Ma foi, monsieur, Dit avec un ton de rieur2 Le gaillard savetier, ce n’est point ma manière De compter de la sorte ; et je n’entasse guère Un jour sur l’autre : il suffit qu’à la fin J’attrape le bout de l’année : Chaque jour amène son pain. […] A la fin, le pauvre homme S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus. […] L’ouvrage était d’ailleurs très-digne de cette belle récompense : rien de plus juste et de plus fin n’a été écrit sur La Fontaine.
Et ne t’afflige pas si les leurs sont si courts : Toute plante en naissant déjà renferme en elle D’enfants qui la suivront une race immortelle2 ; Chacun de ces enfants, dans ma fécondité, Trouve un gage nouveau de sa postérité. » Ainsi parle la terre ; et, charmé de l’entendre, Quand je vois par ces nœuds que je ne puis comprendre Tant d’êtres différents l’un à l’autre enchaînés, Vers une même fin constamment entraînés, A l’ordre général conspirer tous ensemble, Je reconnais partout la main qui les rassemble, Et d’un dessein si grand j’admire l’unité Non moins que la sagesse et la simplicité. […] Des antres, des volcans, et des mers inutiles, Des abîmes sans fin, des montagnes stériles, Des ronces, des rochers, des sables, des déserts. […] Le poëme entier est composé de six chants ; et il faut avouer que, vers la fin, la marche de l’auteur se ralentit et s’affaiblit un peu.
il y a ambiguïté, et de toute façon la fin de la période sera vicieuse. […] Elle se prolongea jusqu’à la fin du xvie siècle ; la monstrueuse épopée de Rabelais n’est pas autre chose, et tous en étaient si bien persuadés que les annotateurs sont tombés dans les bévues les plus bouffonnes, en s’obstinant à ramener à l’allégorie les passages mêmes où l’écrivain, laissant là le double sens, s’abandonne à tous les égarements de la fantaisie. […] Chacun, à charge de revanche, bien entendu, y fait allusion à une foule de belles pensées et de fines reparties profondément ignorées de tout ce qui vit et se meut en dehors de la coterie. […] Boileau lui-même n’a-t-il pas dit : Ce n’est pas quelquefois qu’une muse un peu fine Sur un mot, en passant, ne joue et ne badine, Et d’un sens détourné n’abuse avec succès : Mais fuyez sur ce point un ridicule excès… ?
La fin sera enjouée et familière. […] Si cette fin est une flatterie, elle m’est si agréable que je la reçois à bras ouverts. […] Vous réserverez pour la fin le nom de l’usurier, afin de clore dignement ce caractère. […] A la fin de cette courte description, placez quelques réflexions sur la mort, et l’immortalité de l’âme. […] On le poursuit à coups de canon la France attend avec espoir la fin de cette campagne.
Fin, n. f. terme, extrémité. Fin, adj. qui a de la finesse.
La période est donc une pensée composée de plusieurs propositions ou phrases liées entre elles, et dont le sens est suspendu jusqu’à la fin. […] Nous parlerons successivement du style familier, du style simple, du style naïf, du style fin, du style délicat, du style gracieux, du style riche, fleuri et pittoresque, du style énergique, véhément et magnifique, du style sublime. […] 4° Style fin. […] Une tournure fine est en même temps spirituelle ; c’est pour cela qu’elle plait. […] Rien ne trouble sa fin ; c’est le soir d’un beau jour.
Eu général, on demande quo le poète se soutienne jusqu’à la fin à la même élévation. […] La strophe commençait, puis venaient l’antistrophe et l’épode, et ainsi de suite jusqu’à la fin du morceau. […] Le poète peut, dans cette espèce d’ode, répandre avec grâce des traits de morale, et y entremêler de fines louanges. […] Chaque couplet doit être terminé par une pensée fine et saillante, ou un sentiment délicat. […] Mais il faut bien se garder de passer les bornes d’une critique fine et d’une raillerie délicate.
C’est elle qui coordonne les pensées trouvées par l’invention ; qui révèle leur dépendance, leur déduction, leur génération successive ; qui descend d’un principe à ses dernières conséquences ; qui prépare, appuie, continue les idées l’une par l’autre du commencement à la fin de l’ouvrage, quelque long, quelque compliqué qu’il soit. […] Rien n’est encore plus opposé à la véritable éloquence, facundia, que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme la feuille du métal battu, ne prennent de l’éclat qu’en perdant de la solidité : aussi plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de nerf, de lumière et de chaleur . » Chose singulière que cette identité de langage entre Horace et Buffon ; d’une part le poëte le plus brillant et le plus gracieux de l’antiquité, de l’autre le plus intraitable partisan de la prose qu’ait produit le siècle prosateur par excellence. […] Ici, tout se réduit à l’origine de nos idées ; là, à cette proposition : — « Le meurtre de Clodius fut un acte licite. » Nous avons blâmé la forme brusque et tranchante des premiers mots de l’Emile : « Tout est bien sortant des mains de l’Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l’homme. » Mais, d’autre part, de ce principe une fois bien posé découle l’idée unique qui circule jusqu’à la fin du volume : « L’éducation consiste donc à se rapprocher le plus possible de l’état de nature, à s’éloigner le plus possible de l’état de société. » Que cette proposition soit ou non un paradoxe, ce n’est ici le lieu ni de la justifier, ni de la combattre ; je ne prétends établir qu’une chose, c’est qu’elle communique au livre de Jean Jacques l’intérêt et la rapidité, en lui donnant, comme à l’éducation même, l’unité de dessein. […] Mais comment expliquer la fin ?
Ces importantes questions ne se décident pas par vos demi-mots et par vos branlements de tête, par ces fines railleries que vous nous vantez et par ce dédaigneux souris. […] Ce que vous pensiez avoir vu si distinctement n’est plus qu’une masse informe et confuse, où il ne paraît ni fin ni commencement ; et cette vérité si bien démêlée est tout à coup disparue parmi ces vaines défaites. […] A la fin il est dompté : il ne fait que ce qu’on lui demande ; il sait aller le pas, il sait courir, non plus avec cette activité qui l’épuisait, par laquelle son obéissance était encore désobéissante. […] Son discours, bien loin de couler avec cette douceur agréable, avec cette égalité tempérée que nous admirons dans les orateurs, paraît inégal ou sans suite à ceux qui ne l’ont pas assez pénétré ; et les délicats de la terre, qui ont, disent-ils, les oreilles fines, sont offensés de la dureté de son style irrégulier.
Perdus que nous sommes dans l’immensité visible et invisible des choses, accablés du spectacle de la terre et du ciel, des perspectives de l’histoire et des horizons sans fin de l’avenir, nous ne pouvons arriver à la persuasion de notre petitesse1 ; notre âme proteste contre nos yeux, et, de l’abîme où elle semble anéantie, elle nous suscite la pensée que nous servons, et le désir invincible de servir en effet. […] Lui, le prédestiné de l’infini, ne connaît encore que le sein de sa mère, son berceau, sa chambre, quelques images pendues aux murs, tout l’espace que l’œil embrasse d’une fenêtre : une heure est pour lui l’histoire ; une maison l’univers, une caresse la fin dernière des choses. […] Vous vouliez, en leur donnant ce moyen si doux et si facile de se communiquer leurs pensées et leurs réflexions, qu’ils pussent s’encourager l’un l’autre dans la voie pénible du salut, et s’aider mutuellement dans les peines auxquelles le péché les a assujettis ; car quelle autre fin pouvait se proposer votre sagesse éternelle, qui a présidé à tous vos ouvrages ! […] L’intérêt le plus vil arme le frère contre le frère, l’ami contre l’ami, rompt tous les liens du sang et de l’amitié ; et c’est un motif si bas, si indigne de la fin à laquelle nous sommes destinés, qui décide de nos haines et de nos amours.
. — Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers… — Puis, à sa voix prophétique, la voûte du temple se déchire, les cieux s’entr’ouvrent, Jésus-Christ apparait dans toute sa gloire, les sept trompettes retentissent, et la sentence de grâce ou de mort éternelle plane au-dessus de cette petite troupe qui se serre d’effroi sur les débris de l’univers écroulé. […] Donnez à ces diverses parties, suivant les divers genres, le nom que vous voudrez, toujours est-il que tout ouvrage aura un commencement, un milieu et une fin, et que le caractère et la place des idées dans chacune de ces grandes divisions seront déterminés d’après certaines observations et soumis à certaines règles. […] Je suppose donc que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; que Jésus-Christ va paraître dans sa gloire au milieu de ce temple, et que vous n’y êtes assemblés que pour l’attendre comme des criminels tremblants, à qui l’on va prononcer une sentence de grâce ou un arrêt de mort éternelle ; car vous avez beau vous flatter : vous mourrez tels que vous êtes aujourd’hui.
« Ce jour, dit-il, Milon se rendit au sénat, il y resta jusqu’à la fin de la séance. […] On se rappelle les vers de Boileau : S’il rencontre un palais, il m’en dépeint la face, Il me promène après de terrasse en terrasse ;… Il compte des plafonds les ronds et les ovales ; Ce ne sont que festons, ce ne sont qu’astragales, … Je saute vingt feuillets pour en trouver la fin. […] Mais pour reproduire ainsi les diversités de la nature par celles de la parole, il est indispensable d’avoir beaucoup vu, de s’être créé par l’étude des cartons remplis de toute sorte d’esquisses, de joindre enfin à une organisation fine et observatrice et à une raison assez vaste pour contenir sans confusion des tableaux entiers l’acquisition de subtils et nombreux procédés de style.
tu me fais mourir ; rapprochez-en l’admirable strophe d’Hermione, acte IV, scène 5, d’Andromaque : Est-il juste, après tout, qu’un conquérant s’abaisse… jusqu’à la fin ; et vous pourrez vous faire une idée de la valeur de l’ironie dans le genre tragique comme dans le plaisant. […] Non-seulement l’ironie parait louer ce qu’on blâme en effet, mais elle conseille le contraire de ce qu’on veut ; pour mieux faire sentir toute l’horreur du mal, elle demande qu’on l’exagère jusqu’au délire : … Poursuis, Néron : avec de tels ministres, Par des faits glorieux tu vas te signaler ; Poursuis ; tu n’as pas fait ce pas pour reculer ; et à la fin d’Andromaque : Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance108, Et je te loue, ô ciel ! […] Lisez le discours jusqu’à la fin, et la conclusion sera : Donc César n’était pas coupable, et loin de n’avoir rien à dire contre ses meurtriers, je dis qu’ils sont d’infâmes assassins.
Je voudrais que, jusqu’à la fin, ils se souvinssent ainsi de moi, qu’ils fussent heureux, et qu’ils eussent une longue vie, pour s’en souvenir plus longtemps. […] Nous trouvons dans ces conseils d’un ami une critique fine, juste, tempérée, exquise et définitive du Génie du Christianisme. […] De là ce ton de familiarité où une fine ironie se concilie d’ailleurs avec le respect.
Le lecteur reprenait ensuite, et l’on continuait ainsi jusqu’à la fin ces lectures et ces explications successives. […] Vers la fin du dernier siècle, la tribune anglaise ouvrit un vaste champ à l’éloquence. […] Quel commencement et quelle fin ! […] Or les moyens oratoires qu’il emploie sont incontestablement les plus propres à obtenir cette noble fin. […] Agréez ces derniers efforts d’une voix qui vous fut connue ; vous mettrez fin à tous ces discours.
Cependant il se trouve qu’après avoir vécu onze cents ans plein de force et de crédit, après avoir été employé dans les plus importants traités et avoir assisté toujours honorablement dans le conseil de nos rois, il tombe tout d’un coup en disgrâce et est menacé d’une fin violente4. […] » Fin du ch.
Pour comprendre son originalité, rappelons-nous que cet homme de bien, attaché à tous ses devoirs jusqu’au scrupule ; que ce père si tendre et cet ami si dévoué reçut de la nature une âme ardente, une sensibilité inquiète, irritable, maladive et presque féminine, comme le prouvent ses vives épigrammes, ses lettres à Nicole, sa préface de Britannicus, et la fin de sa vie. […] Dans ses héroïnes, il combine avec un art exquis les nuances les plus délicates : aveux dissimulés, fins mouvements de pudeur alarmée, insinuations, fuites, retours, caprices de coquetterie hardie et discrète, effusions de sensibilité éplorée, éclats de désespoir, fierté, grandeur d’âme, abnégation prête à tous les sacrifices.
3° La complexion, qui reproduit au commencement et à la fin de chaque membre d’une période le premier et le dernier mot du premier membre. […] Quant à l’harmonie de la cadence finale, la seule règle importante que l’on puisse proposer, c’est que, si l’on veut donner à la phrase de l’élévation et de la dignité, les sons doivent aller en croissant jusqu’à la fin. […] On peut appliquer à la mélodie ce que nous avons dit du sens : lorsqu’elle tombe vers la fin, il en résulte un mauvais effet. […] En général, une fin de période harmonieuse exige que la dernière ou l’avant-dernière syllabe soit longue. […] L’épithète se distingue de l’adjectif en ce que celui-ci est nécessaire pour déterminer la pensée rendue par le substantif, tandis que l’épithète ne sert qu’à la peindre sous des traits plus frappants, ou à lui donner une nuance plus fine ou plus délicate.
Cependant la même académie ajoute, dans quelques noms de cette espèce, une s à la fin du premier mot. […] Il y en a d’autres, à la fin desquels elle ne met point d’s, quoiqu’ils soient au pluriel. […] Ce serait une faute grossière de ne point mettre une s à la fin de la seconde personne. […] Que je sache, se met à la fin d’une phrase : = il n’y a personne que je sache : = il n’a point été à la campagne, que je sache. […] Voyez ce mot dans les notes à la fin de ce volume.
Terre infortunée qui, arrosée du sang de Jésus-Christ, et consacrée par les mystères qui ont opéré le salut de tous les hommes, gémissez pourtant encore, malgré tous les efforts de nos pères, sous une dure servitude, pour servir sans doute de monuments jusqu’à la fin à la vérité des prédictions du Sauveur ; terre infortunée, vous rappelâtes alors, en voyant ce pieux héros armé pour la délivrance de la sainte Jérusalem, vous rappelâtes vos anciens jours de gloire et d’allégresse ; vous parûtes animée d’une nouvelle espérance, vous crûtes revoir les Josué, les Gédéon, les David, a la tête de vos tribus, qui venaient briser votre joug et vous délivrer de la servitude et de l’oppression d’un peuple incirconcis. Mais le temps de votre délivrance n’était pas encore arrivé ; le crime de vos pères n’était pas encore expié ; et le Seigneur ne voulait que glorifier son serviteur en l’éprouvant, et point du tout mettre fin à vos malheurs et à votre ignominie.
Le cardinal était fine bouche, et s’y connaissait. […] Ce qui est étonnant, c’est que ce même homme, sur la fin de sa vie, n’était plus rien de tout cela, et qu’il devint doux, paisible, sans intrigue, et l’amour de tous les honnêtes gens de son temps ; comme si toute son ambition d’autrefois n’avait été qu’une débauche d’esprit, et des tours de jeunesse dont on se corrige avec l’âge ; ce qui prouve bien qu’en effet il n’y avait en lui aucune passion réelle.
Il excelle à tracer des tableaux littéraires où l’on admire un savoir attrayant, des vues élevées, des idées libérales, de l’indépendance, de la modération, des anecdotes racontées finement, des rencontres imprévues qui piquent la curiosité, l’art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, un goût délicat et sûr, un coloris poli et nuancé, un bon sens rapide et revêtu de grâce. […] C’est ce jugement pur et fin, composé de connaissances et de réflexions, que possèdera d’abord la critique ; il a pour fondement l’étude des anciens, qui sont les maîtres éternels de l’art d’écrire, non pas comme anciens, mais comme grands hommes.
Il était juste de lui ménager à la fin de son rapide voyage comme une échappée sur la littérature contemporaine. […] Il reconnaît que chaque être ayant sa nature à lui est prédestiné à une certaine fin conforme à cette nature. […] Ces facultés rencontrent des obstacles à leur développement, et la raison intervient pour empêcher nos facultés de dévier de leur fin légitime. […] En nous montrant la fin de chaque créature comme un élément de l’ordre universel, elle imprime à la fin de chacune, et aux tendances instinctives par lesquelles chacune y aspire, un caractère respectable et sacré qu’elles n’avaient pas auparavant. […] Le droit et le devoir d’aller à notre fin, qui est notre bien, ne commencent que le jour où notre fin nous apparaît comme un élément de l’ordre universel et notre bien comme un fragment du bien absolu.
Elles nous conduisent à des remarques fines et profondes, en semant de fleurs le chemin de la science. […] Tout objet parfait doit avoir un commencement, un milieu et une fin. […] Il est plus aisé de prêcher que de plaider ; mais plus difficile de bien prêcher que de bien plaider. » Une condition essentielle pour bien prêcher, c’est de se former une juste idée de la fin qu’on propose et de ne jamais la perdre de vue ; car, dans aucun art, l’exécution ne peut être parfaite si l’on n’a pas une idée exacte de la fin ou de l’objet de cet art. […] Pour arriver à cette fin, évitez tous raisonnements embarrassés, toutes propositions spéculatives, toutes abstractions métaphysiques. […] Tout exorde doit donc tendre à quelques-unes de ces fins.