Outre que chacune d’elles exige un talent particulier, on n’y souffre pas les moindres inégalités, les plus légers défauts. […] Quels sont les défauts qui peuvent se rencontrer dans l’épigramme ? Sans parler des obscénités qui ne peuvent convenir qu’à des âmes viles et corrompues, et que les cœurs honnêtes réprouvent énergiquement, nous signalerons la diffamation et quelques défauts qui ont rapport au goût, comme la fausseté dans les pensées, les équivoques tirées de trop loin, les pensées basses et les hyperboles exagérées. […] Quels sont les défauts à éviter dans l’énigme ?
Les Rhétoriques, même les plus estimées, ont le défaut de porter presque toujours l’attention sur les formes extérieures du discours. […] Les défauts du style n’y sont pas assez détaillés. […] II, n. 184.) « Il faut s’attacher à relever dans l’adversaire les défauts opposés à ces qualités. » (Ibid. […] Mais nous pouvons dire avec Quintilien : « Que le rire naît ou des défauts corporels de celui dont nous nous moquons, ou des défauts de son esprit, desquels on juge par ses paroles ou par ses actions, ou des choses qui sont hors de sa personne, et qui ont pourtant rapport à lui. » (L. […] Ce défaut va jusqu’au ridicule ; et il suffit de ne pas manquer absolument d’esprit pour s’en garantir.
Ces trois mots expliquent le pourquoi de toutes les règles du début, de ses vertus, comme de ses défauts. […] Il ne s’agit que d’éviter les défauts. […] Des qualités de l’exorde vous conclurez ses défauts. […] La Bruyère a spirituellement tourné en ridicule les défauts des divisions dans la prédication de son temps.
On connaîtra, sans doute, que n’étant autre chose qu’un poëme ingénieux, qui, par des leçons agréables, reprend les défauts des hommes, on ne saurait la censurer sans injustice. […] Comme l’objet de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de tracer aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde ; et, s’il faut qu’on l’accuse d’avoir songé à toutes les personnes où l’on peut trouver les défauts qu’il peint, il faut, sans doute, qu’il ne fasse plus de comédies. » Molière. […] Mais encore, instruis-nous, et nous dis les défauts qui y sont.
Les faiblesses humaines La perfection supporte facilement l’imperfection d’autrui ; elle se fait toute à tous 1 Il faut se familiariser avec les défauts des bonnes âmes, et les laisser tranquillement jusqu’à ce que Dieu donne le signal pour les leur ôter peu à peu : autrement, on arracherait le bon grain avec le mauvais. […] Il est donc le rebut de Dieu et du monde, c’est un néant ; il est comme s’il n’était pas ; quand on en parle, on dit : Ce n’est pas un homme. — Craignez, monsieur, ce défaut qui serait la source de tant d’autres. […] Ces deux défauts sont capables de jeter dans le plus affreux désordre les personnes même les plus résolues à pratiquer la vertu, et les plus remplies d’horreur pour la vice. […] Il se fait aimer, malgré ses défauts, peut-être à cause d’eux.
A défaut d’action, leur grande âme inquiète De la mort et du temps entreprend la conquête, Et, frappés dans la lutte, ils tombent en guerriers. […] Il y a là comme une cascade de génitifs : c’est un défaut ; mais l’image est neuve. […] S’il en est où l’idée de Dieu ne soit mêlée, il s’y trouve toujours quelque défaut ou quelque excès ; il y manque le nombre, le poids ou la mesure, toutes choses dont l’exactitude est divine. » Joubert.
Ensuite, comme tout n’est pas également parfait dans les modèles, puisque d’après Horace, Homère sommeille quelquefois, il faut user d’une grande sagacité dans le discernement et dans le choix, pour ne pas se laisser égarer par les défauts qui sont quelquefois séduisants. […] Ce défaut a très-souvent de funestes conséquences : Un modèle imparfait égare, S’il a du brillant et du faux ; Souvent un copiste bizarre N’en imite que les défauts.
et quels étaient les défauts et les torts de leurs adversaires ? […] Quelles sont ses qualités et quels défauts lui reproche-t-on ? […] Quelles en sont les qualités et les défauts ? […] Les défauts de l’esprit ou du cœur, et les manies ne sont pas moins durables. […] Il n’y a pas de défaut plus choquant.
Les défauts les plus opposés au sublime sont surtout la froideur et l’enflure, plus voisines qu’on ne croit. […] Le ciel à mes desseins plus que moi s’intéresse ; Et s’il ne suffit pas à vaincre ton effroi, Tu peux, à son défaut, te reposer sur moi. […] Le même défaut se fait sentir dans cette exposition de la mort de Pompée, si belle et si imposante d’ailleurs.
Il a lieu toutes les fois que l’on se sert de mots tombés en désuétude, ou trop nouveaux encore, et qui n’ont pas reçu du temps et de l’usage la sanction qui leur est nécessaire, pour être introduits avec succès dans le discours 13 2º La construction de la phrase peut n’être pas française, quoique tous les mots qui la composent soient strictement français : c’est ce que l’on nomme solécisme 14. 3º Enfin les mots et les phrases peuvent être choisis et arrangés de manière à ne point signifier ce qu’ils signifient ordinairement ; et ce troisième défaut est appelé impropriété. […] C’est le défaut que César reprochait à l’éloquence de Cicéron : nous verrons bientôt jusqu’à quel point le reproche était fondé ; et si dans les Verrines, dans les Catilinaires, dans les beaux plaidoyers pour Milon et pour Ligarius, elle manquait de véhémence et d’énergie ; et si, pour être élégant et harmonieux dans son style, Cicéron en a voit moins de force et de vigueur, quand il le fallait. […] Heureux défaut (dit Quintilien) !
Elle serait parfaite sans le défaut d’unité et sans l’inutilité du cinquième acte. […] Mais, pour racheter ces défauts, que de qualités ! […] C’est à elle, malgré ses défauts, que nous devons Molière. […] Il exagère de même les défauts des personnages vicieux. […] Le dialogue offre en plusieurs endroits des défauts graves.
Laissons de côté les opinions ; personne n’a le droit de les forcer ; mais réclamons, et réclamons avec courage, contre une proscription qui tient au défaut de mœurs plus qu’au défaut de goût ; et rappelons à la lecture et à l’admiration de ces chefs-d’œuvre ceux que le fond même des choses n’intéresserait que faiblement.
Il y a toujours un milieu entre l’excès et le défaut. […] Je n’attendrai rien de la nature d’un enfant en qui le jugement devance l’esprit… Ils ne cherchent qu’à éviter les défauts, et tombent par là même dans le pire des défauts, celui de n’avoir aucune qualité. »Quintit.., Institut. orat., II, 4.
A défaut d’arguments, ou pour ajouter à leur énergie, l’orateur doit employer l’autorité du caractère, se concilier les auditeurs par ses mœurs réelles ou oratoires, c’est-à-dire par les qualités qu’il possède effectivement ou que son langage peut faire supposer en lui. […] Voyez quel caractère d’originalité elle a donné à l’histoire, sous la plume de Montesquieu, de Niebuhr, de Thierry ; et si parfois l’imagination a entraîné l’un ou l’autre de ces écrivains au delà de la vérité historique, l’excès ou le défaut dans l’application n’altère point la valeur du précepte que Boileau a formulé dans l’art poétique : Des siècles, des pays étudiez les mœurs, Les climats font souvent les diverses humeurs. […] Le second défaut est de supposer que tout est dit quand on a fixé l’attention sur certaines spécialités extérieures de l’individu.
La fourmi n’est pas prêteuse, C’est là son moindre défaut, Que faisiez-vous au temps chaud ? […] Comme défauts dans la confirmation on peut recommander d’éviter : 1° le soin de prouver ce qui est évident ; 2° le souci d’épuiser une preuve suffisamment saisie par l’auditeur ; 3° la précaution de relever des détails futiles ou surabondants. […] Ainsi, pour m’expliquer par un exemple, le jeune poète qui aura de l’attrait pour la tragédie devra lire et relire Racine, qui est à peu près parfait ; et ce n’est que plus tard qu’il pourra lire Pierre Corneille, qui a mêlé à d’admirables beautés des défauts tels, qu’ils sont inconcevables dans ce grand homme.
Les vices opposés, la rudesse, le défaut de justesse et d’harmonie dans les proportions, produisent également une impression générale de dégoût. […] L’autorité, la prévention, peuvent, dans un temps ou dans un pays, donner un moment de réputation à un poète insipide, à un artiste très médiocre ; mais lorsque les étrangers ou la postérité parcourent leurs ouvrages, leurs défauts paraissent au grand jour, et le goût naturel rentre dans ses droits.
La verbosité est un défaut souvent reproché aux avocats, et dans lequel les entraînent fréquemment la nécessité et l’habitude de parler ou d’écrire précipitamment, et presque sans préparation. Nous ne saurions donc recommander trop scrupuleusement aux jeunes gens qui se destinent à la carrière du barreau, de se mettre de bonne heure en garde contre un défaut que rien ne rachète auprès d’un auditeur fatigué par un torrent de paroles inutiles, qui ne lui apprennent rien, qui lassent sa patience, lui font perdre de vue l’objet intéressant de la cause, et détruisent nécessairement tout l’effet que l’on se proposerait de produire.
J’entends par là que nous nous sommes interdit toute ostentation de vaine science, pour remplir le rôle modeste d’interprète et de guide, expliquant ce qui est douteux ou obscur, soulignant les beautés sans pallier les défauts, traduisant certaines nuances dont la délicatesse peut échapper à des regards trop rapides, se défiant également d’une admiration superstitieuse et d’un purisme trop raffiné, visant surtout soit à économiser le temps précieux du maître par des recherches qui préviendront les siennes, soit à stimuler l’intelligence de l’élève par des aperçus qui éveilleront ses idées propres. […] Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fruit défendu à des livres qu’un engouement irréfléchi lira sans critique, si l’on s’obstine à les proscrire des écoles, au lieu d’apprendre, par une direction tout ensemble libérale et sévère, à séparer le mort du vif, c’est-à-dire à discerner les qualités des défauts, et l’excellent du mauvais, ou du médiocre.
J’entends par là que nous nous sommes interdit toute ostentation de vaine science, pour remplir le rôle modeste d’interprète et de guide, expliquant ce qui est douteux ou obscur, soulignant les beautés sans pallier les défauts, traduisant certaines nuances dont la délicatesse peut échapper à des regards trop rapides, se défiant également d’une admiration superstitieuse et d’un purisme trop raffiné, visant surtout soit à économiser le temps précieux du maître par des recherches qui préviendront les siennes, soit à stimuler l’intelligence de l’élève par des aperçus qui éveilleront ses idées propres. […] Outre qu’il lui est impossible de ne pas respirer l’air qui nous entoure, ne donnons pas l’attrait du fruit défendu à des livres qu’un engouement irréfléchi lira sans critique, si on s’obstine à les proscrire des écoles, au lieu d’apprendre par une direction tout ensemble libérale et sévère à séparer le mort du vit, c’est-à-dire à discerner les qualités des défauts, et l’excellent du mauvais ou du médiocre.
Quels sont les défauts à éviter dans la description ? […] Voilà nos aigles à défaut d’autels. […] Quels sont les défauts à éviter en écrivant une lettre ? Dans la lettre, il faut éviter deux défauts que nous avons déjà touchés en passant, la recherche et la négligence. […] L’autre défaut consiste dans le manque de soin.
On leur a trouvé à tous deux des défauts, mais on n’a pas vu ou dit encore que ces défauts, en apparence si opposés, sont exactement les mêmes, et tiennent, dans l’un comme dans l’autre écrivain, à la manie de sortir du ton de son sujet.
Elle est légitime, puisque c’est un droit naturel du public de juger des écrits qu’on lui expose ; et elle est utile, puisqu’elle ne tend qu’à faire voir par un raisonnement sérieux et détaillé les défauts et les beautés des ouvrages. […] Pourquoi au lieu de leur reprocher aigrement des fautes, n’en choisissons-nous pas de pareilles dans les anciens, dont nous fassions sentir le défaut, et, si l’on veut, tout le ridicule, qui ne les intéresse plus ? […] On dit qu’un homme a l’esprit de critique, lorsqu’il a reçu du ciel, non-seulement la faculté de distinguer les beautés et les défauts des productions qu’il juge, mais une âme qui se passionne pour les uns et s’irrite des autres, une âme que le beau ravit, que le sublime transporte, et qui, furieuse contre la médiocrité, la flétrit de ses dédains et l’accable de son ennui. » 1.
L’amour, dans une tragédie, n’est pas plus un défaut essentiel que dans l’Énéide ; il n’est à reprendre que quand il est amené mal à propos et sans art. […] Racine sut éviter tous ces défauts, et devint le plus parfait modèle des poètes tragiques. […] La fin morale de la comédie est de nous corriger de nos défauts par le ridicule. […] Il y en a un autre qui nous cause du dépit, parce qu’il tient à un défaut qui prend sur notre amour-propre : tel est le sot orgueil. […] Nous avons encore des comédies de caractère mixtes, c’est-à-dire formées de plusieurs caractères opposés entre eux, mais qui sont tous également importants de manière qu’il n’y en a aucun qui brille assez pour être distingué des autres et pour être regardé comme le caractère principal166 ; nous en avons surtout où le poète, sans s’attacher à peindre un de ces défauts inhérents à l’esprit humain, et qui se retrouvent ainsi à toutes les époques, représente des travers d’un certain temps ou d’un certain endroit : comme quand Picard, dans sa Petite ville, montre les ridicules des provinciaux et les caquets des lieux où tout le monde se connaît.
On a pu relever, sans doute, quelques défauts dans ce bel ouvrage : pour nous, qui l’avons lu comme il a été composé, avec l’âme seulement,et qui n’avons pas le malheur de chercher à raisonner ce qui ne doit être que senti, nous y avons trouvé une imagination brillante, et plutôt au-delà qu’au-dessous de son sujet, une intarissable fécondité de sentiments tendres ou sublimes, de réflexions pieuses ou touchantes ; et quelques taches nous ont facilement échappé, perdues au milieu de tant de beautés d’un ordre si nouveau et d’un rang si supérieur. […] Mais on conçoit que ces sortes de beautés ne peuvent être bien jugées, que vues à leur place ; et qu’il faut se transporter au milieu même des objets décrits, pour apprécier le mérite ou les défauts de la description.