C’est à chacun de juger par soi-même si ce qu’il offre au public ou ce qu’un fait donné lui présente a pu et dû se passer comme il le montre, eu égard, bien entendu, aux préliminaires de la pièce. […] Or, nulle action théâtrale ne peut produire cet effet si elle n’est terrible et touchante, si elle ne nous offre un malheur assez grand pour nous effrayer et pour nous attendrir. […] Les beaux-arts perdraient une grande partie de leur valeur s’ils ne nous offraient que des passe-temps, s’ils ne produisaient sur nous aucun résultat pour la conduite de la vie. […] Le passage suivant, extrait de la première scène, offrait assurément un fond d’idées, une harmonie dans les vers, et un ton de conversation qu’on n’avait jamais entendu jusque-là, et qui dut bien surprendre les auditeurs : DORANTE.
Les écrits saints ont un avantage bien marqué sur ce que nous offrent de mieux les philosophes profanes : c’est qu’on n’y trouve aucun précepte de conduite, aucune leçon utile, qui ne soient incontestablement vrais, et d’une application également facile et salutaire pour tous les peuples du monde, pour tous les états de la vie. […] ) Personne n’admire plus que nous la riche profusion des allégories morales répandues dans Homère ; mais nous n’en sommes pas moins persuadés qu’une religion toute idéale, comme celle des Grecs et des Romains ; qu’une religion qui dit tout à l’esprit, sans presque jamais parler au cœur, ne peut offrir qu’un système de morale très incomplet ; et nous admettrons toujours une prodigieuse différence entre la vérité symbolique qui a tant de voiles à percer pour arriver jusqu’à nous, et la vérité première, qui s’élance de sa source avec la rapidité, et frappe avec l’éclat de la lumière. […] « Le monde à mes regards n’offre rien que j’admire.
Je voulus voir si les races vivantes m’offriraient plus de vertus, ou moins de malheurs que les races évanouies. […] L’ancienne et riante Italie m’offrit la foule de ses chefs-d’œuvre. […] C’est l’heure où la nature, un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et le jour qui s’enfuit, S’élève au créateur du jour et de la nuit, Et semble offrir à Dieu, dans son brillant langage, De la création le magnifique hommage.
Relégué jusqu’ici dans ces recueils académiques que l’on est rarement tenté de consulter, le discours dont je vais offrir l’analyse n’a pas joui de la célébrité classique dont il est si digne110 ; et je me fais un devoir de réparer à cet égard l’injure des circonstances. […] Mais cette esquisse rapide n’en offre pas moins un riche et vaste répertoire d’idées fécondes en résultats profonds et lumineux ; mais cette ébauche imparfaite d’un grand ouvrage, n’en contient pas moins des pages achevées, que le cri seul de l’admiration peut louer d’une manière digne d’elles.
Le second discours de Cicéron contre Rullus, nous offre un modèle accompli de ce genre d’introduction. […] C’est là que l’orateur, rassemblant toutes ses forces, frappait les derniers coups avec une énergie à laquelle rien ne résistait ; c’était le triomphe de l’éloquence judiciaire, chez des peuples dont les tribunaux, entourés d’une foule innombrable de peuple, offraient un vaste théâtre à l’action oratoire.
Mais amendé par la disgrâce1, qui fut le seul fruit de ses intrigues ambitieuses, il mérita dans les loisirs de la retraite, où le consolait l’amitié ingénieuse de madame de Sévigné, une gloire plus solide que celle qu’avait rêvée sa jeunesse, celle d’écrivain : il mourut en 1679, laissant dans ses Mémoires un des monuments les plus remarquables de cette éloquence naturelle dont César a offert chez les anciens le modèle le plus frappant2. […] J’obligeai Nangis, dans ce moment, à offrir à la reine le régiment qu’il commandait, qui était en garnison à Mantes.
Quelques-unes de ces fleurs artificielles ont conservé de la fraîcheur et de la grâce2 Le vieillard de virgile Aux lieux où le Galèse1, en des plaines fécondes, Parmi les blonds épis roule ses noires2 ondes, J’ai vu, je m’en souviens, un vieillard fortuné3 Possesseur d’un terrain longtemps abandonné : C’était un sol ingrat, rebelle à la culture, Qui n’offrait aux troupeaux qu’une aride verdure4, Ennemi des raisins, et funeste5 aux moissons. […] Tout offre l’image de la fertilité et du printemps.
Mais ses écrits ne nous offrent qu’une image affaiblie d’elle-même ; car elle brillait surtout par le génie de la conversation, et son style, parfois vague ou abstrait, n’a pas retenu toute la flamme de sa parole. […] Mais si je me laissais aller, j’offrirais le plus misérable spectacle.
Aussi les ouvrages que nous venons de signaler comme devant être si préjudiciables au jugement et au cœur, on peut avancer qu’ils n’offrent guère plus de garantie sous le rapport purement littéraire, qu’on les considère au point de vue des pensées ou du style. […] Les circonstances offrent le moyen le plus fécond d’approfondir un sujet.
Bernardin de Saint-Pierre, en certains tableaux, nous en offre l’idéal. […] Le dix-huitième siècle offre de regrettables lacunes et de grandes parties. […] Aucune situation, par la richesse des ressources qu’elle offrait, ne convenait mieux à Buffon. […] Chaque partie des fleurs doit leur offrir des spectacles dont nous n’avons point d’idée. […] L’horizon offrait tous les signes d’une longue tempête ; la mer y paraissait confondue avec le ciel.
Cette ressource, que nous ne saurions trop recommander, nous offre un double avantage : celui de nous instruire, et celui de nous faire voir comment un homme de goût a lui-même tiré parti de l’instruction qu’il a puisée dans les bons écrivains. […] Sous ce rapport, la description et l’énumération des parties peuvent se confondre, surtout lorsque rémunération offre une suite d’idées qui ne sont point destinées à être reprises séparément pour être développées. […] Ici, ou offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié son sang et sa vie pour le repos public ; là on lui dresse une pompe funèbre où l’on s’attendait à lui dresser un triomphe. […] …………………… Renault me dit : « Mon père, Vis, tu nous vengeras. » Raymond, Dolcé, Sévère, M’offrirent à genoux leur sang pour me nourrir, Et chacun d’eux ensuite acheva de mourir Je restai seul vivant, mais indigné de vivre.
Mais il n’en va pas ainsi de la littérature antique ; car, réduite à quelques chefs-d’œuvre, et séparée de nous par la distance des siècles, elle a, comme la sculpture, je ne sais quelle beauté impersonnelle et abstraite, qui semble offrir des exemplaires immuables à l’admiration non d’un temps ou d’une école, mais de tous les âges et de l’humanité même. […] Renfermons-nous dans le xvie siècle ; et, sans passer en revue le vocabulaire latin des érudits ou des lettrés, énumérons les principales formes latines que nous offrent les écrivains de ce temps. […] Jusque sous les nonchalances de Montaigne se retrouverait comme la moëlle de cette antiquité romaine dont il disait : « Quand je veois ces braves formes de s’expliquer, si visves et si profondes, je ne dis pas que c’est bien dire, je dis que c’est bien penser. » Notre conclusion, c’est encore lui qui nous l’offre, non-seulement par son exemple, mais par ce précepte : « A défault de nostre langage, le latin se présente au secours… Le maniement de ses beaux esprits donne prix à la langue, non pas l’innovant, tant comme la remplissant de plus vigoureux et divers services, l’estirant et la ployant. […] Par sa pleine possession de l’antiquité classique, par sa vigueur et sa souplesse, par la liberté de sa fantaisie créatrice, et l’ingénieuse sûreté de son bon sens, par sa science délicate des analogies qui permettent de franciser le latin, ou de latirriser le français, par l’originalité d’un style indépendant et personnel, mais logique et raisonnable jusque dans les saillies les plus aventureuses, n’offre-t-il pas une mine inépuisable à qui saurait y chercher l’or pur dont nous avons besoin pour la refonte d’une monnaie trop usée ?
Lorsqu’au contraire les compositions d’un auteur n’offrent point de caractère particulier et distinctif, on en peut conclure que c’est un écrivain médiocre, qui ne travaille que d’imitation, et n’éprouvera jamais l’impulsion du génie. […] Le style fleuri est rempli de pensées plus agréables que fortes, d’images plus brillantes que sublimes, de termes plus recherchés qu’énergiques ; et la métaphore dont il emprunte son nom est justement prise des fleurs, qui offrent plus d’éclat que de solidité.
Une vie romanesque et aventureuse, en lui faisant voir bien des pays1, éprouver bien des conditions diverses, l’avait initié à cette science du cœur humain sans laquelle on ne saurait offrir un tableau véritable de la société. […] « La fortune offre aux yeux des brillants mensongers : « Tous les biens d’ici-bas sont faux et passagers ; « Leur possession trouble et leur perte est légère : « Le sage gagne assez lorsqu’il peut s’en défaire. » Lorsque Sénèque fit ce chapitre éloquent, Il avait, comme vous, perdu tout son argent.
L’homme a perdu ses biens, la terre ses beautés2, Et plus loin qu’offre-t-elle à nos yeux attristés ? […] Celui de la Religion, dont le succès a été attesté par de nombreuses réimpressions, offre çà et là des morceaux dignes du grand Racine ; mais l’ensemble est trop peu animé par le souffle créateur de l’imagination : il n’en mérite pas moins de grands éloges.
Le fond du récit nous offre des paysages enchanteurs, et idéalisés par des souvenirs émus. […] Des arbres aussi anciens que le monde sont déracinés, ou leurs débris dispersés ; les plus solides édifices n’offrent en un moment que des décombres.
Son histoire nous offre le douloureux spectacle d’un génie puissant qui lutte en vain contre la défiance des partis, se débat sous de noires calomnies auxquelles son passé donne prétexte, se sent isolé jusque dans ses triomphes, et meurt sur la brèche sans avoir pleinement conquis cette autorité morale qui est le plus efficace auxiliaire de la persuasion. […] Le ministre des finances ne vous a-t-il pas offert le tableau le plus effrayant de notre situation actuelle ?
Si on ne les anime pas, si l’imagination n’essaye pas de rendre la vie et le mouvement à ces beautés oratoires dont elles offrent à peine l’ombre, elles remplissent la mémoire sans être d’aucun secours pour l’esprit. […] La tribune politique offre aussi une brillante carrière à l’orateur, et nous permet de nouvelles espérances. […] Si elle ne te retient pas, meurs : tu n’es qu’un méchant. » Étudiez nos grands tragiques ; dans plusieurs scènes admirables, ils vous offriront ce genre de beauté. […] L’esprit veut connaître : rien n’est plus impatient que lui quand il attend ; et plus les moyens qu’on lui offre pour arriver sont aisés et courts, plus il est satisfait. […] Image frappante, qui offre à l’esprit un magnifique spectacle.
La plupart des langues nous offrent des mots évidemment créés d’après ce principe. […] L’ordre est un des éléments essentiels de toute chose, ha nature nous en offre l’exemple et le modèle. […] Racine et Massillon offrent un grand nombre de périodes, où la multiplicité des accessoires, loin d’obscurcir la phrase, la rend, au contraire, plus vive et plus forte. […] Simonide se lit longtemps prier ; mais on lui offrit une somme si considérable, qu’il finit par céder. « Salut, s’écria-t-il, filles des cavales aux pieds ailés ! […] Molière en offre des modèles à chaque page ; il sait être familier, sans tomber dans l’écueil du genre, le bas et le burlesque.
La correspondance familière des grands écrivains ou des personnages remarquables offre un vif intérêt ; on aime à y chercher des traits particuliers de caractère et des détails intimes qu’il est impossible de trouver ailleurs.
C’est pour en offrir à tous le moyen et la facilité que nous publions ce livre. […] 2° Quel intérêt offre-t-il ? […] La mer et les montagnes : quels spectacles offrent-elles ? […] Les poètes comiques nous offrent également des images exactes de l’homme et de la société. […] L’Inde n’est pas seule à nous offrir une conquête facile.
L’exorde doit être tiré du fond même du sujet, à moins qu’une circonstance locale n’offre à l’orateur l’occasion d’entrer plus convenablement en matière. […] N’offrir que des idées principales en écartant toutes idées accessoires qui pourraient contribuer à l’intérêt, c’est être sec dans la pensée. […] Le compliment à l’occasion des anniversaires présente plus de ressources à l’écrivain, en ce qu’il peut faire à ses correspondants l’application de traits propres à la vie de leurs patrons, ou tirer un aimable souhait des objets qu’il leur offre en témoignage de son affection. […] Il ne faut pas néanmoins s’exagérer les difficultés qu’elle offre. […] [Racine]) On donne encore le nom de rime riche, mais évidemment par extension, à celle qui offre une grande conformité de sons et d’articulations.
Mais j’ai ajouté un assez grand nombre d’articles ; j’en ai développé bien d’autres avec beaucoup plus d’étendue, et je crois n’avoir rien omis, pour offrir, dans cette nouvelle Édition, un petit Cours complet des Belles-Lettres, où l’on pourra puiser les notions essentielles de toutes les parties de la littérature, depuis les premiers éléments de notre langue, jusqu’aux règles du Poème épique.