L’œuvre est divisée en sept livres qui rappellent les cercles d’un enfer Dantesque ; ils ont pour titres : Misères, princes, chambre dorée, feux, fers, vengeances, jugement. […] Tome Ier des Œuvres complètes.
Du reste, l’appréciation du mérite d’Aristote et l’apologie de son œuvre auront leur complément naturel dans ce que nous avons à dire de la Rhétorique. […] Barthélemy Saint-Hilaire s’est imposé la tâche immense de traduire toute l’œuvre aristotélique. […] De là le nom de drames (δράματα), donné à leurs œuvres, parce qu’ils imitent en agissant (δρῶντες). […] En effet, chacun de ces deux poèmes constitue, l’Iliade une œuvre simple et pathétique, l’Odyssée une œuvre complexe — les reconnaissances s’y rencontrent partout, — et morale. […] Ceux qui ont fait de grandes dépenses pour une œuvre portent envie à ceux qui ont obtenu le même résultat à peu de frais.
Le génie d’un peuple artiste ne se montre pas seulement dans ses œuvres, il éclate dans tous les détails de sa vie. […] Ils la passent en plein air, soit à s’exercer dans les palestres, soit à écouter leurs orateurs sur la place publique, soit à flâner dans le port en attendant des nouvelles, soit à applaudir dans les théâtres les œuvres de leurs poëtes et de leurs musiciens. […] Car ce Parthénon, ce temple d’Eleusis, cette Longue Muraille, cet Odéon, ce Pœcile, et tant d’autres œuvres, ne sont à leurs yeux que des trophées de leurs luttes contre les Perses, et, pour ainsi dire, les arcs de triomphe de leurs victoires. […] Loin de se compromettre en le proposant, il répond à leurs vœux, il rend un service à l’État, il fait œuvre de bon citoyen. […] Il faut enflammer les cœurs après avoir éclairé les esprits ; il faut achever par la passion l’œuvre du raisonnement.
Si l’on disait, par exemple : nous ne trouvons point la critique qu’a faite Eugène d’un ouvrage d’Ariste, dans le recueil de ses œuvres ; ce pronom, ses, formerait une équivoque, qui mettrait le lecteur dans l’impossibilité de juger si c’est dans le recueil des œuvres d’Eugène, ou dans celui des œuvres d’Ariste. Il faudrait, suivant le sens qu’on voudrait marquer, dire à peu près : nous ne trouvons point dans le recueil des œuvres d’Eugène, la critique qu’il a faite d’un ouvrage d’Ariste ; ou ; nous ne trouvons point dans le recueil des œuvres d’Ariste, la critique d’un de ses ouvrages, qui a été faite par Eugène.
Nommé grand aumônier de France par Charles IX, son élève favori, il lui dédia les Œuvres morales de Plutarque, aux approches de la Saint-Barthélemy, en 1572. […] Il est le premier qui ait su développer un talent original dans une œuvre de science laborieuse, sans perdre le charme du naturel, et sans l’étouffer sous l’artifice, comme fit Ronsard.
Aussi se dévoua-t-elle à son œuvre avec un cœur vraiment maternel. […] Il y a donc dans l’œuvre de Saint-Louis, si elle est bien faite et avec l’esprit d’une vraie foi et d’un véritable amour de Dieu, de quoi renouveler dans tout le royaume la perfection du christianisme.
Ils furent ensuite joints aux Œuvres de Marie-Joseph, 12 vol. in-8°, Guillaume, 1826 ; mais une réimpression meilleure et plus compléte en a été donnée dans la bibliothèque Charpentier, en 1840. […] Commencé en 1666, il fut terminé en 1681 sur le plan et aux frais de Paul de Riquet et sous la direction de l’ingénieur militaire Andréossy. — Thomas, dans son poëme inachevé sur le czar Pierre le Grand (chant II de la France), a rappelé aussi ces œuvres glorieuses de la paix.
Mais, quand le jour revint, chacun connut son œuvre. […] Flots d’amis renaissants, puissent mes destinées Vous amener à moi de dix en dix années, Attentifs à mon œuvre, et pour moi c’est assez2 !
Prosper Mérimée a été un des rares écrivains qui ont su le mieux économiser l’emploi de leur talent, faire attendre et désirer leurs œuvres, les polir à loisir, et compter leurs pages, comme d’autres comptent leurs volumes. […] Sans doute une forte éducation classique et d’immenses lectures, auxquelles on ne se résigne guère que lorsqu’on est doué de cette curiosité particulière aux érudits, peuvent mettre aux mains d’un littérateur les premiers matériaux, et, pour ainsi parler, les instruments indispensables à son œuvre ; ce ne sera rien encore tant qu’il n’aura pas compris ou plutôt deviné par une sorte d’intuition la vie antique, si différente de notre vie moderne. »
Le nœud est la partie de la narration où l’on voit les personnages à l’œuvre. […] On continue la décomposition par l’analyse du fond, en recherchant si l’œuvre est conforme aux préceptes de l’art, tels que nous les avons exposés, et à la saine logique. […] Ces trois sortes d’arguments ne se présentent jamais dans une œuvre littéraire sous ces dehors arides. […] Quelles sont les parties constitutives des œuvres littéraires ? […] Ces trois sortes d’arguments se présentent-ils dans une œuvre littéraire sous ces dehors arides ?
La disposition est l’arrangement convenable des diverses parties d’une œuvre littéraire, la coordination judicieuse de tous les matériaux fournis par l’invention. […] On peut comparer le travail de l’élocution à celui de l’architecte, quand il met la dernière main à son œuvre et la retouche avec soin dans toutes ses parties. […] Le portrait a un caractère différent selon qu’il est l’œuvre de l’historien, de l’orateur ou du poète. […] Pour réussir en ce genre, il faut avoir étudié attentivement la vie, les œuvres, l’influence du personnage que l’on veut peindre. […] Elle est l’œuvre de l’imagination : le fond des choses, la disposition, la forme, tout est à la disposition de l’écrivain.
Charpentier a bien voulu nous accorder l’autorisation de faire notre choix dans les œuvres d’Alfred de Musset. […] Cette œuvre est un modèle de controverse émue, vaillante, courtoise et approfondie.
Voir ses œuvres (Didier). […] À mon avis, l’insouciance de ce public et l’interdiction à toute préoccupation d’avenir de pénétrer dans le sanctuaire du travail garantissent bien mieux la bonté de l’œuvre.
Tous deux valurent mieux que leurs œuvres. […] Ce qui plus tard sera réputé audace d’orateur ou de poète était alors non pas licence tolérée, mais droit reconnu de tous, ou plutôt essor spontané d’imaginations toutes jeunes que n’avait point intimidées la férule des régents. « S’enveilloit Gargantua entre… Possible est de… Hasardé n’est point que (ce que) Dieu garde… Si cesse la charrue… — Qui l’arbre transforme, greffe en nouvelle sorte… Pour mieux son œuvre commencer. » Ou je me trompe fort, ou nous avons moins gagné que perdu à nous interdire cette indépendance de tours, qui communiquait à la pensée la grâce d’un premier mouvement. […] Dans cette œuvre logique, les maîtres du grand siècle eurent une part de collaboration efficace. […] A ces chefs du chœur, il convient pourtant d’associer les plumes secondaires qui firent alors plus que dans les âges suivants œuvre d’utiles auxiliaires.
Le nombre et l’étendue des passages que nous empruntons aux œuvres d’un écrivain se mesurent nécessairement à l’importance et à la valeur de ces œuvres. […] Sa destinée a été aussi complexe que son œuvre. […] Car Dieu n’est point Dieu de division, mais de paix, et le fils de Dieu n’est point ministre de peché, qui est venu pour rompre et destruire les œuvres du diable. […] Le lendemain quand je vins à tirer mon œuvre, ayant premierement osté le feu, mes tristesses et douleurs furent augmentees si abondamment que je perdis toute contenance. […] C’est une œuvre collective.
Le Télémaque fut composé pour concourir à cette œuvre dont les fruits, par l’effet d’une mort prématurée, furent perdus pour la France. […] Ces mots rappellent cette devise de la comédie : Castigat ridendo mores ; on dit qu’elle fut l’œuvre du poëte Santeul.
Quoique les jeux de la scène soient destinés à intéresser et à distraire le spectateur, il ne faut pas oublier que le théâtre doit avoir un but et un résultat moral, comme toute poésie et toute œuvre d’imagination. […] D’ailleurs, le musicien se règle sur l’œuvre du poète : la beauté des vers, la vivacité des passions, le pathétique des situations, sont autant de moyens d’inspiration pour le compositeur. […] Une comédie de caractère est d’autant meilleure qu’elle peint des mœurs plus générales, parce qu’ainsi elle est sûre de plaire dans tous les temps et dans tous les pays : c’est ce qui assure l’immortalité aux grandes œuvres de Molière.
Cette œuvre modeste, qui n’a pas paru inutile, se complète par deux recueils du même genre, où domine, avec de légères modifications de méthode, une pensée commune : d’un côté, par un recueil plus simple, rédigé pour les classes élémentaires ; de l’autre, par le présent recueil plus élevé, spécialement destiné aux classes supérieures2. […] Aucun livre n’atteste plus que le premier la puissance du style : car c’est par le style seul qu’a vécu et que demeurera immortelle cette œuvre de polémique religieuse, qui autrement eût péri depuis longtemps comme beaucoup d’autres. […] Le Télémaque fut composé pour concourir à cette œuvre dont les fruits, par l’effet d’une mort prématurée, furent perdus pour la France. […] Œuvres diverses. […] J’employais le reste de la matinée à aller, avec le receveur et sa femme, visiter leurs ouvriers et leur récolte, mettant le plus souvent la main à l’œuvre avec eux ; et souvent des Bernois qui me venaient voir m’ont trouvé juché sur de grands arbres, ceint d’un sac que je remplissais de fruits, et que je dévalais405 ensuite à terre avec une corde.
Elle est reproduite ici d’après le texte qui fait partie de la grande édition des Œuvres d’Aristote, publiée à Berlin, en 1831, par M.
C’est alors seulement, c’est après cette préparation oratoire, œuvre de génie plus encore que d’art, qu’éclate tout l’effet de cet appel auquel doit répondre un silence de mort : Paraissez maintenant, justes, où êtes-vous ! […] L’œuvre commence : début, exorde, exposition, prologue ; elle se poursuit : narration, confirmation, réfutation, nœud, développement ; elle se termine : épilogue, conclusion, dénoûment, péroraison.
Tout cela est beaucoup sans doute, et pourtant ce n’est point assez si le cœur ne s’y ajoute, l’œuvre demeure imparfaite : le feu sacré n’y est pas.
Œuvre de tant de jours en un jour effacée ! […] Barbier sur soixante traductions françaises de l’Imitation de Jésus-Christ, « le plus beau des livres sortis de la main des hommes, disait Fontenelle, puisque l’Evangile n’en vient pas », Relativement à l’auteur de cette œuvre, il faut consulter la préface de Corneille adressée « au lecteur », où il se demande si c’est à Jean Gerson ou à Thomas A-Kempis que l’Eglise en est redevable : « Quoi qu’il en soit, conclut celui-ci très-sagement, s’il y a quelque contestation sur le nom de l’écrivain, il est hors de dispute que c’était un homme bien éclairé du Saint-Esprit, et que son ouvrage est une bonne école pour ceux qui veulent s’avancer dans la dévotion. » 1. […] — Relativement aux débats excités par cette merveille, que l’admiration du public soutint contre les mécontentements de Richelieu, les attaques de Scudéry et même les critiques de l’Académie naissante, on peut consulter le tome XII des OEuvres de Corneille, édition Lefèvre (in-8°, 1824, collection des classiques français), où toutes les pièces du procès ont été soigneusement recueillies.
Plus les moyens de s’instruire sont aujourd’hui répandus et popularisés, plus il faut parer aux dangers d’une instruction malsaine et corruptrice ; plus les œuvres de l’esprit se multiplient, plus on doit choisir les passages à proposer en modèles. […] Et que de toutes parts l’ambition bourgeonne Sur les crânes les plus épais, Tout est en mouvement sur la place publique ; La voix bruyante et le cœur vain, Chacun bourdonne autour de l’œuvre politique, Chacun y veut mettre la main. […] J’y mets tout ce que j’ai d’espérance et de foi, Ma plus ferme raison, mes ardeurs les plus hautes, Mon âme entière… hormis ses erreurs et ses fautes ; L’œuvre en est donc à vous, ma mère, plus qu’à moi. […] Vous êtes encore plongés dans un profond sommeil, et déjà l’homme de charité, devançant l’aurore, a recommencé le cours de ses bienfaisantes œuvres : il a soulagé le pauvre, visité le malade, essuyé les pleurs de l’infortune ou fait couler ceux du repentir, instruit l’ignorant, fortifié le faible, affermi dans la vertu des âmes troublées par les orages des passions. […] Qu’importe à l’œuvre que les instruments sachent ce qu’ils font : vingt ou trente automates, agissant ensemble, produisent une pensée étrangère à chacun d’eux ; le mécanisme aveugle est dans l’individu : le calcul ingénieux, l’imposante harmonie sont dans le tout.