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67. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Le cheval qui porte son maître à la chasse du tigre se pavane sous la peau de ce même animal2 ; l’homme demande tout à la fois, à l’agneau ses entrailles pour faire résonner une harpe, à la baleine ses fanons pour soutenir le corset de la jeune vierge, au loup sa dent la plus meurtrière pour polir les ouvrages légers de l’art, à l’éléphant ses défenses pour façonner le jouet d’un enfant : ses tables sont couvertes de cadavres. […] C’est au milieu de cette solitude et de cette espèce de vide formé autour de lui qu’il vit seul avec sa femelle et ses petits, qui lui font connaître la voix de l’homme : sans eux il n’en connaîtrait que les gémissements… Un signal lugubre est donné ; un ministre abject de la justice vient frapper à sa porte et l’avertir qu’on a besoin de lui : il part ; il arrive sur une place publique couverte d’une foule pressée et palpitante.

68. (1854) Éléments de rhétorique française

Si les Français venaient pour ébranler, nous le sentirions aux mouvements de ses racines, qui couvrent la terre où nous marchons. […] L’autorité des empereurs s’établit dans toutes les parties de ce vaste pays, et les colonies romaines dont il fut couvert devinrent autant d’écoles où les Gaulois apprirent les lois, les mœurs, et par conséquent la langue de leurs vainqueurs. […] On couvre le corps d’un manteau, on le porte dans une haie, on le garde à petit bruit. […] Quel champ couvert de morts me condamne au silence ? […] Vous qui mettez sa tête à couvert de la foudre, L’abandonnerez-vous à l’infâme couteau Qui fait choir les méchants sous la main d’un bourreau ?

69. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Des médiocrités ennuyeuses, des fadaises vieillies, des rapetasseries poétiques dignes de tout le mépris dont les couvraient Malherbe, Racan, Desmarets. […] Et de tant de chardons les campagnes couvertes,            Que par ces enragés ? […] Ce caractère de Phèdre suffirait pour couvrir tous les défauts de plan et de conduite qu’il serait facile d’y signaler. […] L’Orient accablé Ne peut plus soutenir leur effort redoublé ; Il voit plus que jamais ses campagnes couvertes De Romains que la guerre enrichit de nos pertes. […] Des cèdres le couvraient d’ombrages toujours verts : Ils défendaient ce lieu du chaud et des hivers.

70. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Nous ne reverrons plus nos campagnes désertes,         Au lieu d’épis, couvertes De tant de bataillons l’un à l’autre opposés. […] C’est surtout en parlant de la première qu’on a pu dire qu’il y a toujours dans le cœur du satirique un germe de cruauté qui se couvre de l’intérêt de la vertu, pour avoir le plaisir de déchirer au moins le vice95. […] Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,         Est sujet à ses lois, Et la garde qui veille aux barrières du Louvre         N’en défend point nos rois. […] Ces colosses d’orgueil furent tous mis en poudre, Et tout couvert des monts qu’ils avaient arrachés ; Phlègre qui les reçut pue encore la foudre         Qui les avait touchés.

71. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse la curiosité des peuples empressés de voir le prince6, et qui conserve le respect dans le courtisan ; une parfaite égalité d’humeur ; un grand éloignement pour la raillerie piquante, ou assez de raison pour ne se la permettre point1 : ne faire jamais ni menaces ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et dont on croit voir le fond, et ainsi très-propre à se faire des amis, des créatures et des alliés ; être secret toutefois, profond et impénétrable dans ses motifs et dans ses projets ; du sérieux et de la gravité dans le public ; de la brièveté, jointe à beaucoup de justesse et de dignité, soit dans les réponses aux ambassadeurs des princes, soit dans les conseils ; une manière de faire des grâces2 qui est comme un second bienfait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits, des talents et des complexions3, pour la distribution des postes et des emplois ; le choix des généraux et des ministres ; un jugement ferme, solide, décisif dans les affaires, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit jusqu’à prononcer quelquefois contre soi-même en faveur du peuple, des alliés, des ennemis ; une mémoire heureuse et très-présente qui rappelle les besoins des sujets, leurs visages, leurs noms, leurs requêtes ; une vaste capacité qui s’étende non-seulement aux affaires de dehors, au commerce, aux maximes d’État, aux vues de la politique, au reculement des frontières par la conquête de nouvelles provinces, et à leur sûreté par un grand nombre de forteresses inaccessibles ; mais qui sache aussi se renfermer au dedans, et comme dans les détails4 de tout un royaume ; qui en bannisse un culte faux, suspect et ennemi de la souveraineté, s’il s’y rencontre ; qui abolisse des usages cruels et impies5, s’ils y règnent ; qui réforme les lois et les coutumes6, si elles étaient remplies d’abus ; qui donne aux villes plus de sûreté et plus de commodités par le renouvellement d’une exacte police, plus d’éclat et plus de majesté par des édifices somptueux ; punir sévèrement les vices scandaleux ; donner, par son autorité et par son exemple, du crédit à la piété et à la vertu ; protéger l’Église, ses ministres, ses droits, ses libertés1 ; ménager ses peuples comme ses enfants2 ; être toujours occupé de la pensée de les soulager, de rendre les subsides légers, et tels qu’ils se lèvent sur les provinces sans les appauvrir ; de grands talents pour la guerre ; être vigilant, appliqué, laborieux ; avoir des armées nombreuses, les commander en personne ; être froid dans le péril3, ne ménager sa vie que pour le bien de son État, aimer le bien de son État et sa gloire plus que sa vie ; une puissance très-absolue, qui ne laisse point d’occasion aux brigues, à l’intrigue et à la cabale ; qui ôte cette distance infinie4 qui est quelquefois entre les grands et les petits, qui les rapproche, et sous laquelle tous plient également ; une étendue de connaissances qui fait que le prince voit tout par ses yeux, qu’il agit immédiatement par lui-même, que ses généraux ne sont, quoique éloignés de lui, que ses lieutenants, et les ministres que ses ministres ; une profonde sagesse qui sait déclarer la guerre, qui sait vaincre et user de la victoire, qui sait faire la paix, qui sait la rompre, qui sait quelquefois, et selon les divers intérêts, contraindre les ennemis à la recevoir ; qui donne des règles à une vaste ambition, et sait jusqu’où l’on doit conquérir ; au milieu d’ennemis couverts ou déclarés, se procurer le loisir des jeux, des fêtes, des spectacles ; cultiver les arts et les sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et révérer des siens, craindre des étrangers ; qui fait d’une cour, et même de tout un royaume, comme une seule famille unie parfaitement sous un même chef, dont l’union et la bonne intelligence est redoutable au reste du monde. […] Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 2, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues3 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants. […] Est-ce là ce grand arbre dont l’ombre couvrait toute la terre ?

72. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

Si l’on disait, en parlant de la neige qui couvre les campagnes : Candida nix operit campos, l’épithète candida serait ici choisie avec goût, parce qu’il s’agit précisément de peindre la surface de la terre blanchie par une couche de neige. […] « Le pauvre, en sa cabane où le chaume le couvre, « Est sujet à ses lois, « Et la garde qui veille aux barrières du Louvre, « N'en défend pas nos rois. » Virgile, au second livre des Géorgiques, voulant développer cette idée : O fortunatos nimiùm sua si bona norint agricolas ! […] « Au centre du palais, sous la voûte découverte du ciel, s’élevait un grand autel ; un laurier antique inclinait sur lui son feuillage, et couvrait les pénates de son ombre hospitalière.

73. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

On couvre le corps d’un manteau, on le porte dans une haie, on le garde à petit bruit ; un carrosse vient, on l’emporte dans sa tente. […] On lui a fait un service militaire dans le camp, où les larmes et les cris faisoient le véritable deuil ; tous les officiers avoient pourtant des écharpes de crêpe, tous les tambours en étoient couverts, ils ne battoient qu’un coup, les piques traînantes et les mousquets renversés.

74. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Les arbres sont couverts de leurs fleurs ou parés d’un naissant feuillage. […] Leurs cavaliers haussaient et baissaient leurs boucliers blancs en cadence ; et, à chaque refrain, ils frappaient du fer d’un javelot leur poitrine couverte de fer. […] Chaque soldat porte sur son bouclier une croix entourée de ces mots : « Tu vaincras par ce signe. » Tous les centurions étaient des martyrs couverts des cicatrices du fer et du feu. […] Le bois était couvert de lames de fer dans presque toute sa longueur, de manière à ne pouvoir être brisé ni entamé à coups d’épée. […] Malheureusement l’ennemi, averti par le bruit, jeta des pots à feu qui éclairèrent la route comme en plein jour et lui permirent de la couvrir d’une grêle de projectiles.

75. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »

Le Normant couvrait la science d’un avocat de toutes les grâces d’un homme du monde, et de l’attrait bien plus puissant encore des sentiments généreux.

76. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198

Les misères cachées La terre est couverte d’esprits inquiets que la rigueur de leur condition et le désir de changer leur fortune tourmentent inexorablement jusqu’à la mort.

77. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Malherbe reprit sur de nouvelles bases la constitution d’une poésie française, La marée montante de l’antiquité, contenue par Marot, avait débordé dans Ronsard : dans Malherbe, elle se retira, laissant sur le terrain qu’elle avait couvert et bouleversé le limon, fécond sur lequel devaient pousser les moissons du xviie  siècle. […] En campagne ……………………………………………… De jour en jour une campaigne verte Voit on icy de gens toute couverte, La pique au poing, les trenchantes espees Ceinctes à droict52, chausseures découppees, Plumes au vent, et haultz fiffres sonner Sur gros labours53 qui font l’air resonner ; Au son desquelz, d’une fiere façon, Marchent en ordre, et font le lymaçon54, Comme on bataille, affin de ne faillir, Quand leur fauldra deffendre, ou assaillir, Toujours crians, les ennemys sont nostres ! […] Quand il mourut on couvrit sa tombe de fleurs et de vers. […]     De Tempé la vallee un jour sera montagne, Et la cyme d’Athos une large campagne : Neptune quelquefois183 de blé sera couvert : La matiere demeure et la forme se perd. […] L’allégorie Comme en la vigne on void, dessous la feuille verte, La grappe cramoisie et de pampre couverte Se desrober aux yeux : ainsi sous les discours D’un conte poëtique, et parmi les amours Des héros et des dieux, entremeslés de fables, Sont des enseignemens féconds et profitables.

78. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

Je marchais devant lui, quand, porté sur les flots, Il en couvrait la face et parlait au chaos. […]         Aujourd’hui rayonnant de joie,         Du haut de tes superbes tours,         Ton regard au loin se déploie, Et de ta plaine immense embrasse les contours ;         Du voile des sombres années         Demain tu dormiras couvert,         Et dans ces tours abandonnées         Sifflera le vent du désert.

79. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Telle est cette pensée si usée : la mort n’épargne personne, mais à laquelle Malherbe a su donner les caractères de la nouveauté : Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre                Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre                N’en défend pas nos rois. […] Racine est bien supérieur à Pradon dans la création du monstre, et dans le portrait qu’il nous en fait : son front, ses cornes, son corps couvert d’écailles, et Sa croupe (qui) se recourbe en replis tortueux, jettent la terreur dans l’âme ; le ciel et la terre en sont épouvantés.

80. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

L’action de la fable est allégorique, et couvre toujours une vérité morale.

81. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

  Priam, sans être aperçu, a pénétré dans la tente d’Achille : il embrasse les genoux du héros et couvre de baisers ces mains terribles qui lui ont ravi tant de fils. […] Déjà votre zèle ardent brûle de passer les mers et les montagnes ; déjà il me semble vous voir au champ de bataille, couverts de sueur et de poussière, chargeant les barbares. […] Mais puisse la terre amoncelée couvrir mes cendres, avant que j’entende tes cris douloureux, avant que je te voie arrachée de ton palais !  […] Et si tu avais été emporté du champ de bataille, couvert de sang, gémissant comme un simple mortel, toi fils d’un Dieu, n’aurais-tu pas prêté à rire aux spectateurs ? […] Mais les cavaliers envoyés à sa poursuite, le découvrirent et le retirèrent de l’eau, presque nu et tout couvert de fange.

82. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

lisons la lettre suivante : « Le comte de Guiche a fait une action dont le succès le couvre de gloire ; car si elle eût tourné autrement, il était criminel. […] Un bâtiment non achevé, dont le toit n’est pas encore couvert, semblait agité par le vent ; la charpente remuait, craquait. […] Les roulements des chars, les coursiers qui hennissent, Les ordres répétés qui dans l’air retentissent, Ou le bruit des drapeaux soulevés par les vents, Qui, dans les camps rivaux flottant à plis mouvants, Tantôt, semblent enflés d’un souffle de victoire, Vouloir voler d’eux-mêmes au-devant de la gloire, Et tantôt, retombant le long des pavillons, De leurs funèbres plis couvrir leurs bataillons. […] Sous le poids des coursiers les escadrons s’entrouvrent ; D’une voûte d’airain les rangs pressés se couvrent ; Les feux croisent les feux, le fer frappe le fer ; Les rangs entrechoqués lancent un seul éclair.

83. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Ainsi, un général vient de mourir : le temple s’ouvre, ses voûtes retentissent d’accents lugubres ; tout à coup ils sont interrompus, un ministre paraît dans la chaire de vérité ; on l’entend s’écrier : Ils meurent donc comme le reste des hommes, ces héros couverts de gloire, ces foudres de guerre qui ont fait trembler les peuples, ces arbitres de la paix qui ont fait cesser leurs terreurs17, etc. […] Si la réputation et la vertu pouvaient dispenser d’une loi commune, l’illustre et la vertueuse Julie vivrait encore avec son époux : ce peu de terre que nous voyons dans cette chapelle couvre ces grands noms et ces grands mérites. […] L’épouse de Jésus-Christ ne s’était jamais vue couverte de plus de taches et de rides que dans ces temps de ténèbres et de dissolutions, où la Providence avait marqué dans ses conseils éternels la naissance de ce grand homme : la foi éteinte parmi les fidèles, le culte défiguré et inondé de superstitions, les clercs et les princes des prêtres plongés dans l’ignorance et dans le vice, la vigueur de la discipline monastique affaiblie, et les élus eux-mêmes, si j’ose le dire, sur le point de céder au torrent, et de se laisser entraîner par l’erreur commune. […] » Je ne puis, messieurs, vous donner d’abord une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu’en recueillant ces termes nobles et expressifs dont l’Écriture sainte se sert pour louer la vie et pour déplorer la mort du sage et vaillant Machabée : cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre ; qui couvrait son camp du bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle.

84. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

Les ruines, dont la chute de l’empire romain couvrit l’Europe entière, achevèrent d’étouffer le peu qui restait encore, dans un petit nombre d’âmes privilégiées, d’amour de la gloire et de la liberté.

85. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VII. Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. »

Couvrons du moins de fleurs ces tombes glorieuses ; Arrachons à l’oubli ces ombres vertueuses, etc.

86. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -

Les chefs de l’État voulaient se couvrir de sa renommée, et se servir de sa docilité, parmi les querelles religieuses qui éclataient de toutes parts.

87. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

Ce spectacle était grand : des coups de canon d’alarme, le rivage couvert de feux, la mer en fureur et mugissante, toute la nuit dans l’anxiété de sauver ou de voir périr ces malheureux.

88. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

Vous savez bien, monsieur, qu’un des devants de mon pourpoint8 est couvert d’une grande tache de l’huile de la lampe. […] On appelait ainsi un vêtement qui couvrait le corps, depuis le cou, jusque vers la ceinture.

89. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »

Où sont-ils, les braves, les cent mille camarades que j’ai laissés couverts de lauriers ?

90. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — De Maistre 1753-1821 » pp. 210-213

Un signal lugubre est donné ; un ministre abject de la justice vient frapper à sa porte, et l’avertir qu’on a besoin de lui : il part, il arrive sur une place publique couverte d’une foule pressée et palpitante.

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