments avec Aristote. […] En effet, un Euclide, poëte comique, paraît être cité deux fois dans Pollux.

121. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Elle sera intéressante par sa grandeur même ou l’importance qu’elle paraît avoir pour une nation ou pour le genre humain. […] Il doit donc être naturel, c’est-à-dire paraître sans art, sans apprêt, et comme né de l’action. […] Tout ce qu’on lui permet dans ce cas, c’est de jeter en passant des réflexions courtes et vives, qui paraissent naître des faits et s’être présentées d’elles-mêmes ; mais les exemples parlent assez haut, et les actions que font ses héros, et les jugements qu’il en fait porter à ses lecteurs, sont précisément le langage qui lui convient136. […] Il a de Jupiter la taille et le visage ; Et, depuis ce Romain dont l’insolent passage Sur un pont, en deux jours, trompa tous tes efforts, Jamais rien de si grand n’a paru sur tes bords. » Le Rhin tremble et frémit à ces tristes nouvelles ; Le feu sort à travers ses humides prunelles. […] Le Tasse fait paraître plusieurs grands personnages, dont il a l’art de varier les caractères à l’infini et de les soutenir jusqu’à la fin.

122. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

La tribune était pour lui un vrai piédestal, et comme un théâtre où il paraissait tout entier. […] Il peut paraître singulier, de nos jours, que pour écrire une lettre, soutenir une correspondance, rédiger un rapport, il soit bon d’avoir étudié les principes de l’art oratoire. […] Ainsi passent dans le monde ces grandes puissances, qui font si grand bruit, qui paraissent avec tant d’ostentation. Ont-elles passé, il n’y paraît plus, tout est effacé, il n’en reste aucune trace. […] que vois-je ici paraître ?

123. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Et observez, avec Condillac, que si, en conservant les idées principales, vous substituez l’une des périphrases à l’autre, toutes deux vous paraîtront froides et déplacées, parce que le caractère donné à Dieu n’aura plus assez de rapport avec son action dans l’une et l’autre circonstance. […] On peut soutenir, sans être trop rigoriste, que le premier vers de Juvénal et le second de Boileau suffisaient pour exprimer complétement l’idée ; le troisième surtout paraît tout à fait superflu dans les deux poëtes. […] » L’expolition sans gradation, comme celle de Racine que nous venons de citer, peut souvent paraître un pléonasme, même en prenant le mot dans sa pire acception. […] Corneille dit dans Sertorius, acte III, scène 4 : Ce n’est pas s’affranchir, qu’un moment le paraître.

124. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Je fus chez lui, et je l’attendis ; comme il tardait un peu, je descendis dans son jardin, et je m’amusai à regarder les plantes et les fleurs, qui sont fort belles et nombreuses, et pour la plupart étrangères, à ce qu’il me parut, et aussi rangées d’une façon particulière et pittoresque. […] On peut dire même que ces hommes-là gagnent à mourir, et que leur âme, qu’ils ont mise tout entière dans leurs ouvrages, y paraît plus noble et plus pure, dégagée de ce qu’ils tenaient de l’humanité ; mais vos guerriers1, leurs équipages, leur suite, leurs tambours, leurs trompettes font tout leur être, et, perdant cela, qu’ils vivent ou meurent, les voilà néant2. […] Daunou, envoyé comme commissaire à Rome, écrivait au directeur La Revellière (30 mars 1798) : « Il paraît que vous renoncez à la colonne Trajane ; au fond, ce serait une entreprise extrêmement dispendieuse. » Il ajoutait dans une autre lettre « En général, je vois qu’il est bon de s’en tenir aux trois cent cinquante caisses ; il n’est ni juste ni politique de trop multiplier les enlèvements de cette nature. » (Note du Trésor littéraire.

125. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Tel paraît cet être si faible aujourd’hui, et demain si orgueilleux. […] L’obscurité dépend encore de ce qu’on veut parfois paraître fin, délicat, profond, mystérieux même ; on croit ainsi éblouir le vulgaire, souvent disposé à admirer ce qu’il n’entend pas. […] C’est ainsi que nous pourrons apercevoir la différence qui existe entre deux termes qui paraissent synonymes, et parvenir à la connaissance exacte de la propriété des mots. […] L’harmonie imitative ne doit pas mener l’écrivain jusqu’à la licence, c’est-à-dire, ne doit pas lui faire créer de nouveaux termes : ce que les anciens se sont souvent permis sous le nom d’Onomatopée ; mais elle choisit les mots, qui, par le son ou la prosodie de leurs syllabes, paraissent propres à peindre l’objet. […] Il envoie des Français défendre la chrétienté contre les Turcs, en Allemagne et dans l’île de Crête ; il est protecteur avant d’être conquérant ; et, lorsque l’ambition l’entraîne à la guerre, ses armes heureuses et rapides paraissent justes à la France éblouie.

126. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

On peut cependant lui reprocher parfois un tour paradoxal, trop d’irrévérence pour les opinions consacrées, du scepticisme, et une sécheresse qui se refuse l’éclat de la couleur, par scrupule de conscience érudite, par aversion pour la tirade, la phrase, et tout ce qui paraît artificiel ou convenu. […] La vendette Un matin, après déjeuner, Colomba sortit un instant, et, au lieu de revenir avec un livre et du papier, parut avec son mezzaro sur sa tête. […] Il paraissait s’acquitter parfaitement de ses fonctions d’éclaireur.

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