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2. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

C’est que l’unité de la langue française devait être aussi laborieuse que celle de la nation. […] Ils se donnèrent un air de bravoure en bégayant la langue du peuple vaincu par des équipées chevaleresques. […] Quels regrets mérite la langue du XVIe siècle ? […] Ce n’est pas que tout soit de même prix dans cette langue que Fénelon jugea « trop verbeuse ». […] Plus on pratique intimement la langue française, plus on s’assure que ses mutations ont leur logique.

3. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

La construction est-elle fondée sur la nature même de l’esprit humain, ou n’est-elle que le résultat du génie de chaque langue ? […] C’est en ce sens qu’on a appelé les langues des méthodes analytiques. […] L’hyperbate cependant naît, comme dans d’autres langues, sous la plume de nos grands prosateurs. […] Mais observez en même temps la singulière susceptibilité de la langue française ! […] Ces licences de construction n’appartiennent qu’aux langues transpositives.

4. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Les Langues Cependant les hommes se multiplièrent, les sociétés se formèrent, et les villes parurent. […] De nouvelles idées donnèrent naissance à de nouvelles expressions ; le langage s’étendit et les langues naquirent, Leur berceau fut, comme on le sait, la tour de Babel. […] Les hommes séparés en nations distinctes adoptèrent des langages de prédilection, et bientôt on parla l’hébreu, le syriaque, le chaldéen, le phénicien, l’arabe et beaucoup d’autres langues encore. […] Cette observation est également applicable aux autres langues ; car nous ne devons point penser que notre langue possède seule cette analogie. […] Cette première étude était suivie de celle des langues, de la lecture des poètes, et de la connaissance des manuscrits, qui, en attendant l’invention de l’imprimerie, tenaient lieu de livres.

5. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Cet ensemble d’études commence par celle de la langue nationale. La langue nationale est l’instrument à l’aide duquel l’écrivain communique avec ses lecteurs. […] Toute langue est un fait actuel qui continue un fait antérieur. […] L’étude de la langue nationale commence au berceau ; aussi l’appelle-t-on également langue maternelle. […] Ferez-vous, par exemple, partir de Molière la langue de la plaisanterie ?

6. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Origines de la langue française. — Lois qui présidèrent à sa formation La langue française, comme notre sol lui-même, s’est formée par une série d’alluvions successives. […] Il est du moins certain que les conquérants oublièrent vite leur propre langue. […] C’est d’un côté la langue d’Oc 2, qui régnait au Midi ; de l’autre la langue d’Oil, dont le domaine fut le Centre et le Nord. […] La langue vulgaire profita du progrès des études qui florissaient dans les écoles. […] Déjà Brunetto Latini, le maître de Dante, avait préféré notre « parleure » à la langue de la vita nuova.

7. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

La tentative fut heureuse, et il en est résulté l’un des meilleurs morceaux de critique et de littérature que l’on puisse proposer à ceux qui ont besoin de former leur goût, et de fixer leurs idées sur le caractère de notre langue comparée aux langues étrangères. […] Les premiers poètes formèrent le génie de leur langue ; les Grecs et les Latins employèrent d’abord la poésie à peindre les objets sensibles de toute la nature. […] La langue grecque reçut de ce grand peintre de la nature la supériorité qu’elle prit chez tous les peuples de l’Asie et de l’Europe. […] D’où vient ce grand effet de la poésie, de former et fixer enfin le génie des peuples et leurs langues ? […] Aprés un tableau rapidement esquissé de l’état de la langue française avant Corneille, l’orateur continue : « La langue française restait donc à jamais dans la médiocrité, sans un de ces génies faits pour changer et pour élever l’esprit de toute une nation : c’est le plus grand de vos premiers académiciens, c’est Corneille seul qui commença à faire respecter notre langue des étrangers, précisément dans le temps que le cardinal de Richelieu commençait à faire respecter la couronne.

8. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Le public les accueillit avec la même faveur ; ils se répandirent promptement partout où l’on parle la langue anglaise, et ils furent traduits dans presque toutes les langues de l’Europe. […] Toutes les langues modernes de l’Europe ont adopté une syntaxe différente de celle des langues anciennes. […] C’est ce que nous voyons dans les langues grecque et latine. […] Structure du langage. — Langue anglaise. […] Une foule de mots latins se sont dernièrement introduits dans notre langue.

9. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

— Cette langue est libre et hardie dans ses mouvements comme l’inspiration. […] Il ne faut pas se méprendre à ce terme, traduit des langues anciennes. […] Toute science a sa langue technique et sa nomenclature spéciale. […] — Elles appartiennent beaucoup plus aux langues anciennes qu’au français. […] Les exemples de tous les grands maîtres de notre langue nous ont familiarisés avec les secrets de l’art et avec cette langue technique dont on se fait souvent une peur puérile.

10. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Cette fécondité se fait voir dans la langue d’abord, qui trouve en elle-même des ressources infinies ; elle est souple, abstraite et vivante à la fois, comporte toutes les finesses et toutes les nuances, et est excellemment apte à l’expression des idées générales : la langue grecque est par nature une langue philosophique. […] Il se proposa un double but : réformer la poésie, réformer la langue dont elle se sert. […] S’il est vrai que notre langue soit appauvrie, il faut nous borner, pour l’enrichir, à puiser discrètement, soit dans le vieux français, qui nous appartient toujours, soit dans les langues latine et grecque, qui sont les sources de la nôtre. […] car enfin, les patois sont bien la langue du peuple. […] Pour être littéraire, une langue a besoin d’être une ; c’est pourquoi je me suis appliqué à centraliser à Paris la langue française, et, quoique Normand l’on m’a vu proscrire de la langue littéraire, les termes et les expressions du patois normand.

11. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Est-il possible de transporter toutes les images d’une langue dans une autre ? […] Il arrive aussi que, dans une langue, l’opinion attache du ridicule ou de la bassesse à des images qui, dans une autre langue, n’ont rien que de noble et de décent. […] Quant aux mots nouveaux, s’ils doivent toujours être proscrits des langues mortes, si ce n’est lorsqu’il s’agit d’exprimer des choses inconnues aux anciens, ils sont quelquefois admis dans les langues vivantes. […] — Parbleu, de la langue que j’ai dans la bouche. […] Notre langue est moins favorisée sous ce rapport que la langue latine et plusieurs autres.

12. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

La langue de tout le monde, celle qui suffisait autrefois aux meilleurs écrivains, est la seule qu’il faille s’approprier. […] Sa langue, travaillée avec soin, est harmonieuse et colorée, mais elle n’est pas toujours précise. […] Nous n’avions jamais rien lu de tel dans notre langue, les détracteurs les plus acharnés du Cid en demeurent d’accord. […] Nous avons au théâtre un chef-d’œuvre et notre langue poétique est désormais fixée. […] La langue, enfin, n’était pas moins nouvelle que tout le reste.

13. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Tout dépend ici, comme ailleurs, du génie de la langue. […] L’idiome contracte des habitudes, résultat de ces circonstances et de la nature, et l’ensemble de ces habitudes forme ce qu’on appelle le génie de la langue. Les règles de l’harmonie, comme celles de la grammaire spéciale, ne sont le plus souvent que les formules du génie de la langue. […] D’après tout ce qui a été dit, un moment d’attention suffira pour échelonner en quelque sorte les langues sous ce double rapport. […] Les langues du Midi le sont beaucoup plus que le français et les langues du Nord.

14. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

La langue française La langue française avait passé par bien des vicissitudes, avant d’arriver à l’état où la rencontrait J.  […] Mais la langue ne s’arrête pas longtemps sur cette pente glissante. […] Voyez-le instituer avec la langue une lutte savante. […] Nul écrivain, Pascal excepté, n’a laissé sur la langue une pareille empreinte. […] Il a redonné du ton à la langue, mais aux dépens du naturel ; il a porté le soin jusqu’à l’afféterie, laissé paraître l’effort, prodigué les grands mouvements, gâté souvent l’éloquence par la déclamation, et frayé la route à la rhétorique.

15. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Boileau, le législateur de la langue française, nous recommande dans ses vers d’écrire avec la plus grande pureté : Surtout qu’en vos Écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. […] Sans la langue en un mot l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. […] On fait un barbarisme de mot, lorsqu’on se sert d’un mot étranger à la langue qu’on parle, ou complètement estropié. […] Nous pouvons citer, comme écueil à éviter, l’emploi du Passé défini et de l’Imparfait du subjonctif dans les verbes de notre langue. […] Cette sévérité de langage est un travers où tombent quelques provinciaux, désireux de faire voir qu’ils parlent bien leur langue.

16. (1854) Éléments de rhétorique française

La langue grecque est de toutes les langues celle où l’on en rencontre le plus grand nombre, parce que les Grecs étaient le peuple chez lequel l’intelligence était parvenue au plus haut degré de culture. […] Des principaux caractères de la langue française. […] Le latin resta toujours la langue de l’Église, de la justice et des lettres. […] Ou voit facilement l’avantage qui résulte, pour notre langue de posséder deux articles. […] La langue française, comme la plupart des langues modernes, a adopté une syntaxe différente.

17. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Ce mécanisme se remarque surtout dans la langue chinoise. […] Ces parties essentielles sont les mêmes dans toutes les langues. […] Ce perfectionnement des langues doit avoir été le plus difficile. […] Les tropes de cette espèce abondent dans toutes les langues. […] Brébeuf, dans notre langue, présente la même exagération.

18. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Parmi les tropes d’usage ou de la langue, il faut ranger bien des métaphores, mais un plus grand nombre encore de métonymies et de synecdoques, et toutes les catachrèses. […] Ou a donné le pourquoi de ces diverses expressions ; le vrai pourquoi, c’est l’usage, c’est l’habitude, cette seconde nature, plus puissante parfois que la première, dans la langue comme ailleurs. […] Au reste le goût et le génie de la langue sont les seuls maîtres dans l’emploi de ces trois dernières figures. […] Traité de la manière d’apprendre les langues. […] Le mot hébreu se prend dans les deux sens, au propre ou par antiphrase, je ne sais ; ce qui est certain, c’est qu’aucune des traductions en langue vulgaire que j’ai consultées ne conserve cette antiphrase.

19. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -

S'il en était ainsi, la langue latine ne saurait offrir de sérieuses difficultés ; car enfin, ces règles de grammaire, que l’on a beaucoup trop multipliées, peuvent se réduire à un petit nombre ; et, si on les étudie avec méthode, il sera facile de les apprendre en peu de temps ; puis, avec un peu d’attention et de discernement, on viendra facilement à bout de les appliquer d’une manière convenable. […] A l’étude des règles grammaticales, il faut donc ajouter une autre étude plus sérieuse et plus attrayante, celle du génie de la langue que l’on veut apprendre. Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale. […] Nous lui conseillons aussi, comme une chose bien importante, de procurer à ses élèves des modèles d’analyse littéraire, et, dans la correction des thèmes ou des compositions latines, de leur communiquer de vive voix ou par écrit un texte corrigé qu’il aura préparé avec le plus grand soin, en s’aidant de son expérience, de ses études approfondies sur la langue latine ; en s’aidant surtout du texte original d’où ces thèmes ou ces compositions ont dû être tirés. […] De cette manière, ils auraient sous les yeux, et mieux encore dans leurs souvenirs, un texte modèle où ils puiseraient, pour faire leurs thèmes, des expressions justes, des tournures élégantes, des inversions conformes au génie de la langue latine.

20. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Les langues sont des chiffres où non les lettres sont changées en lettres, mais les mots en mots ; de sorte qu’une langue inconnue est déchiffrable. […] Est-ce donc faire pour le progrès d’une langue que de déférer à l’usage ? […] La langue grecque s’y conserva presque dans sa pureté. […] Vous n’assurez point, comme tant d’autres, que Quinault ne savait que sa langue. […] Il me semble que les langues s’établissent comme les lois.

21. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Combien de termes qui n’appartiennent pas à la langue du sujet, et qui s’y introduisent par le relâchement de l’attention, par la mémoire, par l’imitation ! […] Notre langue ne souffre point ces ombres qui se placent entre notre pensée et nous ; c’est le premier devoir de l’écrivain de s’en défier, ou plutôt de les chasser courageusement, comme Énée dissipait les ombres avec son épée. […] Enfin, quel esprit cultivé ne sera pas d’accord avec moi sur ce qu’il en coûte, dans notre langue, pour lier le discours et n’y employer que les termes propres ? Pour la propriété, ce n’est pas assez d’être bien doué ; il faut savoir la langue et avoir pesé dans les écrits des modèles ce que valent les mots dont nous nous servirons à notre tour. […] S’il n’est que savant, il répétera froidement et sans effet ce qui a été mieux dit par d’autres ; s’il n’est qu’inspiré, il risquera de parler dans une langue qui ne sera comprise que de lui.

22. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Mais plus le besoin multiplia et par là même facilita le travail, tant intellectuel que matériel, plus les langues se perfectionnèrent avec la civilisation. […] La poésie est la langue des enfants et des dieux, la prose est celle des hommes. […] Car, puisqu’elles sont forcées et imposées par la langue, comment donneraient-elles au discours l’énergie, l’élégance, la nouveauté ? […] Les langues surchargées d’expressions figurées portent longtemps les traces de ces premières institutions. […] Je choisis en général mes exemples dans la langue latine, où ils sont beaucoup plus fréquents que dans la nôtre.

23. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. […] Un barbarisme est un mot étranger ou contraire à la langue. […] La langue française, quoique supportant l’inversion plus rarement que les autres langues, l’admet pourtant souvent, surtout en poésie. […] C’est une espèce de métaphore par laquelle on supplée à un mot qui n’existe pas dans la langue. […] En réprouvant le néologisme de mauvais goût, nous ne voulons pas dire qu’une langue soit condamnée à une éternelle immobilité.

24. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Ces sons imitatifs se retrouvent dans toutes les langues, dont ils sont devenus, pour ainsi dire, la base fondamentale. […] Un mérite particulier à la poésie d’Homère et de Virgile, c’est que l’harmonie imitative est presque continue dans leurs vers, sans jamais y être monotone, parce qu’elle y est toujours l’expression vraie et simple de la nature, bien observée et peinte avec des traits, et dans des langues dignes d’elle. […] Cet endroit n’est pas le seul où le génie du Tasse ait lutté avec succès contre celui d’Homère et de Virgile, et ait donné à la langue italienne ce degré de force et d’harmonie imitative que nous admirons dans les langues grecque et latine. […] Mais il ne s’en suit pas, comme l’a avancé Voltaire, que la langue anglaise soit essentiellement moins harmonieuse que l’italienne. Maniée avec art, elle s’élève aux plus grandes beautés en ce genre ; et il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir les ouvrages de Pope, et surtout sa belle traduction d’Homère, la seule qui puisse, jusqu’ici, donner aux modernes une idée juste du plus grand génie qui ait jamais écrit dans la langue du monde la plus riche et la plus harmonieuse.

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