Virgile en a fait le héros de son poëme.
Charles VII avoit ennobli la famille de cette héroïne, et lui avoit donné le nom Du Lys, en y ajoutant des terres, pour qu’elle pût le soutenir.
On nomme héroïde une sorte d’épitre où figurent des héros animés de quelque passion : telles sont les Héroïdes d’Ovide.
Ce héros si célèbre fut le plus vaillant et le plus fort de tous les Grecs, au siège de Troie. […] -C., visita ce tombeau d’Achille, et porta envie au double honneur de ce héros, d’avoir eu un ami si fidèle pendant sa vie, et un chantre tel qu’Homère, après sa mort. […] Élevé chez les Jésuites à Bourges, où son père faisait sa résidence la plus ordinaire, il montra, dès ses études, un génie précoce, et devint un héros dans les premières années de sa jeunesse. […] Les poètes y plaçaient, après la mort, les âmes des héros et des gens de bien.
On arrange les détails de manière à embellir son récit, on met dans la bouche de ses héros les paroles qu’ils ont vraisemblablement prononcées. […] La grande figure de Mérovée domine du haut d’un char de triomphe la scène de meurtres qui l’environne, L’épithète immobile semble lui donner ce sang-froid naturel aux grands courages : on voit de suite qu’il s’agit d’un héros qui a vaillamment combattu, et pour que le lecteur ait une haute idée de la force et de la valeur du héros, l’auteur le compare à un lion qui vient d’égorger un troupeau. […] Voilà les deux héros en présence, ici commence un des plus beaux tableaux que possède notre langue.
Il va sans dire que ces couleurs varieront selon les sujets, et que le monarque et le héros n’auront ni le même ton, mi le même langage que le simple citoyen et le berger. […] Il en est de même lorsque le mot suivant commence par une consonne : On peut être héros sans cesser d’être humain. […] Ainsi, ces vers ne sont pas bons : La vie des héros doit nous servir d’exemple. […] Voici quelques inversions qui se font remarquer par le naturel, l’élégance ou l’harmonie : Malherbe d’un héros peut chanter les exploits.
Après la mort d’Achille, Ajax et Ulysse se disputaient les armes de ce héros. […] Cet exorde brusque et sans art décèle un grand art dans le poète ; il a voulu peindre le caractère d’Ajax, héros sans doute moins instruit dans l’art de parler qu’habile à manier les armes. […] Un héros, sur la scène, dit qu’il a essuyé une tempête, qu’il a vu périr son ami. […] Quand Homère dit qu’Achille s’élance comme un lion, c’est une comparaison ; mais quand il dit du même héros, ce lion s’élance, c’est une métaphore. […] C’est par la même figure qu’on dit d’un héros qui combat : La mort est dans ses mains.
J’ai pensé aussi qu’en mettant sous les yeux des jeunes gens des morceaux choisis de nos meilleurs écrivains, je pouvais bien par occasion leur apprendre un trait d’histoire ; leur faire connaître un homme célèbre, un Dieu, un héros de la fable, la situation d’une ville, d’un pays, etc.
Voici un exemple où les rimes sont mêlées et redoublées : Son coursier superbe Foule comme l’herbe Les corps des mourants ; Le héros l’excite, Et le précipite À travers les rangs ; Les feux l’environnent ; Les casques résonnent Sous ses pieds sanglants ; Devant sa carrière, Cette foule altière Tombe toute entière Sous ses traits brûlants, Comme la poussière Qu’emportent les vents. […] Exemple : Le ciel nous rend toujours les biens qu’il nous prodigue, Vainement un mortel se plaint et le fatigue De ses cris superflus : L’âme d’un vrai héros, tranquille, courageuse, Sait comme il faut souffrir d’une vie orageuse Le flux et le reflux.
Dans ce moment le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens, il ouvre deux fois de grands yeux, et demeure tranquille pour jamais. […] Il semble, grâce à l’image produite par les détails, qu’on voit mourir le héros.
Jean Hunyade (1400-1156) fut le sauveur de son pays et le héros de son siècle. […] Agésilas devint un héros et fut le sauveur de son pays. […] Le père serre dans ses bras le jeune héros et le baigne de ses larmes. […] Mais ce jeune héros n’était plus. […] La gloire et le souvenir du jeune héros seront la consolation et l’honneur de sa vieillesse.
Adieu, mânes sacrés des héros et des rois ! […] Adieu, mânes sacrés des héros et des rois ! […] La raison en est qu’alors c’est l’auteur qui paraît, et que le public ne veut voir que le héros. Or, ce héros est toujours ou dans la passion ou en danger. […] pourquoi donc, pourquoi Les dieux, héros fatal, t’ont-ils conduit vers moi ?
L’Antithèse est une figure, par laquelle on oppose des pensées les unes aux autres, pour les développer davantage : elle consiste aussi un peu dans le choix des mots opposés, comme on le voit dans cette pensée de La Bruyère : « La vie des Héros a enrichi l’histoire ; et l’histoire a embelli la vie des Héros. » Dans ces vers de la Henriade : De tous ses favoris, Mornaic seul l’accompagne, Mornai son confident, mais jamais son flatteur, Trop vertueux soutien du parti de l’erreur ; Qui signalant toujours son zèle et sa prudence, Servit également son Église et la France ; Censeur des courtisans, mais à la Cour aimé, Fier ennemi de Rome, et de Rome estimé. […] Par son ordre Grammontc le premier dans les flots, S’avance, soutenu des regards du Héros.
Quant au sujet du poème c’est la conquête de la Rose, gardée par Danger (Domination, Tyrannie), Jalousie, Avarice, et qui est enfin cueillie par le héros, aidé de Bel-Accueil, Pitié, Franchise. […] Elle avait un portrait divinement bien fait de ce héros, et tout son train718 était arrivé à onze heures : tous ces pauvres gens étaient fondus719 en larmes, et déjà tout habillés de deuil. […] La bonté Loin de nous les héros sans humanité !
Apollonius retrace aux Romains le plan entier de l’éducation de son héros. […] Tout ce morceau est bien pensé, bien écrit, plein de réflexions profondes naturellement amenées, et qui font aimer à la fois le héros et le panégyriste, en inspirant une estime réelle pour l’un et pour l’autre.
Madame d’Elbeuf avait un portrait divinement bien fait de ce héros, dont tout le train4 était arrivé à onze heures. […] Dans ce moment, le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois de grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais : songez qu’il était mort, et qu’il avait une partie du cœur emportée.
Héros.
XVIe siècle La poésie au XVIe siècle Quand le xvie siècle s’ouvrit, l’héritage que lui laissaient le moyen âge et le xve siècle, qui forme entre eux la transition, consistait dans : — un trésor considérable de Chansons de Geste des xie et xiie siècles, trésor oublié de manuscrits dispersés et dormant, avec leurs enluminures, sous la poussière du temps, dans les manoirs des provinces et les hôtels des villes, épopées muettes comme leurs héros, dont quelques noms seulement étaient répétés encore par la prose populaire des romans de chevalerie ; — la poésie allégorique et galante du Roman de la Rose, la poésie allégorique et satirique du Roman de Renart et des Fabliaux, la poésie allégorique et morale d’Alain Chartier, la poésie allégorique encore, mais originale, personnelle et souvent mélancolique, des Ballades et des Rondeaux de Charles d’Orléans, des Ballades et des Testaments de Villon ; — les Ballades touchantes de Christine de Pisan, les Ballades patriotiques d’Eustache Deschamps, les couplets joyeux du Normand Olivier Basselin, qui ont légué à notre langue le mot de vaudeville (vau-de-vire) ; — et, plus récemment, les poésies, allégoriques toujours, et les chroniques rimées de de Jean Molinet (mort en 1507), de Guillaume Crétin (mort en 1525), son ami, et de leurs nombreux imitateurs ; — enfin tout un répertoire dramatique de Mystères empruntés à la religion, de Farces, de Moralités, de Soties, où continue à régner l’allégorie morale, chère au moyen âge, et que gardent, que jouent, qu’enrichissent les Confrères de la Passion, les Clercs de la Basoche et la Société des Enfants sans souci. […] C’est à sa tragédie de L’Escossaise (1605) qu’il dut la protection du fils de son héroïne, Jacques Ier, et les lettres de grâce de Henri IV. […] L’allégorie Comme en la vigne on void, dessous la feuille verte, La grappe cramoisie et de pampre couverte Se desrober aux yeux : ainsi sous les discours D’un conte poëtique, et parmi les amours Des héros et des dieux, entremeslés de fables, Sont des enseignemens féconds et profitables.
Voyez quel exorde magnifique Fléchier a su tirer de la rare conformité que lui offraient les livres saints entre le héros des Machabées, et le grand homme (Turenne) qu’il allait célébrer : nous ne taririons pas sur ces exemples, et nous nous sommes arrêtés à quelques-uns des plus marquants, pour convaincre les jeunes orateurs de la nécessité de se familiariser de bonne heure avec ces sources inépuisables de tous les genres de beautés.
Corneille et Dacier s’inquiètent beaucoup de ce qu’Aristote paraît assimiler la condition des héros de tragédie à celle des auditeurs.
Le devoir de l’historien est aussi de consacrer la mémoire des souverains qui ont protégé la religion, des savants qui l’ont défendue, des héros qui l’ont cimentée de leur sang52. […] Dans une biographie, l’historien ne doit rapporter des événements publics que ceux où son héros a joué un rôle considérable. […] Ampère, des jeux d’esprit puérils, ou des pièces de placage, dont les hommes sérieux ne font pas grand cas ; mais les détails curieux qu’il donne sur tous ses héros, et le ton de bonne foi qui le distingue, sa manière de raconter et d’apprécier leurs actes, font de son recueil un des livres à la fois les plus intéressants et les plus utiles qui nous soient parvenus de l’antiquité.
L’homme d’esprit, de mérite, ou de valeur, devient en un instant un génie de premier ordre, un héros, un demi-dieu. […] Appeler Corneille l’auteur d’Œdipe, c’est trop oublier le Cid ; parmi tant de héros, pourquoi choisir Childebrand ? […] « Loin de nous les héros sans humanité, s’écrie Bossuet ; ils pourront bien forcer les respects et ravir l’admiration comme font tous les objets extraordinaires, mais ils n’auront pas les cœurs. » (Oraison funèbre du prince de Condé.)
Madame d’Elbeuf avait un portrait divinement bien fait de ce héros, dont tout le train2 était arrivé à onze heures. […] Dans ce moment, le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois de grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais : songez qu’il étoit mort, et qu’il avoit une partie du cœur emportée.
Vous résumerez la carrière et les vertus de cette héroïne de la défense nationale. […] Ces héros, ce grand roi, ces poètes dont vous êtes si fiers, maintenant, c’est Corneille qui les a faits. […] Les admirateurs des héros de Corneille et de Racine n’étaient pas préparés à goûter les peintures de La Fontaine. […] Aux héroïnes de Corneille appartient, dit-on, la noblesse, la force d’âme. […] Les deux héroïnes ont dû contraindre leur cœur pour obéir à leur père.