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67. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

De la vie Peu de gens, dit-on avec Érasme2, voudraient renaître aux mêmes conditions qu’ils ont vécu ; mais tel tient sa marchandise fort haute, qui en rabattrait beaucoup, s’il avait quelque espoir de conclure le marché. […] des riches peut-être, rassasiés de faux plaisirs, mais ignorant les véritables ; toujours ennuyés de la vie, et toujours tremblants de la perdre ; peut-être des gens de lettres, de tous les ordres d’hommes le plus sédentaire, le plus malsain, le plus réfléchissant, et par conséquent le plus malheureux. […] Voilà, monsieur, je vous le jure, la véritable cause de cette retraite, à laquelle nos gens de lettres ont été chercher des motifs d’ostentation, qui supposent une constance, ou plutôt une obstination à tenir à ce qui me coûte, directement contraire à mon caractère naturel. […] « Tous ces gens ennuyés, qu’on amuse avec tant de peine, doivent leur dégoût à leurs vices, et ne perdent le sentiment du plaisir qu’avec celui du devoir.

68. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Quand il n’est pas avec des gens qui lui plaisent, il demeure au dedans de lui-même. […] Quoiqu’il perde beaucoup de temps, il se rencontre qu’il en a toujours assez, et tout lent qu’il paraît, il y a peu de gens qu’il ne rattrape, quelque diligents qu’ils puissent être.

69. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

On y a trouvé du pathos ; c’est assez la critique des gens de cette cour ; c’est le ridicule que les âmes froides donnent aux âmes ardentes. […] L’homme a un grand empire sur l’homme, et de tous les maux qu’il peut faire à ses semblables, le plus grand peut-être est de placer le fantôme du ridicule entre les mouvements généreux et les actions qu’ils peuvent inspirer. » « Il n’y a que les gens médiocres qui voudraient que le fond de tout fût du sable, afin que nul homme ne laissât sur la terre une trace plus durable que la leur. » « Le talent a besoin de confiance.

70. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

La gaieté, les travaux rustiques, les folâtres jeux, sont les premiers cuisiniers du monde5, et les ragoûts fins sont bien ridicules à des gens en haleine depuis le lever du soleil. […] « Vous ne trouverez dans cette grande ville que des gens occupés d’eux-mêmes et jamais de la triste situation des autres, si ce n’est peut-être pour s’en divertir.

71. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

« Ce fut, dit l’un, aux pièces de Boyer. » Gens pour Pradon voulurent parier. […] Et puis quelle raison a donc Alceste, le misanthrope, d’en vouloir si mortellement et si brutalement aux gens de cour, aux femmes du grand monde, à l’humanité tout entière ? […] Mes gens à la science aspirent pour vous plaire, Et tous ne font rien moins que ce qu’ils ont à faire. […] Quant aux autres talents, l’ode, qui baisse un peu, Veut de la patience, et nos gens ont du feu. […] C’est le faible commun des gens de qualité.

72. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Les gens de finance étaient un sujet neuf au théâtre. […] Voilà les gens que j’aime ; non pas ces hommes vertueux qui semblent être étonnés de l’être, et qui regardent une bonne action comme un prodige dont le récit doit surprendre. […] Les places destinées aux gens de lettres sont données à l’intrigue, non au talent. […] Les gens de lettres font grand bruit de toutes ces petites querelles ; le reste du monde ou les ignore ou en rit. […] Peu de gens ont assez de fonds pour souffrir la vérité et pour la dire276.

73. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Leur opinion est une autorité pour bien des gens, ou méchants, ou trompés, qui, si j’avais sévi contre Catilina, n’auraient pas manqué de crier à la cruauté, à la tyrannie. […] Mais que de gens, songez-y bien, ne croyaient pas aux complots que je dénonçais ! […] Toutes les lettres trouvées sur les gens du cortège sont remises, avec les cachets intacts, aux préteurs ; on s’assure de la personne de tous ceux qui étaient là, et, au point du jour, on me les amène. […] Qui ne sait que les ordres d’un méchant, quand il est présent, ont plus de force que la protection des gens de bien qui sont absents ? […] Vous n’avez point respecté ce que n’ont osé ni profaner, ni même toucher, des gens plus portés en tout au crime qu’à la religion ?

74. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Préface de la première édition. » pp. -

D’un autre côté, des Gens de lettres ont pensé que la jeunesse, et même les personnes dont l’éducation a été négligée, pourraient en retirer quelque avantage.

75. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Il ne me plaît pas de déplorer la vie ; ce que beaucoup de personnes et même de gens instruits ont fait souvent. […] Où sont ces gens qui peuvent dire que la colère est utile ? […] La bienveillance est nécessaire entre les gens de bien ; c’est une source d’amitié établie par la nature. […] Je ne finirais point si je voulais énumérer tous les gens de bien qui ont été malheureux. […] Beaucoup de gens pèsent toutes choses au poids de l’intérêt et ne veulent point mettre l’honneur dans la balance.

76. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

C’est une opinion assez généralement reçue parmi les gens de lettres, que la prose de M. de La Harpe est infiniment supérieure à ses vers, c’est-à-dire, qu’elle offre au premier coup d’œil des disparates moins frappantes peut-être, et que sa médiocrité est plus constamment soutenue. […] Le succès de son ouvrage eût alors été incontestable, et les gens de lettres eussent applaudi au talent, comme les personnes religieuses aux intentions de l’auteur. […] Mais ce genre excita lui-même de nombreuses et vives contestations parmi les gens de lettres ; nous ne les réveillerons point ici : un seul mot d’ailleurs décide la question.

77. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

En détournant les acceptions « L’on voit des gens qui, dans les conversations… vous dégoùtent… par l’alliance de certains mots qui ne se rencontrent ensemble que dans leur bouche, et à qui ils font signifier des choses que leurs premiers inventeurs n’ont jamais eu l’intention de leur faire dire… » (La Bruyère. […] N’espérez pas exprimer les passions par le seul effort de la voix ; beaucoup de gens, en criant et eu s’agitant, ne font qu’étourdir. […] Voilà les fruits de la guerre plaisants et agréables aux hommes guerriers, abominables aux gens de bien et détestables devant Dieu. » 1.

78. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

N’est-ce pas se moquer des gens ? […] Vous moquez-vous des gens ? […] et que je veux de mal à mes gens de ne vous avoir pas fait entrer d’abord ! […] Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens... […] Des gens armés accourent de toutes parts, et le tigre est sans vie.

79. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

» C’est cette prière sans interruption que demande saint Paul : prière que beaucoup de gens de piété s’imaginent être impraticable, mais dont la pratique sera très facile à quiconque saura que la meilleure de toutes les prières est d’agir avec une intention pure, en se renouvelant souvent dans le désir de faire tout selon Dieu et pour Dieu ». […] Sans doute les gens qui se piquent de répondre à tout, et qui ont surtout une objection, toujours prête pour tout ce qu’on leur présente au nom de la religion, ne manqueront pas de nous dire ici que rien de tout cela n’est bien nouveau, quant au fonds ; que les philosophes de tous les temps et de tous les lieux leur ont appris cela depuis longtemps.

80. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome :         La terre et le travail de l’homme Font, pour les assouvir, des efforts superflus. […] Vos Prêteurs au malheur nous font joindre le crime :         Retirez-les ; ils ne nous apprendront         Que la mollesse et que le vice :         Les Germains comme eux deviendront         Gens de rapine et d’avarice.

81. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Lors, une bourse assez large et profonde Il leur déploie, et leur dit : « Gens de bien, Ouvrez vos yeux ; voyez, y a-t-il rien ? […] Voici quelques couplets d’un vaudeville de Panard, qui peut passer pour un modèle : Que ducs et pairs, seigneurs et magistrats,     Trouvent souvent sur leur passage     Des gens qui leur rendent hommage,         Cela ne me surprend pas.

82. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Prenez les plus connus de nos gens de lettres actuels, et transportez-les dans le milieu où vivaient la-Bruyère chez le prince de Conti, Racine à Versailles, Voltaire à Ferney ; qu’ils respirent le même air, qu’ils soient accueillis et fêtés du même monde, vous verrez bien que ce n’est pas le talent qui manque et l’esprit qui a baissé. […] Sont-ils si regrettables les siècles où la littérature n’était qu’un plaisir délicat, et les gens de lettres que les amuseurs du grand monde ?

83. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXVI. » pp. 135-136

Des gens meilleurs.]

84. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

                    Trouvait-on quelque chose au logis de gâté,                     On ne s’en prenait point aux gens du voisinage ;                     Bertrand dérobait tout, Raton de son côté                     Était moins attentif aux souris qu’au fromage. […] Le savetier crut voir tout l’argent que la terre           Avait, depuis plus de cent ans,           Produit pour l’usage des gens, Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre           L’argent et sa joie à la fois. […] et pouvons-nous la leur ôter sans encourir le juste proche d’avoir violé le droit des gens, et d’avoir déshonoré notre victoire par une barbare cruauté ? […] Qui oserait nier que ces écrivains d’élite ne passent à bon droit pour les maîtres de l’art, et que l’unanimité d’hommages qui leur ont été rendus jusqu’à notre époque par tous les gens éclairés et sensibles, n’ait suffit pour établir leur excellence ?

85. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

Un bon tour Jean Dodin et Frère Couscoil 14 Te aduiendroit ce que nagueres aduint à Jan Dodin recepueur15 du Couldray, au gué de Vede16, quand les gens d’armes rompirent les planches17. […] Interdit aux gens d’Église.

86. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Voilà comme les gens de lettres devraient se combattre ; voilà comme ils en useraient, s’ils avaient été à votre école ; mais ils sont d’ordinaire plus mordants que des avocats, et plus emportés que des jansénistes. […] Il est plaisant qu’il soit permis de dire aux gens par écrit ce qu’on n’oserait pas leur dire en face !

87. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Or ce que me laissa Mon larronneau, long temps a, l’ay vendu, Et en sirops et julez38 despendu : Ce neantmoins, ce que je vous en mande N’est pour vous faire ou requeste ou demande : Je ne veulx point tant de gens resembler39, Oui n’ont soucy autre que d’assembler40. […] Lors une bourse assez large et profonde Il leur desploie, et leur dit : Gens de bien, Ouvrez vos yeux, voyez, y a t il rien ? […] A l’honneur vray l’utile preferant : Ni ne sçauroy trouver, au demeurant, Fausses raisons pour rabattre à toute heure Des gens d’honneur la fortune meilleure397, En élevant le jeune ambitieux, L’avare ingrat et le traitre envieux. […] III) que, s’il n’a pas « avancé », c’est qu’il ne savait pas flatter et parler à propos ; mais il ne savait pas non plus se taire ni se conduire, et ne tenait ni sa langue, ni sa plume, ni savie ; il se venge et se console de ses torts et de ses travers en les justifiant et en riant de ceux des autres, gens de cour et gens de ville. […]     Puis, que peut-il servir aux mortels icy bas, Marquis, d’estre sçavant ou de ne l’estre pas, Si la science pauvre, affreuse et mesprisée, Sert au peuple de fable, aux plus grands de risée ; Si les gens de latin des sots sont dénigrez, Et si l’on est Docteur sans prendre ses degrez ?

88. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre X. Genre pastoral. »

La pastorale ne peut, il est vrai, entrer dans la réalité, trop souvent grossière et pénible, de la vie des gens de la campagne : rien n’est moins heureux ni moins poétique.

89. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Quand il me prie, ou plutôt quand il m’oblige de vous le recommander comme un homme digne d’entrer dans la maison et dans la confidence d’un Prince, qui ne choisit que des gens de mérite ; quand il se persuade que vous voulez bien m’honorer d’une amitié intime, il s’imagine certainement que je peux plus que je ne le crois moi-même. […] Je vous envoie une très bonne relation de ce qu’il a fait quelques jours avant sa mort : après trois mois d’une conduite toute miraculeuse, et que les gens du métier ne se lassent pas d’admirer, vous n’avez plus qu’à y ajouter le dernier jour de sa gloire et de sa vie.

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