/ 318
64. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Les premiers essais de ce poète annoncèrent qu’il concevait fortement la tragédie et qu’il avait un genre à lui. […] Ce genre de comédie égaye l’esprit, mais sans l’instruire ; il amuse et ne va pas jusqu’au cœur. Dans l’autre genre de comédie, on présente un caractère dominant qui fait proprement le sujet de la pièce. […] Ce fut encore Corneille qui inventa ce genre de spectacle aujourd’hui si perfectionné. […] Quand il est d’un genre gai, on a soin de le désigner par le nom de mélodrame comique.

65. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre III. Troisième espèce de mots. » pp. 8-11

. — Les adjectifs ont les deux genres masculin et féminin. Cette différence de genres se marque ordinairement par la dernière lettre. […] Tout adjectif doit être du même genre et du même nombre que le nom auquel il se rapporte. […]   24. — Si les deux noms sont de genres différents, on met l’adjectif au masculin. […] Il y a deux sortes de syntaxe : la syntaxe d’accord, par laquelle on fait accorder deux mots en genre, en nombre, etc. ; la syntaxe de régime, par laquelle un mot régit de ou à devant un autre mot.

66. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Rigoureusement parlant, l’éloquence n’a pas de genre et ne peut point en avoir. […] Ils les nommaient genres de causes, genera causarum. […] On donnait au discours le nom du genre qui y dominait. […] A ces trois genres nous joindrons l’éloquence du panégyrique. […] Voilà le véritable but du genre d’éloquence dont nous parlons.

67. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

La brièveté et le sel sont les deux principaux caractères de ce genre de poésie. […] Le genre de l’épigramme dans le sens que nous venons de déterminer, peut conduire et conduit trop souvent à des personnalités injurieuses qu’on doit toujours s’interdire. […] Ce genre de poésie doit présenter une suite d’idées naturelles et piquantes, d’images douces et gracieuses, qui tendent toutes au même sujet. […] Pour bien réussir dans le genre de la chanson érotique, il faut une grande finesse dans l’esprit, et beaucoup de délicatesse dans les sentiments. […] La chanson de Bernard, intitulée la Rose, est souvent donnée comme un modèle du genre.

68. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Rien de plus facile à faire que le sommaire de l’ouvrage : De la rhétorique en général ; de l’argumentation ; moyens d’argumentation particuliers à chaque genre : genre délibératif, genre épidictique, genre judiciaire (parmi les moyens qui se rapportent à ce dernier genre est comprise l’étude des passions et des mœurs) ; moyens qui conviennent également à tous les genres : l’exemple, l’apologue, la sentence, l’enthymème (lieux communs pour l’enthymème) ; de l’élocution ; des éléments du style ; des qualités du style ; des traits brillants ; des divers genres de style ; de la disposition et des parties du discours : exorde, narration, confirmation, péroraison. […] La métaphore est le transfert d’un nom d’autre nature, ou du genre à l’espèce ou de l’espèce au genre, ou de l’espèce à l’espèce, ou un transfert par analogie. […] Aussi, bien que la même méthode s’applique indifféremment au genre délibératif et au genre judiciaire, et que l’éloquence de la tribune soit plus belle et plus politique que celle qui s’occupe des contrats, ils ne disent rien du premier genre et s’appliquent tous à traiter de l’art de plaider. […] Chacun de ces genres a un but final différent ; il y en a trois, comme il y a trois genres. […] Voici ce qui montre que chaque genre a le but final que nous lui avons assigné : dans quelque genre que ce soit, il arrive assez souvent que les considérations empruntées à d’autres genres ne sont pas contestées.

69. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Objet du genre judiciaire. […] L’éloquence du barreau est donc plus restreinte, et renfermée dans des bornes infiniment plus étroites que l’éloquence politique ; et le genre judiciaire des anciens ne peut, sous aucun rapport, se comparer à l’état actuel du barreau moderne, qui ne ressemble en rien à celui des Grecs et des Romains. […] Il y a plus : de tous les genres de discours publics, il n’en existe peut-être pas qui demande plus rigoureusement les charmes de l’élocution ; et la raison en est bien simple. […] Cette qualité précieuse est nécessaire dans tous les genres d’éloquence : elle est indispensable au barreau, par la nature même des objets qui s’y traitent, et qui sont le plus souvent hérissés de difficultés, et assujétis à des discussions très compliquées. […] Cicéron est un modèle parfait en ce genre, comme dans toutes les autres parties de l’art oratoire.

70. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Nous n’en prétendons pas conclure qu’il faille renoncer à s’exprimer d’une manière ingénieuse, nouvelle et piquante, et s’interdire ce qu’on appelle les finesses du style ; non sans doute : nous voulons seulement prémunir les jeunes gens contre les écueils d’un genre qui les séduit aisément par son éclat passager, et auquel ils sont naturellement disposés à sacrifier tout le reste. […] Ces caractères généraux du style sont indispensables à l’écrivain, quelque genre qu’il ait adopté et quelque sujet qu’il traite : il en est cependant une foule d’autres qui dépendent plus particulièrement de la nature même du sujet, et qu’il faut connaître et savoir distinguer. […] Les Lettres Persanes et l’Esprit des Lois sont deux ouvrages du même auteur ; ils exigeaient sans doute un genre de composition fort différent, et tous deux sont supérieurement traités dans leur genre : il est facile cependant d’y reconnaître la même main. […] Ce genre n’est guère tolérable que dans les ouvrages didactiques, encore faut-il qu’il soit racheté par la solidité de la matière que l’on traite, et par la plus grande clarté dans l’expression. […] Indépendamment de la plus heureuse clarté, il se fait une loi sévère de la propriété, de la pureté et de la précision, et c’est un genre de beauté qui a son mérite.

71. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »

Genre lyrique. […] De nos jours ce genre est peu en usage : il sert à exprimer les mouvements les plus impétueux de l’imagination et du cœur. […] Voltaire est inimitable dans ce genre qui convenait admirablement à son esprit fin, souple et gracieux. […] On distingue plusieurs espèces de chansons : la chanson érotique et la romance, qui célèbrent l’amour (Anacréon, célèbre poète grec, a laissé son nom au genre anacréontique, qui chante aussi l’ivresse et l’amour) ; la chanson satirique, dont le nom indique assez l’objet ; la chanson bachique, qui chante le vin, etc. […] Ce genre a été créé et porté à sa perfection par J.

72. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Tous les noms adjectifs sont des deux genres. […] Les noms substantifs ne sont ordinairement que d’un genre. […] Il y a des noms substantifs qui sont des deux genres, mais seulement lorsqu’ils sont pris dans des significations différentes. […] Il y a des noms substantifs qui sont des deux genres, mais avec des terminaisons différentes. […] Pour la troisième, il, masculin singulier, qui fait au pluriel, ils ; elle, féminin singulier, qui fait au pluriel, elle ; eux, masculin pluriel ; lui, singulier des deux genres ; leur, des deux genres, toujours pluriel, et sans jamais prendre s finale ; se, soi, des deux genres et des deux nombres.

73. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Son domaine s’étend à tous les genres en prose ou en vers, soit qu’il s’agisse de composer, soit qu’il s’agisse d’apprécier des ouvrages d’esprit. On entend encore par littérature la connaissance des productions littéraires elles-mêmes, ainsi que l’ensemble des ouvrages d’un peuple, d’un siècle, ou d’un genre quelconque. […] Un homme d’un goût pur est celui qui ne se laisse jamais séduire par des beautés fausses, qui estime avec justesse, qui compare avec équité les beautés des divers genres, et qui distingue pourquoi elles ont la faculté de plaire. […] Les œuvres littéraires se divisent naturellement en deux grands genres, d’après les formes que peut revêtir la pensée humaine : la prose et les vers. […] On devra d’abord poser les règles générales de l’art d’écrire ou du style, règles qui, nous venons de le dire, s’appliquent à tous les genres de compositions.

74. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre X. Genre pastoral. »

Genre pastoral. […] La différence entre ces deux genres est à peu près nulle. Il y a des poésies pastorales qui se rapprochent du genre lyrique, d’autres du genre narratif ; d’autres, enfin, sont de petits drames où le poète fait parler ses personnages.

75. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Les circonstances racontées sont dans le premier genre, et les circonstances représentées sont dans le second. […] Ce genre de comédie, qui demande beaucoup d’imagination, égaie l’esprit ; mais il ne l’instruit pas : il amuse et ne va pas jusqu’au cœur. […] Il paroît se déclarer fortement contre ce genre, dont la petite comédie de Nanine tient beaucoup en quelques endroits. […] Molière a laissé des chef-d’œuvres en ce genre. […] Mais ces pièces ne sont pas d’un genre bien sublime et bien touchant.

76. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Genre oratoire, ou éloquence. […] Le nom de Bossuet est inséparable de l’oraison funèbre : il a donné à ce genre un caractère de grandeur et de perfection sublime qui ne sera sans doute jamais surpassé. […] Ce genre a surtout pour but de plaire ; il n’offre pas l’intérêt vif et puissant de l’éloquence de la chaire, de la tribune et du barreau. […] Pourtant il faut une certaine retenue dans ces ornements ; la pensée ne doit pas être entièrement sacrifiée à l’élégance et à la recherche ; cet excès de richesse engendre la satiété, la monotonie : le style devient déclamatoire : c’est le défaut qu’on reproche souvent au genre académique. […] Les Apologies de Socrate, par Platon et par Xénophon, peuvent se rapporter à ce genre.

77. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

L’attention se porte sur l’espèce la plus noble du genre. […] — Mais non, etc., et toute autre phrase de ce genre. […] Mais ce n’est pas le seul genre de pensées que je veux faire remarquer aux élèves. […] Ce genre est plus difficile que le premier ; mais il est tout aussi important pour les progrès. […] De même le genre susceptible d’ornement peut-il l’être au point d’exclure la simplicité, qui, en tout genre, a son prix ?

78. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

La légèreté et le pédantisme sont trop souvent le caractère des livres de ce genre ; ici, les notions sont précises, renseignement est grave et bienveillant, et l’on sent partout l’homme de goût. […] Monsieur le Professeur, En composant votre Poétique, vous avez voulu offrir aux jeunes étudiants un traité clair, méthodique, complet en même qu’élémentaire, et obvier aux inconvénients que présentent sous quelques rapports les ouvrages du même genre. […] En traitant des divers genres de poésie, et en assignant à chacun d’eux le caractère qui lui est propre, vous n’avez pas manqué, dans l’occasion, de signaler les abus si fréquents qu’on en a fait en détournant ce bel art de son noble but qui est d’élever les âmes au bien suprême et au beau idéal, au lieu de les abaisser vers les inclinations grossières, et de leur faire respirer l’atmosphère impure du vice, comme l’ont pratiqué tant d’écrivains corrupteurs. […] D’abord, vos définitions, conçues dans des termes clairs et précis, signalent le genre et l’espèce, embrassant ainsi tout l’objet, mais aussi le seul objet qu’elles doivent déterminer. […] Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc.

79. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »

Tous les genres de littérature n’exigent pas un style également nombreux ; mais tous demandent un style satisfaisant pour l’oreille. […] Mais nous conviendrons aussi que ses admirateurs ont mis trop d’affectation à lui faire un mérite de prétendues beautés en ce genre, auxquelles il n’avait sûrement pas songé. […] Éviter les excès, se renfermer sagement dans les bornes du genre que l’on traite, lui accorder tout ce qu’il comporte, et lui refuser sévèrement le reste : τὸ δὲ ἕσται, έαν μέχρί τω ῇ (Rh.  […] Harmonie grave et majestueuse, dans un tableau du même genre. […] Il porte, il est vrai, la richesse, en ce genre, jusqu’à la prodigalité ; mais qui pourrait lui faire un crime, ou même un reproche, d’un défaut qui devient à chaque instant pour nous la source d’un nouveau plaisir !

80. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Genre du roman. […] Il ne faut pas s’étonner que le roman soit devenu un genre important de littérature ; il peut avoir de graves inconvénients, nous le savons, et nous en signalerons plus loin les abus ; mais il a aussi un charme universel qui fait sa force, et dont il faut tenir compte. […] La chevalerie du moyen-âge a fait naître un nouveau genre de récits qui brillent d’un vif éclat, d’abord chez les troubadours de la Provence, ensuite dans les ouvrages ingénieux des trouvères au nord de la France. […] Enfin, Lesage, dans Gil-Blas, offrit le premier et le plus parfait modèle du roman de mœurs, genre fécond, par lequel le roman entrait dans des destinées nouvelles. […] Walter Scott, qui a créé ce genre, n’a guère trouvé de rivaux parmi ses imitateurs, et l’on a pu dire de ses romans, sans se tromper, qu’ils sont plus vrais que l’histoire.

81. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Cette convenance, loi suprême de toute composition, exige que chacun des genres extrêmes, en quelque sorte, et des intermédiaires qui les séparent, ajoute à ces vertus nommées essentielles, parce qu’elles conviennent à tous, un caractère propre et des qualités spéciales. […] C’est ici que la division des genres, en simple, sublime et tempéré, justement proscrite plus haut, pourrait trouver sa place. On dira fort bien en effet que, selon la nature du sujet, la forme adoptée, la classe de lecteurs ou d’auditeurs auxquels on s’adresse, les mœurs, les circonstances, etc., le genre d’écrire sera plus nu ou plus fleuri, plus négligé ou plus châtié, plus familier ou plus noble. […] Ainsi, tandis que les qualités que j’ai désignées comme essentielles sont partout indispensables, la noblesse du style dépend de la nature du sujet et du genre, et se modifie à l’infini selon les circonstances. Ce que l’on peut dire seulement pour donner l’universalité au précepte de Boileau, c’est que, s’il est des genres où la noblesse contrarie trop manifestement le naturel pour pouvoir être admise, où la bassesse et la trivialité absolues soient le seul moyen de rester dans le vrai, ces genres ne sont pas du ressort de la critique, et les honnêtes gens s’en abstiennent.

82. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Genre didactique. […] Le genre didactique comprend donc les ouvrages- où l’auteur se propose d’enseigner quelque chose. […] Il est vrai qu’on se propose seulement d’instruire ; mais le genre didactique a ses grâces particulières : j’en appelle à l’Art de penser. […] Depuis le xvie  siècle, elle a produit, dans tous les genres et sur toutes les questions, des discussions on ne peut plus remarquables. […] Nous en extrayons comme modèle du genre l’entretien suivant de Pompée le fils avec Ménas, affranchi de son père.

83. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre II. Seconde espèce de mots. » p. 7

. — L’Article est un petit mot que l’on met devant les noms communs, et qui en fait connaître le genre et le nombre. […] Ainsi, l’on connaît qu’un nom est du genre masculin, quand on peut mettre le devant ce nom ; on connaît qu’un nom est du genre féminin, quand on peut mettre la.

84. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Mais existe-t-il un ordre normal pour disposer les principaux groupes d’idées selon les divers genres d’écrits ? […] Répondre complétement à cette question, ce serait donner la théorie de tous les genres. […] Il y a plus : il serait impossible de bien saisir le côté théorique d’un genre quelconque, sans en présenter en même temps le côté historique. […] Et ainsi des autres genres. […] C’est là l’idéal du genre.

85. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Les ouvrages didactiques, dans le genre littéraire, sont ceux où l’écrivain expose les principes et les règles d’un art. […] Les ouvrages de critique, en matière de littérature, peuvent se rapporter an genre didactique, parce que l’écrivain y mêle toujours à la discussion, le développement de quelques préceptes, ou plusieurs observations utiles qui en tiennent lieu. […] Un grand fonds de connaissances, et principalement celles du genre dont il s’agit, sont pour le critique d’une indispensable nécessité. […] Ce genre d’écrire, le Dialogue oratoire, ainsi nommé par opposition au dialogue dramatique, est en général un entretien de deux ou de plusieurs personnes, dans lequel on expose, ou une question qu’on veut discuter et résoudre, ou une vérité qu’on veut faire connaître et solidement établir. […] Cet ouvrage et celui de Cicéron, bien dignes de servir à jamais de modèles en ce genre, doivent être sans cesse lus et médités par tous ceux qui se destinent à courir la carrière de l’éloquence.

86. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre II. » pp. 75-76

Voyez sur ce poëte et sur le genre de poésie dont Aristote veut qu’il ait été l’inventeur, la dissertation de Weland, De præcipuis Parodiarum homericarum scriptoribus, chap.  […] Sur ce genre de poésie, voyez p. 66, parmi les extraits des Problèmes, et notre Commentaire, p. 139. […] Ce qui est certain, c’est qu’il existait un drame de l’Ancienne Comédie intitulé ІІέρσαɩ, et que l’on attribuait vulgairement à Phérécrate (voyez Meineke, livre cité, p. 70)  d’où l’on peut conclure que ce sujet avait été traité dans le genre comique.

87. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Elle est d’un genre plus doux ; elle a quelque chose de plus aimable, de plus séduisant ; elle n’élève point autant l’âme ; mais elle y répand une satisfaisante sérénité. […] C’est un genre particulier qui excite dans l’âme du lecteur une émotion douce et agréable, semblable à peu près à celle qui résulte de l’aspect de la beauté dans les ouvrages de la nature. […] Tel est le caractère des écrits d’Addisson, de l’auteur du Télémaque, et surtout de Racine, inimitable dans ce genre comme dans presque tous les autres. […] Tel est l’avantage particulier des discours éloquents ou des compositions achevées : le champ qu’ils parcourent est aussi vaste que fécond ; ils présentent dans tout leur jour tous les objets capables de flatter le goût ou l’imagination, soit que son plaisir naisse du sublime ou d’un genre de beauté quelconque.

/ 318