Métonymies du contenant pour le contenu : Le verre, la bouteille, pour la liqueur qui y est renfermée ; J’entends à haute voix tout mon camp qui m’appelle, pour les soldats qui s’y trouvaient ; un cachemire, du bourgogne, pour l’étoffe et le vin qui viennent de ces provinces ; le Portique, le Lycée, pour les philosophes réunis dans ces lieux ; Genève, Rome, pour les doctrines religieuses dont ces deux villes sont le centre, Je ne décide point entre Genève et Rome. […] Ou le tout pour la partie : lorsqu’on désigne, par exemple, un instrument ou un objet par le nom de la matière dont il est fait : le fer, pour l’épée ou les chaînes, et en combinant encore la synecdoque avec la métonymie, pour l’esclavage, Tu dors, Brutus, et Rome est dans les fers ; l’airain, pour les trompettes, les cloches, le canon, etc. ; la fougère, pour le verre fait avec la cendre de fougère ; un castor pour un chapeau de poils de castor ; L’ivoire trop hâté deux fois rompt sur sa tête, etc.
Voilà le second ministre3 que vous voyez mourir, depuis que vous êtes à Rome ; rien n’est plus différent que leur mort ; mais rien n’est plus égal que leur fortune, et les cent millions de chaînes qui les attachaient tous deux à la terre. […] Coulanges était à Rome, parmi la suite du duc de Chaulnes, ambassadeur extraordinaire près le conclave qui élut le pape Innocent XII, et demeura cinq mois assemblé. […] Coulanges avait vu mourir Seignelay à Rome.
Paris et la France pleurèrent, Rome même pleura avec la France, et Rome et Paris se disputèrent d’obsèques et de panégyriques. […] Ce fut alors que Pompée, dans la rapidité de ses victoires, acheva le pompeux ouvrage de la grandeur de Rome. […] Les païens, au contraire, ne cessaient de crier contre un culte nouveau, inouï jusqu’alors ; et comme autrefois, dans Rome florissante, on attribuait les débordements du Tibre et les autres effets de la nature à la colère des dieux, de même, dans Rome mourante, on imputait les malheurs à un nouveau culte et au renversement des anciens autels148. […] Bientôt Rome leur demanda pour otages trois cents de leurs principaux citoyens ; elle se fit livrer les armes et les vaisseaux, et ensuite leur déclara la guerre. […] C’est une lecture touchante, j’en étais fou à son âge : le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints ; l’on y peut prendre une teinture de l’histoire de la Grèce, et même de celle de Rome.
Ou le monde est éternel, ou il a eu un commencement ; ou l’âme de l’homme meurt avec le corps, ou il y a une seconde vie pour elle après celle-ci : voilà toute la satisfaction que vous donneront les savants de la Grèce et les habiles de Rome. […] Eloigné de Rome à prix d’argent, il mourut subitement en 454 à la suite d’une orgie.
Que si vous craignez les hivers du septentrion, dites-moi quelles ombres, quel éventail, quelles fontaines vous pourraient si bien préserver à Rome des incommodités de la chaleur5, comme un poêle et un grand feu vous exempteront ici d’avoir froid. […] Balzac avait suivi le cardinal de La Valette à Rome.
— Qu’ont écrit, à Rome, sur cet art, Cicéron et Quintilien ? […] On en a un exemple dans la Milonienne, lorsque Cicéron parle du retour de Milon à Rome après le meurtre de Clodius. […] Donc, en aucun cas, Milon ne devait revenir à Rome. […] êtes-vous étrangers dans Rome ? […] Que d’autres mains s’illustrent par de vains talents : le seul talent digne de Rome, est celui de conquérir le monde, et d’y faire régner la vertu.
Remplaçant alors les divinités de la Grèce et d’Rome par les divinités des peuples du Nord, ces nouveau : sectaires brisèrent résolument les Dieux d’Homère et de Virgile, et adoptèrent avec enthousiasme Odin, Frigg les Walkyries, etc., êtres imaginaires dont le trône était assis sur les nuages de la Scandinavie ; leur imagination se plut à errer au milieu des fées, des nécromants, de sylphes, des puissances invisibles, tel que le roi de Aines, etc. ; à visiter les vieux donjons, à s’y entretenir avec des fantômes errants pendant l’obscurité des nuits à rechercher les cérémonies funèbres, les songes effrayants, les esprits fantastiques. […] Rien n’est plus sublime que la noble et fière réponse de Sertorius, aux sollicitations que lui fait Pompée de rentrer dans les murs de Rome : Rome ! […] Je n’appelle plus Rome un enclos de murailles, Que ses proscriptions comblent de funérailles ; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N’en sont que la prison, ou plutôt le tombeau. Mais, pour revivre ailleurs dans sa première force, Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ; Et, comme autour de moi j’ai tous ses vrais appuis, « Rome n’est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Durant les bons temps de Rome, l’enfance même était exercée par les travaux : on n’y entendait parler d’autre chose que de la grandeur du nom romain. […] César victorieux parut en un moment par tout l’univers, en Égypte, en Asie, en Mauritanie, en Espagne : vainqueur de tous côtés, il fut reconnu comme maître à Rome et dans tout l’empire. […] Mais rien ne servit mieux Rome que le respect qu’elle imprima à la terre. […] Rome est sujette d’Albe ! […] Leur mémoire dans Rome est encor précieuse Autant que de César la vie est odieuse.
Quintilien, né à Rome (ou à Calagurris, en Espagne) l’an 42 de J. […] Les deux tyrans de Rome sont dans vos mains ; les mânes de votre père seront vengés des deux héritiers de César : Rome sera en liberté.
— Je vais, lui dit ce prince, à Rome où l’on m’appelle. […] — L’assiéger. — L’entreprise est fort belle, Et digne seulement d’Alexandre ou de vous : Mais, Rome prise enfin, seigneur, où courons-nous ? […] de Fontanes a jugé ainsi Boileau : « Quand il parut, la poésie retrouva ce style qu’elle avait perdu depuis les beaux jours de Rome ; ce style toujours clair, toujours exact, qui n’exagère ni n’affaiblit, n’omet rien de nécessaire, n’ajoute rien de superflu, va droit à l’effet qu’il veut produire, ne s’embellit que d’ornements accessoires puisés dans le sujet, sacrifie l’éclat à la véritable richesse, joint l’art au naturel, et le travail à la facilité ; qui, pour plaire toujours davantage, s’allie toujours de plus près au bon sens, et s’occupe moins de surprendre les applaudissements que de les justifier ; qui fait sentir enfin, et prouve, à chaque instant, cet axiome éternel : Rien n’est beau que le vrai. » (Discours préliminaire de l’essai sur l’homme.)
Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome, qui t'a vu naître et que ton cœur adore ! Rome, enfin, que je hais parce qu'elle t'honore ! […] Ce fils que Rome craint !
Mais tournons nos regards vers l’Église, que Rome païenne, cette Babylone enivrée du sang des martyrs, s’efforce de détruire. […] Ce peuple, qui se vantait d’être le peuple-roi, a été livré aux nations barbares : l’empire éternel est tombé ; Rome est ensevelie dans ses ruines avec les faux dieux ; il n’en reste plus de mémoire que par une autre Rome sortie de ses cendres, qui, étant pure et sainte, est devenue à jamais le centre du royaume de Jésus-Christ275. […] « Lorsqu’avec mes soldats je suis entré dans Rome, je ne respirais ni la fureur ni la vengeance. […] Ne suis-je pas au milieu de Rome ? […] Mithridate resta immobile ; et Marius, au milieu de Rome, en trembla.
Telle était l’instruction que donnaient à leurs disciples les grammairiens de Rome et d’Athènes. […] : De Paris ou Pérou, du Japon jusqu’à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme.
Dans son odyssée de plus de 25 ans, il paraît à plusieurs reprises : à Montpellier comme étudiant, plus tard (1538) docteur et professeur d’anatomie ; à Lyon comme médecin pratiquant (médecin même du grand hôpital, 1536) avant et après le doctorat ; à Rome, dans la suite de son ancien compagnon d’études et de couvent, le cardinal Du Bellay ; à Metz, dans les fonctions de médecin municipal. […] Il fit plusieurs voyages à la Cour, et reçut le titre de gentilhomme de la chambre de Charles IX ; à Rome, en 1581, il reçut celui de citoyen romain. […] I’estois à cett’ heure sur ce passage où Plutarque96 dict de soy mesme, que Rusticus, assistant à une sienne declamation à Rome, y receut un pacquet de la part de l’empereur, et temporisa de l’ouvrir jusques à ce que tout feust faict : en quoy, dict il, toute l’assistance loua singulierement la gravité de ce personnage. […] Durant le regne de Numa le temple de Janus ne fut jamais ouvert une seule iournee, ains demoura fermé continuellement l’espace de quarante et trois ans entiers, tant estoient toutes occasions de guerres et par tout esteintes et amorties ; à cause que non seulement à Rome le peuple se trouva amolli et addoulci par l’exemple de la iustice, clemence et bonté du Roy, mais aussi es villes d’alenviron commencea une merveilleuse mutation de meurs, ne plus ne moins que si c’eust esté quelque doulce haleine d’un vent salubre et gracieux, qui leur eust soufflé du costé de Rome pour les rafreschir : et se coula tout doulcement es cueurs des hommes un desir de vivre en paix, de labourer la terre, d’elever des enfans en repos et en tranquillité, et de servir et honorer les dieux ; de maniere que par toute l’Italie n’y avoit que festes, ieux, sacrifice et banquets. […] Lettre à monseigneur le cardinal de la Valette qui devoit se rendre à Rome … À Rome vous marcherez sur des pierres qui ont été les Dieux de César et de Pompée : vous considérerez les ruines de ces grands ouvrages dont la vieillesse est encore belle, et vous vous pourmènerez tous les jours parmi les histoires et les fables.
Pacuvius, se dira l’écolier, doit chercher et trouver d’abord des motifs capables de convaincre et de toucher son fils, résolu à tuer le vainqueur de Rome. […] Que le salut de Rome et que le tien te touche, Ton génie alarmé te parle par ma bouche. […] au nom d’un fils qui frémit et qui t’aime, Qui te préfère an monde et Rome seule à toi, Ne me rebute pas. […] Que d’autres mains s’illustrent par de vains talents ; le seul talent digne de Rome est celui de conquérir le monde et d’y faire régner la vertu. […] Urbs, chez les Romains c’est la ville de Rome.
Témoin nous que punit la romaine avarice : Rome est, par nos forfaits, plus que par ses exploits, L’instrument de notre supplice. […] Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome : La terre et le travail de l’homme Font pour les assouvir des efforts superflus. […] Nous quittons les cités, nous fuyons aux montagnes ; Nous laissons nos chères compagnes4 ; Nous ne conversons plus qu’avec des ours affreux5 Découragés de mettre au jour des malheureux, Et de peupler pour Rome un pays qu’elle opprime. Quant à nos enfants déjà nés, Nous souhaitons de voir leurs jours bientôt bornés ; Vos prêteurs au malheur nous font joindre le crime : Retirez-les : ils ne nous apprendront Que la mollesse et que le vice ; Les Germains comme eux deviendront Gens de rapine et d’avarice1 C’est tout ce que j’ai vu dans Rome à mon abord. […] J’ai souvent, quant à moi, rencontré la Tortue en voyage, et je me demandais ce qu’elle venait faire à Rome, à Athènes, à Londres, à Berlin, à Constantinople.
Sans doute Mécène et tous les grands de Rome devaient s’accommoder d’une philosophie douce et complaisante, dont la base était de vivre pour soi, et qui se proposait seulement de raffiner les jouissances, et non pas de les diminuer. […] Loin des ambitieux, de Rome et du fracas, À l’abri de ces vents qui portent le trépas, Retiré dans mon fort, qu’ai-je de mieux à faire Que d’égayer un peu ma muse familière ? […] ) À Rome, il faut courir devant les magistrats, Pour répondre de tel que je ne connais pas.
Dans la seconde classe, on rapprochera ses tragédies historiques : Britannicus (1669), énergique tableau qui nous peint Rome impériale, au moment où Néron devient un monstre ; Bérénice (1670), suave élégie qui fit couler des larmes ; Bajazet (1672), nouveauté hardie qui transporte sur la scène un épisode d’histoire contemporaine ; Mithridate (1673), où Corneille est égalé par son rival. […] Oui, pour vous faire un choix où vous puissiez souscrire, J’ai parcouru des yeux la cour, Rome et l’empire. Plus j’ai cherché, madame, et plus je cherche encor En quelles mains je dois confier ce trésor3 ; Plus je vois que César, digne seul de vous plaire, En doit4 être lui seul l’heureux dépositaire, Et ne peut dignement vous confier qu’aux mains A qui Rome a commis l’empire des humains.
Pour se faire une idée de la puissance de la parole à Rome, qu’on lise ce que disent Aper et Maternus dans cet excellent Dialogue des orateurs, chef-d’œuvre de raison et de style, qu’il soit de Tacite, de Quintilien, ou de tout autre, préface naturelle de tout ouvrage où il est question d’éloquence, et dont plusieurs pages semblent écrites d’hier, tant il y a de rapprochements entre notre état social et politique actuel et celui de Rome aux derniers temps de la République et aux premiers de l’Empire.
Rome et l’Italie en cendre Me feront honorer Sylla ! […] Quoi Rome…, Quel est donc…, Héros cruels… ; et surtout on ne saurait trop estimer cet autre endroit : Le masque tombe… L’auteur choisit et met en œuvre les traits d’histoire avec beaucoup d’art. » 1.
Les considérations sur la grandeur et la décadence des Romains sont le plus classique de ses écrits ; il y approfondit les institutions et les maximes qui donnèrent à Rome l’empire du monde. […] Qu’on voie dans l’histoire de Rome tant de guerres entreprises, tant de sang répandu, tant de peuples détruits, tant de grandes actions, tant de triomphes, tant de politique, de sagesse, de prudence, de constance, de courage, ce projet d’envahir tout, si bien formé, si bien soutien, si bien fini, à quoi aboutit-il ?
De Rome antique, altière idole, Tombe, ô fastueux Capitole ! […] Mais plutôt du combat les funestes effets : Rome est sujette d’Albe, et vos fils sont défaits ; Des trois les deux sont morts, son époux seul vous reste. […] Rome est sujette d’Albe, et pour l’en garantir Il n’a pas employé jusqu’au dernier soupir ! […] Et toutefois le seul qui dans Rome peut plaire. […] Seigneur, pour sauver Rome, il faut qu’elle s’unisse, En la main d’un bon chef à qui tout obéisse.
Au lieu de dire : Romœ, Romam, on dit par-delà les Alpes : de Rome, à Rome, comme en deçà des monts on disait : di Roma, a Roma. […] Camille dit à son frère : Rome, àqui vient ton bras d’immoler mon amant. […] Voulez-vous peindre d’un seul mot les services que Marcellus a rendus à Rome par son courage, et ceux que Fabius lui a rendus par sa prudence, dites, avec les historiens de l’antiquité, que Marcel lus était l’épée de Rome, et que Fabius en était le bouclier. […] Romains, souffrirez-vous qu’on vous immole un homme Sans qui Rome aujourd’hui cesserait d’être Rome, Et qu’un Romain s’efforce à tacher le renom D‘un guerrier à qui tous doivent un si beau nom ? […] Oswald, lord Nelvil, Écossais, se rendait à Rome, pendant l’hiver de 1795, avec un gentilhomme français, nommé le comte d’Erfeuil.
Atius (les), famille considérable à Rome.