Cette méthode n’est pas nouvelle, puisque Cicéron la conseille dans soit dialogue de l’Orateur.
Murena, accusé de brigue, fut si spirituellement défendu par Cicéron, que Caton dit à l’occasion de ce discours : Habemus facelum consulem.
Cicéron et Roscius. […] Cicéron, alors âgé de 26 ans, eut seul ce courage ; il plaida pour le jeune Roscius et le sauva. […] Cicéron sauva son client. […] Cette conspiration fut découverte par le célébré orateur Cicéron, alors consul. […] Son âme est en proie aux plus violents combats : enfin le repentir l’emporte, il va tout révéler à Cicéron.
Cicéron défend un client ; Démosthène combat un adversaire, ou tâche de rallumer l’amour de la patrie chez un peuple dégénéré : l’un et l’autre ne savent que rallumer les passions, et fondent toutes leurs espérances de succès sur le trouble qu’ils jettent dans les cœurs.
Voici la synonymie : Cicéron veut faire comprendre la fuite soudaine et inattendue de Catilina : Abiit, excessit, evasit, erupit.
Les esprits de toutes parts s’émancipent ; la fièvre de recherche, d’examen, de controverse, s’allume ; les entraves de la scolastique sont brisées ; avec Ramus, Platon et Cicéron détrônent Aristote ; la théologie et la discipline de l’Eglise sont discutées, la Réforme se greffe sur la Renaissance. […] Il est un penseur, si ordonner ce qui est décousu chez Montaigne, diviser, subdiviser, si emprunter à Cicéron la théorie antique des quatre vertus (prudence, justice, force, tempérance), à Du Vair bon nombre d’analyses des passions, suffit à être compté parmi les penseurs originaux.
Cicéron écrira indifféremment : accepi tuas litteras ou litteras tuas ; litteras tuas ou tuas litteras accepi ; tuas accepi litteras ou litteras accepi tuas.
Cicéron est admirable dans ces sortes de lettres : il s’exprime, il sollicite, il insiste avec la plus vive chaleur, et avec cette éloquence qui entraîne le cœur et la volonté de celui à qui il écrit.
Un livre, où ces devoirs sont fort bien tracés, et qui est infiniment propre à former l’homme d’honneur, ce sont les Offices de Cicéron, traduits par Barrett ; livre qu’on ne doit pas se contenter de lire, suivant Pline, mais qu’on doit apprendre par cœur.
Leurs conseils de discipline, leurs règlements, leur conduite publique, témoignent de leurs efforts à imiter les vertus éminentes des Démosthène et des Cicéron.
Cicéron disait : summum jus, summa injuria .
« L’usage d’employer les mots dans un sens figuré s’étend fort loin, a dit Cicéron. […] Ex. : Le Sauveur, pour Jésus-Christ ; L’Orateur pour Cicéron ; l’Apôtre, pour saint Paul.
Cicéron nous assure qu’avant Périclès l’éloquence était inconnue chez les Grecs, et que c’est ce grand homme qui l’apprit des philosophes et l’enseigna aux Athéniens. Mais d’abord Cicéron, comme nous le verrons plus tard, concevait un idéal d’éloquence qui n’est plus aujourd’hui le nôtre.
Rome même entendra sa voix ; et un jour cette ville maîtresse se tiendra bien plus honorée d’une lettre du style de Paul, adressée à ses concitoyens, que de tant de fameuses harangues qu’elle a entendues de son Cicéron.
L’existence de dieu Consultez Zoroastre2, et Minos, et Solon, Et le sage Socrate, et le grand Cicéron : Ils ont adoré tous un maître, un juge, un père : Ce système sublime à l’homme est nécessaire ; C’est le sacré lien de la société, Le premier fondement de la sainte équité, Le frein du scélérat, l’espérance du juste.
Voilà les principes du repos et de la sûreté publique qui ont été reçus dans tous les temps et dans tous les lieux, et sur lesquels tous les législateurs du monde, sacrés et profanes, ont établi leurs lois, sans que jamais les païens mêmes aient apporté d’exception à cette règle, sinon lorsqu’on ne peut autrement éviter la perte de la pudicité ou de la vie, parce qu’ils ont pensé qu’alors, comme dit Cicéron, « les lois mêmes semblent offrir leurs armes à ceux qui sont dans une telle nécessité47. » Mais que hors cette occasion, dont je ne parle point ici, il y ait jamais eu de loi qui ait permis aux particuliers de tuer, et qui l’ait souffert, pour se garantir d’un affront, et pour éviter la perte de l’honneur ou du bien, quand on n’est point en même temps en péril de la vie, c’est ce que je soutiens que jamais les infidèles mêmes n’ont fait. […] Mais vers le temps de Cicéron, quand les mœurs eurent reçu le dernier degré de politesse, elegans était toujours une louange. Cicéron se sert en cent endroits de ce mot pour exprimer un homme, un discours poli.
Informé du complot, Cicéron, en présence même de Catilina, dans le temple de Jupiter Stator où le sénat était assemblé, dénonce l’attentat horrible qui menace la patrie. […] Cicéron avait aussitôt convoqué le sénat, et pendant que ses membres s’assemblaient, il monta à la tribune et prononça devant le peuple ce discours où il témoigne la joie que lui cause la retraite de Catilina. […] Les habitants de cette province l’accusèrent alors de concussion et chargèrent Cicéron de soutenir leur cause. Cicéron composa donc contre l’ancien préteur une série de discours dont celui intitulé de Signis est sans contredit un des plus remarquables. — L’orateur annonce son sujet par une proposition générale. […] Cicéron réclame les monuments du second Africain, et P.
Avouez que ni Cicéron, ni Varron, ni Lucrèce, ni Virgile, ni Horace n’eurent la moindre part aux proscriptions.
Dans l’éloquence rappelez-vous le Discours de Cicéron pour Milon ; dans la philosophie, l’Essai de Locke sur l’entendement humain.
La réflexion que fait Cicéron dans son livre de l’Orateur, au chapitre de l’Invention, va nous servir à développer ce principe important.
Rome même entendra sa voix ; et un jour cette ville maîtresse se tiendra bien plus honorée d’une lettre du style de Paul, adressée à ses concitoyens, que de tant de fameuses harangues qu’elle a entendues de son Cicéron.
Voyez les Lettres de Cicéron à Atticus, livre IV, lettre xviii.
Semblable à ces orateurs d’une cause vaincue, mais non humiliée, dont Cicéron nous retrace dans le de Oratore les graves entretiens et les studieux loisirs, M. […] Si, comme l’orateur romain, il célèbre les guerriers de la légion de Mars tombés au champ de bataille, il donne à leurs âmes cette immortalité que Cicéron n’osait promettre qu’à leur souvenir150 ; il charge Dieu lui-même d’acquitter la reconnaissance de la patrie. […] Ainsi, sur l’éloquence, après Aristote, Platon, Cicéron, Tacite, Bossuet, Fénelon, il y avait quelque chose à dire encore pour un homme de génie qui ne leur ressemble pas : ce sera le discours de Buffon sur le style 156. […] Il ne suffît pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux : il faut agir sur l’âme, et toucher le cœur en parlant à l’esprit. » Mais cela même rentre dans les règles de cette éloquence communicative et populaire que Buffon dédaignait tout à l’heure, et dont Cicéron disait si bien : Res verba rapiunt 158 : « Les choses emportent les paroles. » Il disait encore : Quid est eloquentia, nisi continuus animæ motus ?
Cicéron, qui faisait de Xénophon le plus grand cas, et comme écrivain et comme philosophe, a traduit du discours de Cyrus tout ce magnifique passage sur l’immortalité de l’âme.