Il n’y a pas longtemps qu’on en a donné une nouvelle édition, avec une fort belle traduction de l’abbé dl. […] Il faut donner à l’âme quelque relâche ou quelque nouvelle secousse par d’autres sentimens. […] A cette nouvelle, Phèdre désespérée forme le dessein de mourir. […] Ces trois genres peuvent se trouver dans une même pièce, et ne servent qu’à se donner réciproquement une nouvelle force. […] A cette nouvelle Clitemnestre éperdue, implore le secours d’Achille, et court aussitôt se présenter à Agamemnon.
Le ton ainsi donné, la récitation se fait d’une façon toute nouvelle. […] Souvent il emporte avec lui l’amour de la châtelaine ; puis, lui absent, le manoir a perdu sa voix : tout retombe, jusqu’à la saison nouvelle, dans le silence et la monotonie accoutumée. […] Cependant le but a été atteint, malgré l’anarchie et malgré le despotisme : l’ancienne société a été détruite pendant la révolution, et la nouvelle s’est assise sous l’empire. […] Tu pares nos jardins d’une grâce nouvelle ; Tu rends le jour plus pur, et la terre plus belle. […] Cette noire silhouette, jetée entre le ciel et l’eau ardente comme dans une mer de feu, était alors une de ces sublimes aberrations d’architecture que le poète de l’Apocalypse a dû voir flotter sur les grèves de Patmos quand il rêvait sa Jérusalem nouvelle et qu’il la comparait à une belle épousée de la veille.
Richelieu, après avoir pacifié le royaume, établissait la balance de l’Europe, lorsque le grand Corneille, père de notre Théâtre, créa une tragédie nouvelle, et partagea le laurier de Sophocle.
S’il n’a pas créé de système, ou de méthode nouvelle, il a suscité un mouvement considérable de recherches savantes, et appliqué une critique éloquente aux plus grands penseurs des temps anciens et modernes4.
Elle se distingue d’une simple nouvelle en ce qu’elle ne se borne point à dire que telle chose a eu lieu, mais comment elle est arrivée, et avec quelles circonstances remarquables. […] Tout le monde en a été quitte, heureusement, pour la peur » je mande une nouvelle sous une forme simple, sans détails, sans ornements. […] Au milieu, sur le deuxième plan, est un char vide attelé de taureaux, deux guerriers l’épée à la main (remarquez cette nouvelle image), sont au premier plan, et au grand jour.
La vraie puissance de la République française doit consister désormais à ne pas permettre qu’il existe une seule idée nouvelle qu’elle ne lui appartienne2. […] Le 25 décembre 1799, lorsque l’Autriche méditait une nouvelle guerre contre la France ; le premier consul avait en vain conjuré l’empereur de ne pas troubler la paix du monde.
Mais, bien loin de se laisser éblouir par l’heureux succès d’une éloquence subite, il reprend toujours avec une nouvelle ardeur le pénible travail de la composition.
Barthélemy Saint-Hilaire, dans sa nouvelle traduction de la Poétique (Paris, 1858).
Comme Balzac a le premier marqué dans la prose le point de maturité de notre idiome, Malherbe a eu parmi nous l’honneur d’ouvrir pour les vers une ère nouvelle et définitive.
Quelle Jérusalem nouvelle Sort du fond des déserts brillante de clartés, Et porte sur son front une marque immortelle ?
Terre infortunée qui, arrosée du sang de Jésus-Christ, et consacrée par les mystères qui ont opéré le salut de tous les hommes, gémissez pourtant encore, malgré tous les efforts de nos pères, sous une dure servitude, pour servir sans doute de monuments jusqu’à la fin à la vérité des prédictions du Sauveur ; terre infortunée, vous rappelâtes alors, en voyant ce pieux héros armé pour la délivrance de la sainte Jérusalem, vous rappelâtes vos anciens jours de gloire et d’allégresse ; vous parûtes animée d’une nouvelle espérance, vous crûtes revoir les Josué, les Gédéon, les David, a la tête de vos tribus, qui venaient briser votre joug et vous délivrer de la servitude et de l’oppression d’un peuple incirconcis.
Cette nouvelle a ici étonné tout le monde, et mis de la joie ou de la pâleur sur tous les visages de la cour.
Le vin au plus muet fournissant des paroles, Chacun a débité ses maximes frivoles, Réglé les intérêts de chaque potentat, Corrigé la police et reformé l’état ; Puis de là s’embarquant dans la nouvelle guerre, À vaincu la Hollande ou battu l’Angleterre. […] On a dit de plusieurs généraux qu’ils avaient été vaincus, sans avoir été défaits, parce que le lendemain de la perte d’une bataille, ils étaient en état d’en donner une nouvelle.
Havet, qui a donné une édition nouvelle des Pensées de Pascal, précédée d’une étude ; M.
Non-seulement cette étude affermit et fortifie notre foi, mais elle nous remplit d’une juste reconnaissance envers Dieu, qui a fait tant de profiges, et dans l’ancienne loi et dans la nouvelle, soit pour révéler aux hommes la véritable manière de l’adorer et de le servir, soit pour les convaincre de la vérité et de la certitude de cette révélation.
On remarquera l’emploi de cette manœuvre, alors nouvelle, et qui, si fréquemment répétée depuis, est aujourd’hui d’un usage général.
Comparez Mascaron et jugez : « Vous ne l’avez point encore oublié, messieurs ; cette funeste nouvelle se répandit par toute la France comme un brouillard épais qui couvrit la lumière du ciel, et remplit tous les esprits des ténèbres de la mort.
Je vous fais mon compliment et vous embrasse avec cette nouvelle parure. […] Si vous en avez conservé autant, vous serez touché d’apprendre une si triste nouvelle. […] On peut regarder cette lettre comme une nouvelle. […] Il les pousse a son embouchure pour y former une nouvelle branche. […] Nouvelle image.
Elle le prie de diriger sa conduite, sans tenir compte de sa nouvelle élévation.
« Ceux qui estoient commis au mesnagement de nostre France, au lieu de soulager des tailles, aydes et subsides les pauvres sujects affligez d’une longue guerre, introduisirent une nouvelle dace (contribution) sous le nom de pancharte, qui estoit une imposition pour tout le royaume d’un sol par livre de chaque denrée vendue. » (Est.
Le vase, qui d’abord d’une pure liqueur A rempli son argile encor vierge et nouvelle, A son premier parfum il restera fidèle4 ; Car l’homme dont l’étude eut d’abord les amours, De son premier penchant se ressouvient toujours.
Dix siècles ont passé sur le saint édifice ; Donc, pour bien affermir la nouvelle bâtisse, C’est peu du granit dur, et c’est peu du mortier, Et c’est encor trop peu des règles du métier : Maçons, si vous voulez que votre blanche école Ne tombe pas au vent, comme un jouet frivole, Dès la première assise, à côté du savoir, Mettez la foi naïve, et l’amour, et l’espoir2.
Il y a des translations de mots qui ne présentent leur nouvel objet que tel qu’il est en lui-même, par exemple, la clef d’une voûte, le pied d’une montagne ; au lieu que l’expression qui fait image peint avec les couleurs de son premier objet l’idée nouvelle à laquelle on l’attache, comme dans cette sentence d’Iphicrate : Une armée de cerfs conduite par un lion est plus à craindre qu’une armée de lions conduite par un cerf , et dans cette réponse d’Agésilas, à qui l’on demandait pourquoi Lacédémone n’avait point de murailles : Voilà , dit-il en montrant ses soldats, les murailles de Lacédémone. […] La correction excite fortement l’intérêt en appelant l’attention sur la pensée nouvelle. […] ô nuit effroyable où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! […] où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, madame est morte !
Elles en admettent les plus beaux ornements, comme la grâce, l’élégance, les pensées vives et brillantes, les images riantes, une diction riche et variée, une marche toujours facile et coulante, des épithètes qui ajoutent une nouvelle force au tableau et servent à rendre les images plus complètes et plus distinctes. — Dans les compositions poétiques, et surtout dans l’épopée, Soyez riche et pompeux dans vos descriptions, tout en ayant soin d’éviter la profusion des ornements et l’enflure. […] A ces différentes sortes de description, dont le mélange est une nouvelle source de beauté et d’intérêt, nous ajouterons l’hypotypose. […] Brumoi au cardinal de Gesvres peut servir de modèle : Il n’est question ici, Monseigneur, que de votre nouvelle dignité : tout parle de vous nuit et jour, jusqu’aux fifres, aux tambours, aux cloches même, qui, je vous jure, ont réveillé bien d’honnêtes gens en votre honneur : connu ou non connu, chacun vous félicite à sa manière. […] Les lettres de nouvelle année se rapportent aux lettres de félicitation.