/ 283
115. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Vous comprenez donc que, par son importance, la narration ou thèse appelle au plus haut degré l’attention de l’écrivain, et vous voyez que son mérite essentiel est la clarté. […] Passez ensuite à d’autres récits, à d’autres thèses, et appliquez-y ma règle ; elle est infaillible pour juger de leur mérite.

116. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Or le mérite essentiel du dénoûment, c’est d’émouvoir et d’entraîner. […] Passant ensuite aux diverses parties, elle trace les règles du début, montre comment il dépend de l’ensemble, quelles dispositions il doit faire naître dans l’esprit du lecteur ou de l’auditeur ; elle en indique les différentes espèces, les sources, les mérites et les défauts.

117. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Le mérite de la gradation consiste en ce que le discours ou l’action suit une marche toujours ascendante, ou toujours descendante. […] Ce genre de narration par ses mouvements d’éloquence, mérite plutôt d’être défini : une action en récit, que récit d’une action.

118. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Maillet, à qui il ne manque que de la paresse, du relâche, de la détente de tête, pour travailler admirablement, et qui a travaillé avec autant d’éloquence que de courage, il y a vingt ans, contre la tyrannie de l’époque, comme l’attestent des opuscules, dont je vous ai remis, il y a dix ans, un exemplaire qui vous aurait fait connaître son mérite si vous l’aviez lu, mais que vous n’avez pas lu, parce que, occupé comme vous l’êtes, vous ne lisez rien, et je crois que vous faites bien, par une prérogative qui n’appartient qu’à vous ; M. […] Maillet, dont le destin est d’être apprécié et oublié1 ; que l’Université, tout en rendant justice à son mérite académique, laisse en province quand tant d’autres sont à Paris ; que M. de Fontanes lui-même a négligé, quoiqu’il fût très-déterminé à le servir ; que M.

119. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Argument analytique de la Poétique d’Artistote. » pp. -

Comparaison de l’épopée avec la tragédie  nombreux mérites d’Homère.

120. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVII. » p. 114

La Poétique de la Mesnardière, chap. v, mérite aussi d’être comparée avec ce chapitre.

121. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

La moindre attention suffit pour les reconnaître et pour en apprécier le mérite ; mais l’exercice peut apprendre, seul à imiter les maîtres. […] L’expression même la plus brillante perd de son mérite, dès que la recherche s’y laisse apercevoir. […] La poésie surtout, ne peut faire d’effet, si elle n’est élégante : l’élégance est un des principaux mérites de Virgile et de Racine. […] Ne me rends pas un honneur que je n’ai point mérité, à moi qui n’en voulus jamais rendre qu’au mérite. […] C’est ce défaut qui déparé un peu le mérite de Fléchier et de plusieurs de nos poètes.

122. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VII. Satire. »

Elle ne doit pas remuer la fange ni étaler de cyniques tableaux, sinon elle corrompt les mœurs au lieu de les corriger ; Juvénal mérite ce reproche.

123. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

– Faire d’après le chapitre du mérite personnel et quelques passages des Caractères un portrait de La Bruyère à la cour de Chantilly. […] Elle mérite bien d’être la mère de Néron. […] Le style. – Mérites principaux et caractères du style ; défauts. […] Cette fable compte parmi les plus populaires de son recueil et elle a tous les mérites que le genre comporte. […] Saint-Simon est un Alceste, et comme tel, malgré tous ses travers, il mérite l’estime.

124. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Choisir parmi les développements de la pensée les plus naturels et les plus dignes, parmi les expressions celles qui réunissent à la justesse l’harmonie et le coloris, parmi les tours les plus faciles et les plus variés, voilà le mérite de l’écrivain élégant. […] On rencontre le même mérite chez quelques vieux trouvères, chez Marot, chez la Fontaine surtout, parfois même chez Scarron.

125. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Il n’y a nul mérite, sans doute, mais aussi nulle chance d’erreur, dans l’emploi de ces formes consacrées, aussi vieilles, semble-t-il, que le français même, dont tout le monde use, sans y songer, en parlant ou en écrivant, et qui n’en sont pourtant pas moins des figures : il est enflammé de courroux ; lisez Cicéron ; donnez-moi un petit verre ; chevaucher sur un bâton, etc. […] Vous dites : le barreau, la bourse, un Rubens ; vous dites : dîner à tant par tête, voilà de beaux bronzes, un tel est un épicurien ; vous dites : une feuille de papier, les ailes d’un moulin, un mérite éclatant, les figures du discours, un cheval ferré d’argent, etc.

126. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Que dites-vous de ces marques naturelles d’une affection fondée sur un mérite extraordinaire ? […] Ma consolation est de croire que Dieu ne vous refusera pas celle que votre piété mérite. » 1.

127. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Un homme se croit-il placé au-dessous de son mérite, un peuple a-t-il ou croit-il avoir plus d’esprit que ses ministres, il aime et applaudi, Figaro. […] Nous ne donnons pas ce billet comme un modèle d’urbanité, mais il a du moins le mérite de montrer vivement la blessure d’un amour-propre.

128. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Quelquefois un discours entier a dû son mérite et son succès au choix heureux du passage qui lui sert de texte.

129. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

Les sermons de Cheminais ne sont pas sans quelque mérite, et le charme qu’il mettait dans son débit lui procura une vogue passagère, dont l’impression fut le terme, comme elle l’a été de la réputation de Bretonneau, et de quelques autres sermonaires leurs contemporains, qui, depuis longtemps, ne sont plus guère lus.

130. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Vous perdez une amie d’un mérite et d’une fidélité incomparable : rien n’est plus digne de vos regrets. […] Je mérite votre pitié, Monsieur, et quelque part dans l’honneur de votre amitié, si on la mérite par une sincère estime et beaucoup de vénération pour votre vertu, Mme de Guignan. […] Pour moi, Sire, je n’ai d’autre mérite que d’avoir exécuté vos ordres. […] Je ne vous dis point si je suis à vous : cela est au-dessous du mérite de mon amitié. […] Cela est tendre et mélancolique, et a son genre de mérite.

131. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

• Quels sont les plus grands écrivains en prose du xviiie  siècle, leurs principaux ouvrages et leur mérite ? […] • Quels sont les mérites particuliers de la correspondance de Mme de Sévigné ? […] Dans la littérature française, aucune œuvre ne mérite l’attention, dans le genre didactique, avant l’Art poétique de Vauquelin de la Fresnaye. […] Ayant vécu au siècle d’Auguste, sa langue est pure, et c’est peut-être là le plus grand mérite de son œuvre. […] Je crois pouvoir vous l’indiquer, Sire, et je vous prie de vouloir bien prendre en considération l’éloge que j’ose vous faire de ses capacités et de ses mérites.

132. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Plusieurs mots joints ensemble, et formant un sens, composent la phrase : = La modestie est au vrai mérite, ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : = L’esprit de politesse est une certaine attention à faire que, par nos paroles et nos manières, les autres soient contents de nous et d’eux-mêmes. […] Quand le substantif, n’ayant point d’adjectif, est après le verbe, il faut se servir de quel, que ; quelle, que, qui désigne la qualité : = quelle que soit votre fortune, quel que soit votre mérite, ne vous laissez point dominer par l’orgueil. […] Mais suppléer, signifiant réparer le manquement, le défaut de quelque chose, est neutre, et a un régime composé qui prend à : = son mérite supplée au défaut de sa naissance. […] Verbes passifs : = quand le vrai mérite seul est récompensé par le souverain, la vertu est toujours honorée par les grands ; les principes des bonnes mœurs sont respectés par ceux qui les approchent ; toutes les lois sont constamment observées par le peuple. […] L’Académie dit : Il s’en faut beaucoup que l’un soit du mérite de l’autre

133. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Examinons pourtant les choses sans prévention hostile ni favorable ; nous arriverons, me paraît-il, à apprécier la méthode d’Aristote et de Cicéron à sa juste valeur, et, sans l’exalter par-delà ses mérites, à en reconnaître l’utilité réelle. […] Fléchier veut relever le mérite d’un général par les difficultés à vaincre dans le commandement.

134. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Cette simplicité modeste, la première qualité de l’exorde, s’accommode mal de telles afféteries, surtout quand elles n’ont pas même le mérite de l’originalité. Banalités pour banalités, je préfère deux débuts que je me permettrai d’indiquer à nos romanciers, en souhaitant bien sincèrement à leurs ouvrages le mérite et le succès de ceux dont j’extrais ces passages.

135. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Femmes, moines, vieillards, tout était descendu, L’attelage suait, soufflait, était rendu… Bossuet va tout à l’heure nous offrir le pendant : et il n’y a guère de fable dans l’un ou de discours dans l’autre qui ne fournisse des exemples de cette harmonie, la seule qui mérite réellement ce nom d’écho du sens, que lui donne Pope. […] Pour comprendre toute la vertu de l’harmonie, opposez l’un à l’autre deux écrivains qui aient traité la même pensée, l’un dans un langage harmonieux, l’autre avec des formes rudes et sifflantes, je dis tout mérite d’expression à part.

136. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Quand un livre au Palais se vend et se débite, Que chacun par ses yeux juge de son mérite, Que Bilaine l’étale au deuxième pilier, Le dégoût d’un censeur peut-il le décrier ? […] Et l’on ne peut nier que Chapelain n’eût pour son temps beaucoup de littérature et de mérite : mais il fut un de ces poëtes attardés qui avaient le malheur de parler une tout autre langue que Boileau et ses amis.

137. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires qui nous réduisent, à toute heure, à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ! […] — Qu’il est mauvais, répond Anthime, qu’il est mauvais ; qu’il est tel, continue-t-il, que ce n’est pas un livre, on qui mérite du moins que le monde en parle — Mais l’avez-vous lu ? 

/ 283